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  • Le Christ Roi

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    L’introït est une étonnante réussite. L’adaptation de la mélodie (du mercredi de la quatrième semaine de carême et de la Vigile de la Pentecôte pour l’essentiel) colle tellement au texte et exalte tellement les mots essentiels (et elle culmine sur « gloria » !) que si l’on ne savait pas que c’est une création récente on pourrait croire que c’est elle qui est l’original. Du reste, même le choix du texte est remarquable. Car ce Roi dont on célèbre le règne est en effet l’Agneau immolé, et ce n’est pas la première référence qui vient à l’esprit quand on pense à cette fête inventée pour affirmer la royauté sociale du Christ.

    Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem, et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum.
    Deus, judícium tuum Regi da : et justítiam tuam Fílio Regis.

    Il est digne, l’Agneau qui a été égorgé, de recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force, l’honneur. A Lui la gloire et le pouvoir dans les siècles des siècles. (Apocalypse 5,12 et 1,6)
    O Dieu, donnez au Roi votre jugement : et au Fils du Roi votre justice. (Psaume 71)

     Par les séminaristes de l’Institut du… Christ Roi (Souverain Prêtre):

  • Saint Raphaël

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    La fête de saint Raphaël n’est entrée au calendrier romain qu’en 1921. Dans les bagages, curieusement, de la « sainte Famille ».

    En effet, le 26 octobre 1921, Benoît XV décrétait que l’on célébrerait désormais partout la « fête de la sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph » le dimanche dans l’octave de l’Epiphanie. Ceci entraînait l’arrivée au calendrier de l’archange saint Gabriel, le 24 mars, veille de l’Annonciation. Et puisqu’on mettait saint Gabriel, on mit aussi saint Raphaël, pour qu’il ne soit pas jaloux, sans doute. Aucune raison ne fut donnée pour la date du 24 octobre, mais on souligna que ses « bienfaits envers la famille de Tobie sont décrits dans nos Saints Livres ». Donc, seul lien ténu, il est encore question de la famille…

    Le décret disait :

    Tout le monde se rend compte qu'il est juste et salutaire pour la famille domestique et pour la société elle-même de favoriser et de propager l'Association de la Sainte-Famille que le Saint-Siège a fondée, munie de lois, enrichie d'indulgences et de privilèges en faveur spécialement des associés et des curés; qu'il convient à cette même fin d'honorer la sainte Famille de Nazareth et d'en célébrer la fête dans toute l'Eglise par un rite liturgique spécial, accompagné d'une fructueuse méditation de ses bienfaits et de l'imitation de ses vertus. Il n'est pas moins opportun, pour l'accroissement de la piété et de la dévotion envers la sainte Famille elle-même, de commémorer par une solennité religieuse la divine mission des deux archanges : de saint Gabriel, messager du mystère de l'Incarnation du Seigneur, et de saint Raphaël, dont les bienfaits envers la famille de Tobie sont décrits dans nos Saints Livres.

    Le décret instituait également la fête de saint Irénée, le 28 juin. Là, aucun rapport avec quelque famille que ce soit, mais un hommage à un père d’origine orientale qui exalta l’autorité de l’Eglise de Rome :

    Profitant de cette occasion, Notre Saint-Père a jugé bon d'honorer par un acte de gratitude, consigné dans la liturgie, l'illustre disciple de saint Polycarpe, évoque de Smyrne, l'évoque et martyr de Lyon qui, dans son ouvrage Contre les hérésies,1. III, a transmis à la mémoire des siècles un si magnifique témoignage en faveur de l'Eglise romaine. « A cette Eglise, écrit-il, en raison de son éminente suprématie, doit nécessairement se réunir toute Eglise, c'est-à-dire les fidèles de tout l'univers... C'est grâce à cette disposition, à cette succession régulière (des pontifes romains), qu'a pu parvenir jusqu'à nous la tradition et la proclamation de la vérité que l'Eglise tient des apôtres. »

    Selon le décret, « tout le clergé séculier et régulier » et « tous ceux qui, par précepte, sont tenus à la récitation de l'Office divin » étaient désormais tenus de célébrer ces fêtes.

