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  • Sainte Hildegarde

    O rubor sanguinis, qui de excelso illo fluxisti, quod divinitas tetigit, tu flos es quem hiems de flatu serpentis numquam lesit.

    O pourpre de sang, qui t'écoules de cette hauteur que la divinité a touchée, tu es une fleur que l’hiver par le souffle du serpent n’a jamais blessée.

    Antienne de Magnificat pour la fête de sainte Ursule et des dix mille vierges martyres. Interprétation du groupe Sequentia, en l’occurrence Barbara Thornton.

    La poésie de sainte Hildegarde est toujours mystérieuse, c’est-à-dire qu’elle s’inscrit en profondeur dans le mystère chrétien. On pourrait écrire un livre entier pour commenter ces quelques mots. Disons seulement qu’il y a là des allusions notamment à un répons de la liturgie des martyres (Veni sponsa Christi, accipe coronam quam tibi Dominus praeparavit in aeternum, pro cujus amore sanguinem tuum fudisti, et cum angelis in paradisum introisti : pour l’amour du Christ tu as versé ton sang et tu es entrée au paradis), mais aussi au sang qui s’écoule du Cœur du Christ en croix de par la volonté du Père, au serpent du paradis devenu impuissant, au Cantique des cantiques où l’Epoux demande à l’Epouse de sortir parce que l’hiver est fini (l’hiver que faisait souffler le serpent) et que les fleurs sont écloses, les fleurs de sang des martyres…

  • Toujours plus

    L’Union européenne doit toujours avancer vers plus d’union, et donc grignoter en permanence les derniers vestiges des souverainetés nationales. Ursule de la Leyen a trouvé un nouvel abandon de souveraineté à proposer, évidemment, comme toujours, pour la bonne cause : il faut abandonner la règle de l’unanimité pour pouvoir condamner les pays qui ne respectent pas au moins à 100% l’idéologie bruxelloise appelée « valeurs européennes ». Autrement dit, abandonnez votre droit de veto pour qu’on puisse enfin punir les méchants (d’abord la Pologne et la Hongrie).

    Il y a juste un tout petit problème : pour obtenir cela il faut un vote à l’unanimité…

    (C'était dans son "discours sur l'état de l'Union"; car depuis 2010 les présidents de la Commission européenne ne craignent pas le ridicule de se prendre pour le président des Etats-Unis. Non élu, bien sûr.)

  • Dommages pas seulement collatéraux

    Traduction d’un article d’Asianews :

    La peur grandit parmi les habitants, y compris chrétiens, du Kurdistan irakien le long de la frontière avec la Turquie, théâtre d'attaques violentes de l'armée de l'air d'Ankara ciblant des réfugiés du PKK (Parti des travailleurs kurdes) dans les villages de la province de Duhok. Le P. Samir Youssef, pasteur du diocèse d'Amadiya, dit : « Depuis des mois ils bombardent nos montagnes pour tuer des membres du PKK ou attaquer les Kurdes, qu'ils transportent des armes, de la nourriture ou autre chose. »

    Le curé d'Enishke dit que la violence s'est intensifiée dans la dernière période, comme en témoignent la vidéo et les photos publiées : « Le mois dernier - explique-t-il - ils ont tué beaucoup de gens, simplement parce que ces personnes étaient proches de zones contrôlées par le PKK. Dans certains cas, les bombardements ont également frappé des maisons de la population civile. » La semaine dernière, souligne le prêtre, « ils ont frappé une voiture transportant de l'aide près du village chrétien d'Araden ».

    Il convient de noter que des centaines de chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive, qui ont fui en 2014 suite à la montée en puissance de l'État islamique, vivent encore dans la région aujourd'hui. Des jihadistes qui, selon les accusations, se déplaçaient souvent tranquillement et étaient aidés par la Turquie voisine.

    « Ils ont attaqué plusieurs voitures - poursuit le P. Samir - également dans la rue près d'Amadya. Dans la région, il y a une zone, derrière les montagnes, où se trouvent des villages chrétiens que les Turcs ont bombardés avec plus d'intensité. Idem pour les autres villages de Zakho. J'ai des nouvelles de familles qui ont fui leurs maisons pour échapper à ces attaques ». L'espoir, ajoute-t-il, est une forte réaction du gouvernement de Bagdad contre la Turquie pour mettre fin aux opérations militaires.

