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Eglise - Page 125

  • Le centre œcuménique est devenu catholique

    La communauté œcuménique de la Sainte Trinité, à Rättvik en Suède, devient officiellement une « mission catholique ». Elle est composée actuellement de 10 membres. Dont 8 luthériens. Or 6 de ces luthériens deviennent catholiques, dont le pasteur qui va devenir prêtre…

    L’histoire de cette communauté n’est pas sans intérêt.

    Elle commence en 1962, quand l’évêque luthérien de Västerås crée à Rättvik le premier centre de retraites de « l’Eglise de Suède », avec un pasteur qui sera Nils-Hugo Ahlstedt jusqu’en 1984. En 1969 une paroisse (luthérienne, forcément) des environs y construit son chalet. Lequel chalet est sans doute quelque peu abandonné puisqu’il est donné en 1984 à des dominicaines (catholiques, donc – elles étaient 5, il semble qu’il n’y en ait plus qu’une – ou deux). Cette année-là le pasteur Ahlstedt meurt et est remplacé par Per Mases. En 1994 est fondée la communauté de la Sainte Trinité, approuvée conjointement par l’évêque luthérien Claes-Bertil Ytterberg de Västerås et l’évêque catholique de Stockholm (l’unique évêque catholique de Suède, pour 100.000 fidèles), Mgr Anders Arborelius.

    La communauté est très majoritairement luthérienne, et la journée commence par la « messe » luthérienne. Il y a une messe catholique toutes les deux semaines dans le chalet des dominicaines. En 2010, le pasteur Per Mases, très malade, devient catholique. Il meurt deux mois plus tard, au moment où sonne la messe de minuit. Il est remplacé par Peder Bergqvist.

    Le problème de la communauté est que, malgré le mouvement œcuménique, « l’Eglise de Suède » n’a cessé de s’éloigner de l’Eglise catholique (elle n’a quasiment plus de dogmes et son évêque de Stockholm est une lesbienne « mariée »). Or les luthériens de la communauté n’acceptent pas cette dérive. Ils ont donc été conduits à se rapprocher de l’Eglise catholique (comme déjà leur ancien pasteur). En 2013 une délégation s’est rendue à Rome et a rencontré le cardinal Müller, et en 2014 la communauté a reçu la visite du nonce apostolique annonçant qu’elle allait devenir une « mission catholique ».

    Les six luthériens devenus catholiques seront reçus dans l’Eglise le jour de Pâques et le pasteur Bergqvist – qui est marié - sera ordonné diacre, avant d’être ordonné prêtre à la Pentecôte. C’est comme une sorte de mini-ordinariat.

    « La pleine communion avec l'Évêque de Rome est nécessaire pour l'unité visible des chrétiens. Nous continuons à prier et à travailler pour l'unité visible de tous les chrétiens dans nos vies quotidiennes et en poursuivant notre mission œcuménique », dit la communauté dans un communiqué.

    Comme on s’en doute, l’évêque luthérien n’est pas content, et il a écrit à Mgr Arborelius, accusant les catholiques d’un « vol de biens »…

    Cela dit, extérieurement, rien ne change dans l’organisation de la vie quotidienne de la communauté. Le site internet souligne même qu’elle  « n’est pas une paroisse catholique, ni un centre de retraites catholique, mais continue d’être ce que nous avons toujours été ». Ainsi peut-on s’étonner de voir que la « messe » du matin à la chapelle est toujours la « messe » luthérienne (tandis que la messe catholique sera célébrée après les vêpres…). Mais si cela permet à d’autres luthériens de devenir catholiques, et à la communauté de devenir une sorte de sas vers l’Eglise catholique, pourquoi pas…

    On rappellera aussi qu’en 2014, également, le pasteur évangélique vedette Ulf Ekman, qui avait 3.300 fidèles, avait fait grand bruit en Suède en annonçant qu’il devenait catholique…

  • Synode : une contribution polonaise

    « L’Eglise en Pologne, étant l’une des plus grandes Eglises en Europe, se sent dans l’obligation de prendre parole dans le débat sur les questions urgentes et importantes concernant le mariage et la famille catholiques. »

    Ainsi commence la présentation d’une « Lettre à l’assemblée générale du synode des évêques sur la famille », élaborée par un Forum « Entre les synodes », réuni sous l’égide de la faculté de philosophie chrétienne de l’université Stefan Wyszinski, qui est l’université d’Etat de Varsovie (mais les facultés de théologie, de droit canonique et de philosophie chrétienne dépendent de l’archevêque de Varsovie).

