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  • Saint Gorgon

    Le martyrologe de ce jour commence par mentionner saint Dorothée et saint Gorgon, qui étaient de hauts personnages de la maison de Dioclétien, et convertirent tous les employés de l’empereur. Ils furent donc atrocement torturés et tués. Curieusement, Dorothée a disparu de cette commémoration, mais il est vrai qu’il avait disparu avant même la fin de la notice du martyrologe, qui n’évoque que les reliques de saint Gorgon, transférées de la voie Latine à Saint-Pierre de Rome. (Il y a un autre saint Dorothée, mais sans rapport avec celui-ci et postérieur : saint Dorothée de Gaza, père du désert.)

    Le culte de saint Gorgon est attesté depuis 336, soit une trentaine d’années après sa mort.

    Les oraisons de la messe sont des oraisons propres, et la postcommunion est particulièrement remarquable : le sacrement eucharistique y est appelé « suavité éternelle ».

    Sanctus tuus, Dómine, Gorgónius sua nos intercessióne lætíficet : et pia fáciat sollemnitáte gaudére.

    Seigneur, faites que votre saint Gorgon nous réjouisse par son intercession, et nous fasse goûter la joie de cette pieuse solennité.

    Grata tibi sit, Dómine, nostræ servitútis oblátio : pro qua sanctus Gorgónius Martyr intervéntor exsístat.

    Que vous soit agréable l’offrande de vos serviteurs, et que le saint Martyr Gorgon se montre notre intercesseur

    Famíliam tuam, Deus, suávitas ætérna contíngat et végetet : quæ in Mártyre tuo Gorgónio Christi, Fílii tui, bono júgiter odóre pascátur

    Que la suavité éternelle touche et nourrisse votre famille, ô Dieu, et que celle-ci soit embaumée de la bonne odeur du Christ, votre Fils, en la fête de votre martyr Gorgon.

     

  • Nativité de la Sainte Vierge

    Le mégalinaire (hymne après l’épiclèse) de la divine liturgie du 8 septembre, par Georges Siaperoupoulos, protopsalte de l’église Saint-Nicolas de Thermi (Thessalonique). (On entend d’abord le prêtre : « En l’honneur de la toute sainte immaculée bénie par-dessus tout glorieuse Mère de Dieu et toujours vierge Marie » :)

    Ἀλλότριον τῶν μητέρων ἡ παρθενία, καὶ ξένον ταῖς παρθένοις ἡ παιδοποιΐα· ἐπὶ σοὶ Θεοτόκε ἀμφότερα ᾠκονομήθη. Διὸ σε πᾶσαι αἱ φυλαὶ τῆς γῆς, ἀπαύστως μακαρίζομεν.

    Étrangères aux mères, la virginité, étranger aux vierges, l'enfantement ; mais en toi, Mère de Dieu, les deux sont unies. C’est pourquoi nous, toutes les nations de la terre, sans cesse nous te magnifions.

  • Nunc, Sancte, nobis, Spiritus

    L’hymne de tierce, à l’abbaye d’En-Calcat le 15 août 1962.


    podcast

    Nunc, Sancte, nobis, Spíritus,
    Unum Patri cum Fílio,
    Dignáre promptus íngeri
    Nostro refúsus péctori.

    Esprit Saint, Substance unique avec le Père et le Fils, daignez, à cette heure, descendre en nous et Vous répandre dans nos cœurs.

    Os, lingua, mens, sensus, vigor
    Confessiónem pérsonent.
    Flamméscat igne cáritas,
    Accéndat ardor próximos.

    Que notre bouche, notre langue, notre esprit, nos sens, nos forces publient Vos louanges ; que le feu de la charité s’allume ; que son ardeur embrase tous nos frères.

    Præsta, Pater piíssime,
    Patríque compar Únice,
    Cum Spíritu Paráclito
    Regnans per omne sǽculum. Amen.

    Exaucez-nous, Père très Miséricordieux, Fils unique égal au Père, et Vous, Esprit consolateur, qui régnez dans tous les siècles. Amen.

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Protéctor noster, áspice, Deus, et réspice in fáciem Christi tui : quia mélior est dies una in átriis tuis super mília.
    Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini.

    Dieu, notre protecteur, jetez les yeux sur nous, et regardez la face de votre Christ ; car un jour passé dans vos parvis vaut mieux que mille autres.
    Que vos tabernacles sont aimés, ô Dieu des vertus ! mon âme est consumée d’un ardent désir et défaille en pensant aux parvis du Seigneur.

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    L’introït de ce dimanche demande instamment à Dieu de nous regarder (enlevez vos masques) : aspice, avec le saut sol-do pour attirer l'attention du Seigneur, respice, avec l’insistance sur la note sol, de nous voir dans le Christ, parce que un seul jour dans la demeure divine est meilleur que mille jours ailleurs. La première phrase culmine logiquement sur Christi, qui est le sommet de la mélodie. La deuxième phrase sur una et millia, les deux mots antinomiques, et l’on remarque que le mélisme sur millia est le plus long et qu’il exprime une parfaite plénitude, alors qu’il s’agit de ces mille jours terrestres qu’on méprise pour préférer le seul jour divin. Cela paraît annoncer le procédé baroque qu’on voit par exemple dans les cantates de Bach, où le mot Freude (joie) est systématiquement l’objet d’une allègre vocalise même si le texte dit : « Je n’ai plus aucune joie ».

  • Saint Laurent Justinien

    Fin du chapitre 6 du "Traité de la spirituelle et chaste Alliance du Verbe avec l'Ame", traduction de l’abbé Templier, 1858.

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  • Æterna cæli gloria

    L’hymne des laudes du vendredi, par les moines de Silos (oui, je sais, c’est marqué « ton d’hiver ». On fait ce qu’on peut…)

    Ætérna cæli glória,
    Beáta spes mortálium,
    Summi Tonántis Únice,
    Castǽque proles Vírginis:

    Éternelle gloire du ciel,
    Bienheureuse espérance des mortels,
    Fils unique du Dieu tonnant au ciel,
    Enfant d’une Vierge très pure,

    Da déxteram surgéntibus,
    Exsúrgat et mens sóbria,
    Flagrans et in laudem Dei
    Grates repéndat débitas.

    Tends la main à ceux qui se lèvent ;
    Que leur esprit se lève aussi, maître de lui ;
    Que plein d’ardeur à louer Dieu
    Il Lui rende les grâces qui Lui sont dues.

    Ortus refúlget Lúcifer,
    Ipsamque lucem núntiat:
    Cadit calígo nóctium:
    Lux sancta nos illúminet.

    Point l’étoile du matin, elle brille,
    Elle annonce la lumière du jour ;
    C’en est fini de la noirceur de la nuit :
    Que la sainte lumière nous illumine !

    Manénsque nostris sénsibus,
    Noctem repéllat sǽculi,
    Omníque fine témporis
    Purgáta servet péctora

    Qu’elle demeure présente à nos sens
    Et repousse la nuit du siècle,
    Que jusqu’à la fin de ce jour
    Elle garde nos cœurs purs de toute souillure.

    Quæsíta jam primum fides
    Radícet altis sénsibus:
    Secúnda spes congáudeat,
    Tunc major exstat cáritas

    Que la foi, recherchée la première,
    S’enracine au profond de nos sens ;
    Que suive l’espérance en partage de joie
    Pour que, plus grande encor, domine la charité.

    Sit Christe Rex piíssime,
    Tibi Patríque glória,
    Cum Spíritu Paráclito,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

  • Saint Pie X

    Extrait de sa première encyclique, E supremi.

    "C'est pour Notre cœur une grande tristesse et une continuelle douleur" (31) de constater qu'on peut appliquer à nos jours cette plainte de Jérémie: "Les enfants ont demandé du pain et il n'y avait personne pour le leur rompre" (32). Il n'en manque pas, en effet, dans le clergé, qui, cédant à des goûts personnels, dépensent leur activité en des choses d'une utilité plus apparente que réelle; tandis que moins nombreux peut-être sont ceux qui, à l'exemple du Christ, prennent pour eux-mêmes les paroles du Prophète : "L'esprit du Seigneur m'a donné l'onction, il m'a envoyé évangéliser les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux captifs la délivrance et la lumière aux aveugles" (33). Et pourtant, il n'échappe à personne, puisque l'homme a pour guide la raison et la liberté, que le principal moyen de rendre à Dieu son empire sur les âmes, c'est l'enseignement religieux.

    Combien sont hostiles à Jésus-Christ, prennent en horreur l'Eglise et l'Evangile, bien plus par ignorance que par malice, et dont on pourrait dire: "Ils blasphèment tout ce qu'ils ignorent" (34) ! Etat d'âme que l'on constate non seulement dans le peuple et au sein des classes les plus humbles que leur condition même rend plus accessibles à l'erreur, mais jusque dans les classes élevées et chez ceux-là mêmes qui possèdent, par ailleurs, une instruction peu commune. De là, en beaucoup, le dépérissement de la foi; car il ne faut pas admettre que ce soient les progrès de la science qui l'étouffent; c'est bien plutôt l'ignorance; tellement que là où l'ignorance est plus grande, là aussi l'incrédulité fait de plus grands ravages. C'est pour cela que le Christ a donné aux apôtres ce précepte: "Allez et enseignez toutes les nations" (35).

    Mais pour que ce zèle à enseigner produise les fruits qu'on en espère et serve à former en tous le Christ, rien n'est plus efficace que la charité; gravons cela fortement dans notre mémoire, ô Vénérables Frères, "car le Seigneur n'est pas dans la commotion" (36). En vain espérerait-on attirer les âmes à Dieu par un zèle empreint d'amertume; reprocher durement les erreurs et reprendre les vices avec âpreté cause très souvent plus de dommage que de profit. Il est vrai que l'Apôtre, exhortant Timothée, lui disait : "Accuse, supplie, reprends, mais il ajoutait : en toute patience" (37). Rien de plus conforme aux exemples que Jésus-Christ nous a laissés.

