La Cour suprême de Slovaquie a validé la condamnation du député Milan Mazurek à 10.000 € d’amende pour des propos « racistes » tenus en 2016. Une condamnation qui lui fait surtout perdre son siège de député. (Jusqu’aux élections de l’an prochain…)
Il n’est pas facile de trouver ce que le député du « parti populaire Notre Slovaquie » avait dit, tellement c’est épouvantable à entendre - et les journalistes ont peur de passer pour racistes en le répétant, ou d’être poursuivis à leur tour, ou de répandre le racisme – allez savoir. En tout cas vous ne le trouverez ni dans la grande dépêche de l’AFP reproduite par Le Figaro ni dans l’article du Slovak Spectator qui fait l’historique de l’affaire.
Mazurek, quelques mois après avoir été élu député à 22 ans, avait dit sur une radio locale (Radio Frontinus, de Žilina) que les gens des implantations Roms font beaucoup d’enfants pour les faire mendier et commettre des larcins, qu’ils ne font rien pour la nation mais épuisent le système social.
L’ancien Premier ministre Robert Fico, président du parti social-démocrate, commente : « Milan Mazurek a dit tout haut ce que presque tous les Slovaques pensent tout bas. » Il a ajouté qu’il respectait la décision de la Cour suprême mais qu’il est évident qu’il s’agit d’une « décision médiatique » prise sous la pression des médias libéraux et des ONG.
Robert Fico ajoute : « Si vous punissez quelqu’un pour avoir dit la vérité, vous en faites un héros national. »
Le « parti populaire Notre Slovaquie », fondé en 2010, est entré au Parlement en 2016 avec 8% des voix (14 députés). Son président Marian Koleba a obtenu 10,4% à la présidentielle de cette année, et le parti a fait 12% aux européennes (2 députés). Les analystes pensent qu’il augmentera encore son score l’an prochain… avec l’aide de la Cour suprême. (Laquelle a rejeté en avril dernier la demande d’interdiction de ce parti, pourtant formulée par le parquet.)
Je ne résiste pas au plaisir de reproduire la description de « l’idéologie » du parti de Marian Kotleba selon Wikipedia (qui oublie toutefois une étiquette: "islamophobie") :