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Eglise - Page 122

  • L’holocauste

    Extrait d’une interview de Mgr Krzysztof Białasik, évêque (polonais) d’Oruro en Bolivie, délégué au synode, à Radio Vatican. (On a déjà rencontré Mgr Białasik ici.)

    Il y a différentes influences qui promeuvent les idéologies contre la famille. L’une d’elles est le gender. Cette idéologie, qui détruit la vie et soutient l’avortement, les unions homosexuelles et l’adoption d’enfants par eux, l’euthanasie – donc cela promeut la mort. Comme Jean-Paul II l’a dit, c’est une culture de mort. Dieu est le seigneur de la vie et non de la mort. Par conséquent, nous travaillons pour que la famille trouve de nouvelles impulsions de vie.

    Aujourd’hui l’avortement est un problème très grave. Dans de nombreux endroits, comme en Bolivie, certains médecins disent que l’avortement n’est pas un problème, mais juste une petite opération, la suppression de « grosseurs composées de quelques cellules ». Mais nous savons bien, et l’Eglise l'enseigne : l’être humain doit être protégé à partir du moment de la conception. On pensait autrefois que le sein de la mère était l’endroit le plus sûr, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Beaucoup de femmes pensent : « C’est mon corps ! » Mais ce n’est pas leur corps, c’est une autre personne. Les parents n’ont pas le droit de tuer, parce que c’est un assassinat. Aujourd’hui l’avortement est un holocauste à l’échelle mondiale. Je l’appelle la troisième guerre mondiale. Elle se fait avec des gants blancs, mais c’est un holocauste.

  • Berk

    Extrait du VIS de ce jour :

    Les Circuli Minores ont analysé les besoins particuliers des familles en situation irrégulière ou délicate, reconnaissant selon le groupe anglophone présidé par Mgr Mark Benedict Coleridge (Australie) que les personnes qui cohabitent sont dans une situation différente des divorcés remariés civilement. Tout en affirmant que la pratique du vivre ensemble, si répandue dans de nombreuses cultures contemporaines ne peut être considérée comme un bien en soi, on doit reconnaître qu'il peut y avoir le bien parmi ceux qui vivent en couple hors mariage.

    Nous savons, a établi le groupe francophone présidé par Mgr.Laurent Ulrich (France), "qu'il existe tant d'autres familles qui s'estiment souvent elles-mêmes éloignées de cet idéal, et d'autres qui ne pensent même pas qu'il soit peu ou prou fait pour elles. Familles divisées, familles recomposées, familles monoparentales, familles sans mariage même civil. Ces familles réelles nous ne pouvons pas les tenir à l'écart, nous ne voulons pas penser que leur chemin ne les rapproche pas du Dieu, qui aime et attire à lui tous les hommes. Nous croyons qu'en elles vit l'Esprit du Seigneur qui inspire bien des comportements de leur vie. Cela ne retire rien aux familles chrétiennes que nous soutenons et encourageons".

    Ce qui était la vie normale, vécue par d’innombrables familles, est maintenant qualifié d’« idéal » quasiment inatteignable, et ce qui compte pour l’Eglise c’est de reconnaître la présence du Saint-Esprit dans les couples vivant en état d’adultère, de fornication, de relations contre-nature…

  • A Alep

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    L’armée syrienne avance, grâce à l’appui des avions russes, dans la région d’Alep, confirme Mgr Georges Abou Khazen, le vicaire apostolique d’Alep (ordinaire des catholiques latins de toute la Syrie). A la campagne, des dizaines de milliers de personnes ont fui, « en attendant de pouvoir revenir quand les combats auront cessé ». Dans les villes, « la situation est plus calme qu’avant, il y a moins de bombardements parce que les forces sont engagées sur d’autres fronts et il y un sentiment de plus grande sécurité ». « L’intervention russe a conduit à une meilleure efficacité dans le combat contre les militants de l’Etat islamique, parce que les avions de combat russes touchent leurs cibles, ils ne prétendent pas les toucher… » Claire allusion aux frappes américaines, qui selon Mgr Georges Abou Khazen « n’étaient pas efficaces à dessein ». Et cela à cause de la « légitimité » que les Américains et l’Arabie saoudite accordent au front al-Nosra, qui est composé de combattants « dont 80% viennent de l’extérieur, ne sont pas syriens, et n’ont aucun intérêt à créer une nation vraiment moderne et démocratique. C’est pourquoi nous ne devons pas les voir comme des groupes d’opposition modérée, et l’information selon laquelle les Saoudiens ont décidé de fournir de nouvelles armes au front al-Nosra pour résister à l’avance de l’armée syrienne est loin d’être positive. Il faut que nous prenions au sérieux la lutte contre les groupes extrémistes. »

