Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a déclaré hier que dans le cadre du « train de mesures en matière de démocratie » visant à accomplir le « saut démocratique » que Jean-Claude Juncker a appelé de ses vœux lors de son « discours annuel sur l’état de l’union », il y aura une réforme du financement des partis politiques européens. Un communiqué de la Commission l’évoque également.
Puisqu’il s’agit de renforcer la démocratie, on va réduire ou supprimer le financement des partis qui ne sont pas en phase avec la démocratie européenne, à savoir la dictature européiste en construction. Afin de mettre fin à « une utilisation abusive de l'argent des contribuables européens » (bien trouvé, non ?).
La proposition consiste à établir « un lien plus étroit entre la représentation réelle et le financement », en faisant passer de 85 à 95% le pourcentage du financement alloué selon le nombre de voix recueilli.
En clair, alors qu’aujourd’hui 15% du financement total est réparti de façon égalitaire entre tous les partis européens enregistrés, quels que soient leurs scores aux élections, cette proportion descendra à 5%.
En bref, les gros partis auront autant d’argent, et les petits partis beaucoup moins.
Il n’y aura aucun changement pour le PPE et les socialistes. Le seul parti qui y gagnera sera l’ALDE. Comme par hasard le plus européiste…
Les affreux partis d’extrême droite (Alliance des mouvements nationaux européens, Alliance européenne pour la liberté, Mouvement politique chrétien européen, Alliance pour la paix et la liberté) verront leur maigre financement amputé de 44%.
Celui qui souffrira le plus de cette réforme, si le Parlement européen la vote, sera… la Coalition pour la vie et la famille, dont le financement baissera de 66%...