Le gouverneur de l’Alabama, Kay Ivey, a signé hier soir la loi qui interdit carrément l’avortement.
"Aujourd'hui, j'ai signé la loi de l’Alabama sur la protection de la vie humaine. Pour les nombreux partisans du projet de loi, ce texte témoigne de la conviction profonde des Alabamiens que chaque vie est précieuse et que chaque vie est un don sacré de Dieu."
Cette loi avait été votée le 30 avril par les députés (74 contre 3, la plupart des 33 démocrates horrifiés n’ayant pas voulu participer au scrutin), elle a été adoptée mardi par les sénateurs (25 contre 6).
C’est la première fois qu’un Etat ose promulguer une loi qui criminalise l’avortement (et tout avortement, sauf en cas de danger pour la vie de la mère).
Il est évident que cette loi sera bloquée par la justice, en première instance, puis en appel, puisqu’elle est à l’évidence contraire à la Constitution qui garantit le droit de tuer les bébés dans le ventre des femmes. Mais les législateurs de l’Alabama ont voulu cette loi explicitement dans le but que d’appel en appel elle arrive à la Cour suprême, et que la Cour suprême soit donc obligée de se pencher sur un texte qui contredit frontalement l’arrêt Roe contre Wade. En espérant que d’ici là Donald Trump ait pu nommer un nouveau membre respectueux de la loi naturelle. Et en tout cas en montrant l’exemple, qui pourra être suivi par d’autres Etats, faisant passer la guérilla pour la vie à un niveau supérieur.