Il y a dans la cathédrale d’Amiens une verrière (du XIIIe siècle ?) consacrée à la vie de saint Edouard et de saint Edmond. A vrai dire on n’y voit pas grand-chose. La meilleure photo que j’ai trouvée vient d’un blog… japonais.
Le texte ci-dessous, signé Aurélien André (archiviste et bibliothécaire du diocèse d’Amiens), vient de la page Facebook de la cathédrale.
Très rarement représenté en France, un cycle consacré à saint Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre (mort en 1066), figure sur un vitrail de la cathédrale, associé à des épisodes de la vie de saint Edmond, roi d’Est-Anglie (mort en 870).
Cette verrière, difficilement lisible aujourd’hui, orne la grande fenêtre du bras nord du transept, au-dessus des fonts baptismaux. Elle pourrait avoir été offerte par le roi d’Angleterre Henri III Plantagenêt après sa venue à Amiens le 23 janvier 1264 : ce jour-là, Saint Louis, son beau-frère, rendit dans la cathédrale un arbitrage politique entre le roi d’Angleterre et ses barons révoltés connu sous le nom de Mise d’Amiens.
Henri III vouait une grande dévotion à saint Edouard, dernier roi saxon d’Angleterre, restaurateur de l’abbaye de Westminster. Il mourut sans enfant le 5 janvier 1066. Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, souffla alors le royaume à Harold, et installa une nouvelle dynastie. Edouard fut canonisé par le pape Alexandre III en 1161 et son culte se répandit largement en Angleterre au Moyen Age. Sa fête, célébrée le 5 janvier, fut transférée au 13 octobre par le pape Innocent XI au XVIIe siècle.
Le vitrail amiénois montre l’entrée triomphale de saint Edouard à cheval et son voyage en bateau vers l’Angleterre. Ces scènes couplées deux à deux sous un arc trilobé, se détachent sur un fond de grisaille.
Sur saint Edouard, voir
• Les miniatures de l’histoire de saint Edouard (XIIIe siècle).
• La légende du bréviaire, suivie de trois autres références sur mon blog.