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  • Quelle surprise !

    La chanson française sélectionnée pour l’Eurovision évoque la naissance d’un bébé nigérian sur un bateau de sauvetage des clandestins en Méditerranée…

    Il faut quand même avouer que c’est un joli coup de la propagande, qui ne néglige aucun événement lui permettant de rebondir, et sait user des bonnes vieilles ficelles sentimentales…

    (Il paraît aussi que la chanson est nulle. Mais ça c'est habituel.)

  • Coup de folie en Israël

    Les députés polonais ont adopté vendredi un projet de loi de réforme des textes de fonctionnement de l’Institut national pour la Mémoire. Y est ajouté notamment un paragraphe visant à sanctionner pénalement « quiconque publiquement et en dépit des faits attribue à la Nation Polonaise ou à l'Etat Polonais la responsabilité ou la coresponsabilité des crimes nazis ». Il s’agit surtout d’en finir avec l’expression « camps de la mort polonais » que les Polonais, à juste titre, ne supportent pas, puisqu’il s’agissait de camps allemands installés par les nazis en Pologne.

    Samedi, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réagi en sommant l’ambassadeur d’Israël à Varsovie de demander un rendez-vous avec son homologue polonais Mateusz Morawiecki. « Cette loi n'a aucun sens, et je m'y oppose fermement. L'Histoire ne peut être modifiée et nul n'a le droit de nier l'Holocauste », a-t-il tonné.

    Le premier politicien israélien à réagir avait été, quelques heures plus tôt, le chef du parti Yesh Atid, Yaïr Lapid, martelant sur Twitter : « Il y a eu des camps de la mort polonais et aucune loi ne peut rien y changer. » Ce qui lui avait valu la réplique immédiate de l’ambassade de Pologne à Tel Aviv : « Vos affirmations sont insupportables et montrent à quel point il est nécessaire de renforcer l'enseignement de l'Holocauste, y compris ici en Israël. L'intention de ce projet de loi n'est pas d'effacer le passé mais de protéger la vérité face à de telles calomnies. »

    Hier, le ministre israélien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Pologne pour lui signifier l’opposition d’Israël à ce projet de loi qui « n'aidera pas à établir la vérité historique et pourrait nuire à la liberté de la recherche, tout en empêchant la discussion sur le message historique et l'héritage de la Seconde Guerre mondiale ».

    Il est assez savoureux de voir des Israéliens revendiquer la « liberté de recherche » dans ce domaine… Mais il convient surtout de constater qu’ils ont tout faux…

    Le paragraphe contesté, 55a, est un ajout au paragraphe 55. Lequel est le texte qui sanctionne pénalement toute négation des crimes nazis (et communistes), donc de « l’Holocauste », et ce même paragraphe 55a précise que le nouveau texte ne s’applique pas à ce qui est dit « dans le cadre d’activités artistiques ou scientifiques ». Donc la liberté de recherche, à laquelle tiennent tant les Israéliens (on ne rigole pas) est parfaitement préservée.

    Ajoutons deux tweets de Mateusz Morawiecki :

    Auschwitz est la leçon la plus amère de la façon dont les idéologies du mal peuvent conduire à l’enfer sur la terre. Les Juifs, les Polonais et toutes les victimes doivent être les gardiens de la mémoire de tous ceux qui ont été assassinés par les nazis allemands. Auschwitz-Birkenau n’est pas un nom polonais, et Arbeit machet frei n’est pas une expression polonaise.

    La Pologne et Israël ont publié en 2016 une déclaration commune dans laquelle ils s'opposent à toutes les tentatives de falsification de l'histoire des peuples juif et polonais qui consistent à nier ou à minimiser le nombre des victimes juives pendant l'Holocauste ou à utiliser des formules erronées comme “les camps de la mort polonais”.

