L’article premier de la proposition de loi d’Albane Gaillot visant à étendre de 12 à 14 semaines le droit d’avorter a été adopté par 102 députés contre 65 (11 abstentions), contre l’avis du gouvernement, la Schiappa estimant que « l’urgence » est d’avoir un « maillage territorial » plus efficace pour tuer davantage de bébés au plus tôt.
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A la Cour suprême
J’avais aperçu que la Cour suprême des Etats-Unis avait refusé de se saisir de l’affaire Kim Davis, cette secrétaire de mairie qui avait été sanctionnée et avait même fait quelques jours de prison pour avoir refusé de signer un certificat de « mariage » entre personnes de même sexe. Je n’y avais guère fait attention, puisque, hélas, c’était couru d’avance, vu que c’est un arrêt de la Cour suprême (Obergefell) qui a imposé la légalité du « mariage » entre personnes de même sexe dans tous les Etats.
Mais je vois dans le Salon Beige que deux juges ont publié un avis dissident. Cela non plus, en soi, n’est pas étonnant. Mais ces deux juges, Clarence Thomas et Samuel Alito, frappent très fort : non seulement ils ne respectent pas le « stare decisis », la jurisprudence irréversible de la Cour suprême, mais ils écrivent d’emblée que dans cet arrêt la Cour a « lu un droit au mariage entre personnes de même sexe dans le 14e amendement, alors que ce droit ne se trouve nulle part dans le texte ». Ils ajoutent immédiatement que plusieurs membres de la Cour avaient noté que cette décision « menacerait la liberté religieuse de nombreux Américains qui croient que le mariage est une institution sacrée entre un homme et une femme ». Si la question était passée par le processus législatif des accommodements auraient pu être trouvés, mais la Cour a délibérément « contourné le processus démocratique ». Pire encore, la Cour a considéré que les opposants avaient « une vision du monde sectaire ». Et c’est l’accusation qui a été lancée contre Kim Davis, coupable de « discrimination », etc. Or c’est à cause de « l’altération de la Constitution » que Kim Davis a dû choisir entre sa foi et son emploi. « Ayant choisi de suivre sa foi, sans aucune protection statutaire de ses croyances religieuses, elle fut accusée immédiatement de violer les droits constitutionnels des couples de même sexe. » Ainsi est-elle devenue « l’une des premières victimes de ce traitement cavalier de la religion » dans l’arrêt, « mais elle ne sera pas la dernière ».
Les deux juges concluent : « En choisissant de privilégier un nouveau droit constitutionnel par rapport aux intérêts de la liberté religieuse explicitement protégée par le premier amendement, et en agissant ainsi de façon non démocratique, la Cour a créé un problème qu’elle seule peut résoudre. Jusque-là, l’arrêt Obergefell continuera d’avoir des conséquences désastreuses pour la liberté religieuse. »
Si ces deux juges avaient voulu écrire un texte de bienvenue à leur prochaine collègue Amy Coney Barrett, ils ne s’y seraient pas pris autrement…
Naturellement, ce texte a provoqué une énorme bronca dans la communauté des invertis de tout poil et, au-delà, chez tous les propagandistes des « droits » LGBTQI etc., dont tous les médias dominants.
Je me permets de souligner la phrase fondamentale des deux juges, qui ouvre des perspectives y compris évidemment en ce qui concerne le « droit à l’avortement » : « La Cour a créé un problème qu’elle seule peut résoudre. » Avec une nouvelle majorité…
Rappel: "Comment Amy Coney Barrett va (...) renverser Roe contre Wade".
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Logique
Dans la logique de leur descente dans les bas-fonds de la culture de mort, les députés irlandais ont voté hier par 81 voix contre 71 la première étape de la légalisation de l’euthanasie. La proposition de loi intitulée « Mourir dans la dignité » va donc désormais pouvoir être examinée.
Les députés vont donc plus loin que le gouvernement, qui y était opposé et avait déposé une motion visant à créer une commission chargée d’examiner la question. La motion a été rejetée par 86 voix contre 65.