    Pourtant elles n’entrèrent jamais dans le bréviaire monastique…

  • Le boss

  • Les Etats-Unis et le droit à l’avortement

    Les Etats-Unis ont signé hier la « Déclaration du Consensus de Genève », qui affirme notamment qu’il n’existe « aucun droit international à l’avortement ».

    En signant le texte, le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo (qui en est à l’origine) a déclaré : « Sous la direction du président Trump, les États-Unis ont défendu la dignité de la vie humaine partout et toujours. Il l’a fait comme aucun autre président de l’histoire. »

    Et on aimerait bien que ça continue…

    « Dans son essence même, la déclaration protège la santé des femmes… et réaffirme l’importance vitale de la famille en tant que fondement de la société », a souligné Mike Pompeo. La déclaration désavoue l’avortement, qui « ne doit pas être promu comme une méthode de planification familiale ». Le texte déclare également que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine », tandis qu’il n’existe « aucun droit international à l’avortement ». « Toute mesure ou changement lié à l’avortement dans le système de santé ne peut être déterminé qu’au niveau national ou local, conformément au processus législatif national. »

    Cette dernière phrase est très intéressante, quand on considère que sur les 32 pays qui ont signé la Déclaration, il n’y a que trois Etats européens : la Pologne, la Hongrie, la Biélorussie. La Déclaration laisse pourtant clairement aux Etats la possibilité de permettre des avortements. Le refus de signer est donc bien le refus de nier un droit international à l’avortement, que postule la culture de mort. Laquelle montre ainsi qu’elle est une idéologie totalitaire.

  • La communion sur la langue

    Le quotidien catholique polonais Nasz Dziennik a publié dans son édition du week-end dernier une lettre ouverte, signée par plus de 60 médecins, adressée aux « évêques, prêtres, et frères et sœurs dans la foi de l’Eglise catholique », soulignant qu’en temps d’épidémie la façon traditionnelle de communier est bien plus sûre que la communion dans la main.

    « Nous sommes préoccupés par le fait qu’au cours des derniers mois des prêtres ont encouragé (et même ordonné dans certaines paroisses) à recevoir la communion dans la main comme méthode plus hygiénique censée protéger les fidèles du SRAS-CoV-2. Nous ne savons pas sur quelle base, en particulier sur quelle recherche scientifique, une telle thèse a été construite, ou quels postulats médicaux le confirment. Nous pensons, du point de vue médical, que l’on ne peut pas considérer la communion dans la main comme une méthode beaucoup plus sûre que la communion par voie orale. »

    Ils soulignent que les mains sont le « point de contact » entre les corps humains et leur environnement. De nombreux experts ont souligné l'existence de plusieurs micro-organismes pouvant inclure des agents pathogènes sur les mains, et ont répertorié à la fois les germes et leurs fâcheux effets sur le corps humain. « Même si nous répandons du désinfectant sur nos mains avant d'entrer dans l'église, nous devons nous rappeler que pendant la messe, elles touchent des choses ou des endroits que nous n'avons pas désinfectés : bancs, vêtements, lunettes, cheveux et même argent (foyer de nombreux germes) » de la quête.

    Les médecins ajoutent :

    « Du point de vue épidémiologique, nous devons mettre en garde sur le fait que la position debout encourage également la propagation de l'infection car elle rend le prêtre et le communiant plus vulnérables à l'infection mutuelle. » L’un peut en effet infecter l’autre, qui sont sur le même plan, avec des gouttelettes en suspension dans l'air passant d'une bouche ou d'un nez à l'autre, ou même par les yeux. Par conséquent, il est souhaitable que les communiants reçoivent la communion aussi loin que possible du visage du prêtre, autrement dit en étant à genoux.

    « Il faut dire, du point de vue médical, que donner la Sainte Communion directement dans la bouche et à genoux est une méthode décidément plus sûre et plus appropriée que de recevoir la Sainte Communion dans la main et debout. Soucieux de la santé des fidèles, nous souhaitons lancer un appel vigoureux à l’épiscopat polonais, aux évêques et à tous les prêtres, pour un retour rapide à l’administration du Corps du Christ sur la langue aux fidèles à genoux.

