Sur saint Edouard, roi d’Angleterre, voir ici, et les références qui suivent la notice.
Le martyrologe du jour se termine par :
Apud Sublácum, in Látio, sanctæ Chelidóniæ Vírginis.
Près de Subiaco, en Latium, sainte Chélidoine vierge.
Comme on le voit sur son "portrait" de Subiaco (ci-dessous), elle s’appelait Cleridona (« donnée par le sort »). Elle est devenue Chélidoine, comme l’herbe à verrues, dans le Martyrologe romain (publié par Grégoire XIII en 1584). Sans doute parce qu’on faisait venir « chélidoine » de « cœli donum », don du ciel (comme l’appelaient paraît-il les alchimistes à cause de sa sève jaune d’or), et que « don du ciel » c’était plus chrétiennement correct que « don du sort ».
Sainte Chélidoine est née dans les années 1070, et elle est devenue ermite dans une grotte au-dessus du monastère Sainte-Scolastique de Subiaco. Elle y vécut plus de 50 ans, n’en sortant que deux fois : pour un pèlerinage à Rome, et pour prendre officiellement le voile au monastère. Elle mourut le 7 octobre 1151. Alors qu’elle avait demandé à être enterrée sur place, l’abbé de Subiaco fit transférer son corps dans l’enceinte du monastère. Les années suivantes, de terribles grêles détruisirent toutes les récoltes. On finit par se décider à respecter ses volontés, et on construisit même un monastère féminin sur les lieux, dépendant de Sainte-Scolastique… où seront finalement transférées ses reliques en 1578.
(Fresque du XIIIe siècle, dans la chapelle Saint-Grégoire du monastère édifié sur la grotte de saint Benoît à Subiaco.)