    « Maintenant, ce qu’il faut vraiment c’est la reprise d’un processus politique entre les parties en guerre en Syrie. Outre les bombardements ciblant l’Etat islamique et d’autres groupes jihadistes, nous avons besoin aussi d’un dialogue entre le gouvernement et l’opposition, parce que toutes les parties impliquées doivent participer au processus politique. Il semble que Moscou aille dans cette direction, et nous avons un certain espoir. Les gens ordinaires qui vivent dans les zones sous contrôle du gouvernement sont plus optimistes aujourd’hui et saluent les derniers développements, il y a un climat de renouveau, et un espoir prudent pour l’avenir, c’est plus calme. Et cela facilite notre travail pour encourager les gens, de même le fait qu’il y ait de nouveau de l’électricité au moins une heure par jour (sic), que nous ayons de l’eau plusieurs jours par semaine, même si d’autres problèmes demeurent, dont un chômage généralisé… »

  • Les mariages de l’invasion islamique

    1181588922.jpgLe P. Boulos Garas, curé de Charm el-Cheikh, dans son intervention au synode, a mis en garde contre les mariages mixtes, à savoir entre un musulman et une chrétienne. Ces mariages ne servent que l’islam et finissent souvent mal. En ce temps où se multiplient les « réfugiés » en Occident, ils sont un vecteur de l’invasion islamique. (Ma traduction du texte anglais.)

    Je tiens à exprimer ma profonde inquiétude et préoccupation face à une large tendance socio-culturelle dans les zones touristiques, comme Charm el-Cheikh, celle des mariages mixtes entre femmes chrétiennes de Russie et d’Europe avec des musulmans. (Sous la loi islamique, seuls les hommes musulmans peuvent se marier avec des femmes d’autre religion.)

    Cette tendance, qui va avec les déplacements massifs de population, le nombre croissant de réfugiés et de migrants en Europe, ne touche pas seulement les pays musulmans ou les zones touristiques. Elle affecte aussi l’Occident. De ce fait, elle mérite d’être sérieusement examinée et étudiée. Nous parlons de familles, de différentes notions de morale, et de la double appartenance culturelle et religieuse.

    A cet effet, permettez-moi de mentionner un excellent document de la Conférence épiscopale italienne, publié en 1990, qui décourage comme il faut les mariages mixtes, particulièrement avec les musulmans, à cause de « profondes différences ».

    Nous ne devons pas oublier que la loi islamique autorise la polygamie et que le Coran exige que les pères donnent à leurs enfants une éducation islamique.

    En bref, il y a une « anthropologie culturelle et religieuse profondément différente », qui peut facilement se transformer en une crise majeure pour les couples mixtes et conduire à une rupture, avec des déchirements irréparables, qui rejaillissent gravement sur les enfants.

    Dans le même temps, je me demande souvent avec stupéfaction et tristesse pourquoi la « partie chrétienne » abandonne si facilement son affiliation culturelle, sa foi et son identité, pour réaliser le plan islamique d’« invasion démographique ».

    La question que nous devons maintenant poser est de savoir ce que l’Eglise peut faire pour aider ces familles et ces femmes, qui sont souvent trompées et abusées. Ce qu’elle peut faire pour aider leurs enfants, qui sont souvent à la dérive et en détresse. Je confie cette sollicitude paternelle à Votre Sainteté et leur cause aux pères du Synode.

  • La famille...

    Dans La Croix de ce jour (via Le Salon Beige):

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  • Propos du patriarche Twal

    La construction d’un mur entre quartiers arabes et quartiers juifs de Jérusalem « nous attriste et défigure le visage de la Ville Sainte. Si cette politique de séparation se poursuit, chaque personne se déplacera à Jérusalem en portant avec soi son propre mur, sa propre barrière qui le sépare des autres ». Tel est le jugement porté par le patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, sur le mur de ciment érigé par la police israélienne entre le quartier arabe de Jabal Mukkaber et la colonie juive d’Armon Hanatziv.

