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  • Le délire s’aggrave

    « Ce programme comprend des descriptions négatives et/ou des mauvais traitements de certains peuples ou cultures. Plutôt que de retirer ce contenu, nous voulons reconnaître son impact néfaste, en tirer la leçon et susciter le dialogue pour créer ensemble un avenir plus inclusif. » Tel est l’avertissement qui désormais précédera obligatoirement les vidéos de plusieurs dessins animés de Disney, dont Peter Pan ou Les aristochats.

    L’avertissement ajoute que les stéréotypes qu’on voit dans ces films « étaient fautifs à l'époque et sont fautifs aujourd'hui ».

    Ceci est paraît-il un exemple de stéréotype raciste. Parce que le chat siamois a les yeux bridés. Peut-on descendre plus bas dans la connerie ?

    Screenshot_2020-10-20 Disney ajoute des avertissements à ses dessins animés accusés de racisme.png

  • Saint Jean de Kenty

    Lorsque Clément XIII canonisa Jean de Kenty, en 1767, il voulut que le nouveau saint polonais ait une messe propre, et trois hymnes propres à son office. Ce qui était exceptionnel. Curieusement, la messe insiste quasi exclusivement sur la charité de saint Jean, qui était en effet très vive, mais elle passe sous silence les autres qualités du saint. Par exemple ses pèlerinages à Jérusalem (où il prêcha le Christ devant « les Turcs ») et à Rome, et sa carrière de professeur à la prestigieuse université de Cracovie. Pourtant Clément XIII lui-même en faisait l’éloge dans sa bulle de canonisation :

    « Parmi les hommes éminents par la doctrine et la sainteté, capables d'agir et d'enseigner et de défendre la foi orthodoxe attaquée par ses adversaires, personne n'hésite à compter le bienheureux Jean de Kenty. Il suffit de l'avoir entendu, à l'université de Cracovie, enseigner une science puisée à la source la plus pure. Or, à cette époque, dans des régions guère éloignées, sévissaient les schismes et les hérésies. Il travaillait à expliquer au peuple, dans sa prédication, la morale la plus sainte; et il confirmait cet enseignement par son humilité, sa chasteté, sa miséricorde, ses pénitences corporelles, toutes les vertus d'un prêtre irréprochable et d'un vaillant ouvrier. C'est pourquoi il ne se contenta pas d'apporter aux professeurs de cette université un surcroît de prestige, mais il laissa aussi un merveilleux exemple à tous ceux qui exercent cette charge. »

    En 2015 j’avais donné l’hymne des premières vêpres, qui commence par Gentis Polonae gloria, Gloire du peuple polonais. Voici celle des matines, où le pape demande à saint Jean de Kenty de veiller sur sa pauvre patrie qui va être démembrée.

    Corpus domas jejuniis,
    Cædis cruento verbere,
    Ut castra pœnitentium
    Miles sequaris innocens.

    Vous domptez votre corps par le jeûne,
    Vous le frappez de coups qui l'ensanglantent,
    Afin de suivre, soldat innocent,
    L'armée des pénitents.

    Sequamur et nos sedulo
    Gressus parentis optimi,
    Sequamur, ut licentiam
    Carnis refrænet spiritus.

    Suivons avec zèle, nous aussi,
    Les traces de notre illustre Père;
    Suivons le pour que l'esprit mette en nous un frein
    Aux dérèglements de la chair.

    Rigente bruma, providum
    Præbes amictum pauperi,
    Sitim famemque egentium
    Esca potuque sublevas.

    Pendant la rigueur de l'hiver,
    Vous couvrez le pauvre de votre manteau,
    Vous venez en aide aux indigents
    En soulageant leur faim et leur soif.

    O qui negasti nemini
    Opem roganti, patrium
    Regnum tuere, postulant
    Cives Poloni, et exteri.

    O vous qui n'avez jamais refusé le secours
    A qui vous implorait,
    Ecoutez les Polonais et les autres Chrétiens
    Qui vous demandent de protéger leur patrie.

    Sit laus Patri, sit Filio,
    Tibique, sancte Spiritus;
    Preces Joannis impetrent
    Beata nobis gaudia.

    Gloire soit au Père et au Fils
    Et à vous, Esprit-Saint;
    Que les prières de Jean nous obtiennent
    Les joies de l'éternité bienheureuse. Amen.

  • Viktor Orbán

    Une petite phrase de Viktor Orbán fait le tour de la planète. C’est une citation (qu’il reprend à son compte) d’un pasteur de l’Eglise réformée hongroise : la liberté chrétienne nous a été « impartie pour élever des enfants en tant qu’Homo Christianus ».

