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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Salvatóris orígo dissímilis, sed natúra consímilis est: humáno usu et consuetúdine caret; sed divína potestáte subníxum est, quod Virgo concéperit, quod Virgo pepérerit, et Virgo permánserit. Opórtuit enim ut primam Genetrícis virginitátem nascéntis incorrúptio custodíret, et complácitum sibi claustrum pudóris, et sanctitátis hospítium divíni Spíritus virtus infúsa serváret, qui statúerat deiécta erígere, confrácta solidáre, et superándis carnis illécebris multiplicátam pudicítiæ donáre virtútem; ut virgínitas, quæ in áliis non póterat salva esse generándo, fíeret et in áliis imitábilis renascéndo.

    L’origine du Sauveur est différente mais sa nature est semblable à la nôtre. Il échappe aux usages habituels de l’humanité mais il relève de la puissance divine qu’une vierge ait conçu, qu’une vierge ait enfanté, et qu’elle soit restée vierge. Il a fallu que l’intégrité de l’enfant garde dans sa fraîcheur la virginité de la mère et que la vertu infuse de l’Esprit divin conserve l’enclos de pudeur, asile de sainteté, qui lui était agréable. Car il avait décidé de relever les ruines, de consolider les brèches et de donner à la chasteté une force décuplée pour vaincre les attraits de la chair ; de la sorte, la virginité qui, pour les autres ne pouvait que se perdre par le fait d’engendrer, deviendrait même pour d’autres objet d’imitation par le fait de naître à nouveau.

    Sermon 22 de saint Léon le Grand, lecture des matines.

  • En Allemagne

    Les députés allemands ont rejeté hier, par 379 voix contre 292, un projet de loi qui visait à instaurer le principe du consentement présumé au don d’organe. Au grand dam du lobby de la transplantation (et des médias de la pensée unique), le système demeure donc celui qui était en vigueur en France jusqu’en 2017 : il faut être inscrit sur une liste pour pouvoir donner ses organes.

    Les opposants ont fait valoir que présumer le consentement était contraire au principe d’autodétermination de la personne. « Ce n'est pas parce qu'une personne est en état de mort cérébrale que son corps ne lui appartient plus, et qu'un médecin ou l'Etat peut en faire ce qu'il entend sans consentement clairement établi, au préalable, par le patient ou par ses proches. »

  • La bataille de 2020

    Le Planning familial américain prévoit de dépenser 45 millions de dollars pour… les élections de 2020. Parce que « les enjeux n’ont jamais été aussi importants ». En bref, à la façon dont les choses se passent, l’arrêt Roe contre Wade qui a légalisé l’avortement en 1973 pourrait être renversé au cours d’un second mandat de Donald Trump.

    Ce qui montre aussi que le Planning familial redoute cette réélection au point de dépenser une fortune qui aurait pu profiter à son industrie meurtrière.

    L’enjeu est aussi important vu de l’autre côté : la « Liste Susan B. Anthony », dont l’unique objectif est de mettre fin à l’avortement, a déjà déclaré, l’été dernier, qu’elle dépenserait 41 millions de dollars pour « contester agressivement, éroder et finalement renverser l'arrêt Roe contre Wade ».

  • Le Parlement européen se fâche…

    Le Parlement européen a adopté hier par 446 voix contre 178 et 41 abstentions une résolution dans laquelle il se fâche tout rouge contre le Conseil européen qui ne fait pas ce qu’il faut pour condamner rapidement et sévèrement la Pologne et la Hongrie.

    Le fameux article 7 a été actionné contre ces deux pays. Il implique qu’il y ait des « auditions » des autorités de ces pays. Mais ces auditions ne sont « ni régulières ni structurées », alors même que la situation « s’est détériorée » dans ces pays depuis le déclenchement de la procédure.

    « L’incapacité du Conseil à utiliser efficacement l’article 7 continue de porter atteinte à l’intégrité des valeurs européennes communes, à la confiance mutuelle et à la crédibilité de l’Union dans son ensemble », tonne le Parlement européen : le Conseil est quasiment complice des criminels au pouvoir en Pologne et en Hongrie.

    Le Parlement européen se tourne donc aussi vers la Commission pour lui demander « d’utiliser pleinement les outils disponibles pour faire face à un risque clair de violation grave, par la Pologne et la Hongrie, des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée, en particulier les procédures d’infraction accélérées et les demandes en référé devant la Cour de justice ».

    Et la situation montre le « besoin pressant » d’un nouveau « mécanisme » qui évalue « le respect, par tous les États membres de l’Union, des valeurs inscrites à l’article 2 du traité UE et s’accompagne de recommandations par pays, suivi d’un débat interparlementaire », et d’un « cycle politique permanent pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux au sein des institutions de l’Union ».

    Sobre commentaire de la Hongroise Katalin Novak, vice-présidente du Fidesz et ministre de la Famille : « Lorsque le moment sera venu de décider si le Fidesz doit rester au sein du PPE, le vote d’aujourd’hui sera une raison sérieuse de trouver de nouveaux alliés. »

  • Le Jihad Roméo

    A l’issue de son assemblée plénière tenue à Cochin dans le Kerala, le synode de l’Eglise syro-malabar a notamment publié une déclaration par laquelle il s’inquiète du nombre grandissant de chrétiennes séduites par des musulmans pour les convertir à l’islam et servir dans des opérations terroristes. Une vingtaine de jeunes femmes du Kerala ont rejoint l’Etat islamique, et la moitié d’entre elles étaient chrétiennes.

    Le processus est celui que les musulmans appellent « Jihad de l’amour », ou « Jihad Roméo ». Le musulman se déclare follement amoureux de la chrétienne et la poursuit de ses persuasives assiduités jusqu’à ce qu’elle succombe et soit transformée en soldat de l’islam.

    Les évêques déplorent que le phénomène ne soit pas pris en considération par le gouvernement, et ils lui demandent de le traiter comme une question d’ordre public, et non religieuse.

  • La Chine de François

    La persécution se poursuit contre Mgr Vincent Guo Xijin, l’évêque de Mindong dont François a fait l’auxiliaire de l’évêque officiel rétabli dans la communion de l’Eglise par la magie de l’accord secret entre le Vatican et le gouvernement communiste.

    Hier, sa maison diocésaine a été fermée par les autorités. Elle a été construite il y a dix ans avec tous les permis requis, mais les autorités ont décidé qu’elle ne respectait pas la réglementation sur les incendies, et ont inscrit ce motif sur un panneau devant l’entrée. L’eau et l’électricité avaient été coupées la veille, pour accélérer le processus.

    Mgr Vincent Guo Xijin se retrouve donc à la rue.

    C’est la dernière pression en date sur cet héroïque évêque qui continue de refuser son inscription à l’Eglise officielle et qui ne bénéficie évidemment d’aucun soutien de Rome.

  • Saint Antoine

    Doxastikon et tropaire, par George Demelis, église Saint-Denys-l’Aréopagite d’Athènes.

    Τῶν Μοναστῶν τὰ πλήθη, τὸν καθηγητὴν σε τιμῶμεν Ἀντώνιε· διὰ σοῦ γὰρ τὴν τρίβον, τὴν ὄντως εὐθεῖαν, πορεύεσθαι ἔγνωμεν. Μακάριος εἶ, τῷ Χριστῷ δουλεύσας, καὶ ἐχθροῦ θριαμβεύσας τὴν δύναμιν. Ἀγγέλων συνόμιλε, τοῦ Παύλου συμμέτοχε τοῦ Θηβαίου· μεθ᾿ ὧν πρέσβευε τῷ Κυρίῳ, ἐλεηθῆναι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Nous tous les moines, nous t'honorons, Père saint, comme notre guide spirituel ; par toi, nous avons appris à marcher sur le droit chemin; bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ en triomphant de la puissance de l'Ennemi, compagnon des anges, collègue de Paul de Thèbes ; avec eux prie le Seigneur d'avoir pitié de nos âmes.

    Τὸν ζηλωτὴν Ἠλίαν τοῖς τρόποις μιμούμενος, τῷ Βαπτιστῇ εὐθείαις ταῖς τρίβοις ἑπόμενος, Πάτερ Ἀντώνιε, τῆς ἐρήμου γέγονας οἰκιστής, καὶ τὴν οἰκουμένην ἐστήριξας εὐχαῖς σου· διὸ πρέσβευε Χριστῷ τῶ Θεῷ, σωθῆναι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Imitant par ta vie le zèle d'Elie et suivant le droit chemin du Baptiste, ô Père Antoine, tu peuplas le désert et par tes prières affermis l'univers ; prie donc le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

  • Nécessaire

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    Ce petit livre, qui est effectivement de Benoît XVI et du cardinal Sarah, vaut d’abord pour le lumineux texte du pape émérite. Texte qui lui fut demandé par le cardinal. Et, comme ce texte était d’une importance capitale, et que le cardinal voulait donner la plus large diffusion à ce qui ne dépassait pas la longueur d’un grand article de revue, il paraît clair que le cardinal a décidé d’écrire quelques compléments sur le même sujet, afin d’en faire un livre.

    Benoît XVI plonge d’emblée à la racine de la question : « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Ecriture comme parole de Dieu. » Ici est mis en cause radicalement le dogme exégétique contemporain qui refuse de voir que l’Ancien Testament annonce en figures le Nouveau, et considère l’interprétation allégorique comme une sorte de fantaisie intellectuelle dépourvue de fondement, alors qu’elle est « l’expression d’un passage historique qui correspond à la logique interne du texte ». L’exégèse (d’origine protestante) qui rejetait toute interprétation « pneumatique » du sacerdoce de l’Ancienne Alliance pour comprendre le sacerdoce de la Nouvelle Alliance était tellement forte, dit Benoît XVI, que le concile Vatican II s’est abstenu de traiter la question (y compris dans le décret sur les prêtres), alors qu’il était devenu urgent de traiter de la différence entre les « ministères » et le « sacerdoce ». Ici Benoît XVI fait une première confidence, avouant que lui-même à cette époque a fait une conférence sur le thème du prêtre comme l’homme qui médite la parole et non comme artisan du culte.

    Il fera plus loin une autre confidence, à propos des deux versets du psaume 15 qui, « avant le concile Vatican II, étaient utilisés durant la cérémonie de tonsure qui marquait l’entrée dans le clergé » : « Le Seigneur est ma part d’héritage et mon calice, ma vie est entre tes mains. La part qui me revient fait mes délices, j’ai même le plus bel héritage. » Il dit qu’il se rappelle qu’il avait longuement médité ces deux versets la veille de sa tonsure et qu’il avait « brusquement compris » ce que le Seigneur attendait de lui : « il voulait disposer entièrement de ma vie et, en même temps, il se confiait entièrement à moi. » Dieu veut disposer entièrement du prêtre, qui ne peut donc pas avoir de famille. C’est ce que Benoît XVI souligne par le commentaire d’un texte du Deutéronome, avant de commenter un passage de la « prière sacerdotale » du Christ dans l’évangile de saint Jean, qu’il avait particulièrement médité la veille de son ordination sacerdotale.

    Ce texte bref, où l’on retrouve toute la rigueur et vigueur intellectuelle de Joseph Ratzinger, est aussi un texte émouvant où le vieux pape se souvient du jeune clerc.

    Le texte du cardinal Sarah est intitulé : Aimer jusqu’au bout. Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal. C’est très exactement de quoi il s’agit.

    Le regard ecclésiologique, c’est essentiellement l’union sponsale du prêtre avec l’Eglise, union qui ne permet pas, en toute rigueur, une autre union sponsale. Les prêtres mariés des Eglises orientales sont une anomalie, une tolérance qui ne rend pas compte intégralement de ce qu’est le sacerdoce. Le cardinal Sarah cite à plusieurs reprises Paul VI, Jean-Paul II… et Benoît XVI. Les principaux arguments de la nécessité du célibat sont ici repris, de façon claire, et avec ces accents de ferveur qui caractérisent Robert Sarah.

    Le regard pastoral, c’est celui d’un pasteur qui est né dans un milieu qui s’ouvrait à la foi grâce à des missionnaires. On sait que le cardinal Sarah aime revenir sur ce sujet, et la question amazonienne lui permet d’y revenir, comme expert, en quelque sorte, puisqu’il a vécu cette situation de communautés reculées manquant de prêtres. Il montre à quel point ce serait une erreur d’ordonner prêtre un homme marié d’une communauté qui n’est pas affermie dans la foi.

    La « conclusion des deux auteurs » est un vibrant cri d’amour de l’Eglise, qui se termine par : « Malheur à qui se taira. “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile !”. »

    Ce n’est ici qu’un aperçu de ce livre qui, pour être bref, est singulièrement dense.

  • Saint Marcel Ier

    VERIDICVS • RECTOR • LAPSOS • QVIA • CRIMINA • FLERE
    PRAEDIXIT • MISERIS • FVIT - OMNIBVS • HOSTIS • AMARVS
    HINC • FVROR • HINC • ODIVM • SEQUITVR • DISCORDIA • LITES
    SEDITIO • CAEDES • SOLVVNTVR • FOEDERA • PACIS
    CRIMEN • OB • ALTERIVS • CHRISTVM • QVI • IN • PACE • NEGAVIT
    FINIBVS • EXPVLSVS • PATRIAE • EST • FERITATE • TYRAMNI
    HAEC • BREVITER • DAMASVS • VOLVIT • COMPERTA • REFERRE
    MARCELLI • VT • POPVLVS • MERITVM • COGNOSCERE • POSSIT

    Parce que, en vrai Pasteur, il avait ordonné aux pécheurs de pleurer leurs fautes,
    Il fut considéré par tous les méchants comme un adversaire
    D’où la fureur, la haine, la discorde, la querelle, plein de fiel.
    La sédition, les massacres ; le lien de la concorde fut brisé
    Par les artifices iniques de quelqu’un qui, au temps même de la paix, avait renié le Christ.
    Il fut expulsé du sol paternel par la cruauté du tyran.
    Damase, à qui tout cela est parfaitement connu, a voulu le rapporter succinctement,
    Afin que le peuple connaisse le mérite de Marcel.

    Cette épigraphe de saint Damase ne fait pas mention de ce que racontent les plus tardifs Gesta Marcelli : saint Marcel condamné à servir comme esclave dans les écuries impériales jusqu’à la mort, ce qu’on trouvera dans la Légende dorée (et dans le bréviaire) et donnera lieu à illustrations.

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  • Leur Europe

    La Commission européenne demande à la Cour de Justice de délivrer une injonction contre la loi polonaise prévoyant des sanctions contre les juges qui remettent en cause la réforme judiciaire en cours.

    On remarquera la désinvolture avec laquelle une telle procédure est annoncée, qui montre bien le mépris dans lequel la Commission tient les Polonais : c’est par un simple tweet de la commissaire Jourova :

    « Aujourd’hui, la Commission européenne a décidé de demander à la Cour de justice d'imposer des mesures provisoires ordonnant au gouvernement polonais de suspendre le fonctionnement de la chambre disciplinaire de la Cour suprême. »

    Elle ose ajouter :

    « Nous restons prêts à engager un dialogue constructif avec la Pologne fondé sur l'équité et le respect. »

    La gouvernance Twitter est-elle devenue le fin du fin de la démocratie et de l’état de droit européen ? Ou ces crachats sont-ils réservés aux vilains de l'Est?