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Culture de mort - Page 235

  • Le tribunal rejette la demande d’euthanasie, mais...

    Le tribunal de grande instance de Dijon a rejeté, sans surprise, la demande d’exception d’euthanasie formulée par Chantal Sébire.

    « Même si la dégradation physique de Mme Sébire mérite la compassion, le juge en l’état de la législation française ne peut que rejeter sa demande. » Sa requête « s’oppose au code de déontologie médicale, lequel dispose que le médecin n’a pas le droit de délibérément donner la mort. » Elle « s’oppose également au code pénal » qui condamne l’assistance et l’aide au suicide.

    L’ADMD savait que la demande serait rejetée. L’objectif était de faire parler de l’euthanasie, et de faire avancer le « débat ».

    On constate que le procureur avait requis l’irrecevabilité « en l’état actuel de la loi », et que le juge rejette la requête « en l’état de la législation française ». Cela laisse clairement entendre que la loi en la matière peut très bien être changée, et peut sous-entendre qu’il serait judicieux de la changer pour permettre à des personnes comme Chantal Sébire de mettre fin à leurs souffrances...

    Addendum. L'avocat de Chantal Sébire, Gilles Antonowicz, responsable du service juridique de l'ADMD, lance un "appel" au président de la République pour "changer la loi", dont on voit qu'elle est "inhumaine".

  • L’avortement au Portugal

    Les premières statistiques de l’avortement légalisé au Portugal prouvent, sans surprise, que les partisans de la culture de mort avaient menti sur le nombre des avortements clandestins. Le directeur de la Santé reconnaît lui-même que le problème n’avait pas la dimension « que nous pourrions avoir imaginée ». C’est à lire sur le blog de Jeanne Smits.

  • Au-delà du raisonnable

    Un mois après la mise en demeure de l’Allemagne par la Commission européenne, le groupe CDU-CSU du Parlement allemand a décidé de ne pas aggraver la loi actuelle de lutte contre les discriminations, notamment « homophobes ». Le président du groupe, Volker Kauder, a écrit au commissaire européen aux Affaires sociales que la loi existante va « déjà bien au-delà du raisonnable ». Il invite ses collègues à « s’opposer à toute initiative visant à étendre les normes européennes anti-discrimination Lesbian-and-Gay-Executives  », et souhaite un front commun avec les partenaires conservateurs des autres États membres. Ce n’est pas en France qu’il trouvera un soutien...

    (via e-deo)

  • L’euthanasie de Chantal Sébire

    Chantal Sébire, bien entendue prise en charge par l’ADMD, a saisi la justice d’une « demande exceptionnelle » d’euthanasie. Selon « son » avocat Me Gilles Antonowicz (militant de l’euthanasie et responsable de la commission juridique de l’ADMD), elle ne demande que l’application de la loi Léonetti. Ce qui est évidemment faux, même si la loi est par ailleurs ambiguë.

    Le procureur a requis aujourd’hui « l’irrecevabilité de la requête en l’état actuel de la loi ». Le jugement a été mis en délibéré au 17 mars (lundi prochain).

    On notera la réaction de Rachida Dati :

    « Cette dame demande à la justice de pouvoir exonérer de la responsabilité pénale le médecin pour lui administrer une substance létale, pour l'aider à mourir. Ce n'est pas notre droit. Nous avons fondé notre droit, et aussi bien la Convention européenne des droits de l'homme, sur le droit à la vie. (...) A titre personnel, je considère que la médecine n'est pas là pour administrer des substances létales. »

    On prend acte du rappel du droit, et du droit à la vie. En faisant remarquer qu’il ne s’applique pas aux enfants à naître. Il est tout de même curieux (ou plutôt abominable) d’avoir un droit « fondé sur le droit à la vie » et qui ne le reconnaît pas aux plus petits.

    On retiendra aussi l’étrange précision « à titre personnel ». La personne de Rachida Dati n’a rien à voir dans cette affaire. La médecine n'est pas là pour administrer des substances létales. C’est une donnée objective. Et c’est le serment que prêtent tous les médecins : « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. »

    « A titre personnel », cela veut dire qu’on peut en discuter. Et que le droit fondé sur le droit à la vie est évolutif. Hélas c’est en effet ce qu’on a vu avec l’avortement.