    Comme « ce devoir repose aussi sur le laïcat », le Forum était essentiellement composé de laïcs, et les prêtres participants sont en fait tous là comme professeurs d’université. Il en est un dont le nom attire l’attention : Franciszek Longchamps de Bérier, professeur de droit romain à l’université de Cracovie. Je découvre que les Longchamps de Bérier étaient des protestants français qui s’étaient réfugiés en Pologne après la révocation de l’édit de Nantes, et sont devenus une véritable dynastie de grands juristes polonais… catholiques.

    Le texte élaboré par ce Forum est publié en six langues, dont le français. Ce qui montre une claire volonté de diffusion mondiale. Or c’est un texte autrement plus intéressant que les pauvres « lineamenta » du synode, reprenant simplement les tristes conclusions du synode précédent.

    Quelques très brefs extraits :

    Nous espérons que le synode va approfondir la théologie du mariage et de la famille.

    Le silence de l’Eglise sur la redéfinition de la conception de la famille, qui a lieu aujourd’hui, est souvent perçu comme l’abandon des brebis par le berger.

    Le peuple de Dieu attend avec confiance que les Pères synodaux effectuent une analyse approfondie des idéologies et des mécanismes institutionnels qui menacent la famille. Nous espérons que le Synode qui s’approche va indiquer et appeler de leur propre nom les idées, les institutions et les mécanismes qui mènent à ce que le pape François appelle la « colonisation idéologique » du monde contemporain.

    La pastorale exige un enseignement doctrinal et moral lisible.

    il est indispensable que l’Eglise lance un appel aux autorités, au monde politique et aux institutions internationales pour que, dans les écoles appartenant au système de l’éducation publique, soit respecté le droit des parents à élever leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses et morales.

    L’affaiblissement du rôle des parents est accompagné par la croissance de l’importance des organisations qui traitent l’école comme instrument d’athéisation planifiée et de sexualisation des tous petits.

    Il semble indispensable de souligner très clairement que l’éducation sexuelle n’est neutre ni du point de vue de convictions, ni du point de vue de religion.

    La foi s’exprime toujours par la civilisation, c’est pourquoi l’Eglise ne peut pas renoncer à bâtir une civilisation chrétienne. Les chrétiens doivent la créer et, celle qui existe déjà, la transformer de sorte à ce qu’elle soit capable de présenter la vérité révélée sur Dieu et la famille. Cultiver la civilisation chrétienne est une forme de coopération avec Dieu dans l’oeuvre du salut.

    Le texte intégral français ici, le document pdf en six langues ici.

  • Au Sri Lanka

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    La plus ancienne publication cinghalaise est le Gnanartha Pradeepaya (Lumière de la Sagesse), un hebdomadaire… catholique, qui vient de fêter ses 150 ans.

    A l’origine il avait 4 pages et donnait des nouvelles de l’Eglise aux quelques catholiques de Ceylan. Il a aujourd’hui 24 pages et est distribué à plus de 30.000 exemplaires, essentiellement dans les paroisses.

    Les catholiques représentent aujourd’hui 7% des 20 millions de Sri-Lankais (mais l'influence de l'Eglise déborde largement: on se souvient du retour triomphal de l'archevêque de Colombo, Mgr Ranjith, qui venait d'être créé cardinal).

  • A Bethléem

    Un incendie a gravement endommagé le monastère maronite saint-Charbel de Bethléem, samedi soir. Il s’avère qu’il ne s’agit pas d’un incendie accidentel, mais d’un attentat islamique, selon la police qui dit savoir qui sont les coupables.

    Il n’y a eu aucune victime parce que le monastère est en pleine rénovation et donc provisoirement inhabité.

    Les travaux étaient financés par un don de 100.000 $ de l’Autorité palestinienne.

  • Petits collabos-otages

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    Ces deux prêtres qui entourent l’imam de Brest font partie des bataillons de collabos de l’islam mobilisés par les évêques. Ces deux-ci servent désormais d’otages à l’imam de Brest, qui s’en sert comme boucliers humains contre les attaques dont il est l’objet, pour montrer qu’il est très gentil.

    Parce que Le Télégramme avait publié un reportage qui a fait beaucoup de bruit sur l’enseignement de cet imam. Il n’y a pourtant rien que de l’islamiquement correct dans les propos cités, mais ils ne correspondent pas à ce que les collabos de l’islam, laïques ou ecclésiastiques, en disent…

    « Qui écoute de la musique ? », demande l’imam. De nombreux doigts se lèvent spontanément. L’imam poursuit : « Écouter de la musique, c’est un grave péché. C’est écouter Scheitan, le diable ». Les enfants boivent ses paroles. « Allah n’aime pas la musique parce que c’est ce que le diable aime ». Un enfant lève le doigt. « Moi je fais de la batterie ». « Et bien tu vas arrêter d’en faire », poursuit l’imam en faisant référence à l’apocalypse pour mieux marquer les esprits. « Ceux qui chantent, le prophète a dit qu’ils seront engloutis sous la terre. Ils seront transformés en singes ou en porcs. Qui aime encore la musique ? », demande-t-il à son assistance médusée.

