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  • En Equateur

    Il s’appelle Lénine Voltaire, Lénine de par la volonté de son père, Voltaire de par la volonté de sa mère, mais Lenin Boltaire (sic) Moreno, le président de l’Equateur, est un libéral qui a toujours été contre l’avortement. Et il vient de le montrer une fois encore : vendredi, il a opposé son veto au « code de santé biologique » adopté par le Parlement, parce que le texte dépénalise l’avortement « dans toutes les situations d’urgence médicale » et interdit toute clause de conscience pour les médecins, les cliniques et les hôpitaux.

    Le projet de loi devra attendre un an pour retourner devant les députés.

  • Trump à Atlanta

    « Joe Biden et les démocrates disent que “Les vies des Noirs comptent”, mais ils ne protègent pas les vies des Noirs les plus vulnérables de toutes, les enfants à naître. »

    « Le Planning familial que les démocrates soutiennent est une organisation qui fut fondée sur le racisme et qui continue de cibler la communauté noire. »

    (Les femmes noires ont les plus hauts taux d’avortement (25,1 avortements pour 1000 femmes de 15 à 44 ans, 401 avortements pour 1000 naissances) et l’avortement est la première cause de mortalité (237.000) toutes autres causes confondues (235.100).)

    « Les républicains croient que toute vie humaine est sacrée. Jamais auparavant il n’y a eu de choix plus clair entre deux partis, deux visions, deux philosophies, deux programmes pour l’avenir. Vous savez quoi ? Il n’y a jamais eu de différence comme celle-là. »

  • A Londres, samedi

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  • Saint Venceslas

    Le très antique choral de saint Venceslas, prince éternel des Tchèques, à la fin de la fête nationale de saint Venceslas, à Stara Boleslav, le 28 septembre 2017.

    (Extrait)

    Svatý Václave,
    vévodo české země,
    kníže náš,
    pros za ny Boha,
    svatého Ducha!
    Kyrieleison.

    Saint Venceslas, Duc de Bohême, notre prince, prie pour nous Dieu le Saint-Esprit! Kyrie eleison!

    Nebeské toť dvorstvo krásné
    blaze tomu ktož tam pojde
    život věčny
    oheň jasný
    svatého Ducha
    Kyrieleison.

    La cour céleste est merveilleuse, bienheureux qui y va, vie éternelle, feu clair du Saint-Esprit, Kyrieleison!

    Pomoci tvé žádámy,
    smiluj se nad námi,
    utěš smutné,
    odžeň vše zlé,
    svatý Václave!
    Kyrieleison.

    Nous demandons ton aide, aie pitié de nous, réconforte ceux qui sont tristes, chasse tout mal, saint Venceslas! Kyrieleison!

  • Il l’a fait

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    Donald Trump a osé.

    Il a osé

    1. nommer un juge à la Cour suprême moins de deux mois avant l’élection présidentielle, ce qui ne s’était pas fait depuis 1868.

    2. nommer une femme que les gazettes qualifient d’« ultraconservatrice » : Amy Coney Barrett.

    Lorsqu’il avait annoncé qu’il le ferait, on ne donnait pas cher de la suite. Immédiatement cela avait été une énorme bronca démocrate. Nancy Pelosi annonçait que les députés allaient déclencher une nouvelle procédure de destitution qui l’empêcherait de faire cela, deux sénatrices républicaines annonçaient qu’elles voteraient contre…

    Et pschitt. Ou plutôt boum. Le grand adversaire républicain de Trump, Mitt Romney, faisait savoir que Trump était dans son droit et que s’il nommait quelqu’un il organiserait aussitôt l’audition au Sénat.

    D’autre part, le Sénat, Amy Coney Barrett connaît déjà. Elle a subi l’interrogatoire de la furie Dianne Feinstein en 2017, quand Trump l’avait nommée juge fédérale d’appel. En fait d’audition, Amy Coney Barrett avait dû subir un discours violemment anticatholique. C’était sa foi qui la disqualifiait pour être juge… « The dogma lives loudly within you », avait dit Dianne Feinstein. Le dogme vit bruyamment à l’intérieur de vous. Soulignant qu’elle ne s’était pas battue toute sa vie pour les « droits des femmes » pour accepter un juge anti-avortement.