    A noter aussi la réaction de Roselyne Bachelot, plutôt surprenante, par sa netteté, par rapport à ses déclarations précédentes :

    « La loi Léonetti réaffirme clairement pour le corps médical l'obligation de soulager les patients mais l'intervention des médecins ne peut avoir pour effet dans notre droit et dans notre philosophie de la vie de mettre fin à la vie des patients. La mort peut être une conséquence de la démarche de soulagement de la souffrance, mais la mort ne peut en aucun cas procéder d'un projet auquel le corps médical est associé. C'est l'éthique de notre pays, et une démarche éthique ne s'adapte pas à des cas particuliers. Je le redis, le monde médical, les pouvoirs publics ne peuvent promouvoir l'euthanasie active quelle que soit la gravité de la maladie. »

    En revanche, mais là sans surprise, François Fillon est au-dessous de tout :

    « C'est une demande qui provoque chez beaucoup de Français beaucoup d'émotion comme en avait provoqué beaucoup la demande de Marie Humbert, il y a quelques années. Il y a un texte qui a été voté par les parlementaires il y a deux ans, la loi Léonetti. La demande est faite au juge d'interpréter ce texte. On va voir ce que le juge va dire. La difficulté dans cette affaire c'est qu'on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire (...) On est là aux limites de l'intime. Il faut avoir la modestie de reconnaître que la société ne peut pas répondre à toutes ces questions... » Et bla-bla-bla... Et il demande que le « débat » se poursuive... car « Il faut que la société tout entière prenne en charge cette question et mûrisse ». On comprend dans quel sens.

    En attendant, comme François Fillon est très intelligent, il a trouvé la solution : la mise de Chantal Sebire dans le coma, où on la laissera mourir de soif. Génial.

    Sauf que Chantal Sebire a refusé. Son combat est celui de l’ADMD : la légalisation de l’euthanasie...

    (On pourra relire les lumineuses citations de Jean-Paul II que rappelle e-deo.)

  • Adolescence américaine

    Une adolescente américaine sur quatre a déjà été infectée par au moins une des quatre maladies sexuellement transmissible les plus courantes, selon une étude du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies.

    La moitié des 838 jeunes filles de 14 à 19 ans qui ont participé à l’étude ont déclaré avoir des relations sexuelles. Parmi elles, 40% avaient contracté une MST.

    Le Centre conclut qu’au moins 3,2 millions d’adolescentes, soit 26% de cette tranche de population, sont infectées par une MST.

  • Luxembourg : résistance à l’euthanasie

    Le 4 mars, le Conseil d’Etat du Luxembourg s’est penché sur la loi dépénalisant l’euthanasie, votée le 19 février par les députés à une courte majorité, et a demandé un second vote, qui pourra avoir lieu à partir du 19 mai.

    Le même jour, les députés avaient également voté un projet de loi sur les soins palliatifs. Dans son avis du 11 décembre 2007, le Conseil d’Etat avait souligné que la proposition de loi sur l’euthanasie était incompatible avec le projet de loi sur les soins palliatifs. Il rappelait que dans son avis précédent, du 13 juillet 2007, il « avait affirmé l’interdiction faite au médecin de provoquer délibérément la mort d’un malade ou de l’aider à se suicider », ajoutant : « Cette affirmation tient compte du code de déontologie du médecin et d’une réalité qui veut que l’exercice de l’art de guérir ne soit pas compatible avec des approches visant à provoquer la mort d'être humains. Aussi la proposition de loi ne peut-elle trouver l’approbation du Conseil d’Etat. »

    Le plus souvent, les lois luxembourgeoises sont définitivement adoptées en première lecture, bénéficiant d’une « dispense » automatique de seconde lecture lorsque le Conseil d’Etat ne trouve rien à y redire. En l’occurrence, ce n’est pas le cas. Il devra donc y avoir une deuxième lecture, laquelle ne peut avoir lieu que trois mois après le premier vote.

    Cela laisse un peu de temps aux défenseurs de la vie pour tenter de convaincre quelques députés de ne pas voter de nouveau la loi mortifère.