La conférence épiscopale a vaguement dit que ce n’était pas bien parce qu’on prétend que l’euthanasie sera rare et exceptionnelle mais qu’à partir du moment où c’est dans la loi on ne revient pas en arrière et elle s’étend…
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Une première
Le père franciscain Nikolaï Doubinine a été sacré évêque à Moscou en la fête de saint François d’Assise.
C’est la première fois qu’un Russe est évêque catholique de rite latin (un Russe ethnique, puisqu’il y a eu déjà des citoyens russes, mais ethniquement polonais).
Evêque auxiliaire de Moscou, il sera en charge de Saint-Pétersbourg, Novgorod, Pskov et Kaliningrad…
Pour avoir vu une fois à la télévision la très triste messe de soi-disant « rite latin » à Saint-Pétersbourg, j’avoue ne pas comprendre comment un Russe peut militer pour cela quand il a partout autour de lui les splendeurs de la liturgie byzantine…
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Acquitté
Sawan Masih, chrétien de Lahore arrêté pour « blasphème » en 2013, condamné à mort le 28 mars 2014 (dans sa prison pour éviter le lynchage), a été acquitté mardi par la cour d’appel de Lahore.
Suite à l’accusation de blasphème, 178 maisons du quartier chrétien où il résidait avaient été incendiées. Le jour de sa condamnation à mort, les 83 musulmans arrêtés après l’attaque du quartier avaient été relaxés…
Sawan Masih dit avoir prié chaque jour durant sa détention « pour les juges afin que Dieu leur donne le courage afin qu'ils puissent appliquer la véritable justice dans leurs décisions ».
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Sainte Brigitte
Brigitte est née en 1303, d'une famille aristocratique, à Finsta, dans la région suédoise d'Uppland. Elle est connue surtout comme mystique et fondatrice de l'Ordre du Très Saint Sauveur. Toutefois, il ne faut pas oublier que la première partie de sa vie fut celle d'une laïque qui eut le bonheur d'être mariée avec un pieux chrétien dont elle eut huit enfants. En la désignant comme co-patronne de l'Europe, j'entends faire en sorte que la sentent proche d'eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne. Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu, elle vécut avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle l'amour conjugal alla de pair avec une prière intense, avec l'étude de l'Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. Ils fondèrent ensemble un petit hôpital, où ils soignaient fréquemment les malades. Brigitte avait l'habitude de servir personnellement les pauvres. En même temps, elle fut appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu'elle eut l'occasion de mettre en œuvre durant la période où l'on demanda ses services à la cour de Stockholm. C'est dans cette expérience que mûriront les conseils qu'elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. Mais les premiers qui en bénéficièrent furent assurément ses enfants, et ce n'est pas par hasard que l'une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte.
Cette période de sa vie familiale n'était qu'une première étape. Le pèlerinage qu'elle fit avec son mari Ulf à Saint-Jacques de Compostelle en 1341 mit symboliquement fin à cette étape, préparant Brigitte à la nouvelle vie qu'elle inaugura quelques années plus tard lorsque, après la mort de son époux, elle entendit la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires.
Ayant quitté la Suède en 1349, Brigitte s'établit à Rome, siège du Successeur de Pierre. Son transfert en Italie constitua une étape décisive pour l'élargissement non seulement géographique et culturel, mais surtout spirituel, de l'esprit et du cœur de Brigitte. Beaucoup de lieux d'Italie la virent encore en pèlerinage, désireuse de vénérer les reliques des saints. Elle visita ainsi Milan, Pavie, Assise, Ortona, Bari, Benevento, Pozzuoli, Naples, Salerne, Amalfi, le Sanctuaire de saint Michel Archange sur le Mont Gargano. Le dernier pèlerinage, effectué entre 1371 et 1372, l'amena à traverser la Méditerranée en direction de la Terre Sainte, lui permettant d'embrasser spirituellement, en plus de beaucoup de lieux sacrés de l'Europe catholique, les sources mêmes du christianisme dans les lieux sanctifiés par la vie et par la mort du Rédempteur.