    Les raids aériens d'Ankara contre les bases du PKK en Irak ne sont pas nouveaux et des épisodes similaires ont également été enregistrés en 2007 et 2018. Cependant, l'opération lancée ces dernières semaines semble être de plus grande ampleur que les précédentes et s'inscrit dans une politique de « Nationalisme et islam » imprimée par le président Recep Tayyip Erdogan dans le pays et à l'étranger. L'agence de presse officielle turque Anadolu a célébré les opérations militaires, qui ont permis de « neutraliser les terroristes » et qui « se poursuivront avec détermination », comme l'indique une note officielle.

    Selon certains experts locaux, relancés par des organisations chrétiennes en ligne et sur les réseaux sociaux, parmi les zones les plus touchées figurent les villages chrétiens de Chalik, Bersiveh et Sharanish. L'objectif de ces opérations militaires est de faire fuir les habitants de ces zones, aujourd'hui presque désertes, afin de créer des bases turques à partir desquelles seront lancées des opérations terrestres ciblées contre des éléments du PKK. Les bombardements, conclut une source, sont toujours suivis d'incendies violents qui finissent par détruire toutes les récoltes, les maisons et même les cimetières. Depuis le début de 2020, au moins 25 villages chrétiens du nord de l'Irak ont été vidés de leur population d'origine, avec un scénario qui rappelle les années de tension et de conflit entre 1980 et 1990.

  • Négationisme halal

    « Nous, d'al-Azhar, nous croyons avec certitude que l'islam et le Christianisme n'ont jamais été en eux-mêmes à l'origine de guerres et de conflits mais plutôt que les fois religieuses représentent le contraire des conflits et des guerres dans lesquels elles sont impliquées et manipulées. »

    Le propos est du cheikh Ahmed al Tayyeb, grand imam d'al Azhar et grand pote de François, recevant le 14 septembre le ministre arménien des Affaires étrangères.

    Hallucinant. Ou bien le cheikh al Tayyeb vient de jeter à la poubelle le Coran, les hadiths et tous les traités islamiques… ou bien il se fout de nous comme jamais chef islamique ne s’est moqué du monde. Et en l’occurrence précisément des Arméniens, ce qui rend particulièrement immonde son négationnisme.

  • Mensonge par omission

    La version officielle du meurtre de Don Roberto Malgesini, prêtre de Côme, telle qu’on la voit notamment sur le site du Vatican, est qu’il a été poignardé par un sans-abri qui « était atteint de problèmes psychiques et faisait partie des marginaux auxquels le prêtre consacrait l'essentiel de son sacerdoce ».

    On oublie seulement de préciser que le « sans-abri » est un musulman tunisien de 53 ans qui a fait l’objet de plusieurs décrets d’expulsion depuis 2015. On oublie d'ajouter que la blessure mortelle a été portée « au cou », autrement dit que le prêtre a été égorgé. Quant aux « problèmes psychiques » du pauvre migrant ils ne sont documentés nulle part.

  • A Saint-Germain-en-Laye

    Suite du feuilleton de la messe traditionnelle qu’on refuse aux fidèles de Saint-Germain-en-Laye :

    — Cher Germain racontez-nous ce qui s’est déroulé dimanche dernier, le 13 septembre, à la chapelle de l’ancien hôpital de Saint-Germain-en Laye ?

    — Rien de très extraordinaire… Une trentaine de familles sont venues y prier dans la Paix et la sérénité et ont pu assister à une belle et simple messe traditionnelle célébrée par un prêtre ami.

