Le bienheureux cardinal Schuster cite cette hymne « due à la plume du bienheureux Raban Maur », abbé de Fulda puis évêque de Mayence (780-856), qui fonda des paroisses et diverses institutions dans les contrées évangélisées peu auparavant par saint Boniface (mort martyr en 755).
Præsulis exultans celebret Germania laudes,
Et Bonifatii opus Martyris almificum.
Ordinat hunc Roma, mittit Britannia mater,
Doctorem populis et decus Ecclesiæ.
Avec joie, l’Allemagne célèbre les louanges de son évêque,
Et l’œuvre admirable du saint martyr Boniface.
Rome l’ordonne, sa mère patrie la Grande-Bretagne
L’envoie comme le docteur des peuples et l’honneur de l’Église.
Pontificem summum, signorum fulmine clarum,
Eloquio nitidum, moribus egregium.
Quem Francus Frisoque simul Saxoque ministrum
Æternæ vitæ prædicat esse sibi.
Pontife glorieux, illustre par l’éclat de ses miracles,
D’une éloquence rare, de mœurs incomparables.
Le Franc, comme le Frison ou le Saxon, le revendiquent
Pour leur avoir communiqué la vie éternelle.
Quod terra moritur frumentum, plurima confert
Semina, fructumque multiplicare studet.
Sicque Sacerdotis Domini lætissima crescit
Paucis ex granis multiplicanda seges.
Le froment, mourant à la terre, donne beaucoup de graines,
Et son fruit aime à se multiplier.
C’est ainsi qu’une moisson abondante germe
Dans la joie et la gloire de quelques grains semés par le Prêtre du Seigneur.
Gloria summa Patri, compar sit gloria Nato ;
Laus et in æternum, Spiritus alme, Tibi. Amen.
Gloire suprême soit au Père, et gloire égale au Fils,
Et à vous, Saint-Esprit, louange éternelle. Ainsi soit-il.
Il semble que cette hymne soit un résumé de celle que composa Raban Maur… en 14 strophes :
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