Il y a deux ans, l’Américain Greg Burke était nommé en fanfare et sous les acclamations de la franciscosphère directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Le pape avait trouvé la perle rare, le top du top de la communication.
Ce 31 décembre, alors que tout le monde pense à autre chose, Greg Burke, et la directrice adjointe Paloma Garcia Ovejero, « démissionnent » de leurs fonctions. Démissions « acceptées » par François. Qui a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, le coordinateur des réseaux sociaux du dicastère pour la communication.
Le préfet du dit dicastère, Paolo Ruffini, remercie Greg Burke et Paloma Garcia Ovejero et respecte leur « libre choix » de se retirer.
Libre choix, de tous les deux, en même temps ?
Greg Burke a publié trois tweets qui n’en apprennent pas davantage :
- Paloma et moi avons démissionné, avec effet le 1er janvier. Dans ce temps de transition dans la communication du Vatican, nous pensons qu’il est mieux que le Saint-Père soit complètement libre de rassembler une nouvelle équipe.
- J’ai rejoint le Vatican en 2012. L’expérience a été fascinante, c’est le moins qu’on puisse dire. Merci Pape François. Un abrazo muy fuerte. [traduction Google : « Un gros câlin ».]
- Nouvelle année, nouvelles aventures.
Paloma n’a publié qu’un tweet :
- Fin d’une étape. Merci, Saint-Père, pour ces deux ans et demi ! Merci Greg pour ta confiance, ta patience et ton exemple.
On en saura peut-être un peu plus « après les fêtes »…
D'autre part, j'avoue être quelque peu décontenancé par la bannière du compte Twitter de Greg Burke. C'est le pape en action de grâces devant l'Eglise en ruines ?
Commentaires
Une démission aussi brutale avec effet immédiat est certainement le résultat d'un désaccord profond entre les deux parties. Un scandale va-t-il éclater?
Que ce soit sur l'affaire Alfie, la lettre bidouillée de Benoit XVI, le tollé provoqué par les révélations de Mgr Vigano ou la conférence épiscopale aux Etats-Unis, la communication du Vatican est une calamité. Il faut bien trouver des lampistes auxquels faire payer les pots cassés par le pachyderme de service, le seul qui, tout en adressant à la chrétienté des "messages" qu'un éleveur du Luberon trouverait encore trop couillons dans la forme pour les délivrer à son cheptel, s'arrange encore pour y coller une hérésie toutes les trois lignes. Le dernier en date ? Aux employés du Vatican :
"Alors, qui est heureux dans la crèche ? La Sainte Vierge et saint Joseph sont pleins de joie : ils regardent l’Enfant Jésus et sont heureux parce qu’après mille préoccupations, ils ont accueilli ce Cadeau de Dieu, avec beaucoup de foi et beaucoup d’amour. Ils débordent de sainteté et donc de joie. Et vous me direz : forcément ! C’est la Sainte Vierge et saint Joseph ! Oui, mais ne pensons pas que pour eux, cela a été facile : on ne nait pas saint, on le devient, et cela vaut aussi pour eux."
Ah bon ? Cela vaut aussi pour la Très Sainte Mère de Dieu ? Moi qui croyait qu'elle avait été conçue sans péché...
Qui c'est-y qui est heureux dans la crèche, hein, les enfants ? Ben, le ravi, bien sûr. Et qui qu'en veut, des crêpes aux œufs ?
Moi qui croyais...
Votre prose est savoureuse, Stavrolus et malgré la truculence bien proche de la réalité.
Image après le tremblement de terre d'Amatrice en août 2016.
Tout ceci est bien étrange.
Séisme survenu 1260 jours après l'élection du pape Bergoglio, soit 2 temps, 1 temps et la moitié d'un temps, c'est à dire 3 ans et demi. A mon avis, ça sent le soufre.
Plus prosaïquement, je pense qu'il s'agit d'une référence explicite à Saint François d'Assise auquel le Christ a dit :
« Va et répare ma maison...»
Un songe l'invite à renoncer à la gloire des armes pour servir le Christ. Il se retire dans la chapelle de Saint-Damien, aux environs d'Assise.
Là, le Christ en croix au-dessus de l'autel s'anime et lui dit : "François va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines.
Ce Pape pense pouvoir s'appuyer sur le système onusien, « bienfaiteur de l'humanité», pour « redresser» l'Église.
Nous verrons bien s'il est un véritable fils spirituel de Saint François d'Assise. C'est dans sa fin que l'on se fait connaître.
Merci cher Yves de cette information qui m'avait échappé.
J'avais entendu il y a quelques années un reportage hyper favorable de France Culture sur ce communicant américain. J'avais trouvé cela curieux.
La Croix replace cette affaire dans une perspective strictement interne au monde du Vatican
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Andrea-Tornielli-journaliste-redactions-Vatican-2018-12-19-1200990537
sur le site de "la Croix", il y a cet en-cart:
(début de citation) Pourquoi lire La Croix ?
La Croix privilégie le débat serein et approfondi, entre chrétiens et avec ceux qui ne croient pas ou croient autrement. (fin de citation)
C'est un pur mensonge, puisque sont exclus du débat les catholiques de Tradition, les opposants à l'avortement, à l'euthanasie, à la communion des adultères publics, les défenseurs des dogmes, etc....etc....
Et Tornielli, journaliste à la "Stampa" n'est pas fiable et sa papolâtrie le discrédite d'office.
Et la démission du LGBT-phile James Martin c'est pour quand? Pour nettoyer les écuries, il fallait commencer par celui-là.
La designation de Tornielli y est pour quelque chose? ... je pense que oui...
Sur ce sujet voir ici:
http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/du-rififi-dans-la-communication-du-vatican.html
Merci à Benoit et moi pour ses traductions. A lire les articles, ça fleure bon la belle unité chrétienne, façon Pandémonium. Le PDG est un type charmant, qui doit trépigner avec un réel talent cinématographique : physiquement, n'évoque-t-il pas l'hybride grassouillet de James Finlayson et de Louis de Funès ? En moins sympathique...