    Lire la suite sur Paix Liturgique. On goûtera l’ironie douce amère de toute « l’interview ». C’est très joliment écrit et sans fausse note. On imagine la rage qui a dû ravager l’évêché…

  • Saints Corneille et Cyprien

    Lorsque le calendrier liturgique fête deux saints, c’est soit qu’ils étaient proches et sont morts martyrs en même temps, soit qu’ils sont tout simplement les deux premiers sur la liste du martyrologe. Pour ce qui est de Corneille et de Cyprien ce n’est ni l’un ni l’autre. Le pape et l’évêque de Carthage étaient contemporains, mais ils ne se sont jamais rencontrés, et ils sont morts à cinq ans d’intervalle. Toutefois ils étaient en constante relation. La papauté de Corneille étant contestée, Cyprien convoqua un synode, fit faire une enquête et montra que Corneille était le pape légitime et était innocent de ce dont l’accusait celui qui s’était fait pape à sa place. Puis il mit sa grande influence de primat d’Afrique, en quelque sorte, au service du pape. Les deux hommes échangèrent des lettres qui sont émouvantes quand elles évoquent le martyre imminent.

    Ce qui est peu banal dans le martyrologe de ce jour est qu’on y trouve deux autres papes. L’un est saint Martin Ier :

    « Ayant assemblé à Rome un concile où il condamna les hérétiques Sergius, Paul et Pyrrhus, il fut saisi par ruse, sur l'ordre de l'empereur hérétique Constant, conduit à Constantinople et relégué dans la Chersonèse ; épuisé par les peines qu'il avait endurées pour la Foi Catholique, il y finit ses jours et devint illustre par ses nombreux miracles. Son corps fut, dans la suite, porté à Rome, et placé dans l'église des saints Silvestre et Martin. »

    Ce saint Martin pape, mort un 16 septembre, a sa fête le 12 novembre, qui était d’abord la fête de saint Martin… de Tours.

    L’autre est Victor III, mort le 16 septembre 1087, inscrit au martyrologe par… Léon XIII, alors qu’il bénéficiait d’un culte déjà 60 ans après sa mort, particulièrement au Mont Cassin. En réalité Victor III fut d’abord un des grands abbés du Mont Cassin, sous le nom de Desiderius. Abbé de 200 moines, il construisit la basilique, consacrée par le pape Alexandre II dont il fut le légat pour une grande partie de l’Italie, avec pleins pouvoirs pour nommer évêques et abbés. Puis il fut conseiller et diplomate de saint Grégoire VII, et à la mort de celui-ci il fut élu pape, contre son gré. Il résista tellement que finalement on le kidnappa dans l’église où il s’était réfugié, on le revêtit des ornements pontificaux et on lui donna le nom de Victor. Mais Rome était aux mains d’un antipape soutenu par l’empereur. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il put entrer dans la Ville et être intronisé. Une semaine plus tard il retournait au Mont Cassin. Puis il revint pendant un mois, jusqu’à ce que revienne à son tour l’antipape. Le 5 août 1087, alors qu’il présidait un concile destiné à renouveler l’excommunication de l’antipape, à condamner des hérétiques et les investitures laïques, une armée constituée par les grandes villes marchandes, sous la bannière de saint Pierre, prit la ville de Madhia en Tunisie, détruisit les installations des pirates et libéra les prisonniers chrétiens. Certains historiens font de cette expédition le début des croisades. Intronisé le 24 mai 1086, Victor III mourut au Mont Cassin le 16 septembre 1087. Selon l’historien Orderic Vital, il tomba malade en devenant pape, au point que « c’est à peine s’il put terminer une seule messe ».

    Le martyrologe dit :

    « Au Mont Cassin, le bienheureux pape Victor III, successeur de saint Grégoire VII. Il illustra d'un nouvel éclat le siège apostolique et, avec le secours divin, obtint un magnifique triomphe sur les Sarrasins. Le souverain pontife Léon XIII a approuvé et confirmé le culte qu'on lui rendait de temps immémorial. »

    C’est cet « insignem de Saracenis triumphum » qui m’a incité à aller voir de plus près.

    C’est aussi le jour du martyre de sainte Cécile, dont la fête fut fixée au 22 novembre.

  • Reconquête N° 370

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  • Les 7 douleurs de la Sainte Vierge

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    (Saint-Gall, codex 388, XIIe siècle)

    D’abord il y eut ici et là une dévotion aux cinq joies de la Sainte Vierge, correspondant aux cinq Gaude (réjouis-toi) d’une antienne manifestement inspirée de l’Acathiste (et qui fut aussi un trope d’introït) :

    Gaude, Dei genitrix virgo immaculata,
    Gaude, quae gaudium ab angelo suscepisti;
    Gaude, quae genuisti aeterni luminis claritatem;
    gaude mater, gaude sancta Dei genitrix virgo;
    tu sola mater innupta, te laudat omnis factura genitricem lucis.
    (Sis pro nobis, quaesumus, perpetua interventrix).

