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  • Bis repetita

    La Commission européenne demande, ce jour, à la Cour de Justice de l’UE des mesures provisoires ordonnant au gouvernement polonais de suspendre la loi qui permet ) la Cour suprême de prendre des sanctions contre les juges qui rejettent la réforme judiciaire.

    La commissaire Jourova l’avait déjà annoncé, sur Twitter, le 14 janvier.

    Comme ça ça permet d’en parler deux fois. On ne dira jamais assez à quel point les Polonais sont méchants.

  • Le milliard de Soros

    George Soros a déclaré à Davos qu’il allait investir près d’un milliard de dollars dans des universités qui auront vocation à « promouvoir les valeurs libérales » (dont fait dorénavant partie la lutte contre le réchauffement climatique).

    En tout cas il n’ira pas à Budapest… Il est plus que temps que Viktor Orban fasse des émules.

  • Québec mortifère

    Le gouvernement québécois annonce que désormais on n’aura plus besoin d’être en fin de vie pour demander l’euthanasie. Les 5 autres critères demeurent, mais celui-là sera « rendu inopérant » le 12 mars, sans qu’une nouvelle loi soit votée. Ainsi en a décidé le gouvernement. On note un étonnant progrès de la démocratie : pas besoin de loi quand il s’agit du progrès de la culture de mort.

    De toute façon les critères sont appelés à tomber l’un après l’autre, selon le mouvement inéluctable de la culture de mort à partir du moment où l’engrenage est mis en route. Le deuxième critère à sauter sera sans doute celui du « consentement éclairé ». Car le gouvernement, nous dit-on, s’interroge sur la possibilité d’élargir la loi notamment pour les personnes inaptes, atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer… Hitler était un précurseur.

  • Le "saint de Toulouse"

    Parmi les décrets de la Congrégation pour les causes des saints publiés hier, on note la reconnaissance des vertus héroïques du capucin Marie-Antoine de Lavaur (1825-1907).

    Il rencontra sainte Bernadette avant la dernière apparition et se lia d’amitié avec le curé Peyramale. Il fut le premier organisateur de pèlerinages à Lourdes, où il prêchait et confessait jusqu’à l’épuisement. C’est lui aussi qui inventa la procession aux flambeaux, qu’il avait déjà instituée à Rocamadour. Puis il se retira au couvent de Toulouse qu’il avait fondé, où il se retrouva seul (avec un frère) après l’expulsion des religieux en 1901. On l’appelait « le saint de Toulouse ».

    *

    On remarque aussi que le premier décret est la reconnaissance du martyre de Benet de Santa Coloma de Grameret et ses deux compagnons capucins « tués en haine de la foi en Espagne » en 1936, et que le deuxième décret est la reconnaissance du martyre de José Maria Gran Cirera et deux compagnons prêtres et sept laïcs, « tués en haine de la foi au Guatemala » en 190 et 1981.

    Est-ce que cela va devenir systématique de mener en parallèle la canonisation de martyrs du communisme et de martyrs (???) de régimes militaires latino-américains ? (Ceux-ci, comme d’autres avant eux, ont été victimes d’une répression effectivement sanglante mais qui n’avait rien à voir avec la foi.) Chacune de ces canonisations-là sont une victoire de la soi-disant théologie de la libération.

  • Saint Timothée

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    (Apostolos Palantzas, Larissa)

    Timothée est le disciple préféré et le compagnon constant de saint Paul. Il s’était sans doute converti au cours du premier voyage de mission de l’Apôtre. Quand, au cours de son second voyage, saint Paul repassa à Lystre, Timothée s’adjoignit à lui malgré sa grande jeunesse (environ 20 ans). A partir de ce moment, une amitié filiale l’unit à l’Apôtre. Saint Paul l’appelle son cher enfant qui lui est dévoué « comme un fils a son père » (Ph. II, 22). Timothée était affectueux, désintéressé, prudent et zélé, et personne n’avait une pareille communauté de sentiments avec son maître. Il fut, particulièrement pour l’Apôtre devenu vieux, une consolation dans ses souffrances et un soutien dans ses difficultés. Il fut son collaborateur dans toutes les fondations importantes d’Églises et c’est pourquoi l’Apôtre le chargea des missions les plus graves. Il partagea la première captivité de saint Paul. Saint Paul en fit le premier évêque d’Éphèse. Son maître lui-même lui a élevé le plus beau monument dans les deux Épîtres qu’il lui adressa.

    (…)

    Timothée, le disciple préféré de saint Paul, a compris, mieux que personne, l’esprit de son maître et l’a transmis à l’Église ainsi qu’à nous tous. Nous devons lui en être reconnaissants. Saint Paul a écrit à son disciple deux lettres qui sont comme un héritage qu’il lui laisse. Timothée garda assurément toujours ces lettres ; les exhortations de son maître ne cessaient de retentir à ses oreilles, il aura réglé sa vie d’après ces lettres. Aujourd’hui, jour de sa fête, nous devrions lire ces Épîtres et en faire la norme de notre vie. Mais qui prend seulement le temps de lire ces lettres, aujourd’hui ?

    C’est pourquoi l’Église choisit, dans l’Épître, un passage de l’une de ces lettres et veut que nous le méditions, au cours de la journée, pour régler notre vie d’après les conseils qu’il contient. Appliquons-nous les paroles de saint Paul, comme si nous étions ses disciples préférés. Que nous disent-elles ? Tout d’abord, elles nous recommandent la pratique des vertus : la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur ; nous devons combattre le bon combat de la vie et saisir des deux mains la vie éternelle. Et saint Paul nous rappelle les deux grands moments de notre vie, les limites de notre pèlerinage terrestre : le baptême et la mort. Au baptême, nous avons fait notre profession de foi, devant de nombreux témoins, c’est-à-dire à la face de l’Église entière et, depuis lors, nous devons être des « confesseurs et des martyrs » de cette foi.

    Nous devons rendre active dans notre vie cette profession de foi ; à chaque Credo de la messe ou du bréviaire, nous devons songer aux engagements de notre baptême. Saint Paul nous rappelle le Roi de tous les confesseurs et de tous les martyrs, Jésus-Christ, qui a rendu devant Ponce-Pilate un beau témoignage. L’Église nous rappelle en outre saint Timothée qui, fidèle aux « exhortations » de son maître, a rendu « son bon témoignage » et l’a scellé de son sang.

    Et cela nous amène à la seconde borne de notre vie : l’avènement du Christ dans la mort. C’est le but de notre vie et tous nos efforts doivent tendre à rester « sans tache et sans reproche » jusque-là La sainte Eucharistie unit ces deux points extrêmes, elle se rattache au baptême, elle nous donne force et grâce pour le « témoignage » et nous conduit jusqu’à l’avènement du Seigneur qui se réalise déjà mystiquement.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Emérentienne

    La fête de saint Raymond de Pegnafort a supplanté au XVIIe siècle celle de sainte Emérentienne (dans le calendrier romain, car elle n'est jamais entrée dans le calendrier monastique), et le souvenir de cette martyre a presque disparu, bien que subsiste sa mémoire liturgique.

    Emérentienne était sœur de lait de sainte Agnès. Après le martyre de celle-ci, elle allait chaque jour prier sur sa tombe, malgré le danger. C’est là qu’elle fut lapidée. Elle n’était pas encore baptisée, et elle est donc un exemple du « baptême de sang ». Son corps rejoignit celui d’Agnès en la basilique romaine dédiée à la grande martyre.

    En Anjou on l’appelle Emérance, et Louis XI assura sa popularité dans cette région. Un jour qu’il y chassait il fut pris de très violentes coliques. On lui conseilla de prier sainte Emérance, qui avait un oratoire tout près, à La Pouèze. Il le fit, et fut guéri sur le champ. Alors il construisit une chapelle sur l’emplacement de l’oratoire et fit venir des reliques de la martyre. Depuis lors quelques autres lieux en Anjou sont consacrés à sainte Emérance.

    On trouve une des rares représentations de la passion de sainte Emérentienne sur la spectaculaire « coupe de sainte Agnès », hanap d’or émaillé réalisé pour les Valois (sans doute Charles VI) - aujourd’hui au British Museum.

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  • Université catholique

    Pas moins de 44 professeurs du King’s University College de l’université catholique Western Ontario ont demandé à la direction de l’établissement de présenter des excuses pour avoir permis la diffusion sur le campus du film « Unplanned », qui raconte l’histoire (vraie) d’une jeune directrice d’avortoir du Planning familial devenue militante pro-vie.

    Réponse du principal : « Le King’s University College n’a pas de position officielle sur l’avortement. »

    Sic et re-sic.

  • "Une grande tristesse"

    Le diocèse épiscopalien de Virginie du Sud devait organiser la « consécration » d’une femme « évêque » le 1er février prochain en l’église catholique Saint-Bède de Williamsburg. Le diocèse catholique de Richmond avait donné son autorisation, et, face à la protestation de nombreux fidèles, l’évêque, Mgr Barry Knestout, a publié une lettre le 15 janvier pour soutenir le projet, au nom de l’œcuménisme de Vatican II etc.

    Mais, face à cette protestation des catholiques (une pétition a recueilli plus de 3.200 signatures), ce sont les épiscopaliens qui ont jeté l’éponge, indiquant qu’ils iraient ailleurs, sensibles à la « consternation » et au « désarroi » de leurs frères chrétiens.

    Vendredi dernier, l’évêque déclarait : « C’est avec une grande tristesse que j’ai reçu une lettre de l’évêque-élue (sic) Susan Hayes indiquant que, en raison de la controverse sur la proposition d’utiliser l’église catholique Saint-Bède pour sa consécration (sic) comme Evêque (sic) pour le Diocèse Episcopal de Virginie du Sud, elle a décidé de trouver un autre endroit pour la cérémonie. »

    L’évêque est donc triste de devoir renoncer à un scandale, à une parodie de sacrement par des protestants dans une église catholique…

    Comme dit Michael Hichborn (Institut Lépante), « on dirait que les épiscopaliens ont davantage le souci des fidèles catholiques que leur propre évêque ».

  • Trump

    Le 22 janvier est le jour de 1973 où la Cour suprême américaine légalisa le meurtre de l’enfant à naître, par l’arrêt Roe contre Wade. C’est pourquoi chaque année autour de cet anniversaire a lieu la Marche nationale pour la vie à Washington. Marche soutenue par Donald Trump, qui en 2018 a décrété que le 22 janvier serait la Journée nationale de la sainteté de la vie. Il a réitéré son décret en 2019, et hier pour 2020 :

    Chaque personne - née ou à naître, pauvre, brisée, handicapée, infirme, âgée - a une valeur propre. Bien que chaque parcours soit différent, aucune vie n'est sans valeur ou sans importance ; les droits de tous doivent être défendus. À l'occasion de la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine, notre nation réaffirme fièrement et fermement son engagement à protéger le précieux don de la vie à chaque étape, de la conception à la mort naturelle.

    Récemment, nous avons constaté une diminution du nombre total et du taux d'avortements dans notre pays. De 2007 à 2016, dernière période d'analyse, le nombre et le taux d'avortements ont diminué respectivement de 24% et de 26%. Le taux de grossesses chez les adolescentes - dont la grande majorité est non désirée - a presque continuellement diminué au cours du dernier quart de siècle, contribuant au taux d'avortement le plus bas chez les adolescentes depuis la légalisation de l'avortement en 1973. Tous les Américains devraient célébrer cette baisse du nombre et du taux d'avortements, qui représente des vies sauvées. Mais il reste encore beaucoup à faire et, en tant que Président, je continuerai de lutter pour protéger la vie des enfants à naître. J'ai signé une loi en vertu du Congressional Review Act qui permet aux États et autres bénéficiaires d'exclure de leurs projets selon le Titre X [du budget fédéral : Title X Family Planning Program] les organisations qui pratiquent des avortements. Mon gouvernement a également édicté des règlements : pour veiller à ce que les projets de planification familiale selon le titre X soient clairement séparés de ceux qui pratiquent, encouragent ou recommandent l'avortement comme méthode de planification familiale ; pour protéger les droits à l’objection de conscience des travailleurs et des organisations de soins de santé, y compris en ce qui concerne l'avortement ; et pour veiller à ce que le gouvernement fédéral n'oblige pas les employeurs qui s'opposent, sur la base de convictions religieuses ou morales, à fournir une assurance pour les contraceptifs, y compris ceux qui, selon eux, provoquent des avortements précoces. De plus, j'ai appelé le Congrès à agir pour interdire les avortements tardifs de bébés qui peuvent ressentir la douleur.

