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  • Les martyrs des Carmes

    Trouvé sur le site abbayes.fr, cette notice sur les martyrs bénédictins du 2 septembre 1792 : Ambroise-Augustin Chevreux, René-Julien Massy et Louis Barreau de la Touche.

    Dans les derniers siècles précédant la Révolution française de 1789, les monastères bénédictins se groupèrent en Congrégations, Cluny, Saint-Maur, Saint-Vanne. Ces trois Congrégations, qui s'éteignirent au cours de la Révolution, furent remplacées en 1837 par la nouvelle Congrégation bénédictine qui se formait à Solesmes sous la direction de Dom Guéranger.

    - Dom Chevreux est né en 1728 à Orléans. Il fut supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur à partir de 1783.

    - Dom René-Julien Massey est né à Rennes en 1732. Bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur, il fut prieur du monastère de Hauvers-le-Hamon près de Sablé-sur-Sarthe, puis à Saint-Serge d'Angers et à Saint-Florent de Saumur.

    - Dom Louis Barreau de la Touche est né au Mans en 1758. Il était le neveu de Dom Chevreux.

    Dès l'ouverture des Etats Généraux, une minorité agissante, poussée par le parti des philosophes, voulait supprimer le christianisme en France. Les uns, à la suite de Voltaire et de Rousseau, s'efforçaient de combattre par leurs doctrines la religion catholique et de ruiner le pouvoir du Souverain Pontife; les autres s'appliquaient par l'action à réaliser le plan des incrédules. Lorsque les Etats furent transformés en Assemblée Constituante, ils préparèrent et firent voter différentes lois pour la réalisation de leur plan. Après la destruction du clergé comme ordre politique (4 août 1789) et la confiscation de ses biens (2 novembre 1789), ils voulurent l'avilir en lui faisant prêter serment à une loi appelée 'Constitution civile du clergé'. Dans sa grande majorité, le clergé refusa de reconnaître une Constitution que le Saint-Siège avait, le 13 avril 1791, condamnée.

    Entre le 11 et le 30 août 1792, 250 prêtres furent enfermés aux Carmes, d'autres à la Force, à Saint-Firmin, à l'Abbaye. Se trouvaient parmi eux trois prélats, Mgr du Lau, archevêque d'Arles et les deux frères de la Rochefoucauld, évêques de Beauvais et de Saintes; des vicaires généraux; des bénédictins : Ambroise Chevreux, supérieur général des Mauristes, son neveu Louis Barreau de la Touche et René Massey; Mr Hébert, supérieur des Eudistes; Mr Leclerc, secrétaire du Général des Ecoles chrétiennes; des jésuites, des capucins, des Cordeliers, des sulpiciens, des clercs de tout rang; Dieu avait voulu que toutes les classes du Clergé séculier et régulier fussent représentées au jour du témoignage suprême.

    Dans l'après-midi du 2 septembre, des soldats firent irruption dans les prisons en criant aux prêtres : Prêtez serment ! et, sur leur refus, ils les massacrèrent à coups de fusil ou de sabre. Leurs corps furent pour la plupart transportés au cimetière de Vaugirard où de larges fosses avaient été préparées d'avance, et dans les carrières de Montrouge. Un certain nombre furent jetés dans un puits du couvent des Carmes. Plus tard, des fouilles furent pratiquées et l'on trouva quantité de crânes et d'ossements, portant la trace de coups reçus, comme on peut le constater dans la crypte de l'église des Carmes à Paris, où on les a recueillis.

    Et dans le propre de Solesmes de 1948 :

    Ecclesiam tuam quæsumus Domine fac nos semper filiali pietate diligere ; pro cujus juribus propugnandis beati Martyres tui Augustinus, Reantus eet Ludovicus, spiritu fortitudinis roborati, ad mortem usque certarunt.

    Nous vous en prions, Seigneur, faites-nous toujours aimer d’un sentiment de piété filiale votre Eglise ; c’est pour faire triompher ses droits que vos Bienheureux Martyrs Augustin, René et Louis, fortifiés de l’esprit de vaillance, ont lutté jusqu’à la mort.

  • Tous à l’hôpital

    Dans L’homme sans qualité (tome 1), Robert Musil écrit :

    « L’homme moderne naît en clinique et meurt en clinique : il faut que sa demeure ressemble à une clinique ! »

    Musil écrivait cela à la fin des années 1920, et l’on pense bien sûr aux bâtiments du « Bauhaus ».

    Le propos est prophétique, puisque désormais sur ordre d’Ubu-Knock les salariés doivent porter un masque chirurgical au travail.

    Il l’est encore davantage si l’on se reporte au texte originel :

    « Der moderne Mensch wird in der Klinik geboren und stirbt in der Klinik : also soll er auch wie in einer Klinik wohnen »

    Littéralement cela se traduit : « il doit donc aussi habiter comme dans une clinique ».

    Certes, il n’est pas encore obligatoire de porter un masque chez soi (sauf si on vit avec une personne âgée ou « vulnérable »), mais l’entreprise est bien un « lieu de vie », et précisément nombre de bâtiments d’entreprises ressemblent à des cliniques…

    En fait on est déjà au-delà, puisque la clinique est aussi dans la rue…

  • Dénoncez vos collègues

    Le confinement, c’était « Dénoncez vos voisins. » On a eu un grand remake des heures les plus sombres. Grâce à la folie des dirigeants, et à la diligence des bons citoyens. Près de chez moi une brave dame fut interpellée par les gendarmes et dûment verbalisée parce qu’elle était allée se recueillir, seule, sur la tombe de son mari. Elle avait été dénoncée par un vertueux voisin.

    Le masque obligatoire en entreprise, c’est : « Dénoncez vos collègues ». La délation à l’échelle de toutes les entreprises, c’est géant. Et les DRH masqués qui y sont enclins vont pouvoir jouer aux petits dictateurs de mascarade. Mais j’ai beau lire le texte officiel qui oblige les salariés à se mettre une serviette hygiénique sur la figure, je ne vois nulle part indiqué de sanctions… C’est selon l’inspiration du patron s’il est mascaradiste, ou bien il faut attendre le jugement après descente de la police et incarcération ?

  • De Suède

    Reçu ce mot de Suède, d’un ami qui y a passé six semaines de liberté et va devoir revenir dans un Paris gouverné par la dictature soi-disant sanitaire :

    Dimanche dernier, la joie d'une (dernière) messe « normale », avec, après la messe, ces bavardages amicaux, ces sourires échangés…

    Et hier, une soirée très sympathique, à Lund, avec des amis. C’était le jour de reprise des cours dans cette ville universitaire, et en nous promenant dans les rues, nous croisions des groupes de jeunes déambulant joyeusement - faut-il le redire : sans masques, et sans « distanciation ». Pas davantage de masques et de distances à l’intérieur du restaurant - pourtant très fréquenté - où nous avons dîné.

    Ce matin, je tombe sur ces lignes : « Alors que le Covid-19 rebondit dans toute l’Europe, la Suède semble épargnée, avec un taux de contamination stable, et un nombre d’hospitalisés et de morts qui reste au plus bas. » (Le Figaro, 31 août 2020)

    Jeudi, le choc du retour au pays va être violent.

  • Saint Gilles

    In provincia Narbonensi sancti Ægidii Abbátis et Confessoris, cujus nomine est apellatum oppidum, quod postea crevit in loco, ubi ipse monasterium erexerat et mortalis vitae cursum absolverat.

    Dans la province narbonnaise, saint Gilles, abbé et confesseur, dont le nom est devenu celui de la ville qui a ensuite grandi dans le lieu où il avait érigé un monastère et achevé le cours de sa vie.

    Ainsi commence le martyrologe de ce jour.

    Et il reste à Saint-Gilles la magnifique abbatiale romane, dont le neuvième centenaire a été célébré en 2016, avec le retour des reliques de saint Gilles chez lui.

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