Aux complies des vendredis de carême, dans la liturgie byzantine, on chante l’hymne acathiste, qui est aussi sublime que populaire dans les communautés qui ont cette liturgie. En voici la première strophe (ikos 1) chantée en arabe par le Père Maximos Fahmé, protopsalte de Saint-Julien le Pauvre, dans la tradition d’Alep. Suivie de l’hymne de la victoire (en grec) qui se chante avant et (ou) après les strophes. En union avec les chrétiens d'Alep et de Syrie.
Le prince des anges fut envoyé du ciel dire à la Mère de Dieu : « Salut ». Te voyant, Seigneur, assumer un corps à sa parole incorporelle, il resta interdit et se mit à lui crier ainsi :
Salut, vous par qui la joie se lève ;
Salut, vous par qui la malédiction se dissipe.
Salut, renouvellement de la vocation d’Adam déchu.
Salut, délivrance d’Ève de ses larmes.
Salut, hauteur inaccessible aux pensées humaines.
Salut, abîme insondable même aux yeux des anges.
Salut, car vous êtes le trône du Roi.
Salut, car vous portez Celui qui porte toutes les créatures.
Salut, astre qui fait paraître le soleil.
Salut, sein de la divine incarnation.
Salut, renouveau de la création.
Salut, vous par qui le Créateur se fait enfant.
Salut, ô épouse sans époux !
Τῇ ὑπερμάχῳ στρατηγῷ τὰ νικητήρια
Ὡς λυτρωθεῖσα τῶν δεινῶν εὐχαριστήρια
Ἀναγράφω σοι ἡ Πόλις σου Θεοτόκε.
Ἀλλ’ ὡς ἔχουσα τὸ κράτος ἀπροσμάχητον
Ἐκ παντοίων με κινδύνων ἐλευθέρωσον
Ἵνα κράζω σοι, χαῖρε Νύμφη Ἀνύμφευτε.
Invincible chef d’armée, à vous les accents de victoire ! Libérée du danger, votre ville, ô Mère de Dieu, vous offre des hymnes de reconnaissance. Vous dont la puissance est irrésistible, de tout péril délivrez-moi, pour que je puisse vous acclamer : Salut, Epouse sans époux !