En réalité, plus encore que par ce pieux pèlerinage, c'est par le sens profond du mystère du Christ et de l'Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s'accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d'elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l'Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les événements de l'histoire. Elle n'épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même (cf. Revelationes, IV, 49; cf. aussi IV, 5). Certains aspects de son extraordinaire production mystique suscitèrent en son temps des interrogations bien compréhensibles, à l'égard desquelles s'opéra le discernement de l'Église; celle-ci renvoya à l'unique révélation publique, qui a sa plénitude dans le Christ et son expression normative dans l'Écriture Sainte. Même les expériences des grands saints, en effet, ne sont pas exemptes des limites qui accompagnent toujours la réception par l'homme de la voix de Dieu.
Toutefois, il n'est pas douteux qu'en reconnaissant la sainteté de Brigitte, l'Église, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l'authenticité globale de son expérience intérieure. Brigitte se présente comme un témoin significatif de la place que peut tenir dans l'Église le charisme vécu en pleine docilité à l'Esprit de Dieu et en totale conformité aux exigences de la communion ecclésiale. En particulier, les terres scandinaves, patrie de Brigitte, s'étant détachées de la pleine communion avec le siège de Rome au cours de tristes événements du XVIe siècle, la figure de la sainte suédoise reste un précieux « lien » œcuménique, renforcé encore par l'engagement de son Ordre dans ce sens.
Jean-Paul II, Lettre apostolique Spes aedificandi pour la proclamation de sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix co-patronnes de l’Europe, 1er octobre 1999.
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Fake news
Ceci est un titre de LCI. En lisant l’article je vois qu’il y a en dehors des époux Trump quatre personnes (ou peut-être six « selon les médias ») à la Maison blanche qui sont positives, dont aucune n’est malade.
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A quoi sert l’encyclique
La nouvelle diarrhée verbale du pape (que certains appellent encyclique) peut servir à tout (sauf naturellement à l’évangélisation). Y compris à justifier la dictature. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte en a donné un bel exemple le jour de la fête de saint François. Il allait détailler les nouvelles mesures arbitraires de la dictature sanitaire pour l’Italie. En préambule il a déclaré ceci :
« De l’expérience dramatique du coronavirus nous tirons la valeur de l’essentiel, de ce qui compte vraiment. En cela, le message de saint François apparaît d’une extraordinaire modernité. Même à ceux qui se sont trouvés moins impliqués dans les soins directs aux malades, renonçant déjà à certaines libertés pour protéger leurs proches : nous nous sommes tous sentis conscients de la valeur des soins et de la fraternité, nous avons compris que nous sommes tous frères, comme l’écrit le Pape dans son encyclique. »
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Notre Dame du Rosaire
Le graduel de la messe de Notre Dame du Rosaire a été repris de la messe de l’Assomption, et ça tombe bien puisque après la promulgation du dogme en 1950 on inventa un nouveau formulaire. Notre Dame du Rosaire a donc sauvé cette très belle pièce.
Propter veritátem, et mansuetúdinem, et iustítiam, et dedúcet te mirabíliter dextera tua. ℣.Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam.
Pour la vérité, la douceur et la justice, et que ta droite te fasse accomplir des faits merveilleux. ℣. Ecoute, ma fille, vois et tends l’oreille : le Roi a désiré ta beauté.
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Le gag du jour
La présence des députés au Palais Bourbon doit être limitée à 50%, en raison du passage de Paris en alerte maximale face à la progression de l'épidémie de Covid-19. Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a demandé aux groupes politiques de faire en sorte qu'au maximum un siège sur deux soit occupé dans l'hémicycle à partir de mardi après-midi.
Quand on se souvient qu’il y avait 46 députés pour voter sur la prorogation de la loi permettant au gouvernement de faire ce qu’il veut sous prétexte sanitaire, ça laisse de la marge…