    « Nous ne pouvons pas éviter la question, a dit Orbán, lors de l’office religieux d’inauguration d’une école secondaire de l’Eglise réformée hongroise : quelles valeurs doivent guider nos enfants et leur approche de leur famille, de leur nationalité, voire même de leur propre sexe. »

    Le financement par l’Etat d’écoles gérées par les Eglises permet de récolter des dividendes en termes « d'éducation et de culture pour tous les Hongrois ainsi que de soins aux familles, aux personnes vulnérables, aux personnes âgées, aux pauvres et aux malades », a-t-il ajouté. En outre, la coopération entre les Églises et l'État contribue à « construire la nation et les communautés hongroises au-delà des frontières ».

    La génération actuelle a trois tâches, a-t-il dit encore : reconstruire, sauver, et renouveler tout ce que les Hongrois ont créé au cours du dernier millénaire dans le bassin des Carpates ; reconstruire des églises, des écoles et des espaces communautaires anciens de plusieurs siècles ; et construire de nouvelles églises et écoles en Hongrie et au-delà des frontières. Les Églises et l'État sont des alliés dans « la construction d'une ligne de défense solide pour préserver la prochaine génération en tant que chrétiens et hongrois ». La génération actuelle doit soigneusement choisir « ce que nous transmettons à la génération suivante… pour maintenir les traditions qui nous unissent aux Hongrois du dernier millénaire ». Et les écoles sont l'un des lieux les plus importants pour inculquer une identité hongroise à leurs élèves.

  • Haine pro-vie…

    Le « gouvernement étudiant » (sic) de l’université de l’Iowa du Nord, aux Etats-Unis, a refusé d’enregistrer l’association pro-vie, qualifiée de « groupement haineux » (hate group), et la Cour suprême du gouvernement étudiant (sic) a appuyé ce refus.

    Paroles d’étudiants :

    « On ne peut pas soutenir la diversité et être complices de sa destruction en même temps. »

    « Approuver cette loi (sic : l’enregistrement de l’association pro-vie) est la même chose que l’approbation d’un groupe suprémaciste qui essaierait de monter une organisation sur le campus. Fondamentalement, vous dites que vous soutenez ceux qui violent les droits des femmes. C’est comme si moi, par exemple, si je suis enceinte, ils vont essayer de me forcer à ne pas avorter mon enfant. » Sic : force me not to abort my child.

    « Je ferai remarquer que toutes les opinions ne sont pas égales. Il y a des opinions, et puis il y a des opinions qui conduisent les gens à tuer, en de nombreux cas. Il n’y a réellement aucun juste milieu ici. »

  • C'est la faute des Polonais

    Screenshot_2020-10-19 Twitter Publish.png

  • Le mépris

    Bruno-Valentin-en-2014.jpgIl s’appelle Valentin. Bruno Valentin. Il est évêque depuis l’an dernier. Ce qui veut dire qu’il va sévir pendant longtemps.

    Pour l’heure il est évêque auxiliaire de Versailles. Co-auteur du communiqué républicain laïcard sur l’assassinat islamiste du professeur apôtre de la liberté de choquer et de blasphémer.

    Bruno Valentin est en charge de la triste affaire de ces catholiques de Saint Germain en Laye qui croient pouvoir bénéficier de la loi de l’Eglise leur permettant d’avoir la messe traditionnelle. Mais Bruno Valentin (en fait son patron évidemment) considère que cette loi ne doit pas s’appliquer à Saint Germain en Laye. Bien que les fidèles aient un prêtre et qu’il y ait une église libre et qu’ils ne demandent donc rien d’autre que le respect de leur droit à la messe traditionnelle.

    Bruno Valentin a fini par donner la raison du refus dans le journal Le Parisien :

    « Il y a entre 3.000 et 4.000 personnes qui vont à la messe le dimanche à Saint-Germain. Là, on parle de quelques dizaines de personnes. »

    Une quantité négligeable (même si c’est en fait plus d’une centaine). Fratelli tutti, musulmans, non-croyants... mais ces catholiques-là, ils ne comptent pas. Ils ne font pas partie des minorités qui aient notre attention.

    Et en plus ils sont arrogants, et ils refusent la main tendue. On leur avait proposé une messe une fois par mois le dimanche après-midi, et cette proposition « a été rejetée en bloc par un noyau de gens qui, manifestement, ont décidé de mener un combat de principe ».