    C’est encore Dianne Feinstein qu’elle devra affronter. Dianne Feinstein, née Emiel Goldman, 87 ans, la Ruth Bader Ginsburg du Sénat (ce serait à devenir antisémite si l’on ne se souvenait pas que la Mère de Dieu aussi est juive), qui sera comme Ginsburg militante diabolique de la culture de mort jusqu’à son dernier souffle. Certains démocrates se demandent toutefois si elle est encore en état de poursuivre son combat anticatholique, et ils sont nombreux semble-t-il à se demander s’il est judicieux de faire de l’audition d’un candidat juge à la Cour suprême une occasion de polémique anticatholique… quand on a un candidat à la présidence qui se pose en catholique.

    Or il semble que même Dianne Feinstein admette d’avance qu’elle a perdu : « Je n'ai pas beaucoup d'outils à ma disposition, mais je vais utiliser ce que j'ai. Nous pouvons essayer de retarder et de faire obstruction, mais ils peuvent mener à bien ce processus. Cela ne veut pas dire que nous ne nous battrons pas bec et ongles. »

    Elle sait, d’expérience, que si elle veut placer le débat sur le terrain religieux, elle se trouvera face à une juriste qui ne déviera pas d’un poil du cadre constitutionnel.

    Un extrait de l’allocution de Donald Trump :

    Amy est plus qu'une universitaire et une juge de premier plan. C'est aussi une mère profondément dévouée. Sa famille fait partie intégrante de qui est Amy. Elle a ouvert sa maison et son cœur et a adopté deux beaux enfants d'Haïti. Son incroyable lien avec son plus jeune enfant, un fils trisomique, est véritablement édifiant. Si elle est confirmée, le juge Barrett entrera dans l'histoire en tant que première mère d'enfants d'âge scolaire à siéger à la Cour suprême des États-Unis.

    À ses enfants, Emma, Vivian, Tess, John Peter, Liam, Juliet et Benjamin : merci de partager votre incroyable maman avec notre pays. Merci beaucoup. Amy Coney Barrett statuera sur la base du texte de la Constitution, tel que rédigé. Comme Amy l'a dit, être juge demande du courage. Vous n'êtes pas là pour décider des cas comme vous le souhaitez. Vous êtes là pour faire votre devoir et pour suivre la loi partout où elle vous mène. C'est exactement ce que le juge Barrett fera à la Cour suprême des États-Unis.

  • 17e dimanche après la Pentecôte

    Da, quǽsumus, Dómine, pópulo tuo diabólica vitáre contágia : et te solum Deum pura mente sectári. Per Dóminum…

    Seigneur, nous vous en prions, donnez à votre peuple d’éviter la contagion diabolique, et qu’il vous suive, vous le seul Dieu, d’un cœur pur.

    Dans son excellente série intitulée « Lost in translation » (sans doute clin d’œil au film éponyme, mais dont le sens précis est ici : ce que l’on perd en traduisant), sur le blog New Liturgical Movement, Michael P. Foley remarque que cette collecte du 17e dimanche après la Pentecôte est la seule de toute l’année liturgique à mentionner explicitement le diable. Peut-être parce qu’on arrive aux environs de la fin de l’année liturgique, donc qu’il faut se préparer au jugement, et pour cela résister plus que jamais au diable. A la contagion diabolique.

    Michael P. Foley constate que ce mot fut essentiellement utilisé par des poètes, seulement dans cette forme grammaticale du pluriel mais dans un sens singulier. (Le mot courant pour contagion est… contagio et non contagium.) Ainsi le pluriel demeure en arrière-plan, et s’oppose à « solum Deum » : la multiplicité de la pernicieuse influence diabolique (mon nom est Légion) s’oppose à l’unité divine qui est l’unité du bien. Et c’est cette unité en Dieu (cf. l'épître), cette union, que nous devons suivre en y mettant tous nos efforts (sector est un fréquentatif de sequor). D’un cœur pur, qui est le contraire de l’impureté de la contagion diabolique.

    Dom Guéranger souligne que dans les anciens livres ce dimanche est celui qui précède la fête de saint Michel (ce qui est d’ailleurs le cas cette année). Saint Michel qui est cité dans un verset (supprimé) de l’offertoire. On peut se demander si cette mention du diable dans la collecte n’est pas en rapport avec l’archange qui l’a vaincu. D’autant que ce verset demande à Dieu de regarder avec bienveillance le peuple sur lequel est invoqué son nom.