    A propos de la liberté de recherche, le communiqué de Yad Vashem permet de comprendre qu’il s’agit de la très laborieuse recherche permettant d’impliquer autant de Polonais que possible dans la Shoah… Mais même Yad Vashem doit reconnaître, malgré la délirante campagne politico-médiatique israélienne, que les Polonais ont raison de contester l’expression « camps de la mort polonais », car « il ne fait pas de doute que ce terme constitue une distorsion de l’histoire »…

  • Saint François de Sales

    Vous êtes morts, disait le grand Apôtre aux Colossiens, et votre vie est cachée avec Jésus-Christ en Dieu. La mort fait que l’âme ne vit plus en son corps ni en l’enclos d’icelui. Que veut donc dire, Théotime, cette parole de l’Apôtre : Vous êtes morts? C’est comme s’il eût dit : Vous ne vivez plus en vous-mêmes, ni dedans l’enclos de votre propre condition naturelle; votre âme ne vit plus selon elle-même, mais au-dessus d’elle-même. Le phénix est phénix en cela qu’il anéantit sa propre vie à la faveur des rayons du soleil, pour en avoir une plus douce et vigoureuse, cachant, pour ainsi dire, sa vie sous les cendres. Les bigats et vers à soie changent leur être, et de vers se font papillons; les abeilles naissent vers, puis deviennent nymphes, marchant sur leurs pieds, et enfin deviennent mouches volantes. Nous en faisons de même, Théotime, si nous sommes spirituels ; car nous quittons notre vie humaine, pour vivre d’une autre vie plus éminente au-dessus de nous-mêmes, cachant toute cette vie nouvelle en Dieu avec Jésus-Christ, qui seul la voit, la connaît et la donne. Notre vie nouvelle, c’est l’amour céleste qui vivifie et, anime notre âme, et cet amour est tout caché en Dieu, et ès choses divines avec Jésus-Christ. Car puisque, comme disent les lettres sacrées de l’Évangile, après que Jésus-Christ se fut un peu laissé voir à ses disciples en montant là haut au ciel, enfin une nuée l’environna, qui l’ôta et cacha de devant leurs yeux. Jésus-Christ donc est caché au ciel en Dieu : or, Jésus-Christ est notre amour, et notre amour est la vie de notre âme; donc notre vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ, et quand Jésus-Christ, qui est notre amour, et par conséquent notre vie spirituelle, viendra paraître au jour du jugement, alors nous apparaîtrons avec lui en gloire a; c’est-à-dire, Jésus-Christ notre amour nous glorifiera, nous communiquant sa félicité et splendeur.

    Traité de l’amour de Dieu, livre VII, chapitre 6.

     

  • Septuagésime

    Le graduel de la messe de la Septuagésime est unique en son genre. Contrairement à la plupart des graduels, il n’utilise presque aucune des formules habituelles. Il est l’un des plus longs, et sans doute le plus difficile à chanter, avec ses sauts perpétuels et son amplitude d’une octave et demie. Mais quand il est bien chanté il est magnifique, et c’est une belle préparation au carême qui vient, dans sa reconnaissance de notre misère et l’affirmation de la confiance en Dieu.

    Adjútor in opportunitátibus, in tribulatióne : sperent in te, qui novérunt te : quóniam non derelínquis quæréntes te, Dómine, quóniam non in finem oblívio erit páuperis, patiéntia páuperum non períbit in ætérnum : exsúrge, Dómine, non præváleat homo.

    Vous êtes notre secours au temps du besoin et de l’affliction. Qu’ils espèrent en vous ceux qui connaissent votre nom, car vous n’abandonnez pas ceux qui vous cherchent, Seigneur, car le pauvre ne sera pas en oubli pour toujours, la patience des pauvres ne périra pas à jamais. Levez-vous, Seigneur, que l’homme ne triomphe pas.

    Et aussi...

    • L’introït.

    La symbolique de la septuagésime.

    • Le premier répons des matines.

    • Sur l’ensemble de la messe de ce jour.

    • Sur la parabole des ouvriers dans la vigne.

  • Enterrement de l’Alléluia

    « Dominica Septuagesimæ, in qua deponitur Canticum Domini Alleluja », dit le martyrologe : le dimanche de la Septuagésime, où l’on dépose le chant du Seigneur Alléluia.

    La déposition de l’Alléluia se fait de façon solennelle, la veille de la Septuagésime, à la fin des vêpres : les chantres ajoutent deux Alleluia au Benedicamus Domino qui conclut l’office, et le chœur répond en ajoutant deux Alleluia au Deo gratias.

    A Chartres, au moyen âge, Alleluia était l’unique antienne pour tous les psaumes des premières vêpres, des matines et des laudes de la Septuagésime. Les hymnes étaient des louanges à l’Alléluia. Ainsi l’hymne des vêpres :

    Alleluia, dulce carmen,
    Vox perennis gaudii,
    Alleluia, laus suavis,
    Est chorus cœlestibus,
    Quam canunt Dei manentes
    In domo per sæcula.