    Réjouis-toi, mère de Dieu, vierge immaculée,
    Réjouis-toi, qui as reçu la joie de l’ange,
    Réjouis-toi, qui as engendré la clarté de la lumière éternelle,
    Réjouis-toi, mère, réjouis-toi, sainte vierge mère de Dieu,
    Toi seule mère inépousée, toute la création te loue, mère de la Lumière,
    (Intercède pour nous, nous te le demandons, perpétuellement).

    Puis il y aura sept joies, et les franciscains notamment en répandirent la dévotion avec leur « rosaire séraphique » ou « couronne des sept allégresses ». Puis on ira jusqu’à célébrer 15 joies. Ce dont témoigne la belle prière qu’il y avait dans le Livre d’Heures de René d’Anjou, reproduite ci-dessous.

    Puis les servites inventèrent une dévotion aux « sept douleurs », et Pie VII en fit une fête liturgique, tandis que les « sept joies » étaient tombée en disgrâce (même si l’on remarque la fondation d’une paroisse « Notre Dame des 7 Allégresses » - par des franciscains - à Trois-Rivières au Québec en 1911 – église fermée depuis 2018, tandis qu’une autre église de la ville a déjà été vendue aux musulmans…)

    Pourquoi y a-t-il une messe des Sept Douleurs, et pas de messe des Sept Joies ? Pourquoi toujours s’enfoncer dans le dolorisme au lieu de regarder le Ciel ? (Et a-t-on remarqué que deux des sept douleurs font partie des mystères... joyeux du Rosaire?)

    Voici la prière de René d'Anjou. Je me permets de moderniser l'orthographe pour que ce soit plus facile à lire.

    Douce dame de miséricorde, mère de pitié, fontaine de tous biens, qui portâtes Jésus-Christ 9 mois en vos précieux flancs et l'allaitâtes de vos douces mamelles, belle, Très douce dame, je vous crie merci, et vous prie que vous veuillez prier votre doux Fils qu'il me veuille enseigner, et me donne en telle manière vivre que je puisse venir à sa miséricorde et à vraie confession et repentance de tous les péchés que fis onques. Et ainsi, vous le prierez, belle, très douce dame; et je m'agenouillerai 15 fois devant votre bénie image en l'honneur et en remembrance des 15 joies que vous eûtes de votre cher Fils en terre. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quant le saint ange Gabriel vous apporta la nouvelle que le Sauveur de tout le monde viendrait en vous.

    Douce dame, priez-le qu'il [veuille] venir en mon cœur spirituellement. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand vous allâtes à la montagne visiter sainte Elisabeth votre cousine; et elle vous dit que vous étiez bénie sur toutes femmes, et que le fruit de votre ventre était béni.

    Douce dame, priez-le qu'il me veuille rassasier. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand vous le sentîtes mouvoir en vos précieux flancs.

    Douce dame, priez-le qu'il veuille émouvoir mon cœur à l'aimer, connaître, servir et honorer. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand il naquit de vous au jour de Noël.

    Douce dame, priez-le qu'il m'octroie sa bénie nativité à ma rédemption. Amen. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand les pasteurs trouvèrent vous et votre doux Fils.

    Douce dame, priez-le que je (le) puisse trouver en toutes mes tribulations. Amen. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand les trois rois vinrent offrir à votre doux Fils or, myrrhe et encens, et il les reçut.

    Douce dame, priez-le qu'il veuille recevoir mon oraison. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand vous l'offrîtes au temple, et saint Syméon le reçut entre ses bras.

    Douce dame, priez-le qu'il veuille recevoir mon âme quand elle partira de mon corps. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand vous eûtes perdu votre cher Fils et vous le retrouvâtes entre les Juifs en Jérusalem.

