Lors d'une séance de questions-réponses le 2 février à l'université d'Edmonton, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a interrompu une femme qui venait d’utiliser le mot « mankind » (mot neutre signifiant « humanité »).
Trudeau lui a fait remarquer qu’elle ne devait pas utiliser ce mot dans lequel il y a « man », à savoir « homme », et que pour éviter tout sexisme on doit dire « peoplekind » (avec « people », les gens, à la place de « man »).
Il y a eu, quand même, un certain nombre de réactions sur internet, dont celle-ci :
« Le truc le plus dingue avec le "peoplekind" de Trudeau, c'est que ce n'est pas un mot. Cela n'existe dans aucun dictionnaire. Cet homme verse si lourdement dans le politiquement correct qu'il a carrément inventé un nouveau mot pour pouvoir fermer le clapet à une femme. Mais je suppose qu'elle l'avait bien cherché en osant lui poser une question. »
Et l’on suppose que Trudeau n’utilise donc jamais non plus le mot « woman », puisque dans woman il y a man. On aimerait savoir quel mot il utilise pour ne pas faire de toutes les femmes des hommes… Car man veut dire d’abord « être humain ».
Trudeau (dé)raisonne donc comme cet évêque qui au second synode de Mâcon, en 585, se demandait (en latin) si une femme (mulier) pouvait être appelée homme (homo). On dédiera au Premier ministre canadien la réponse de Grégoire de Tours :
« De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait qu’une femme ne peut pas être dite “homme”. Voilà bien une question sérieuse et digne d'être discutée dans un synode. Moi, j'aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n'était pas un être humain, il était apparemment né d'une truie. »
Commentaires
Ceux qui adorent la bête (celle de l'Apocalypse) deviennent eux aussi des bêtes.
Un détail : Trudeau n'étant pas anglophone de naissance peut être ces nouveautés langagières ne choquent pas tant que cela ses oreilles ...
Je déteste la politique de Trudeau, mais dans ce cas, il faut quand même lui donner un droit de réponse, après la vague qu'a produite son peoplekind : il a clairement dit que c'était une blague, une mauvaise blague :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1082638/peoplekind-premier-ministre-justin-trudeau-blague-dumb-joke
Pierre Elliott, le père, "catholique" libéral, a donné au Canada le divorce, l'avortement et la dépénalisation de l'avortement ("L'Etat n'a rien à faire dans les chambres à coucher"). Il donne son nom à une école élémentaire catholique.
Le fils n'a pas à envier son père: il a propagé la gangrène LGBT et la culture de mort au Canada à une vitesse effarante. Il est pire que l'ont été ses voisins Clinton et Obama.
Nota: le synode régional de Mâcon a été qualifié de "concile" par les protestants inventeurs du bobard de l'âme de la femme. Bobard repris par les révolutionnaires cathophobes et toutes les forces anti-catholiques contemporaines. Jusqu'à un premier ministre (Rocard) a colporté le bobard (probablement enseigné à l'ENA, comme à l'Education nationale). Comme dit Célestin, ce sont des bêtes (pardon aux animaux de les comparer à ces crétins de politiciens)
J'aime bien le titre "Chronique des cinglés".
Hélas, il y a beaucoup de matière...
Oui titre excellent et feuilletonnesque qui dit bien les choses.
Appelé à ne pas manquer de matière par les temps qui courent.