    C'est lui qui nous adresse cette invitation : "Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui gémissez sous le fardeau, et je vous soulagerai" (38). Et, dans sa pensée, ces infirmes et ces opprimés n'étaient autres que les esclaves de l'erreur et du péché. Quelle mansuétude, en effet, dans ce divin Maître ! Quelle tendresse, quelle compassion envers tous les malheureux ! Son divin Cœur nous est admirablement dépeint par Isaïe dans ces termes : "Je poserai sur lui mon esprit, il ne contestera point et n'élèvera point la voix : jamais il n'achèvera le roseau demi-brisé et n'éteindra la mèche encore fumante" (39).

    Cette charité patiente et bénigne (40) devra aller au-devant de ceux-là mêmes qui sont nos adversaires et nos persécuteurs. "Ils nous maudissent", ainsi le proclamait saint Paul, "et nous bénissons; ils nous persécutent, et nous supportons; ils nous blasphèment, et nous prions" (41). Peut-être après tout se montrent-ils pires qu'ils ne sont. Le contact avec les autres, les préjugés, l'influence des doctrines et des exemples, enfin le respect humain, conseiller funeste, les ont engagés dans le parti de l'impiété ; mais au fond leur volonté n'est pas aussi dépravée qu'ils se plaisent à le faire croire. Pourquoi n'espérerions-nous pas que la flamme de la Charité dissipe enfin les ténèbres de leur âme et y fasse régner, avec la lumière, la paix de Dieu ? Plus d'une fois le fruit de notre travail se fera peut-être attendre ; mais la charité ne se lasse pas, persuadée que Dieu mesure ses récompenses non pas aux résultats mais à la bonne volonté.

    (31) Rom. IX, 2.
    (32) Thren. IV. 4.
    (33) Luc. IV, 18-19.
    (34) Jud. II, 10.
    (35) Matth. XXVIII, 19.
    (36) III Reg. XIX, 11.
    (37) II Tim. IV, 2.
    (38) Matth. XI, 28.
    (39) Is. XLII, 1 et seq.
    (40) I Cor. XIII, 4.
    (41) Ibid., IV, 12.

  • Le poisson et le serpent

    Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus dit : « Quel est l’homme d’entre vous qui, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre, et s’il lui demande du poisson, lui donnera-t-il un serpent ? »

    Si l’on s’intéresse au symbolisme, on comprend que le poisson est le Christ et que le serpent est le diable, donc évidemment aucun père ne donnera à son fils le diable au lieu du Christ.

    Toutefois l’image est étrange. On ne voit pas pourquoi un père irait tenter de trouver un serpent (ce n’est pas évident, même en Palestine) et chercherait à l’attraper (ce qui est encore moins évident), alors que le poisson et si bon marché à la poissonnerie Barjona ou chez Zébédée et fils.

    Pourquoi diable, c’est le cas de le dire, un père donnerait à son fils un serpent (plutôt qu’une baffe, par exemple) ?

    Voici un indice que l’évangile de saint Matthieu, l’évangile « hébreu », qu’on dit être une traduction de l’hébreu, est un évangile grec, rapportant des propos de Jésus en grec.

    Car les mots poisson et serpent en grec sont des mots qui riment : ikhtine et ophine.

    Comme pain et pierre : artone, lithone.

    Le procédé des mots qui s’appellent l’un l’autre pour rythmer des phrases à retenir est certes sémitique. Mais les mots sont grecs.

    (A condition évidemment de ne pas prononcer selon la fausse prononciation érasmienne qui fait perdre les rimes. Car elle ne rime à rien…)

  • Le délire partout

    mamoudzou.jpg

    Ministère de la Culture :

    Depuis ce lundi 31 août, la Française des Jeux met en vente les billets de l’édition 2020 du Loto du Patrimoine. Parmi les projets retenus, le remarquable “Ancien Tribunal de Mamoudzou”.

    Le bâtiment, dit de l’ancien tribunal, bénéficie d’une localisation valorisante. Situé sur les hauteurs du quartier de M’gombani à Mamoudzou, il est visible et domine le front de mer.

    L’ancien tribunal affichait clairement sa fonction de bâtiment administratif représentant la justice.

    La façade sur front de mer est doublée d’une colonnade (poteaux cylindriques en béton) surmontée d’un fronton qui cache la toiture à simple pente. Cette monumentalité, bien que modeste du fait de la taille des bâtiments, est assez rare à Mayotte et mériterait à ce titre d’être préservée.

    L’alignement rigoureux forme un ensemble cohérent et une séquence urbaine en balcon sur le front de mer, qui renforce l’intérêt patrimonial des bâtiments.

    (Etc.)

  • Le mensonge du jour

    Screenshot_2020-09-02 Partout dans le monde, les élèves font leur rentrée masqués.png

    Evidemment l’article ne parle pas de la Finlande, de la Norvège, de la Suède, du Danemark, des Pays-Bas…