    Les autorités israéliennes ont justifié cette construction par la volonté d’empêcher le tir de pierres et de cocktails Molotov de la part des Palestiniens. « Il s’agit d’une chose invraisemblable et elle fait partie de la politique de l’émiettement de la Ville Sainte et de la volonté de rendre difficile également l’accès aux Lieux Saints. Naguère, les autorités israéliennes répétaient le slogan selon lequel Jérusalem est la Ville Sainte, une et indivisible. Maintenant, elles se mettent même à construire de nouveaux murs… Evidemment, tout peut être sacrifié et contredit lorsque cela est conforme à leurs propres stratégies politiques », a déclaré le patriarche.

    Depuis le début du mois d’octobre, la nouvelle spirale de violence qui a explosé en Terre Sainte a provoqué la mort de 43 Palestiniens et 7 Israéliens. « Dans un pays démocratique – souligne le Patriarche – tout acte criminel est puni par la justice et lorsque le juge émet la condamnation, tous l’acceptent. Maintenant, tous les civils en Israël ont le droit d’ouvrir le feu. Il y a des lynchages et des exécutions sommaires. L’usage disproportionné de la force est toujours un signe de faiblesse alors que serviraient des nerfs solides et un esprit lucide pour reconnaître et ôter les causes de cette vague de violence et défendre ensemble le profil de Jérusalem comme ville de la paix, pour le bien de tous. »

    (Fides)

  • L’avertissement du P. Spadaro

    Le P. Antonio Spadaro est le directeur de la revue jésuite Civilta cattolica, il est un des principaux confidents et conseillers du pape (et même celui qu’on voit le plus à Sainte-Marthe), et il a été nommé par le pape membre de l’assemblée synodale sur la famille.

    Il a donné hier une interview à Radio Vatican.

    Ce synode est un « moment très délicat », dit-il, car « ce qui est en jeu c’est la relation entre l’Eglise et le monde ». Et il le répète : « Ce qui est vraiment en jeu ici, dans ce synode, c’est voir comment l’Eglise doit vivre sa relation avec la réalité d’aujourd’hui, qui a de grands défis, de grands changements, et qui est très diverse selon les endroits de la terre. »

    Alors on lui demande quel est le rapport entre ce synode et le Jubilé de la Miséricorde. Réponse :

    - Ce thème a émergé dans les groupes… En fait c’est le pape lui-même qui a établi cette forte connexion : il l’a fait explicitement le 6 juillet, dans son homélie à Guyaquil, au cours de sa visite apostolique en Equateur. Fondamentalement, ce que nous sommes en train de vivre, ce n’est pas seulement un synode, qui a débuté en 2013 avec le fameux questionnaire, puis a passé la première étape synodale et maintenant nous vivons la seconde. Mais cela aboutira au Jubilé de la Miséricorde, et ça ne finira pas là… Il faut comprendre que nous vivons un processus ecclésial de grande ampleur. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait des moments de fatigue, des blocages, des difficultés et des tensions… Mais il y a aussi la joie de construire l’histoire ensemble…

    Bref, il faut s’attendre au pire, mais pas tout de suite. C’est au nom de la « miséricorde », donc en son jubilé, que seront prises les (premières) décisions.

    On lui dit ensuite que certains demandent qu’on redécouvre le sens du péché, et on lui demande quelle est la relation entre le péché et la miséricorde.

    — La proclamation de l’Evangile, qui est que le Seigneur est mort pour nous, est mort pour moi, n’est pas l’annonce du péché. Il faut bien comprendre que la réalité de l’annonce de l’Evangile est une annonce de la miséricorde : à la lumière de la miséricorde du pardon du Seigneur, je comprends mon péché, parce que le risque est de tomber dans une sorte de grand sentiment de culpabilité. Alors, s’il n’y a pas la perception du Dieu miséricordieux, le sentiment du péché est seulement un sentiment de culpabilité, qui est souvent inutile.

    Et encore, sur la relation entre vérité et miséricorde :

    La miséricorde est la vérité de l'Evangile. Ainsi, toute opposition entre doctrine et pastorale, entre miséricorde et vérité, n'a pas de sens. La doctrine de l'Évangile, qui est l'enseignement du Seigneur, est l'enseignement de la miséricorde. Tout découle de là.

  • En Indonésie

    Les autorités de la province indonésienne d’Aceh ont commencé à détruire les églises du district d’Aceh Singkil, comme l’exigeaient les militants de l’Islamic Defenders Front, qui avaient incendié une église la semaine dernière et attaqué une autre pour montrer leur détermination.