    (Alléluia, doux chant, voix de la joie éternelle, Alléluia, douce louange - c’est un chœur pour les habitants du ciel - que chantent ceux qui demeurent dans la maison de Dieu pour les siècles.)

    Les oraisons parlaient aussi de l’Alléluia. Et c’est à la fin des laudes qu’avait lieu l’adieu à l’alléluia tel qu’il se fait aux vêpres dans la liturgie romaine. Après les laudes avait lieu la scène de « l’Alléluia fouetté ». Douze enfants de chœur faisaient tourner des toupies avec des lanières et les fouettaient en les chassant le long de la nef jusque sur le parvis. En 1532 le chapitre de la cathédrale voulut interdire cette coutume mais n’y parvint pas…

    Une variante, à la cathédrale d’Angers : après l’office de none, le samedi, les enfants de chœur, revêtus d’habits particuliers et tenant des torches, brandissaient une image voilée appelée Alléluia, et couraient à travers le chœur vers la salle de théologie où ils chantaient le Subvenite.

    En d’autres endroits, on allait jusqu’à l’enterrer. On fabriquait un mannequin figurant l’Alléluia, on le couchait sur une civière et on le portait en cortège à son tombeau. Tout au long du trajet, et devant la sépulture, on chantait des hymnes, des antiennes, des répons, qui exprimaient la douleur des fidèles devant une telle perte, et les souhaits de « bon voyage », mais aussi d’« heureux retour ». Car on savait qu’il allait… ressusciter.

    Ailleurs, comme à Toul et en Allemagne, l'Alléluia était figuré par une motte de terre que l’on portait en procession, derrière la croix et les chandeliers, en chantant et en gémissant, jusqu'à un endroit du cloître où on l'enfouissait.

    Et voici l’enterrement de l’Alléluia à Lalonde-les-Maures, l’an dernier, par le curé de la paroisse, de la Fraternité Saint Joseph Gardien :

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  • Ils ont perdu

    Le dépouillement n’est pas terminé, mais il est clair que Milos Zeman, le président tchèque sortant, anti-immigration et anti-islam, a été réélu.

    Les eurocrates espéraient que Milos Zeman allait être battu par son adversaire Jiri Drahos. Selon les sondages les deux hommes étaient à égalité, ce qui était curieux compte tenu de la popularité de Zeman. Mais il fallait espérer que le candidat « pro-européen » batte le candidat « pro-russe », puisque c’est ainsi qu’on (dé)raisonne à Bruxelles. Hier, le site EUobserver, qui veut se donner une image sérieuse et mesurée, allait même jusqu’à appeler Zeman le « troll du Kremlin »…

  • Visegrád

    Les chefs de gouvernement du Groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) se sont réunis hier à Budapest.

    Ils ont réitéré leur position sur l’UE qui doit être une « alliance de nations libres » (Orbán), un « groupe d’Etats souverains et nationaux » (Morawiecki) et non une fédération de plus en plus centralisée.

    Ils ont redit qu’ils n’acceptaient aucun quota de « migrants ».

    Ils ont souligné que la Pologne avait le droit de faire des réformes et que l’UE n’avait pas à interférer : « Les institutions de l’UE doivent traiter tous les Etats membres de manière égale et agir strictement dans le cadre de leurs compétences respectives fondées sur le traité. Le droit des Etats membres de mener des réformes internes dans le cadre de leurs compétences doit être respecté. » (Autrement dit l’agitation contre la Pologne n’a aucune chance d’aboutir.)

    Ils demandent que les décisions soient prises à l’unanimité sur les questions d’intérêt national stratégique, et que tous les Etats membres puissent demander un vote à l’unanimité.

    Ils rejettent l’invention du nouveau système du « Spitzenkandidat » faisant que le premier candidat du parti remportant les européennes devienne automatiquement président de la Commission européenne, car ce n’est pas conforme aux traités et compromet l’équilibre entre les institutions et entre les Etats membres. De même, ils rejettent l’idée macronienne de listes transnationales et considèrent qu’au lieu d’utiliser ainsi les sièges laissés vacants par le Royaume-Uni il faut réduire le nombre de sièges au Parlement européen.

    Le communiqué est ici.

    Un beau quatuor...