    Un « Collectif pour la vie » a été créé dans ce but (10, rue Camille Mersch L-5860 Hesperange, collectifpourlavie@gmail.com). Sa première action est l'organisation d'une pétition. Début mai, la liste des signatures sera remise à la présidence de la Chambre des députés.

    On notera que le 7 mars, le pape Benoît XVI a reçu en audience le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, et que, selon le communiqué du Vatican, « on a fait référence de façon spécifique à la défense de la vie humaine et au procès législatif en cours orienté vers la libéralisation de l'euthanasie ».

  • Résistance pro-vie de Malte et de la Pologne à l’ONU

    Lors de la réunion de la commission de l’ONU sur le statut de la femme, la Norvège a proposé que la motion de conclusion fasse mention des « droits sexuels et reproductifs » (sexual and reproductive health and rights), expression qui recouvre notamment, sans le dire, le droit à l’avortement, le droit au « mariage » homosexuel, etc.

    Dans ce genre de réunions, l’Union européenne parle d’une seule voix. Mais cette fois, la Pologne et Malte, suivies par l’Irlande, ont rejeté cette formulation. La Slovénie , qui préside l’Union européenne, a dû reconnaître officiellement que l’Union européenne n’aurait pas de position commune.

    Les Etats-Unis avaient prévenu que la formulation poserait des problèmes à de nombreuses délégations. De fait, le Salvador, la Syrie, l’Iran, Kiribati et le Saint-Siège avaient appelé à supprimer l’expression litigieuse.

    On constate qu’il s’agit encore d’un échec de la diplomatie slovène. Dans les commissions de l’ONU, l’UE parle toujours d’une seule voix, parce que la position commune a été discutée et mise au point précédemment. Cela n’a pas été le cas, sans doute parce que la présidence slovène n’a pas vu où pouvait être le problème...

    On constate surtout que Malte et la Pologne n’hésitent pas à faire de la résistance active, au risque d’apparaître, en brisant le consensus habituel, comme les moutons noirs de l’Europe. Le sous-secrétaire d’Etat polonais à la politique sociale a souligné que si son pays s'aligne habituellement sur l'UE en matière sociale, les références de l'UE à la santé reproductive et sexuelle ne pouvaient pas inclure l'avortement. Et le représentant maltais a insisté pour que les déclarations sur les droits des femmes « ne créent en aucune manière une obligation, par quelque partie, de considérer l'avortement comme une forme légitime des droits à la santé reproductive ».

    On doit enfin souligner qu’en ce qui concerne la Pologne il ne s’agit plus du gouvernement Kaczynski mais du nouveau gouvernement libéral : on vérifie ainsi qu’il reste ferme sur les questions de la vie.

    (via Bruges Europe, ici et , d’après c-fam)

  • Nouvelle pression pour l’euthanasie

    Chantal Sébire, une institutrice de 52 ans, défigurée par une tumeur très rare et incurable, demande à l’Etat d’abréger ses souffrances, qu’elle décrit comme atroces. L’heure est maintenant «  de partir dignement dans la mort », dit-elle.

    « Le combat pour la légalisation de l’euthanasie en France mené par Chantal ressemble à celui de Marie Humbert », commente l’AFP.

    Laquelle Marie Humbert a fini par reconnaître qu’elle avait été manipulée par l’ADMD.

  • L’euthanasie au Luxembourg

    Les députés luxembourgeois ont adopté mercredi à une très courte majorité (30 sur 59) une proposition de loi dépénalisant l’euthanasie.

    On m’a communiqué le texte de la proposition de loi « sur le droit de mourir en dignité », signée par un socialiste et un Vert.

    L’exposé des motifs couvre pas moins de 7 pages en (très) petits caractères. Le texte lui-même de la proposition de loi s’étend sur 5 pages (14 articles en 6 chapitres). Et il y a encore, à la fin, deux pages de « commentaires des articles ».

    On aura compris qu’il s’agit non seulement de faire passer le meurtre des malades pour une bonne action, mais encore de le justifier de façon surabondante en submergeant le citoyen d’un torrent de considérations pseudo-philosophiques, morales et politiques.