    Les trois premiers signataires du document sont des pathologistes de l'Université de médecine de Białystock : le Dr Marek Baltaziak, le Dr Maria Elżbieta Sobaniec-Łotowska et le Dr Stanisław Sulkowski.

    Le mois dernier, 17 médecins allemands avaient rédigé un texte similaire, mais confidentiel, à destination de la conférence des évêques allemands qui allaient tenir leur assemblée annuelle. L'intérêt du texte polonais est qu'il est publié in extenso, dans un quotidien catholique, et dans un pays où les évêques ne sont pas a priori hostiles à la communion sur la langue...

    On a vu aussi cela ces derniers jours sur les routes polonaises (avec l'adresse d'un beau site internet "Corps du Christ") : Arrêtez la Sainte Communion dans la main !

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  • Saint Antoine-Marie Claret

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    Extrait de l’introduction à son autobiographie

    « Devant le saint sacrement, je sens le Christ présent d'une façon inexplicable . » Son expérience mystique était toute centrée sur le Christ. Il vivait en profondeur le mystère trinitaire, la filiation divine, la possession par l’Esprit, mais c'est dans et par le Christ qu'il les vivait. Saint Bernard l'aurait trouvé très naturel ; n'a-t-il pas écrit que c'est dans le Christ que le Père et l'Esprit nous donnent le baiser de l’union mystique ? Ces phénomènes ont eu lieu avec le contact de l’Eucharistie. Par là, il rejoignait cette ligne de la mystique eucharistique qui trouve ses expressions les plus heureuses chez les pères Grecs et chez saint Bonaventure. Ainsi, on est moins étonné d'apprendre qu'il a reçu de Dieu la grâce de conserver intactes dans sa poitrine les espèces sacramentelles, et cela d'une communion à l'autre. Son témoignage est clair et ferme, et c'est le témoignage d'un saint qui, par ailleurs, est un homme serein et nullement porté à l'illusion.

    D'autre part, cette grâce vient s'insérer harmonieusement dans la vie de quelqu'un qui a une grande dévotion à l’Eucharistie ; elle vient marquer le mariage mystique de son âme avec Dieu. N'est-il pas normal que l'union transformante lui soit venue par l’Eucharistie, sacrement de l’incorporation ? Une recherche sur la doctrine des Pères concernant l’incorporation au Christ réalisée par la présence des espèces sacramentelles en nous pourrait jeter beaucoup de lumière sur ce cas extraordinaire.

    Le Saint s'est d'ailleurs aperçu du vrai sens de la grâce : recevant en son cœur, peu avant sa mort, une participation à l'amour que Jésus-Christ avait pour ses ennemis, il l'expliquera par ce texte de Saint-Paul dont il expérimente la vérité : « Je ne vis plus, c'est le Christ qui vit en moi. »

    Uni au Christ, il a vécu intensément le mystère maternel de Notre-Dame. C'est peut-être l’aspect de sa spiritualité le plus étudié jusqu'ici, tant il est évident. Dès son enfance, il a éprouvé une dévotion toute filiale à la mère de Dieu. Avec la dévotion au saint sacrement, ce fut le trait dominant de son enfance et de sa jeunesse. L'ambiance locale, le bon exemple de sa famille et les écrits de saint-Alphonse de Liguori l’ont également profondément marqué. Puis, à un certain moment, prenant conscience de sa vocation apostolique, il la considérera comme un don de Notre-Dame.

