Meménto verbi tui servo tuo, Dómine, in quo mihi spem dedísti : hæc me consoláta est in humilitáte mea.
Souvenez-vous, Seigneur, de votre parole à votre serviteur, de cette parole en laquelle vous m’avez donné l’espérance ; c’est elle qui m’a consolé dans mon humiliation.
L’antienne de communion de ce dimanche est aussi simple que profondément belle. Le texte, tiré du psaume 118, renvoie à la confiance de l’officier royal de l’évangile, et à l’humble appel du bon larron. C’est l’attitude que nous devons avoir en allant communier. Humilité, confiance, amour, et paix. Sur chaque phrase la mélodie descend tranquillement, doucement, de la dominante à la tonique. Avec un léger accent d’imploration sur Domine. Et un fort accent de joie sur me, seul mot où la mélodie monte au-dessus de la dominante : c’est à moi, à moi, que tu as donné l’espérance. Je communie à ton Corps qui me donne le salut en espérance. Spe salvi. Les mots qui suivent, dans le psaume, disent : « parce que ta parole m’a vivifié. » Vivificavit me. Ta parole faite pain me fait vivant.
Par les moines de Solesmes en avril 1930: