Par décision de Benoît XIII en 1729, les martyrs qui étaient célébrés ce jour furent supplantés par Jean de Saint-Facond (pour retrouver mes notes sur lui taper Facond dans « Rechercher », ici à gauche).
Il s’agissait à l’origine de trois solennités distinctes, qui finirent par être regroupées en une seule. Et qui était importante, puisqu’elle avait sa messe propre, qui est celle des saints Nabor et Nazaire (martyrs milanais et non romains).
L’antienne de communion combine deux versets du psaume 78, dans la version du Psautier romain :
Posuérunt mortália servórum tuórum, Dómine, escas volatílibus cæli, carnes Sanctórum tuórum béstiis terræ : secúndum magnitúdinem bráchii tui pósside fílios morte punitórum.
Commentaire du cardinal Schuster :
L’antienne pour la Communion est tirée du même psaume que l’introït. « Ils jetèrent les cadavres de vos serviteurs en pâture aux oiseaux de proie ; ils donnèrent les chairs de vos fidèles à dévorer aux bêtes féroces. Par votre bras puissant, régnez sur les fils des suppliciés ».
Les fils des suppliciés, c’est nous, rejetons éclos sur une terre arrosée du sang, ou plutôt, comme le dit Tertullien, éclos du sang même des martyrs, qui est semen Christianorum. Reconnaissant donc la noblesse de notre origine, nous prions le Seigneur de prendre possession de nous, c’est-à-dire de faire que son règne sur nous soit total, incontesté et pacifique. Adveniat regnum tuum.