    Chose curieuse, tandis que pour expliquer la vocation apostolique en général, il parlera de la mission donnée au Fils par le Père et aux apôtres par le Fils, sans faire mention du rôle qu’y joue la Vierge Marie, il expliquera sa propre vocation en la rapportant uniquement à Notre-Dame. Il est son missionnaire car c'est d'elle qu'il a reçu la vocation. La Vierge l'envoie, le lance de ses propres mains, comme une flèche. C’est elle qui le réconforte et qui attire sur son ministère les bénédictions de Dieu. Plus tard, apprenant les conversions causées par la dévotion au Cœur de Marie, ses œuvres principales commenceront à être appelées de ce titre, tandis que l’installation de l’Archiconfrérie du Cœur Immaculé de Marie constituera l’un des points fondamentaux de ses missions. Il en est de même dans sa vie spirituelle : beaucoup de paroles intérieures et d'illuminations proviennent de la Vierge Marie. C'est elle qui, dans une vision, lui donne l'Enfant-Jésus et le rassure sur la réalité de la conservation des espèces sacramentelles. La Très Sainte Vierge est toujours auprès de son Fils dans la vie mystique du Saint.

    Transformé dans le Christ, sa connaissance du mystère pascal se voit du même coup approfondie. C'est le moment des visions concernant divers mystères de Notre-Dame. Mais, remarquons-le, si notre Seigneur ne se montre jamais à lui sans que la main maternelle de la Vierge n'y intervienne, il ne verra Notre- Dame qu'à côté du Christ. Marie est pour lui non pas la médiatrice d'un Christ distant et inaccessible mais la compagne même du Christ, son aide dans l'œuvre du salut. Elle sera toujours présente à lui, mais comme une part du mystère du Christ. Il y a là une différence très nette entre la dévotion mariale de saint Antoine-Marie Claret et celle d'autres écoles modernes de spiritualité. Voici les trois lignes de force de la spiritualité clarétaine : vocation apostolique, piété profondément christologique et dévotion filiale à Marie.

    Et puisqu’on ne dit jamais pourquoi saint Antoine-Marie Claret, ancien archevêque de Cuba, confesseur de la reine d’Espagne, est mort à 62 ans dans un monastère français, voici les dernières lignes de la longue introduction signée Jean-Marie Lozano :

    S'il n'a pas vu se réaliser son désir de donner sa vie pour le Seigneur Jésus, il a souffert un long martyre spirituel dans les dernières années de sa vie. La souffrance est alors allée en progressant : exil, campagne de presse, demandes d'extradition pour le faire juger par un tribunal révolutionnaire... Dieu l’en a libéré en le rappelant à Lui. Mais, même dans mort, il devait ressembler au Christ : il est mort seul, privé presque de tous ses amis, accueilli par charité dans un monastère.

     

  • Une victoire de la vie

    C’est une grande victoire pour les futurs enfants trisomiques et leurs familles, et pour le respect de la vie humaine. Le tribunal constitutionnel de Pologne vient de juger anticonstitutionnelle l’article de loi qui permet d’avorter en cas de « déficience fœtale grave et irréversible ou maladie incurable menaçant la vie du fœtus ».

    En bref, l’avortement devient quasiment interdit en Pologne. Car il y avait un millier d’avortements par an, la plupart pour cause de trisomie.

    Cette décision, prise le jour de la fête liturgique de saint Jean-Paul II (le pape éternel des Polonais...) est l’aboutissement du tenace travail du comité « Stop avortement » qui avait lancé une pétition en 2017. Pétition vigoureusement soutenue par les évêques et signée en quelques semaines par 830.000 personnes, ce qui obligeait la Diète à en débattre. Mais le débat était enlisé. Alors des députés ont opportunément saisi le Tribunal constitutionnel…

    On attend la réaction de l’UE et du Conseil de l’Europe… En juin 2019 la commissaire aux « droits de l’homme » de cette dernière institution avait « mis en garde » la Pologne, et en avril dernier elle avait « exhorté » le Parlement polonais à « rejeter les projets de loi qui restreignent la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes », demandant au contraire aux autorités polonaises de « garantir d’urgence un accès effectif à l’avortement sûr et légal »…

  • Au Royaume-Uni

    En mai dernier j’avais signalé la démarche de Heidi Crowter, jeune trisomique qui saisissait la justice contre la loi permettant l’avortement « médical » jusqu’au terme notamment en cas de trisomie 21. Elle avait également lancé une pétition « contre une loi sur l’avortement qui me donne l’impression que je serais mieux morte ». Et elle avait été rejointe par une mère d’enfant trisomique, Máire Lea-Wilson. Une loi discriminatoire, faisaient-elles valoir, Máire soulignant que la loi ne porte pas le même regard sur ses deux fils (l’un doit vivre, l’autre peut être tué) : « Je leur accorde la même valeur, mais la loi ne le fait pas. »