    Mon gouvernement est également en train de constituer une coalition internationale pour détruire le concept de l'avortement comme droit humain fondamental. Jusqu'à présent, 24 nations représentant plus d'un milliard de personnes ont rejoint cette cause importante. Nous nous opposons à tous les projets qui tentent de faire valoir un droit mondial à l'avortement sur demande jusqu’à terme, financé par les contribuables. Et nous ne nous lasserons jamais de défendre la vie innocente – dans notre pays ou à l'étranger.

    En tant que nation, nous devons rester fermement attachés à la vérité profonde que toute vie est un don de Dieu, qui confère à chaque personne une valeur et un potentiel incommensurables. D'innombrables Américains sont des défenseurs infatigables de la vie et des champions des plus vulnérables d'entre nous. Nous sommes reconnaissants à ceux qui soutiennent les femmes qui vivent des grossesses inattendues, à ceux qui soignent les femmes qui ont subi un avortement et à ceux qui accueillent des enfants dans leurs foyers par le biais de la famille d'accueil et de l'adoption. À l'occasion de la Journée nationale de la sainteté de la vie humaine, nous célébrons le merveilleux cadeau de la vie et renouvelons notre détermination à bâtir une culture où la vie est toujours vénérée.

    PAR CONSÉQUENT, MOI, DONALD J. TRUMP, président des États-Unis d'Amérique, en vertu de l'autorité que me confèrent la Constitution et les lois des États-Unis, proclame par la présente le 22 janvier 2020 Journée nationale de la sainteté de la vie humaine. Aujourd'hui, j'appelle le Congrès à se joindre à moi pour protéger et défendre la dignité de chaque vie humaine, y compris celles qui ne sont pas encore nées. J'appelle le peuple américain à continuer de prendre soin des femmes pendant les grossesses inattendues et à soutenir l'adoption et le placement familial de manière plus significative, afin que chaque enfant puisse avoir un foyer aimant. Et enfin, je demande à chaque citoyen de cette grande nation d'écouter le bruit du silence provoqué par une génération perdue pour nous, puis d'élever la voix pour toutes les personnes touchées par l'avortement, visibles et invisibles.

    EN FOI DE QUOI, j'ai apposé ma signature ce vingt et unième jour de janvier de l'an de notre Seigneur deux mille vingt, et deux cent quarante-quatrième de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique.

    DONALD J. TRUMP

    Addendum

    Il participera en personne (et non par un message vidéo) ce vendredi à la Marche nationale pour la vie à Washington. C'est une grande première.

  • Saint Vincent

    Oraison de la liturgie mozarabe :

    Benedicimus te, omnipotens Deus, qui beatissimum Vincentium Martyrem tuum, sicut quondam tres pueros, ab ignis incendia liberasti : cum ejus utique membris adhibita flamma, etsi esset quae exureret, non tamen esset quae vinceret; ejus ergo precibus rorem misericordiae tuae nostris infunde visceribus, ut madefacto igne carnalis incendii, flamma in nobis tepescat peccati; quae etsi a nobis naturaliter non desistat, quaesumus, ne fragilitatem nostram materialiter succensam comburat; sed ita gratia naturae subveniat, ut quod origine caremus, munere restinguere valeamus. Amen.

    Nous vous bénissons, ô Dieu tout-puissant, qui avez délivré le bienheureux Vincent, votre Martyr, de l’embrasement du feu, comme autrefois les trois enfants, en sorte que la flamme, appliquée sur ses membres, pouvait le brûler, mais non le vaincre : daignez, par ses prières, répandre sur nos cœurs la rosée de votre miséricorde, afin que le feu de l’incendie charnel en étant humecté, la flamme du péché s’attiédisse en nous ; et que, si nous n’en devons pas être délivrés naturellement dans nos sens, du moins elle ne consume pas notre fragilité, que matériellement elle provoque ; mais que votre grâce subvienne assez à la nature pour que nous puissions, par votre secours, éteindre une flamme dont l’origine n’est pas venue de nous. Amen.

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    Saint Vincent de Saragosse, par Thomas Giner, 1466, pour la chapelle Saint-Vincent de la cathédrale de Saragosse. Peinture aujourd’hui très incorrecte : c’est Vincent Matamore… Mais, contrairement à ce qui se passe à Saint-Jacques de Compostelle, le clergé n’a pas besoin de masquer le bas par des fleurs : le tableau est au musée du Prado (et les associations antiracistes n’ont pas encore pensé à le faire… brûler…)