Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saint Blaise

Vu le grand nombre de lieux qui portent son nom, en France, et un peu partout en Europe, on pourrait croire que saint Blaise est un saint de chez nous. En fait c’est un martyr arménien du début du IVe siècle, dont les reliques ont été rapportées par des croisés, notamment à Savigny-sur-Clairis, dans l’Yonne, où une croix avait été érigée pour célébrer l’événement, en 1120.

Saint Blaise était un médecin tellement efficace qu’il était célèbre, il fut fait évêque de Sébaste par acclamation populaire. Lors de la persécution de Licinius, en 316, il fut arrêté et mis à mort.

Chez nous, on représente souvent saint Blaise avec deux cierges allumés et croisés devant une femme qui porte son enfant : l’enfant est en train de mourir étouffé par une arrête de poisson, et saint Blaise le guérit avec les cierges… de la chandeleur.

Dans les actes de saint Blaise, en grec, c’est au moment où l’on conduit l’évêque en prison qu’une femme se jette à ses pieds avec son enfant en train de mourir asphyxié. Et le saint le guérit. Mais il n’est pas fait mention de cierges. D’autant qu’à l’époque il n’y avait pas de chandeleur. Quoiqu’une chandelle apparaisse dans la Légende dorée, en rapport avec un autre miracle : Blaise oblige un loup à restituer à une pauvre veuve le cochon qu’il lui a ravi. Cette veuve ira assister le saint en prison, en lui apportant notamment la tête du cochon, et une chandelle.

Dans le cours de médecine d’Aétios d’Amida, qui date de la fin du Ve siècle ou du début du VIe, il est recommandé de dire, lorsqu’on doit retirer un corps étranger du pharynx : « Sors ou descends, le martyr Blaise et le serviteur de Jésus-Christ te le commandent. »

En divers endroits, en la fête de saint Blaise, on bénit des cierges en croix (voir la belle prière de bénédiction sur Introibo), comme une sorte de prolongement « spécialisé » de la chandeleur, contre les maux de gorge, et on bénit aussi du pain, du vin, de l’eau et des fruits, pour le même usage.

Il est remarquable de constater qu’en Italie du nord on mange ce jour un morceau de panettone gardé depuis Noël, pour se protéger la gorge, et qu’à Metz, en l’église Saint-Eucaire qui garde des reliques du saint, on bénit des petits pains garnis de picots pour se garder des maux de gorge ou les guérir.

Commentaires

  • Pensons à l'intercession et à la bénédiction de Saint Blaise pour nos malades de la gorge. Pas seulement les banales angines ou laryngites, mais les cancers de la gorge, larynx, langue, oesophage, glandes salivaires, cordes vocales, etc...
    C'est un sacramental à faire (re-)découvrir à nos prêtres en France.

Les commentaires sont fermés.