    Douce dame, priez-le que si je l'ai par mes défauts perdu et par mes péchés, que je le puisse retrouver par vos saints mérites et requêtes. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand vous fûtes semoncée aux noces archetriclin là où votre cher Fils mua l'eau en vin.

    Douce dame, priez-le qu'il veuille muer la mauvaiseté de mon cœur en faisant bonnes œuvres. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes quand votre Fils Jésus-Christ reput cinq mille hommes de cinq pains d'orge et de 2 poissons.

    Douce dame, priez-le qu'il veuille mes cinq sens gouverner. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie et amère compassion quand vostre doux Fils Jésus-Christ souffrit mort et passion en la Croix pour nous.

    Douce dame, priez-le que la mort qu'il souffrit me veuille délivrer de mort d'enfer. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes au jour de Pâques, quand votre doux Fils ressuscita de mort à vie.

    Douce dame: priez-le que je puisse en telle manière ressusciter au tremblable jour du jugement que je le puisse voir au salut de mon âme. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes au jour de l'Ascension, quand votre doux Fils monta au cieux.

    Douce dame, priez-le que je traîne après lui mon cœur et toutes mes pensées. Ave Maria.

    Très douce dame, pour cette grande joie que vous eûtes au jour de votre Assomption quand votre doux Fils vous emporta aux cieux et vous couronna à sa droite.

    Douce dame, priez-le pour moi et pour tous pécheurs et toutes péchereses que Dieu leur donne grâce de sortir de leurs péchés et d'amender leurs vies. Et pour les trépassés, qu'ils aient merci et pardon de leurs péchés. Amen. Ave Maria.

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Dans la liturgie byzantine, à la fête de l’« Exaltation universelle de la vénérable et vivifiante Croix », comme au 3e dimanche de Carême qui est le dimanche de l’adoration de la Croix, le Trisagion est remplacé par le tropaire d’adoration de la Croix, chanté de la même façon (trois fois, puis doxologie, puis reprise de la seconde partie, puis reprise générale après l'appel du prêtre à chanter fort) - j'ajoute une transcription phonétique approximative du grec :

    Τὸν Σταυρόν σου προσκυνοῦμεν Δέσποτα, καὶ τὴν ἁγίαν σου Ἀνάστασιν δοξάζομεν.

    (Tone Stavrone sou proskynoumène, Despota, kai tineayian sou Anastasine doxazomène.)

    Nous adorons ta croix, Maître, nous glorifions ta sainte résurrection. (3 fois)

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι, καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμὴν.

    (Doxa Patri kai Yio kai Ayio Pnèvmati, kai nyne kai aï kai is tous aionas tone aionone, amine.)

    Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles, amen.

    καὶ τὴν ἁγίαν σου Ἀνάστασιν δοξάζομεν.

    (kai tine ayian sou Anastasine doxazomène.)

    Δύναμις.

    (Dynamis !)

    Plus fort !

    Τὸν Σταυρόν σου προσκυνοῦμεν Δέσποτα, καὶ τὴν ἁγίαν σου Ἀνάστασιν δοξάζομεν.

    (Tone Stavrone sou proskynoumène, Despota, kai ayian sou Anastasine doxazomène.)

    Voici ce « Trisagion » particulier chanté à Mezzojuso (Sicile), 17 mai dernier, qui était dans cette paroisse de l’Eglise italo-albanaise la grande fête du Très Saint Crucifix. La mélodie est celle qui est la plus courante dans les paroisses byzantines de Sicile. Mais on remarquera que lorsque le prêtre reprend « καὶ τὴν ἁγίαν », à 1’53”, il utilise une autre mélodie, spécifique de Piana degli Albanesi.

    Le prêtre est le curé de la paroisse Saint Nicolas de Mezzojuso. Il s'appelle Caruso (Papàs Gjergji Caruso) et il chante admirablement. Voir par exemple ce chant du Vendredi Saint.

    *

    Dans la liturgie byzantine, à la fin des matines du 14 septembre a lieu l'adoration de la croix avec le chant de 500 Kyrie eleison, avec à chaque centaine la bénédiction d'un des quatre points cardinaux. En voici un aperçu à Palazzo Adriano (Sicile) l'an dernier: