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  • En Afrique

    Un groupe de jihadistes en motos (une trentaine ou une centaine selon les sources...) a attaqué hier le village de Dablo, à 90 km de Kaya, dans le centre nord du Burkina Faso. Ils se sont immédiatement dirigés vers l’église, où était célébrée la grand messe. Ils ont tué six personnes, dont le prêtre, le P. Siméon Yampa. Puis ils ont incendié l’église, et incendié et saccagé divers commerces.

    Dans la nuit de samedi à dimanche, des membres de Boko Haram ont attaqué Gossi, dans le nord du Cameroun. Des dizaines de maisons et commerces ont été dévastés. Ordinairement on omet de nous dire que Boko Haram s’attaque à des villages chrétiens. Mais cette fois on apprend que parmi les bâtiments incendiés figure l’église.

  • Saint Robert Bellarmin

    Les dernières lignes du Gémissement de la Colombe. Bellarmin vient d’évoquer le pouvoir des larmes, notamment quant à la conversion de saint Augustin.

    Il nous reste seulement à faire voir quel en est le prix. Saint Grégoire pourra nous l’apprendre, et son témoignage seul, nous suffira. Il explique d’une manière qui convient très bien à notre sujet, le mystère des deux Autels du Temple de Jérusalem, l’un d’airain dans le Parvis, et l'autre d'or devant l’Arche dans le Tabernacle même. Le premier, dit ce saint Docteur, désignait les pénitens qui pleurent que par la crainte de la peine : le second marquait les parfaits, qui pleurent par le seul motif de l’amour de Dieu. mais entendons-le parler lui-même :

    « Pourquoi pensez-vous, mes très chers frères, qu’on brûle les chairs dans le Parvis et les parfums dans le Tabernacle, si ce n’est pour signifier ce que nous voyons tous les jours, qu’il y a deux sortes de componction. La crainte fait pleurer les uns, l’amour les autres. Plusieurs se ressouvenant de leurs péchés, et appréhendant la punition, versent des larmes, détestent leur mauvaise vie, et par le feu de la componction consument les vices, dont ils ressentent encore les atteintes dans leur cœur. N’est-ce pas ceux-ci qui sont figurés par l’Autel d’airain, sur lequel on brûle les chairs, et n’est-ce pas eux qui sont toujours occupés à faire pénitence de leur vie charnelle et impure? Pour les autres qui ne savent ce que c'est que les vices de la chair, ou qui à force de pleurer et de gémir s’en étant défaits, brûlent du Divin amour, ils aspirent au doux repos de la céleste Patrie; ils voudraient jouir déjà de la Compagnie des Bienheureux, leur long pèlerinage sur la terre est pour eux une facheuse servitude; ils désirent ardemment de voir le Roi du Ciel dans sa gloire, et ils l’aiment si tendrement, que jour et nuit ils fondent en larmes. N’est-ce pas là ceux, dans le cœur desquels, ainsi que sur l’Autel d’or, on offre les doux parfums, qui sont les symboles des vertus Chrétiennes ? »

    Tout ce discours est de saint Grégoire, et la conclusion qu’on en doit tirer, c'est qu’avec les larmes, dont nous parlons, nous faisons un sacrifice odoriférant devant Dieu, suivant ce mot du Psalmiste : C’est une victime agréable à Dieu qu’une âme toute pénétrée de douleur. Considérons donc les larmes de la pénitence comme un sacrifice d’agneaux et de bœufs que l’on brûle dans le parvis sur l’Autel d’airain; mais regardons celles qui proviennent de l’amour de Dieu, et du désir de le voir, comme un sacrifice de précieux parfums, que l’on offre dans le sanctuaire sur l’Autel d’or. Ce dernier est sans contredit le plus excellent et le plus parfait. Car quoique tout sacrifice doive plaire au Seigneur, puisque ce n’est qu’une solennelle reconnaissance de son domaine souverain, et de l’empire qu’il a sur toutes les choses créées; néanmoins parmi tous ceux de l’antiquité le plus innocent et le plus doux était celui que le seul Grand Prêtre offrait une fois l’année sur l’Autel d'or, dans l’endroit le plus saint du Temple, selon que l’Apôtre le déclare dans son Epitre aux Hébreux. Jugeons de là combien les larmes des pénitents sont agréables à Dieu, puisqu’on les compare à des sacrifices; et de quel prix sont celles des Saints, dont la source est le pur amour, puisqu’on les égale en mérite et en excellence au sacrifice le plus noble qui est celui de l’encens. Certainement si les hommes considéraient et comprenaient bien ceci, ils verraient que ceux qui pleurent sont heureux, et ils feraient sans comparaison plus d’état de ces larmes saintes, que de toutes les joies du monde.
    Finissons par un passage du bienheureux Laurent Justinien, qui confirme tout ce que nous avons dit : Personne ne s’est présenté les larmes aux yeux devant le Seigneur, qu’il n’ait obtenu ce qu’il souhaitait, et personne ne l’a prié de quelque grâce, qu’il n’en ait été exaucé. Car c'est lui qui console ceux qui pleurent; c’est lui qui prend soin des affligés, qui forme et instruit les pénitents. O humble larme, vous êtes aussi puissante qu’une Reine; vous ne craignez point le Tribunal du souverain Juge; vous fermez la bouche à ceux qui accusent vos amis; rien ne vous empêche d’approcher de Dieu. si vous entrez seule et dénuée de tout, vous ne sortez point les mains vides. En un mot vous surmontez l’invincible, vous liez le Tout-puissant, vous attirez le Fils de la Vierge; vous ouvrez le Ciel; vous mettez les Démons en fuite. Vous êtes la nourriture des âmes, l’affermissement des sens, l’abolition des péchés, l’extinction des vices. Vous prévenez les vertus, vous accompagnez la grâce, vous purifiez les cœurs. On trouve dans vous le bonheur de la vie, la satisfaction de l’esprit, le recouvrement de l’innocence, la douceur d’une parfaite réconciliation, le calme d'une bonne conscience, et une ferme espérance de la béatitude éternelle. Que celui qui peut vous joindre à sa prière, s’estime heureux, parce qu’il en sortira plein de confiance et de joie. Ainsi soit-il.