    Cela commence d’ailleurs comme un traité sur la mort : « Depuis toujours, l’être humain s’interroge sur la mort... »

    On embraye bientôt sur un long exposé de l’horreur de l’acharnement thérapeutique, qui empêche de mourir « dans la dignité », on évacue rapidement les « soins palliatifs » qui à eux seuls ne sont pas à même de garantir de mourir dans la dignité, et on conclut dès le début de la deuxième page qu’il faut donc dépénaliser l’euthanasie et le suicide assisté.

    Le reste est une très longue justification de l’euthanasie, qui s’appuie sur les « exemples » de la Belgique et des Pays-Bas, retrace les débats sur le sujet au Luxembourg, et définit les termes. Au moins, c’est clair, l’euthanasie, c’est « le fait de donner sciemment et volontairement la mort ». Autrement dit c’est un meurtre pur et simple, qui est cependant justifié dans certaines conditions. On comprend alors que toutes ces pages verbeuses ont pour seul motif d’enrober et de rendre presque invisible cette définition : « Il faut comprendre l’euthanasie comme le fait de donner sciemment et volontairement la mort. »

    L’article 1 de la loi précise : « Il y a lieu d’entendre par euthanasie l’acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci. » Et par assistance au suicide, « le fait d’aider intentionnellement une autre personne à se suicider ou de procurer à une autre personne les moyens à cet effet, ceci à la demande de celle-ci ».

    On remarquera l’alinéa 3 de l’article 2, qui fait froid dans le dos : « La demande du patient doit être actée par écrit. Le document est rédigé, daté et signé par le patient lui-même. S’il n’est pas en état de le faire, sa demande est actée par écrit par une personne majeure de son choix, pour autant qu’il ne s’agisse ni d’un héritier légal, ni d’un légataire universel que le patient aura l’intention de désigner dans son testament. »

    La demande « du patient » peut donc être écrite, par exemple, par le meilleur ami de l’héritier, que le malade aura « choisi » dans les conditions que l’on imagine. La loi ne fait nulle mention d’un possible abus de faiblesse...

  • La Senteur de la Pluie

    J’ai reçu un texte qui circule sur internet depuis un certain temps, et que certains d’entre vous ont sans doute reçu aussi. Il s’agit d’une histoire merveilleuse, en anglais et en français, avec des photos. Elle est présentée comme une de ces prétendues « chaînes de prière » : si vous envoyez ce message à au moins cinq personnes, vous allez recevoir (à 11h, sic) une très bonne nouvelle, que vous attendez depuis longtemps. J’allais jeter cela, mais l’histoire est tellement belle que j’ai cherché à savoir s’il y avait quelque chose de vrai là-dedans. Or l’histoire est authentique. Je vous la livre ici. J’ai dû refaire presque entièrement la traduction, qui est très mauvaise, et contient même des contresens. Le style pourrait certainement être amélioré, mais j’avoue que je ne suis pas très bon dans cet exercice.

    Un vent froid de mars dansait sur Dallas, cette nuit-là, quand le docteur entra dans une petite salle de l’hôpital où Diana Blessing était encore étourdie de son accouchement.

    Son mari, David, tenait sa main alors qu’ils se préparaient à entendre les dernières nouvelles.

    Cet après-midi du 10 mars 1991, des complications avaient obligé Diana, enceinte de 24 semaines seulement, à subir d’urgence une césarienne pour mettre au monde leur fille : Dana Lu Blessing.

    Comme elle mesurait à peine plus de 30 centimètres et pesait seulement 708 grammes, ils savaient déjà qu’elle était dangereusement prématurée. Mais les mots du docteur tombaient comme des bombes.

    Je ne crois pas qu’elle va vivre, dit-il aussi gentiment que possible. Il n’y a que 10% de chance qu’elle passe la nuit, et même si par miracle elle survivait, son avenir pourrait être très cruel.

    Abasourdis et incrédules, David et Diana écoutaient ce que le docteur décrivait des problèmes dévastateurs auxquels serait confrontée Dana si elle survivait : elle ne marchera jamais, ne parlera jamais, sera probablement aveugle et aura certainement des complications cérébrales qui feront d’elle une attardée mentale, etc.

    Non, Non... C’est tout ce que pouvait dire Diana.

    Elle et David, avec Justin, 5 ans, rêvaient depuis longtemps du jour où ils auraient une fille et formeraient une famille de quatre personnes.