    Le principe hallucinant d’avoir, par exemple, la messe tous les dimanches…

    Bref, si les nouveaux évêques sont de cet acabit, on n’a pas fini d’en baver…

  • Sourds et aveugles

    Comme on pouvait le prévoir sans risque de se tromper, la réaction des évêques de France à l’assassinat du prof de Conflans est un exemple parfait d’apostasie, et en l’occurrence d’apostasie face à l’islam. En fait la « Conférence des évêques de France » se contente de renvoyer au communiqué de l’évêque de Versailles et de son auxiliaire, en disant simplement : « La Conférence des évêques de France exprime sa profonde tristesse. Les catholiques prient pour lui et sa famille. La fraternité est une urgence. »

    L’évêque de Versailles et son auxiliaire évoquent quant à eux les valeurs de la République, citent la si opportune encyclique laïque de François, précisément sur les valeurs de la République, et concluent à l’urgence du rassemblement, « tous ensemble, croyants de toutes religions ou non-croyants ».

    Et je suis censé être représenté là-dedans ?

    En fait il y a pire. Il y a la réaction de Mgr Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard : c’est une lettre au président de l’association islamique de Belfort, à ses « chers amis musulmans » : Je sais combien le drame d'hier vous atteint, comme nous tous en France. Vous êtes particulièrement fatigués de dénoncer ces actes de barbarie commis prétendument au nom de l'Islam. Et pourtant, il faut continuer. En ces heures difficiles pour tous les musulmans de bonne volonté, redoublons d'énergie pour toute œuvre d'éducation à la paix. Témoignons encore davantage de la fraternité qui nous unit. » Etc.

    Naturellement, les politiques ne valent pas mieux, même si les représentants de la République sont davantage dans leur rôle à exalter les « valeurs de la République ». Gérald Darmanin part en guerre contre les associations « ennemies de la République ». « Il faut combattre l'islam politique avec la même force que le terrorisme », dit-il. On dirait, une fois de plus, un propos du Père Ubu. L’islam est forcément politique et l’islam est le combat pour soumettre la terre entière à l’idéologie du Coran. Mais la connaissance de l’islam est le grand tabou de notre époque.

    Cet après-midi les sénateurs vont voter un texte concocté par Philippe Bas, le chef de la droite Bruno Retailleau et le chef centriste Hervé Marseille, visant à inscrire dans la Constitution que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s'exonérer de la règle commune ». En gardant le flou sur la signification de « règle commune ». Mais pour prendre un exemple simple, puisque le « droit à l’avortement » est un « droit fondamental », toute critique de l’avortement deviendrait donc contraire à la Constitution et sanctionnée comme telle.

    Le chef de la droite à l’Assemblée, Damien Abad, veut quant à lui « instaurer des cours sur les valeurs de la République et la laïcité et que ces cours soient sanctionnés par une épreuve obligatoire au brevet pour être certain qu'ils soient donnés ». Pour reprendre le même exemple, il faudra dire que l’avortement est un droit des femmes pour obtenir le brevet (sic, ça existe encore ?).

    L’objectif est de sacraliser toujours davantage la « République », dont ils nous rebattent les oreilles tous les jours. Mais ce n’est certainement pas en faisant de la République une idole, au lieu d’être un système de gouvernement, que les dirigeants obtiendront des musulmans qu’ils acceptent un minimum de laïcité non idéologique.

     

    Addendum

    Quant à Mgr Lebrun, évêque de Rouen, il s’est rendu « avec les responsables des autres cultes, notamment musulmans », « devant la Stèle républicaine pour la paix et la fraternité ». La Stèle majusculaire de la République laïque.

  • Saint Pierre d’Alcantara

    De l’institution du Très-Saint Sacrement

    Pour comprendre quelque chose de ce mystère, il faut présupposer qu'il n'y a point de langue sur la terre qui puisse exprimer la grandeur de l'amour que Jésus-Christ porte à l'Église, son épouse, et par conséquent à chacune des âmes qui sont en état de grâce, parce que chacune d'elles est aussi son épouse. Étant donc sur le point de quitter cette vie et de priver de sa présence l'Église, son épouse, ce très doux Époux, de crainte que cette séparation ne fût pour elle une cause d'oubli, lui laissa pour mémorial ce très saint Sacrement, dans lequel il restait lui-même, ne voulant pas qu'entre lui et elle, il y eût, pour le rendre sans cesse présent à son souvenir, d'autre gage d'amour que lui-même. Le céleste Époux voulait aussi, durant une si longue absence, laisser à son épouse une compagnie, afin qu'elle ne demeurât pas seule ; il lui laissa celle de ce sacrement où il réside lui-même, lui donnant ainsi la meilleure compagnie qu'il pût lui laisser.