  • 3e dimanche après Pâques

    L’offertoire de ce dimanche est particulièrement contemplatif. Il envisage la vie entière comme une lente et douce extase de louange. Le P. Johner fait remarquer que la mélodie de l’alléluia final est celle de tous les alléluias de la période pascale en 4e mode, et que celui-ci est sans doute le premier, puisque le début est l’exacte reprise de psallam.

    Lauda, ánima mea, Dóminum : laudábo Dóminum in vita mea : psallam Deo meo, quámdiu ero, alléluia.

    O mon âme, loue le Seigneur. Je louerai le Seigneur pendant ma vie ; je chanterai mon Dieu tant que je serai, alléluia.

    Cette antienne d’offertoire est le premier verset du psaume 145. Dans les anciens livres elle était suivie de deux versets, tirés du même psaume :

    Qui custodit veritatem in saeculum: faciens judicium injuriam patientibus: dat escam esurientibus.

    Lui qui garde la vérité pour toujours : faisant justice à ceux qui souffrent l’injustice, il donne la nourriture à ceux qui ont faim.

    Dominus erigit elisos, Dominus solvit compeditos: custodit Dominus pupillum et advenam et viduam suscipiet et viam peccatorum exterminabit: regnabit Dominus in aeternum, Deus tuus, Sion, in saeculum saeculi.

    Le Seigneur relève ceux qui sont brisés ; le Seigneur délie ceux qui sont enchaînés : le Seigneur garde l'orphelin et l'étranger et il recueillera la veuve : et il bannira la voie des pécheurs. Le Seigneur régnera pour l'éternité, ton Dieu, Sion, pour les siècles des siècles.

  • Saint Philippe et saint Jacques

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    Tanto témpore vobíscum sum, et non cognovístis me ? Philíppe, qui videt me, videt et Patrem meum, allelúia : non credis, quia ego in Patre, et Pater in me est ? Allelúia, allelúia.

    Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui que me voit, voit aussi mon Père, alléluia : ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Alléluia, alléluia.

    (C'est le leitmotiv du jour : dans le second alléluia, dans l'évangile, dans les antiennes de la journée, et le dernier répons des matines dans l'office monastique.)


    podcast

    Par le chœur de la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, sous la direction de Flor Peeters (1958).

  • Kurz

    Sebastian Kurz s’est allié avec le FPÖ pour devenir chancelier, mais depuis lors il multiplie les déclarations politiquement correctes, ce qui est compréhensible jusqu’à un certain point. Jusqu’à un certain point seulement. Et cette semaine il a franchi une ligne jaune, en proposant d’abolir le droit de veto des Etats membres de l’UE sur la politique étrangère. Il s’est fait contredire frontalement par sa propre ministre des Affaires étrangères, Karin Kneissl, qui au sommet de Sibiu a déclaré que le vote à la majorité ignorerait les intérêts des petits pays et instaurerait un directorat des grands pays.

  • 8 sur 10

    Selon un sondage IFOP pour des institutions européistes, 77% des jeunes Français de moins de 22 ans n’ont pas l’intention d’aller voter, soit quasiment 8 jeunes sur 10.

    Pourquoi ?

    Parce que, nous explique, sans rire, le site Euractiv, « les jeunes sont les premières victimes du manque d’information sur l’UE ».

    Et c’est Euractiv qui nous dit aussi que les chefs d’Etat et de gouvernement des 27, pour inciter les gens à voter, ont signé à Sibiu en Roumanie un texte par lequel ils… « s’engagent sur des principes creux », ce qui est inévitable pour que le document puisse être acceptable par des pays qui ne sont d’accord sur rien… Et ça n’a pas de rapport ?

  • 34

    On disait qu’il y avait un record de 33 listes aux européennes. Mais le Conseil d’Etat a donné l’ordre au ministère de l’Intérieur, de valider une 34e liste malgré son retard.

    C’est celle de « l’Union des démocrates musulmans français ».

    Ça aurait manqué.