  • Le SRI a une nouvelle tête

    le-pere-vincent-feroldi-photo-dr.jpgL’ineffable P. Christophe Roucou a quitté la direction du Service national pour les relations avec l’islam, le SRI, et a été remplacé par le P. Vincent Feroldi. Oui c'est un prêtre, à ce qu'on dit.

    Et ça ne va pas s’arranger. Citations:

    "Ce n’est pas parce qu’il y a un Islam politique, dont l’exemple le plus terrible serait Daesh, qu’il n’y a pas un Islam spirituel, chemin qui mène à Dieu et qui permet à des hommes et à des femmes de donner pleinement sens à leur vie. D’une certaine manière, c’est presque plus pour les Musulmans que pour l’Eglise en France que j’ai dit « oui » au SRI ! Dans l’opinion publique, Islam égale djihadisme égale violence. Or je connais de nombreux Musulmans témoins de la foi et qui vivent profondément les valeurs évangéliques…"

    "L’esprit du Christ n’est pas réservé à ma communauté. Il est aussi présent au cœur de mes frères musulmans et Il m’invite à aller à leur rencontre, à vivre et à dialoguer avec eux. A marcher avec eux, chacun vivant sa propre foi. Invité dans la famille d’un ami musulman au Maroc pour la fête de l’Aïd-al-Adha, je me souviens d’avoir pu communier profondément à ce temps de prière, de partage fraternel et de solidarité avec les autres."

  • Le cardinal Müller et le cardinal Sarah

    A l’occasion de la parution en allemand du livre du cardinal Sarah Dieu ou rien, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publie un long texte, très simplement titré « Réflexions sur le livre du cardinal Robert Sarah », qui est véritablement important par sa netteté, sa clarté dans la défense de la foi catholique, et sa totale absence de langue de bois. On ne peut même qu’être stupéfait de voir son attaque frontale contre ceux qui se disent l’Eglise d’Allemagne et voudraient diriger l’Eglise universelle alors que leurs églises sont vides, que leurs monastères ferment, qu’ils n’ont plus de vocations, qu’ils sont en pleine décadence et laissent enseigner le contraire de la foi catholique…

    Or ce texte est publié sur le site du Vatican, comme un texte officiel du préfet de la Congrégation.

    On remarquera que le cardinal Müller, lui aussi, commence par une réflexion sur la liturgie, considérée comme le point le plus important, « question cruciale de la survie du christianisme dans le monde d’aujourd’hui et de demain ».

    Il revient sur « l’esprit du concile » qui n’est que « l’esprit d’idéologies progressistes » qui en arrivent à prétendre que les « réalités de la vie » sont les vraies sources de la Révélation, et l’on en vient à faire des thèmes centraux de la pastorale la communion à des couples civilement mariés qui sont toujours liés dans un mariage sacramentel et la reconnaissance des relations homosexuelles… Il appuie évidemment la dénonciation que le cardinal Sarah fait de l’idéologie du genre, et du néo-colonialisme qui conditionne les aides à l’Afrique à l’adaptation à « cette idéologie destructrice ». Et il souligne qu’un enseignement basé sur des prémisses anthropologiques fausses et qui contredit les commandements de Dieu doit être qualifié d’hérétique. Il souligne aussi le risque de schisme.

    On appréciera les sous-entendus du dernier intertitre du texte : « Un message de l’Afrique à l’Allemagne catholique ».

    Mais ce texte ne doit pas être réservé aux catholiques allemands. Il faut qu’il soit traduit en français. Merci à Rorate Caeli qui en a traduit de larges passages en anglais, ce qui m’a permis d’en prendre connaissance.

  • Une nouvelle famille…

    Dans le programme du quatrième « pèlerinage international du peuple Summorum Pontificum » à Rome, on note la participation d’une nouvelle congrégation religieuse : la « Famille de l’Immaculée médiatrice de toutes grâces et de saint François ».

    Je crois deviner quelle est l’origine de cette congrégation… Vous aussi, sans doute. Mais pour l’heure on ne trouve rien sur internet, y compris en italien. Bon vent en tout cas à ces rescapés…

  • « Catholique » ?

