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  • Salvatore Cordileone vs Nancy Pelosi

    Il a osé. Mgr Salvatore Cordileone, l’excellent archevêque de San Francisco, a interdit à Nancy Pelosi (qui habite dans le diocèse) d’accéder à la sainte communion tant qu’elle se dirait favorable à l’avortement. Il rappelle qu’il a averti plusieurs fois la présidente de la chambre des députés et qu’il a dû prendre cette décision en raison « de la faute grave qu’elle est en train de perpétrer, du scandale qu’elle est en train de causer et du danger qu’elle est en train de prendre pour sa propre âme ». Dans sa notification à Nancy Pelosi, il rappelait : « Un législateur catholique qui soutient l’accès à l’avortement, après connaissance de l’enseignement de l’Eglise, commet un péché grave qui est la cause d’un très sérieux scandale pour les autres. En conséquence, le droit canonique universel prévoit que de telles personnes “ne sont pas admises à la Sainte Communion” (can. 915) ».

    Une douzaine d’évêques des Etats-Unis ont aussitôt exprimé leur soutien à leur collègue de San Francisco. Ce qui va au-delà des quelques évêques connus pour leur militantisme pro-vie. Mais le document de l’épiscopat sur la « cohérence eucharistique » l’an dernier avait été adopté à une large majorité. Sans conséquences, toutefois, jusqu’à la décision de Mgr Cordileone.

    Le conseil éditorial du San Francisco Examiner demande à François de destituer Mgr Cordileone et de le remplacer « par un dirigeant qui unit au lieu de diviser ».

    On attend bien sûr avec intérêt la réaction de François envoyant paître les journalistes.

    La lettre de l’archevêque à Nancy Pelosi est de vendredi dernier. L’approbation du pape m’a échappé.

  • Cardinal Zen

    Le cardinal Zen, qui a ait été arrêté en pleine nuit au début du mois puis relâché, a comparu ce matin devant un tribunal de Hong Kong, avec les quatre autres figures du mouvement de 2019 arrêtées la même nuit. L’accusation de « conspiration de collusion avec des forces étrangères » a été abandonnée. Le cardinal Zen est poursuivi pour « défaut d’enregistrement » du fonds d’aide aux manifestants poursuivis en 2019. Passible de 1.190 € d’amende.

    Le cardinal Zen et les autres accusés ont plaidé non coupable. Le procès aura lieu le 19 septembre.

    Le cardinal Zen a indiqué qu’il célébrerait ce soir une messe pour la Chine.

    Bizarrement, je ne trouve nulle part la forte réaction indignée du pape François devant ce coup bas du communisme chinois contre un courageux et exemplaire cardinal de 90 ans.

  • Saint Manahen

    Il n’y a pas de fête de saint, le 24 mai, dans la liturgie romaine. On pourrait pourtant faire mémoire de saint Manahen, qui est en tête du martyrologe, car ce « frère de lait d’Hérode » (Actes 13,1) fut un personnage important de la primitive Eglise. Par un rapprochement fréquent dans le martyrologe, la mention d’Hérode fait que le deuxième nom cité aujourd’hui est celui de sainte Jeanne, femme de Chuza, intendant de la maison d’Hérode, mentionné (également) par saint Luc (dans son évangile: 8,3). Parmi les autres notices du martyrologe on remarque les martyrs de Nantes Donatien et Rogatien, le moine et père de l’Eglise saint Vincent de Lérins, le franciscain Jean de Prado mort martyr à Marrakech en 1631. Le martyrologe signale in fine ce qui est la fête du jour chez les frères prêcheurs : la translation des reliques de saint Dominique à Bologne. C’est aussi le mardi des Rogations : on peut faire la procession et célébrer la messe. Mais on n’en trouve aucune allusion au bréviaire.

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  • La variole du singe

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  • En famille

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    On peut ajouter que Nathalie Saint-Criq est la fille du président du conseil de surveillance de La Nouvelle République du Centre-Ouest et la sœur du président du directoire du groupe Nouvelle République du Centre-Ouest (quatre journaux et TV Tours), etc.

  • France Inter

    Tout le monde sait que la station de soi-disant service public France Inter est un organe militant de gauche et d'extrême gauche. Et comme elle l'est ouvertement, il n'y a pas à épiloguer. Toutefois, le graphique ci-dessous nous le balance en pleine figure de façon parlante... L'alliance de gauche NUPES : 73% du temps d'antenne.

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  • Méritantes

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    "L’association nationale des membres de l’ordre du mérite a remis ce samedi 21 mai au matin, dans les salons de l’hôtel de ville d’Angoulême, trois prix de l’éducation citoyenne et deux prix du civisme à des jeunes qui se sont investis dans des projets méritants."

    (Répétez encore : « Le grand remplacement est un fantasme d’extrême droite. »)

  • Lundi des Rogations

    Ut fructus terræ dare et conserváre dignéris, te rogámus audi nos.

    Daignez nous donner les fruits de la terre et les conserver, nous vous en supplions, écoutez-nous. (Litanies)

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    Abbaye de Lérins, 2020.