    En quelques heures, ce rêve avait fui.

    Après quelques jours, un nouveau problème pour Diana et David : le système nerveux de Dana était « à vif » : le plus léger baiser, la plus légère caresse, aggravait sa douleur. De sorte qu’ils ne pouvaient pas tenir leur tout petit bébé sur leur sein pour lui montrer la force de leur amour.

    Tout ce qu’ils pouvaient faire, alors que Dana se battait seule sous la lumière ultraviolette dans un enchevêtrement de tubes et de fils, était de prier Dieu qu’il reste tout près de leur précieuse petite fille.

    A aucun moment Dana ne devint soudainement plus forte.

    Mais à mesure que les semaines passaient, elle gagnait lentement, tel jour une once de poids, tel autre une once de force.

    Et lorsqu’elle eut deux mois, ses parents purent la prendre dans leurs bras pour la première fois.

    Deux mois plus tard, bien que les médecins continuent gentiment mais gravement de les avertir que ses chances de survie, et encore moins de vivre une quelconque vie normale, étaient proches de zéro, Dana partit de l’hôpital pour la maison, exactement comme sa mère l’avait prédit.

    Cinq ans plus tard, Dana était une petite fille menue mais hardie, avec des yeux gris brillants, et une insatiable soif de vivre.

    Elle ne manifestait aucun signe de maladie mentale ou de handicap physique. Elle était en tout une petite fille normale, et un peu plus encore.

    Mais ce happy end est loin d’être la fin de l’histoire.

    Un après-midi torride de l’été 1996, près de leur maison à Irving au Texas, Dana était assise sur les genoux de sa mère, dans les gradins du stade où son frère Dustin disputait une partie de baseball.

    Comme toujours, Dana parlait continuellement à sa mère et aux autres adultes assis près d’elles. Or voici qu’elle se tut subitement. Elle mit les bras autour de sa mère, et lui demanda : Sens-tu cela?

    Humant l’air et reconnaissant qu’un orage s’approchait, Diana lui dit: Oui, cela sent la pluie.

    Dana ferma les yeux et redemanda: Sens-tu cela?

    De nouveau, sa mère lui dit: Oui, je crois que nous allons être mouillées. Ça sent la pluie.

    Dana secoua la tête, tapa ses petites épaules de ses mains et déclara à haute voix : Non, ça sent comme Lui ! Ça sent comme Dieu quand on pose la tête sur sa poitrine !

    Diana sentit des larmes couler de ses yeux, alors que Dana sautait pour aller jouer avec les autres enfants.

    Avant que la pluie n’arrive, les mots de sa fille confirmaient ce que Diana et les autres membres de la famille Blessing avaient su, dans leur cœur, tout au long de cette épreuve.

    Pendant ces longues journées et nuits des deux premiers mois de sa vie, quand ses nerfs étaient si sensibles qu’ils ne pouvaient pas la toucher, Dieu tenait Dana contre lui et c’est cette senteur d’amour qu’elle reconnaissait si bien.

     

    (NB. Le site américain snopes, spécialisé dans la traque des nouvelles légendes, conclut que l’histoire de cette petite fille très prématurée et qui a grandi normalement est authentique, mais que la fin est inventée, parce qu’un grand prématuré n’a pas le système olfactif assez développé pour sentir quoi que ce soit. Cela paraît scientifiquement vrai, c’est pourtant une stupidité. Déjà, on peut « sentir » des odeurs que personne d’autre ne sent. Le système olfactif n’est pas le tout des « sensations » olfactives. Et surtout, la petite fille peut faire un rapport direct, existentiel, entre ce qu’elle sent quand la pluie vient, et ce qu’elle a ressenti quand elle était encore inconsciente. Il est pourtant évident que ce n’est pas l’odeur de la pluie, en elle-même, qui est la « senteur du paradis », pour reprendre le premier titre donné à cette histoire. Il s’agit d’une analogie très forte entre un phénomène naturel et une perception spirituelle. On n’a pas besoin d’un système olfactif développé pour percevoir un signe spirituel, qui sera ensuite ressenti de façon analogique dans le cadre naturel. Et qui donc irait inventer que l’odeur de la pluie qui vient est celle de Dieu ? Tout est donc vrai dans cette superbe histoire.)