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  • Jeudi de la troisième semaine de l’Avent

    Dom Pius Parsch présente les répons des matines de ce jour :

    Les chants célèbrent la grandeur et la gloire du Roi qui va venir :

    . Egredietur Dominus et praeliabitur contra Gentes:
    * Et stabunt pedes eius supra montes olivarum ad Orientem.
    . Et elevabitur supra omnes colles, et fluent ad eum omnes Gentes.
    . Et stabunt pedes eius supra montes olivarum ad Orientem.

    « Le Seigneur se lèvera et combattra contre les nations,
    Et ses pieds reposeront sur le mont des Oliviers vers l’Orient,
    Il s’élèvera au-dessus de toutes les collines
    Et vers lui afflueront tous les peuples. »

    C’est un répons mystérieux. Peut-être veut-il faire allusion au combat douloureux du Christ qui commencera au jardin des Oliviers et le conduira à la victoire sur tous ses ennemis (1). On trouve une pensée semblable dans le second répons :

    . Praecursor pro nobis ingreditur Agnus sine macula,
    * Secundum ordinem Melchisedech Pontifex factus in aeternum, et in saeculum saeculi.
    . Ipse est rex justitiae cuius generatio non habet finem.
    . Secundum ordinem Melchisedech Pontifex factus in aeternum, et in saeculum saeculi.

    « Comme précurseur, il entre pour nous, l’Agneau sans tache
    Devenu grand-prêtre selon l’ordre de Melchisédech ;
    Il est le Roi de justice dont la génération est éternelle. »

    Puis on s’adresse à la Reine qu’est l’Église :

    . Videbunt Gentes iustum tuum, et cuncti reges inclytum tuum:
    * Et vocabitur tibi nomen novum, quod os Domini nominavit.
    . Et eris corona gloriae in manu Domini, et diadema regni in manu Dei tui.
    . Et vocabitur tibi nomen novum, quod os Domini nominavit.

    « Les nations verront ton Juste
    Et tous les rois ton illustre
    Et on t’appellera d’un nom nouveau
    Que la bouche du Seigneur a nommé
    Et tu seras une couronne de gloire dans la main du Seigneur
    Et un diadème royal dans la main de ton Dieu. »

    (1) Victoire qui est ensuite marquée par l’Ascension, et c’est à cela que me fait penser aussi ce répons. (On dit que le Christ avait laissé l’empreinte de son pied sur le mont des oliviers, et il est alors monté « au–dessus de toutes les collines », et c’est après son « retour » au ciel que les nations ont pu entrer dans l’Eglise.

  • Vente de tissus fœtaux, suite… judiciaire

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    Le président de la commission de la Justice du Sénat américain, Chuck Grassley, annonce qu’il défère des filiales et sociétés du Planning familial, et la Fédération du Planning familial d’Amérique, au FBI et au ministère de la Justice, pour enquête en vue de poursuites, concernant les ventes de tissus fœtaux.

    « Je ne fais pas de renvois criminels à la légère, dit le sénateur de l’Iowa. Mais l’apparent mépris de la loi par ces entités a été alimenté par des décennies d’absence d’application de la loi par le ministère de la Justice. Et, à moins qu’il y ait un engagement renouvelé de tous les acteurs contre la commercialisation de parties de corps de fœtus avortés, le problème est susceptible de continuer. »

    La commission judiciaire du Sénat a examiné plus de 20.000 pages de documents fournis par les organisations liées à l’industrie des tissus fœtaux. « Bien que l'impulsion de l'enquête ait été la publication d'une série de vidéos du Center for Medical Progress concernant des transferts de tissus fœtaux, l'analyse de la commission repose strictement sur les documents obtenus des sociétés d'approvisionnement et du Planning familial », précise Chuck Grassley.

    Il en ressort que depuis 2010, trois sociétés : Advanced Bioscience Resources, StemExpress, et Novogenix Laboratories (Novogenix a depuis cessé ses activités), ont payé des filiales du Planning familial d'Amérique pour acquérir des fœtus avortés, puis ont vendu les tissus fœtaux à leurs clients respectifs à des prix nettement plus élevés que leur coût avéré. (La loi interdit de vendre des parties du corps humain, mais fait une exception pour les tissus issus d’avortements, à condition qu’il ne soit fait aucun bénéfice. Or le tarif va jusqu’à plusieurs milliers de dollars - voir dessin ci-dessus.)

    Donc le Planning familial a menti ouvertement en prétendant que ce que montraient les vidéos n’était pas vrai.

    Chuck Grassley précise que le Planning familial avait initialement mis en place une politique pour s’assurer que ses filiales se conformaient à la loi, mais les filiales ne l’on pas suivie. Quand le Planning familial s’en est aperçu, en 2011, il a… supprimé les règles qu’il avait édictées. Non seulement il n’a pas tenté de ramener ses filiales au respect de la loi, mais il a modifié ses procédures de surveillance afin que leurs pratiques puissent continuer sans entraves…

  • Des maires et le mariage

    Trente maires de France du Collectif pour l’enfance, qui ne veulent pas marier des personnes de même sexe, vont déposer vendredi un recours devant le comité des droits de l’homme de l’ONU.