    La Haute Cour d’Angleterre et Galles (qui est en fait un tribunal de première instance, mais pour les sujets importants) vient de juger la plainte recevable : « La Cour a reconnu qu’on peut soutenir que l’État agit illégalement envers les bébés atteints du syndrome de Down en permettant leur avortement jusqu’à la naissance. »

    Le procès devrait avoir lieu au début de l’année prochaine.

  • A propos des cardinaux Pell et Becciu

    Un porte-parole de la police fédérale australienne a confirmé hier qu’elle enquêtait sur l’affaire des 700.000 € transférés du Vatican en Australie par le cardinal Becciu au moment du procès du cardinal Pell, afin d’aider à faire condamner l’ancien archevêque de Melbourne selon le Corriere della Sera qui avait révélé l’affaire, laquelle est donc prise au sérieux. Les informations recueillies, précise la police fédérale, ont été transmises à l'organisme de lutte contre la corruption de l'État de Victoria (où se trouve Melbourne).

  • Normalisation

    Pour les moins jeunes… le mot de « normalisation » renvoie à la reprise en mains par l’appareil soviétique de la Tchécoslovaquie du « Printemps de Prague » : le seul printemps de l’histoire qui fut immédiatement suivi d’un très long hiver.

    D’autre part on appela « Ostpolitik » la politique de Gribouille des occidentaux qui voulaient devenir les amis des communistes en croyant qu’ils changeraient ainsi le régime soviétique… Politique initiée par Willy Brandt et suivie par tous ceux qui souhaitaient vendre à Moscou la corde qui servirait à les pendre. Dont le Vatican qui fut ainsi coupable de trahison d’évêques, de prêtres et de millions de fidèles abandonnés à la dictature athée.

    La normalisation a pris aujourd’hui le visage de François. Et le régime qui profite de l’Ostpolitik est le communisme chinois.

    Les victimes sont les catholiques chinois.

    Le Vatican a annoncé la prorogation pour deux ans du fameux accord secret :

    « Le Saint-Siège, estimant que le début de l'application de l'Accord susmentionné - d'une valeur ecclésiale et pastorale fondamentale - a été positif, grâce à la bonne communication et à la coopération entre les parties dans la matière convenue, est résolu à poursuivre le dialogue ouvert et constructif pour promouvoir la vie de l'Église catholique et le bien du peuple chinois. »

    Le communiqué, chef-d’œuvre de la langue de bois communiste, est accompagné d’un long article de l’Osservatore Romano, où l’on apprend notamment que :

    « Aujourd'hui déjà, pour la première fois depuis de nombreuses décennies, tous les évêques de Chine sont en communion avec l'évêque de Rome et, grâce à la mise en œuvre de l'accord, il n'y aura plus d'ordinations illégitimes. »

    Aujourd’hui donc, toutes les potiches communistes faites évêques contre l’avis de Rome sont « en communion avec l’évêque de Rome » (leurs maîtresses et leurs enfants aussi ?), alors que la conférence des évêques de Chine n’est toujours pas reconnue par Rome et que l’Eglise officielle, à savoir l’Association patriotique des catholiques chinois, ne l’est pas davantage… à moins que ce soit un secret de l’Accord secret.

    Il est atroce de lire que « l'objectif pastoral du Saint-Siège est d'aider les catholiques chinois, longtemps divisés, à donner des signes de réconciliation, de coopération et d'unité pour une annonce renouvelée et plus efficace de l'Évangile en Chine ». En langage non communiste, cela veut dire : l’objectif est d’obliger tous les fidèles à se conformer aux diktats communistes et à subir en silence les persécutions renforcées.

    L’Eglise du silence, disait-on. La revoilà. Heureusement qu’il reste la voix du grand cardinal Zen. Mais hélas il n’est pas éternel.