    Trois églises (de pauvres baraques en bois) ont été détruites aujourd’hui. Sept autres vont l’être dans les prochains jours. Les autorités affirment que c’est avec l’accord des chrétiens, qui reconnaissent qu’ils n’avaient pas de permis de construire…

    La messe dominicale d’hier à Suka Makmur, près de l’église incendiée :

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  • L’Eglise synodale

    Dans son discours célébrant le cinquantenaire de l’institution du Synode des évêques, samedi, François a employé sept fois l’expression « Eglise synodale », et pas une seule fois l’expression « Eglise catholique ».

    Jamais jusqu’ici un pape avait appelé l’Eglise latine une « Eglise synodale », ou appelé à « construire » une « Eglise synodale ».

    L’unique exception se trouve dans une très brève allocution, un simple salut de Jean-Paul II aux patriarches lors de son voyage au Liban en 1997, suite à l’assemblée synodale sur le Liban. Il leur avait que l’Eglise latine… « n’est pas une Eglise synodale », mais que l’institution du Synode permet de dire tout de même qu’elle est une Eglise synodale, « dans un sens différent ».

    L’« Eglise synodale » que François veut « construire » a pour caractéristique une large « décentralisation ». Comme il l’a déjà dit à plusieurs reprises, il veut que les conférences épiscopales puissent prendre des décisions. Bref, qu’elles soient des synodes nationaux. Et s’il y a une « Eglise synodale » constituée par le Synode général des évêques, il soit y avoir aussi une multitude d’Eglises synodales au niveau national… Etant entendu que ces synodes nationaux – les conférences épiscopales – auront une autorité réelle, y compris doctrinale – ce qui n’est pas le cas du Synode général !

    Bref, il ne s’agit pas de « construire » une « Eglise synodale », mais de désintégrer l’Eglise catholique en « Eglises » locales.

    Vers la fin de son discours, François cite l’encyclique Ut unum sint de Jean-Paul II. Sans dire qu’il s’agit de cette encyclique sur l’œcuménisme. Ainsi fait-il commencer la citation par le désir de la « communion pleine et visible de toutes les communautés », comme s’il continuait son discours sur « l’Eglise synodale », alors qu’il s’agit du dessein œcuménique de l’union des diverses communautés chrétiennes. Ce que l’on comprend seulement ensuite puisque c’est alors explicite.

    Cette façon de passer insensiblement des Eglises locales aux communautés chrétiennes séparées fait penser immanquablement à l’Eglise non pas synodale mais polygonale à laquelle François a déjà fait allusion : le polygone dont chaque communauté chrétienne est un côté… Et l’œcuménisme est réalisé, par la marginalisation de l’Eglise catholique mise sur le même plan que toutes les autres communautés chrétiennes.

    Ce qui est frappant dans ce même discours est le rappel vigoureux que le pape est le chef de l’Eglise, que c’est lui qui prend les décisions comme « pasteur et docteur de tous les chrétiens », citation de Vatican I. Ce sont les pères de Vatican I qui auraient été bien étonnés de découvrir qu’un pape pourrait utiliser la constitution Pastor Aeternus, le texte du magistère le plus éloigné de toute considération synodale, pour détruire l’Eglise sous prétexte de construire une Eglise synodale…

  • Laïcité polonaise

    En ce 37e anniversaire de l’élection de Karol Wojtyla au siège de Pierre, le président polonais Andrzej Duda a déposé des fleurs devant la grande croix de la place Pilsudski de Varsovie, qui commémore la première visite historique du pape polonais dans sa patrie sous régime communiste.

    Le Parlement polonais a quant à lui tenu ce matin une réunion solennelle sur l’enseignement social de Jean-Paul II. La session a été ouverte par la présidente du Parlement, et, en ouverture de la discussion, l’archevêque de Varsovie le cardinal Kazimierz Nycz a souligné la contribution exceptionnelle de Jean-Paul II à la doctrine sociale de l’Eglise, qui n’est pas une idéologie mais une lumière pour tous les hommes.

    Egalement au programme de la journée, l’installation dans la chapelle du Parlement d’une relique de saint Jean-Paul II, une goutte de son sang. Elle sera remise aux parlementaires par le cardinal Stanislaw Diwisz, archevêque de Cracovie, ancien secrétaire de Jean-Paul II. Le reliquaire a été réalisé grâce à une collecte à laquelle ont participé des parlementaires de tout bord.

    En fait, je préfère ce genre de nouvelles à celles du synode…