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Saint Jean de Kenty

Lorsque Clément XIII canonisa Jean de Kenty, en 1767, il voulut que le nouveau saint polonais ait une messe propre, et trois hymnes propres à son office. Ce qui était exceptionnel. Curieusement, la messe insiste quasi exclusivement sur la charité de saint Jean, qui était en effet très vive, mais elle passe sous silence les autres qualités du saint. Par exemple ses pèlerinages à Jérusalem (où il prêcha le Christ devant « les Turcs ») et à Rome, et sa carrière de professeur à la prestigieuse université de Cracovie. Pourtant Clément XIII lui-même en faisait l’éloge dans sa bulle de canonisation :

« Parmi les hommes éminents par la doctrine et la sainteté, capables d'agir et d'enseigner et de défendre la foi orthodoxe attaquée par ses adversaires, personne n'hésite à compter le bienheureux Jean de Kenty. Il suffit de l'avoir entendu, à l'université de Cracovie, enseigner une science puisée à la source la plus pure. Or, à cette époque, dans des régions guère éloignées, sévissaient les schismes et les hérésies. Il travaillait à expliquer au peuple, dans sa prédication, la morale la plus sainte; et il confirmait cet enseignement par son humilité, sa chasteté, sa miséricorde, ses pénitences corporelles, toutes les vertus d'un prêtre irréprochable et d'un vaillant ouvrier. C'est pourquoi il ne se contenta pas d'apporter aux professeurs de cette université un surcroît de prestige, mais il laissa aussi un merveilleux exemple à tous ceux qui exercent cette charge. »

En 2015 j’avais donné l’hymne des premières vêpres, qui commence par Gentis Polonae gloria, Gloire du peuple polonais. Voici celle des matines, où le pape demande à saint Jean de Kenty de veiller sur sa pauvre patrie qui va être démembrée.

Corpus domas jejuniis,
Cædis cruento verbere,
Ut castra pœnitentium
Miles sequaris innocens.

Vous domptez votre corps par le jeûne,
Vous le frappez de coups qui l'ensanglantent,
Afin de suivre, soldat innocent,
L'armée des pénitents.

Sequamur et nos sedulo
Gressus parentis optimi,
Sequamur, ut licentiam
Carnis refrænet spiritus.

Suivons avec zèle, nous aussi,
Les traces de notre illustre Père;
Suivons le pour que l'esprit mette en nous un frein
Aux dérèglements de la chair.

Rigente bruma, providum
Præbes amictum pauperi,
Sitim famemque egentium
Esca potuque sublevas.

Pendant la rigueur de l'hiver,
Vous couvrez le pauvre de votre manteau,
Vous venez en aide aux indigents
En soulageant leur faim et leur soif.

O qui negasti nemini
Opem roganti, patrium
Regnum tuere, postulant
Cives Poloni, et exteri.

O vous qui n'avez jamais refusé le secours
A qui vous implorait,
Ecoutez les Polonais et les autres Chrétiens
Qui vous demandent de protéger leur patrie.

Sit laus Patri, sit Filio,
Tibique, sancte Spiritus;
Preces Joannis impetrent
Beata nobis gaudia.

Gloire soit au Père et au Fils
Et à vous, Esprit-Saint;
Que les prières de Jean nous obtiennent
Les joies de l'éternité bienheureuse. Amen.

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