  • 350 ans

    L’Opéra National de Paris fêtait le 8 mai son 350e anniversaire, à l’Opéra Garnier. Il y avait là quelque 700 invités de marque. La soirée était pilotée par Kiddy Smile, le « fils d’immigré noir et pédé » qui avait déjà animé la fête de la musique à l’Elysée sous les regards enamourés du couple Macron.

    Voici la seule vidéo qui a fuité sur internet. Un sommet de la culture française.

  • Saint Antonin

    L’ordre des Frères Prêcheurs, qui a déjà présenté à Jésus triomphant Pierre le Martyr et la céleste Catherine, lui envoie aujourd’hui l’un des nombreux Pontifes qu’il a nourris et préparés dans son sein. Au XVe siècle, époque où la sainteté était rare sur la terre, Antonin fit revivre en sa personne toutes les vertus qui avaient brillé dans les plus grands évêques de l’antiquité. Son zèle apostolique, les œuvres de sa charité, l’austérité de sa vie, sont la gloire de l’Église de Florence qui fut confiée à ses soins. L’état politique de cette ville ne lui fut pas moins redevable pour sa grandeur et pour sa prospérité ; et Côme de Médicis, qui honorait son archevêque comme un père, confessa plus d’une fois que les mérites et les services d’Antonin étaient le plus ferme appui de Florence. Lé saint prélat ne s’illustra pas moins par sa doctrine que par ses œuvres. On le vit tour à tour défendre la papauté attaquée dans le concile de Bâle par des prélats séditieux, et soutenir le dogme catholique dans le concile œcuménique de Florence contre les fauteurs du schisme grec. Admirons la fécondité de l’Église, qui n’a cessé de produire, selon les temps, des docteurs pour toutes les vérités, des adversaires contre toutes les erreurs.

    Dom Guéranger

    Saint Antonin était aussi l’ami du bienheureux dominicain Fra Angelico, et il le dirigea dans les sublimes fresques du couvent Saint-Marc. Rien à voir avec ce sinistre timbre édité par le Vatican en 1959 pour le cinquième centenaire de sa mort.

    Screenshot_2019-05-09 Saint ANTONIN de FLORENCE, religieux dominicain, archevêque et confesseur.png

  • Saint Grégoire de Nazianze

    Il est appelé saint Grégoire le Théologien dans la tradition byzantine et sa fête est le 25 janvier. Voici deux extraits des grandes vêpres (par le chœur de Théodore Vassilikos).

    Αἴγλῃ θεολογίας τῆς σῆς, τὴν τῶν αἱρέσεων σκοτόμαιναν ἔλυσας· πηγὴν γὰρ ἀπαυγασμάτων, θεοσεβεῖ λογισμῷ, Θεολόγε φθάσας καὶ θεόφρονι, αὐγαῖς ταῖς ἐκεῖθεν, ἐκδιδομέναις ὡμίλησας· διαφανὲς γάρ, τὸν σὸν νοῦν ὥσπερ ἔσοπτρον, ἐργασάμενος, τὸ τρισσὸν τῆς Θεότητος, Πάτερ φῶς καὶ ἀμέριστον, ἐδέξω λαμπρότατα, καὶ τήν ἀκτῖνα πλουσίως, τὴν ἑνιαίαν ἐχώρησας· ἣν νῦν ἐκδυσώπει, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δοθῆναι, τὸ μέγα ἔλεος.

    Par ta splendide théologie tu dissipas les ténèbres de l'hérésie; parvenu jusqu'à la source des reflets par ton sage et divin raisonnement, tu rencontras les clartés issues de l'au-delà; de ton esprit ayant fait un limpide miroir, tu reçus brillamment, Père saint, l'indivisible et triple lumière de Dieu et tu saisis en abondance son unique rayon: à présent supplie-le d'accorder à nos âmes la grande miséricorde.

    Τὰς καρδίας τῶν πιστῶν, γεηπονῶν τῇ γλώσσῃ σου Γρηγόριε, εὐσεβείας ἐν αὐταῖς, ἀειθαλεῖς ἐβλάστησας καρποὺς τῷ Θεῷ, τὰς ἀκανθώδεις αἱρέσεις πρόρριζον ἐκτεμών, καὶ κοσμῶν τοὺς λογισμοὺς καθαρότητι. Διὸ δεχόμενος ἡμῶν τὰ ἐγκώμια, ἡ θεία λύρα, ὁ γρήγορος ὀφθαλμός, τῶν ποιμένων ὁ Ποιμήν, ὁ τῶν λύκων ἀγρευτής, πρέσβευε ἐκτενῶς, Θεολόγε τῷ Λόγῷ, ὑπὲρ τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    Te servant de ta langue comme soc, tu cultivas les cœurs des croyants, pour y faire croître les fruits immortels de la foi, pontife Grégoire, et les offrir au Seigneur, en coupant à la racine les ronces des hérésies et donnant aux pensées leur plus pure beauté. Recevant nos éloges comme lyre de Dieu, Théologien au regard vigilant, pasteur des pasteurs chassant les loups de ton bercail, intercède sans cesse auprès du Verbe pour nos âmes.