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Chronique des cinglés

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L’université de sciences appliquées de Berlin avait décerné son prix de poésie en 2011 au poète suisse de langue allemande Eugen Gomringer (né en Bolivie), qui en remerciement avait envoyé un bref poème (en espagnol), qui a été peint sur le pignon :

des avenues
des avenues et des fleurs

des fleurs
des fleurs et des femmes

des avenues
des avenues et des femmes

des avenues et des fleurs et des femmes et
un admirateur

Mais des étudiants ont jugé que ce texte était sexiste et qu’il devait être retiré :

« Ce poème ne reproduit pas seulement la classique tradition d’un art patriarcal, où les femmes sont exclusivement les belles muses qui inspirent les artistes mâles dans leurs créations, il évoque aussi de façon désagréable le harcèlement sexuel auquel les femmes sont quotidiennement exposées. »

Sic.

Et, le 23 janvier dernier, le conseil d’administration de l’université a décidé d’effacer le poème et de le remplacer par des vers d’une poétesse féministe, Barbara Köhler, dont l’œuvre « interroge la grammaire du pouvoir patriarcal »…

Commentaires

  • C'est probablement juste pour se sentir penser que ces étudiants ont donné dans l'indignation.
    Au cours de mes études, j'ai rencontré beaucoup trop de crétins, même quand j'étais en D.E.A., l'ancêtre du Master 2. Je me souviens de ce gars qui se moquait du FN, convaincu que le parti était dirigé par des racistes. Je lui ai signalé que la femme de B. Gollnisch est japonaise, et il n'a su que répondre. J'ai ironisé en disant que cela devait s'expliquer par le fait que les Japonais sont fiers de leur pureté nationale, et il m'a aussitôt approuvé, heureux de voir le problème apparemment résolu. Sans se dire que cela ne valait rien sur le plan logique.
    J'ai même rencontré en 5e année de droit un étudiant convaincu qu'il était illégal d'avoir des pensées "racistes"...
    Alors ne leur parlons pas de littérature ! Bon, ce poème ne m'émeut pas, mais les critiques sont d'une débilité à mourir.

  • A quand les autodafés ? Car il me semble que 90% des classiques de nos bibliothèques présentent une vision non franchement féministe de l'humanité.
    Merci M. Daoudal pour cette chronique de la folie ordinaire.

  • Pourquoi pas en effet

    Leur but est de détruire toute tradition tout lien avec le passé ...cela implique logiquement de renoncer à Ronsart comme à Baudelaire ...

  • On en arrive à vouloir faire disparaitre du minable parce que pas encore assez minable au goût de nos cinglés pour faire de la place à du plus minable encore...

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