    Katholisch.de est le « portail internet de l’Eglise catholique » en Allemagne, dépendant de la conférence épiscopale allemande qui l’a créé. Mais c’est de plus en plus une fausse étiquette, au point que le site affirme ouvertement le contraire de ce que l’Eglise catholique enseigne.

    Le 16 septembre, un historien de l’Eglise allemande, Arnold Angenendt, se félicitait de l’invention des contraceptifs chimiques : « L’invention de la pilule a été une révolution décisive. Depuis lors, les femmes n’ont plus à avoir peur de devenir enceintes à chaque relation sexuelle. Cela leur donne une liberté complètement nouvelle. »

    Autrefois, explique-t-il, la sexualité était vue uniquement comme un moyen d’avoir des enfants. Mais le concile Vatican II « a changé cela et considéré que la sexualité était aussi une possibilité de renforcer les liens personnels entre les partenaires ». Oui, les partenaires, quels qu’ils soient. Ainsi, l’idée que des rapports sexuels hors mariage seraient un péché relève d’une « conception médiévale » où tout gaspillage de sperme était considéré comme un péché : « La masturbation, l’homosexualité, ou la contraception, étaient considérés comme un meurtre. A la lumière des connaissances biologiques d’aujourd’hui, c’est une grave erreur de jugement. » De même, la science moderne a prouvé que l’orientation homosexuelle doit être vue « comme un donné anthropologique et une forme fondamentale de la sexualité humaine, exactement comme dans le cas de l’hétérosexualité. De ce fait, on ne peut pas décrire l’homosexualité comme non naturelle ».

    Le lendemain 17 septembre, le même site a publié un texte d’un étudiant en « théologie catholique », Simon Linder, justifiant le « mariage homosexuel ». Le « climat social » a changé, dit-il, et l’on n’a même plus à se justifier d’être favorable au « mariage pour tous ». Ce sont les opposants qui doivent se défendre. Cette histoire de mariage entre un homme et une femme qui ont des enfants, c’était bon autrefois, pour assurer ses vieux jours, mais ça n’a plus de sens aujourd’hui :

    « C’est un fait : dans les temps anciens, avoir des enfants était nécessaire pour que l’on s’occupe de vous dans votre vieillesse. Aujourd’hui il y a un système social en Allemagne pour les retraités qui n’ont pas d’enfants. Le partenariat et le mariage, par conséquent, n’ont plus besoin d’être définis par le fait d’avoir des enfants. Ceci est bon et important pour ceux qui – quelle qu’en soit la raison – ne peuvent pas avoir d’enfants. Ce qui veut dire : l’amour compte. »

    Et l’on ne peut pas s’appuyer sur la Bible pour dire le contraire. L’Ancien Testament a seulement condamné les homosexuels, « qui n’étaient pas encore connus », parce qu’il fallait assurer la descendance pour la survie du peuple juif. « La Bible ne condamne pas l’amour entre homosexuels – on ne le connaissait même pas à cette époque – mais l’acte lui-même, dans l’intérêt de la société. »

    Et l’on finit bien sûr par l’acte de foi en la critique historique : « Quiconque veut interpréter la Bible doit connaître et considérer les circonstances dans lesquelles les textes furent écrits. Quiconque ne fait pas cela ne rend pas justice à la Sainte Ecriture. »

    Voilà où l’on en est.

    Pas sur un site marginal. Sur le site officiel des évêques allemands.

    (Via Lifesite 1, 2)

  • Un nouveau patriarche assyrien

    12031409_1167285699954716_8510894288494588526_o.jpgLe synode de la « sainte Eglise apostolique catholique assyrienne de l’Orient » a élu vendredi dernier comme nouveau patriarche l’archevêque Gewargis (Georges) Sliwa, qui sera intronisé le 27 septembre sous le nom de Gewargis III.

    Mgr Sliwa était jusqu’ici le métropolite de l’Eglise assyrienne pour l’Irak, la Jordanie et la Russie. Il est intéressant de noter qu’il était le seul évêque assyrien résidant effectivement sur le territoire irakien, que le synode qui l’a élu patriarche s’est déroulé sur le territoire irakien, à Erbil au Kurdistan, et qu’il sera intronisé à Erbil, où a pris forme le projet de construction d’une résidence patriarcale.

    S.B. Mar Gewargis Sliwa pourrait ainsi être le premier patriarche assyrien à résider en Orient depuis 1940, quand S.B. Mar Eshai Shimun XXIII s’était installé à Chicago.

    Il ferait surtout bien de devenir catholique, c’est-à-dire chaldéen, et de contribuer à empêcher la dérive liturgique que promeut le patriarche chaldéen S.B. Raphaël Ier Sako, par ailleurs héroïque prélat irakien…