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    Séminaire américain de la FSSP, Denton, 2018.

  • 5e dimanche après Pâques

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    Allelúia. Exívi a Patre, et veni in mundum : íterum relínquo mundum, et vado ad Patrem. Allelúia.

    Allelúia. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; je quitte de nouveau le monde, et je vais auprès du Père. Alléluia.

    Le texte du second alléluia de la messe de ce dimanche est la phrase clé de l’évangile qui suit immédiatement le chant : l’annonce par Jésus de son Ascension.

    La mélodie du verset est étonnante : c’est celle de l’alléluia, indéfiniment répétée. Et cette mélodie répète elle-même un motif qu’on trouve 15 fois. Selon un schéma imposé par les quelque 42 climacus : sans aucun doute un record.

    En outre, cette mélodie est calée dans le haut de la gamme, et si solidement accrochée à la dominante (ré) qu’elle ne descend à la tonique que dans les formules finales.

    Bref, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui une musique répétitive, et planante, en ce sens qu’elle plane dans les hauteurs. Jésus dit qu’il est sorti du Père pour venir dans le monde et qu’il laisse le monde pour aller au Père, mais la musique montre qu’il n’a jamais quitté le Père. Il s’est fait homme tout en restant l’un de la Trinité. Il est remarquable que la mélodie ne cherche en aucune manière à illustrer la descente d’auprès du Père et la remontée vers le Père, ni le contraste entre la kénose et la glorification. L’Ascension, c’est jeudi prochain, mais Jésus parle déjà depuis le ciel, dans la divine et éternelle contemplation. Là où nous devons le rejoindre, dès maintenant, dans nos prières et nos actions.

    Par les moines de Solesmes en 1952-53 :


    podcast

  • L'épreuve de force avec les "Anglosaksy"

    Voici la traduction d’un article de Stefano Caprio publié par AsiaNews, parce que je le trouve intéressant. Il convient de savoir bien sûr que AsiaNews, le site de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, est depuis longtemps un organe militant anti-Poutine (contre tout ce que Poutine représente), et encore plus évidemment depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. L’auteur est un prêtre italien qui a été « missionnaire en Russie » entre 1989 et 2002 et qui est depuis 2007 professeur d’histoire et de culture russe à l’Institut pontifical oriental de Rome.

    Parmi les nombreuses accusations liées à la guerre russe en Ukraine, qui est maintenant entrée dans une impasse à long terme, figurent celles contre "les Anglo-Saxons", prononcées à plusieurs reprises par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il s'en prend notamment aux médias anglo-saxons, qui « figurent en tête du classement des pays agresseurs dans la guerre de l'information ». Plusieurs autres hommes politiques et fonctionnaires russes utilisent également de plus en plus le terme "anglo-saxon" dans un sens péjoratif.

    Selon les Russes, ce sont les Anglo-Saxons qui « alimentent l'hystérie » de l'opinion publique internationale, comme le répètent le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et sa porte-parole Maria Zakharova qui, en février, peu avant l'invasion, s'en prenait à un journaliste qui l'interrogeait sur le déploiement des troupes à la frontière ukrainienne : « Ce n'est pas à vous, qui représentez le monde anglo-saxon, de compter nos armes et de juger de la façon dont nos troupes se déplacent. » Ces derniers jours, Zakharova a elle-même pris la défense de Julian Assange, dont l'extradition vers les États-Unis a été ordonnée par un tribunal britannique, parlant de lui comme d'un « journaliste empoisonné par toute la puissance de la machine répressive anglo-saxonne ». Selon une autre déclaration de Peskov, les Anglosaksy (abréviation sarcastique) « ne font qu'accroître les tensions sur le continent européen ».

    L'utilisation de ce terme générique indique un contraste non seulement avec les États-Unis ou "les Américains", un classique de la guerre froide, mais souligne la tendance russe à justifier le conflit actuel par des réinterprétations historico-culturelles remontant jusqu'au Moyen-Âge. Du reste, au tout début de l'ère moderne, la Moscovie d'Ivan le Terrible se présentait au monde comme le nouvel empire de la "Troisième Rome" appelé à sauver les peuples de tous les dangers démoniaques, et le premier tsar de Moscou était regardé avec intérêt par la reine Elizabeth d'Angleterre, celle qui a jeté les bases de l'empire britannique par-delà les océans. La "reine vierge" (le premier État américain s'appelle Virginia en son honneur) écrit à Ivan IV avec admiration, car il vainquit les Tatars de Kazan en 1557, ouvrant la voie à la conquête de toute la Sibérie : l'Asie devient le Dalnyj Vostok, le "Far East" russe des Cosaques contre les Mongols, avant le "Far West" américain des cow-boys contre les Indiens. Depuis lors, les deux empires s'opposent géographiquement (au point de se toucher) et idéologiquement ; ce n'est pas un hasard si les lettres symboliques de la guerre russe sont le V de Vostok, et surtout le Z de Zapad (Ouest) qui suggère Za pobedu ! (Pour la victoire !).

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