  • Un don américain pour les chrétiens d’Irak

    Le Département d’Etat américain a donné jeudi près de 2,5 millions de dollars à une organisation chaldéenne, l’Association caritative d’Ankawa, pour venir en aide aux chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive qui avaient fui l’Etat islamique et s’étaient réfugiés en pays kurde.

    La cérémonie formalisant le don a eu lieu en l’église Saint-Joseph d’Ankawa, le faubourg d’Erbil où s’étaient massés nombre de réfugiés (il y a encore 2.500 familles), en présence de Mgr Bachar Warda, l’archevêque chaldéen d’Erbil, et du consul général des Etats-Unis, Rob Waller.

    Ce don fait suite à la rencontre entre Mgr Warda et l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Matthew Toller, à Erbil il y a quelques semaines. Celui-ci avait indiqué qu'une partie des 204 millions de dollars dédiés au soutien de l'Irak serait réservée à l'association d’Ankawa.

    Le 11 décembre 2018, Mgr Warda avait participé à la Maison Blanche à la cérémonie durant laquelle Donald Trump avait signé l'Iraq and Syria Genocide Relief and Accountability Act of 2018, loi qui qualifie de génocide la série de crimes perpétrés au cours de ces dernières années par des groupes jihadistes à l’encontre de chrétiens et de yézidis en Irak et en Syrie, engageant l’administration à fournir une assistance humanitaire à des groupes de victimes des violences et à poursuivre les responsables et les exécuteurs matériels des faits.

    On est vraiment très loin du temps où George W. Bush arrivant en Irak pour fêter sa victoire faisait la liste des communautés irakiennes qu’il avait « sauvées » sans citer les chrétiens…

  • Samedi des quatre temps

    Après les Benedictiones (1), venait la grande litanie avec les ordinations des nouveaux diacres et prêtres titulaires romains. Après la chirotesia (2) l’archidiacre leur imposait les oraria, ou étoles, prises sur la tombe de saint Pierre, comme le pallium des évêques. Après la Communion, le Pape remettait aux nouveaux prêtres un des pains consacrés afin que, pendant huit jours, ils en déposassent un fragment dans leur calice, pour signifier que leur sacrifice était comme une extension et une continuation de celui du Pontife consécrateur. Ce rite se retrouve aussi en Orient.

    Après la messe, le clergé et les fidèles des respectifs titres urbains accueillaient les nouveaux prêtres titulaires et les conduisaient triomphalement à leur siège. Le Pape avait déjà fait aux ordonnés de splendides présents en nature, baume, grain, vin, huile, ornements sacrés et vases liturgiques. En avant du cortège marchaient quelques valets avec des encensoirs et des candélabres, afin de dissiper les ténèbres de la nuit à travers les étroites rues de Rome, ornées pour la circonstance de guirlandes, de lauriers et de tentures. La foule présente acclamait : Vivat ! N.N. presbyterum sanctus Petrus elegit.

    Le nouvel élu s’avançait sur un cheval blanc recouvert du caparaçon de peluche blanche qui constituait l’insigne honorifique spécial de tout le clergé de Rome. Comme pour la consécration du Pape, ainsi pour la solennelle chevauchée des nouveaux prêtres titulaires, les chantres exécutaient le long de la route les laudes traditionnelles, et la fête se terminait par un splendide banquet, préparé dans les salles dépendantes de l’église titulaire du nouvel ordonné.

    Cette tradition de l’ordination des prêtres titulaires de Rome et de leur cavalcade d’installation à l’occasion des Quatre-Temps a laissé de longues traces dans les usages de la Cour pontificale. En effet, jusqu’à ces derniers siècles, la création des nouveaux cardinaux coïncidait régulièrement avec les jeûnes des Quatre-Temps, et ils commençaient leurs nouvelles fonctions par une pompeuse cavalcade, de la porte du Peuple au Vatican.

    Bienheureux cardinal Schuster

    (1) Le cantique Benedictus es qui termine la lecture de Daniel et les lectures de l’Ancien Testament.

    (2) Le mot veut dire « imposition des mains ». Le cardinal Schuster – comme la plupart des théologiens latins - semble y voir un équivalent de « chirotonia », le mot utilisé pour l’ordination diaconale, sacerdotale et épiscopale dans les Eglises orientales. Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de les distinguer : au sens propre, la chirotesia est un sacramental, l’imposition des mains par laquelle est ordonné un lecteur ou un sous-diacre, ou est ordonnée une abbesse ou… une « diaconesse ».

  • A la trappe…

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    La nouvelle victime de François est le cardinal Becciu. « Le Saint-Père a accepté la démission de sa charge de Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints et de ses droits liés au Cardinalat présentée par Son Éminence le Cardinal Giovanni Angelo Becciu. » On n’en saura pas plus, conformément à la pratique habituelle du Saint-Père. Il faudra attendre des informations d’ailleurs.

    Ce qui est certain est que la décision a été prise brutalement. Car le cardinal Becciu devait présider la cérémonie de béatification de Carlo Acutis le 10 octobre prochain.

    Le cardinal Becciu était en effet le préfet de la Congrégation pour les causes des saints de par la grâce de François, qui l’avait fait cardinal par la même occasion. C’était en l’été 2018. L’année précédente, le pape avait cassé l’ordre de Malte, démis son grand maître coupable de garder la morale catholique, et envoyé Mgr Becciu veiller au « renouveau spirituel et moral » de l’ordre.

    On dit que l’éviction de Becciu est due à sa responsabilité dans l’énorme (et compliquée) magouille immobilière à laquelle il a été mêlé quand il était numéro 2 de la Secrétairerie d’Etat. Mais si j’y ai compris quelque chose sa responsabilité personnelle précise est loin d’être définie.

    On sait aussi que Becciu s’était opposé au cardinal Pell et avait fait annuler l’audit que Pell avait programmé. Pell avait autorité pour le faire et Becciu n’avait pas autorité pour s’y opposer mais il avait gagné… avec, forcément, le soutien de François.

    Enfin, Mgr Vigano avait dénoncé Becciu parmi ceux qui ont couvert le cardinal McCarrick.

    Quoi qu’il en soit c’est un épisode de ce que Mario Tosatti appelait l’an dernier la « guerre des gangs » au Vatican (Parolin, Becciu, Pena Parra, l'Apsa, l'IOR, l'AIF). Il disait alors que jusque-là la seule victime avait été le général Gianni, démissionné du commandement de la gendarmerie vaticane suite à une fuite de ses services sur la suspension de cinq fonctionnaires. Eh bien il y a aujourd’hui une nouvelle victime.

    Quant aux fidèles ils n’ont rien le droit de savoir…

  • Vendredi des quatre temps

    Accépta tibi sint, Dómine, quǽsumus, nostri dona jejúnii : quæ et expiándo nos tua grátia dignos effíciant, et ad sempitérna promíssa perdúcant. Per Dóminum.

    Nous vous en supplions, Seigneur, que l’offrande [les dons] de notre jeûne vous soit agréable ; qu’en nous faisant expier nos fautes, il nous rende dignes de votre grâce et qu’il nous conduise aux biens éternels que vous nous avez promis.

    La secrète, en une phrase très concise, nous décrit bien l’origine liturgique de l’antique abstinence romaine. On ne jeûne jamais sans que le divin Sacrifice consacre l’abstinence du peuple, l’offre à Dieu avec la Passion du Rédempteur et marque le terme du jeûne lui-même. C’est pourquoi aujourd’hui l’offrande eucharistique que la communauté chrétienne a présentée à l’autel est appelée le don commun du jeûne sacré. Les fruits qu’on en attend sont : l’expiation du péché, la convenable préparation et coopération à la grâce, et finalement l’obtention de l’éternité tant de fois promise.

    Remarquons l’ordre de ce triple effet. Il faut d’abord écarter l’obstacle qui soustrait coupablement l’âme à l’influence miséricordieuse du Saint-Esprit, et cela s’obtient en excitant en elle les sentiments de foi et de contrition qui ramènent à Dieu ; alors commence la vie de grâce de l’âme, laquelle vie comporte nécessairement une courageuse coopération de la part de l’homme. —- Non ego, sed gratia Dei mecum, disait saint Paul. — Ensuite vient le dernier et définitif développement de cette vie surnaturelle, alors que la grâce se transforme en lumière de gloire.

    Bienheureux cardinal Schuster