Le gouverneur de l’Ohio John Kasich a signé la loi qui interdit l’avortement par « dilatation et évacuation » (c’est-à-dire par démembrement du fœtus).
En revanche il a opposé son veto à la loi qui interdit l’avortement à partir du moment où l’on entend le battement de cœur du fœtus. Au motif que cette loi serait forcément jugée anticonstitutionnelle et qu’il est inutile de gaspiller l’argent des contribuables dans une procédure perdue d’avance.
Le Sénat de l’Ohio s’est réuni le 27 décembre pour annuler le veto du gouverneur mais il aurait fallu 20 votes et il n’y en a eu que… 19.
Mais les nouvelles assemblées élues (députés et sénateurs) sont encore plus majoritairement pro-vie et le gouverneur élu, Mike DeWine, qui va prendre ses fonctions le 14 janvier, est un militant pro-vie. La loi va donc être votée de nouveau, pour la… troisième fois semble-t-il, et cette fois elle sera signée. Par un gouverneur qui sait qu’il ne faut rien lâcher et que l’argent des contribuables est très bien utilisé dans la guérilla juridique pour la vie, jusqu’au moment où les cours fédérales d’appel et la Cour suprême auront changé de cap pour de bon.
Commentaires
L'optimisme est presque aussi incurable que le libéralisme.
Les pro-mort ne se gênent pas pour dépenser l'argent des contribuables pour tuer des vies innocentes...
Quels sont ces hommes politiques qui légifèrent pour savoir quelle méthode doit être autorisée ou interdite pour tuer les bébés dans le sein de leur mère? Dieu vomit les tièdes
Et vous il y a des jours où vous me dégoûtez avec vos grands airs. (La remarque vaut aussi pour Stavrolus.)
Honneur à ceux qui tentent de sauver des vies par tous les moyens en grignotant la culture de mort comme ils le peuvent. Et conformément à Evangelium vitae §73:
Un problème de conscience particulier pourrait se poser dans les cas où un vote parlementaire se révélerait déterminant pour favoriser une loi plus restrictive, c'est-à-dire destinée à restreindre le nombre des avortements autorisés, pour remplacer une loi plus permissive déjà en vigueur ou mise aux voix. De tels cas ne sont pas rares. En effet, on observe le fait que, tandis que dans certaines régions du monde les campagnes se poursuivent pour introduire des lois favorables à l'avortement, soutenues bien souvent par de puissantes organisations internationales, dans d'autres pays au contraire — notamment dans ceux qui ont déjà fait l'expérience amère de telles législations permissives — se manifestent les signes d'une nouvelle réflexion. Dans le cas ici supposé, il est évident que, lorsqu'il ne serait pas possible d'éviter ou d'abroger complètement une loi permettant l'avortement, un parlementaire, dont l'opposition personnelle absolue à l'avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d'une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique. Agissant ainsi, en effet, on n'apporte pas une collaboration illicite à une loi inique; on accomplit plutôt une tentative légitime, qui est un devoir, d'en limiter les aspects injustes.
Ma remarque visait la dernière phrase de votre post, concernant le changement de cap des cours fédérales et de la Cour suprême. Plus généralement, penser que la fin de l'avortement, à l'échelle d'un pays comme les Etats-Unis ou à celle du monde, serait liée à la victoire de "conservateurs" me semble naïf. Les conservateurs conservent, quand ils ne se mêlent pas eux-mêmes de nous imposer des lois sociétales iniques. La France de la Ve République, qui doit la pilule contraceptive à De Gaulle et l'avortement au binôme Giscard-Chirac, est à cet égard exemplaire.
Il faut garder espoir, mais surtout en Dieu, sans jamais perdre de vue que l'adversaire, en dernière analyse, est le maître de la Terre.
"serait liée à la victoire de "conservateurs""... ou de gens qui se disent "pro-vie". Je suis sûr qu'à titre personnel, Giscard ou Chirac se disent "pro-vie". Sans doute même Simone Veil, et pourquoi pas Yvette Roudy. Le problème n'est pas de trouver des politicards pro-vie, mais des hommes qui se proposent de restaurer le règne social de Jésus-Christ et donc la loi naturelle.
Tout est dans tout et réciproquement. Ceux qui là-bas s'acharnent à voter des lois restreignant l'avortement, en subissant les huées des mégères du Planning familial et des médias qui leur sont dévoués, sont les mêmes que ceux qui chez nous font des lois pour l'avortement sous les applaudissements.
J'espère sincèrement que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous écrivez depuis votre tour d'ivoire.
Je veux seulement dire qu'il y a des Crétois menteurs et des Crétois sincères, aux Etats-Unis comme chez nous. Je sais bien qu'en France nous tenons le pompon, mais n'avez-vous pas vous-même été déçu récemment, par un vote de Brett Kavanaugh ? Il avait pourtant été hué, au moment de sa nomination, par les mégères avorteuses dont vous parlez. Vous connaissez la question qu'il faut poser au Crétois, pour savoir s'il ment ou s'il dit la vérité ?
Mais j'ai oublié de vous remercier pour "tour d'ivoire" qui est l'un des titres de la Très Sainte Vierge.
"dans une procédure perdue d’avance."
Avec des telles "convictions", les pro-mort n'ont rien à craindre. Pourquoi John Kasich qui veut restreindre les morts par avortement s'arrête-t-il à mi-chemin? Dire qu'il met son veto parce que la loi va été déclarée anti-constitutionnelle est de la pire stupidité. Il connaît l'avenir? S'il n'avait pas mis son veto, le Sénat de l'Ohio n'aurait pas eu besoin de voter contre sa décision et, le comble, ne pas obtenir la majorité. Tout cela est un marché de dupes. Si la Cour Suprême est en train de changer de mentalité raison de plus pour la tester.