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  • Chronique des cinglés

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    L’université de sciences appliquées de Berlin avait décerné son prix de poésie en 2011 au poète suisse de langue allemande Eugen Gomringer (né en Bolivie), qui en remerciement avait envoyé un bref poème (en espagnol), qui a été peint sur le pignon :

    des avenues
    des avenues et des fleurs

    des fleurs
    des fleurs et des femmes

    des avenues
    des avenues et des femmes

    des avenues et des fleurs et des femmes et
    un admirateur

    Mais des étudiants ont jugé que ce texte était sexiste et qu’il devait être retiré :

    « Ce poème ne reproduit pas seulement la classique tradition d’un art patriarcal, où les femmes sont exclusivement les belles muses qui inspirent les artistes mâles dans leurs créations, il évoque aussi de façon désagréable le harcèlement sexuel auquel les femmes sont quotidiennement exposées. »

    Sic.

    Et, le 23 janvier dernier, le conseil d’administration de l’université a décidé d’effacer le poème et de le remplacer par des vers d’une poétesse féministe, Barbara Köhler, dont l’œuvre « interroge la grammaire du pouvoir patriarcal »…

  • Apostrophe

    Le parquet indique qu’il va transmettre des instructions aux procureurs du ressort de la cour d’appel de Rennes pour autoriser l’utilisation de l’apostrophe dans le choix des prénoms…

    Evidemment, le fait de refuser l’apostrophe dans un prénom breton alors qu’on l’accepte dans des prénoms étrangers, ça fait tache…

    Le parquet croit pouvoir se justifier et disant que la circulaire de 2014 « ne statuant pas expressément sur l'utilisation de l'apostrophe et s'agissant en outre d'un signe orthographique d'utilisation courante, il peut être considéré que son emploi n'est pas formellement interdit ».

    C’est, une fois de plus, le droit à géométrie variable. La circulaire énumère les signes diacritiques autorisés, et ne mentionne pas l’apostrophe. Or l’apostrophe bretonne dans « c’h » n’est rien d’autre qu’un signe diacritique (et non un simple « signe orthographique »), puisqu’il indique que « ch » se prononce comme en allemand et non comme le « ch » français.

    Derc’hen va donc pouvoir s’appeler Derc’hen. En attendant la prochaine affaire, puisque la circulaire jacobine reste en vigueur…

  • Chine

    Sans faire la moindre allusion à l’affaire des évêques légitimes auxquels le pape demande de laisser la place à des évêques excommuniés, Eglises d’Asie, le site des Missions étrangères de Paris, a publié un long article en trois parties, du P. Jean Charbonnier, intitulé « La longue marche de l’Eglise vers une entente Chine-Vatican ». Je n’avais pas lu un texte clérical aussi collabo depuis les louanges de la célèbre sœur Vandermeersch au régime communiste du Vietnam, et plus précisément depuis les brochures du mouvement Pax de Piasecki en Pologne.

    En bref, le P. Charbonnier nous explique que le communisme chinois ne tombe pas sous le coup de la condamnation de Divini redemptoris parce que ce n’est pas un athéisme matérialiste ni un totalitarisme, et qu’au contraire le pouvoir chinois favorise toutes les religions et que par conséquent… l’Eglise clandestine n’a plus de raison d’être.

    J’ai beau être habitué aux mensonges ecclésiastiques, et avoir de vieux souvenirs de justifications de collaboration éhontée avec le communisme, je dois dire que j’ai été ahuri par cet article qui dit frontalement le contraire de la vérité, le contraire de ce que ne cessent pas de répéter les dirigeants chinois…

    Il semble clair que cet article est une commande du Vatican pour préparer la destruction (programmée par Rome) de l’Eglise catholique en Chine, et contrer les critiques qui déferlent depuis l’éviction d’un évêque légitime (ou deux) au profit d’un évêque excommunié, notamment sur le site AsiaNews, organe de l’Institut pontifical pour les missions étrangères…

    AsiaNews a justement publié une longue dépêche qui compile diverses réactions, en Chine, à cette affaire. Réactions qui oscillent entre « la tristesse, le chagrin, la colère ». Certains refusent de croire que Rome puisse vouloir détruire l’Eglise légitime, l’Eglise fidèle, l’Eglise martyre qui résiste depuis des décennies à la persécution et aux sirènes du pouvoir communiste. D’autres disent qu’ils n’auront d’autre choix que d’obéir et de devenir donc, sur ordre de Rome, des serviteurs de la dictature athée, d’autres encore, surtout des prêtres, disent qu’ils devront donc se retirer et aller à la pêche…