    Il voulait aussi, en ce moment, aller souffrir la mort pour son épouse, la racheter et l'enrichir du prix de son sang ; et afin qu'elle pût à son gré jouir de ce trésor, il lui en laissa les clefs dans ce sacrement ; « car, comme dit saint Chrysostome, toutes les fois que nous nous en approchons , nous devons penser que nous portons nos bouches au côté de Jésus-Christ, que nous nous abreuvons à la source de son précieux sang, et que nous nous rendons participants de ce divin trésor. » Ce céleste Époux désirait aussi d'être aimé d'un grand amour par son épouse ; et, dans ce dessein, il institua cette mystérieuse nourriture, consacrée par des paroles telles, que quiconque la reçoit dignement, est aussitôt touché et blessé de cet amour.

    Il souhaitait, de plus, rassurer son épouse, et lui donner des gages de la possession éternelle de son royaume, afin que, par l'espérance de ce bonheur, elle traversât avec allégresse toutes les tribulations et toutes les souffrances de cette vie. Et, voulant que l'épouse vécût dans une espérance certaine de ces biens éternels, il lui en laissa pour gage sur la terre cet ineffable trésor, qui vaut autant que tout ce qu'elle espère dans le ciel, afin qu'elle ne doutât jamais que son Dieu ne lui donnât un jour, dans la gloire où elle vivra en esprit, ce même trésor dont il l'avait enrichie dans cette vallée de larmes, où elle vit dans l'infirmité de la chair.

    Il voulait aussi, à l'heure de sa mort, faire un testament, et léguer à son épouse quelque don signalé qui fût sa consolation en cet exil ; et il lui laissa cet adorable sacrement comme le don le plus précieux et le plus avantageux dont il pût l'enrichir, puisque, avec ce don, il lui laissait son Dieu.

    Enfin il voulait laisser à nos âmes un aliment pour les soutenir et les faire vivre, parce qu'elles n'ont pas moins besoin de nourriture pour vivre d'une vie spirituelle, que le corps pour vivre d'une vie corporelle. C'est pour ce sujet que ce sage médecin, qui connaissait bien notre faiblesse, institua ce sacrement sous forme de nourriture, afin que la forme même sous laquelle il l'instituait nous déclarât hautement l'effet qu'il opérait, et le besoin qu'en avaient nos âmes, qui ne peuvent pas plus vivre sans ce divin aliment, que le corps sans la nourriture qui lui est propre.

    Traité de l’oraison et de la méditation, traduction Abbé Marcel Bouix, 1862.

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Meménto verbi tui servo tuo, Dómine, in quo mihi spem dedísti : hæc me consoláta est in humilitáte mea.

    Souvenez-vous, Seigneur, de votre parole à votre serviteur, de cette parole en laquelle vous m’avez donné l’espérance ; c’est elle qui m’a consolé dans mon humiliation.

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    L’antienne de communion de ce dimanche est aussi simple que profondément belle. Le texte, tiré du psaume 118, renvoie à la confiance de l’officier royal de l’évangile, et à l’humble appel du bon larron. C’est l’attitude que nous devons avoir en allant communier. Humilité, confiance, amour, et paix. Sur chaque phrase la mélodie descend tranquillement, doucement, de la dominante à la tonique. Avec un léger accent d’imploration sur Domine. Et un fort accent de joie sur me, seul mot où la mélodie monte au-dessus de la dominante : c’est à moi, à moi, que tu as donné l’espérance. Je communie à ton Corps qui me donne le salut en espérance. Spe salvi. Les mots qui suivent, dans le psaume, disent : « parce que ta parole m’a vivifié. » Vivificavit me. Ta parole faite pain me fait vivant.

    Par les moines de Solesmes en avril 1930:


    podcast

  • L’anomalie

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    Depuis la fin de l’épidémie de Covid-19 en Europe (en avril), il n’y a pas eu un seul cas de grippe, toutes souches confondues, dans l’hémisphère nord. Du jamais vu.

    Ou bien le coronavirus a proprement exterminé le virus de la grippe.

    Ou bien le virus de la grippe est très malicieux, et il se déguise en coronavirus pour faire une « deuxième vague ».

    Ou bien on se fiche de nous.

    Il ressort en tout cas des statistiques que le vaccin contre la grippe, disponible depuis le 13 octobre, est efficace à 100% depuis fin mars.