    Cette procédure vise à « faire constater l'atteinte à la liberté de conscience des élus », quand la déclaration universelle des droits de l'Homme garantit ce droit pour tout individu, explique Me Claire de la Hougue.

    Une procédure, portée par 146 élus, est déjà en cours devant la Cour européenne des droits de l’homme.

  • Scouts argentins

    L'Archidiocèse argentin de La Plata a décidé de cesser son soutien aux Scouts d’Argentine, dont il avait favorisé la diffusion dans les paroisses. Motif : « Les Scouts d’Argentine mènent actuellement un processus dans le cadre duquel il perdent certaines valeurs fondamentales voulues par Baden Powel telles que Dieu et la famille. C’est pourquoi nous trouvons plus difficile chaque jour de garantir l’éducation des enfants et des jeunes qui fréquentent les groupes Scouts au sein de nos Paroisses. Ceci nous porte à ne pouvoir renouveler le soutien que nous donnions aux Scouts d’Argentine. »

  • La pêche européenne

    Comme chaque année, la fixation des quotas de pêche a donné lieu à une discussion de marchands de tapis entre la Commission européenne qui veut restreindre les captures au nom des « données scientifiques » sur les « stocks » et les gouvernements qui cherchent à ne pas trop pénaliser leurs pécheurs.

    Cette année, on constate que la Commission, se félicitant de sa bonne gestion, a permis de maintenir voire d'augmenter les taux admissibles de capture (TAC) de nombreux poissons. Les désaccords se sont concentrés essentiellement sur la sole, le cabillaud et le bar. Pour le cabillaud, la Commission voulait une (nouvelle) baisse de 68%. Les ministres l’ont limitée à 38% (cela veut dire qu’il y aura encore plus de cabillaud norvégien chez les poissonniers). Pour le bar, la Commission voulait interdire purement et simplement toute pêche (en dehors du bar de ligne, ce que je n’avais pas vu quand j’en avais parlé). Les ministres ont imposé que l’on tienne compte des réalités, à savoir que les filets peuvent ne pas faire exprès de ramasser des bars : les chalutiers auront donc droit de pêcher 3% de bars dans la limite de 400 kg par mois, et les fileyeurs jusqu’à 250 kg.

    Cet accord est ce qu’il est. Ce qui est ahurissant est l’article de EUobserver. Ce site est censé informer (dans un sens européiste militant) sur ce qui se passe dans les institutions européennes. Or, sur cet accord, il ne donne aucune précision. En dehors du fait que cette année les décisions sont en phase avec les avis scientifiques sur 44 poissons, contre 36 l’an dernier. EUobserver devrait se féliciter de ce progrès. Mais non, il tire à boulets rouges, en citant longuement un lobby écolo qui accuse les ministres des Etats membres d’avoir fait preuve une fois de plus d’irresponsabilité économique et écologique…

  • Dans l’Ohio

    Le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, a signé une loi interdisant l’avortement après 20 semaines de grossesse. Mais il a opposé son veto à une loi interdisant l’avortement après détection du battement du cœur du fœtus (autour de six semaines).

    Quatorze Etats ont déjà adopté la première de ces mesures, et les organisations pro-vie espèrent que l’année prochaine cela deviendra une loi fédérale.

    Quant à l’autre mesure, John Kasich s’y était déjà opposé, et il a rappelé pourquoi : elle est actuellement clairement contraire à la jurisprudence de la Cour suprême, et l’Etat de l’Ohio « devrait payer des centaines de milliers de dollars des contribuables pour couvrir les honoraires des avocats des militants pro-choix ».

    Réaction du vice-président du Fonds d’action du Planning familial : « Il croit peut-être qu’en mettant son veto à l’interdiction des six semaines – qui aurait quasiment interdit l’avortement sans presque aucune exception – il se montre modéré. Mais les femmes de l’Ohio ne sont pas dupes et rejettent ce programme extrême. »

  • Mercredi des quatre temps

    Les quatre temps de l’Avent n’avaient encore aucun rapport avec l’Avent au temps de saint Léon le Grand (Ve siècle). Le « jeûne du dixième mois » (mercredi, vendredi et vigile du dimanche) n’était pas lié au cycle de Noël, comme en témoignent les (cinq) sermons de ce pape prononcés le dimanche précédent. Il s’agissait du jeûne qui marquait l’hiver comme les autres « quatre temps » marquaient les autres saisons. Et c’était l’occasion de rendre grâces pour les récoltes de l’année. Loin donc d’annoncer Noël, le « jeûne du dixième mois » était une célébration de la fin de l’année agricole, et non du début de l’année liturgique.

    Mais peu à peu il servit de préparation pénitentielle à Noël, et il s’étendit, de façons diverses selon les Eglises, aux autres semaines de décembre, et de novembre, et à tous les jours de ces semaines, pour former finalement le « carême de la Saint-Martin », 40 jours entre la fête de saint Martin et Noël.

    Curieusement, il n’y avait pas encore de liturgie spécifique de l’Avent. Cette liturgie somptueuse, d’une extraordinaire richesse, d’une lumineuse profondeur spirituelle, n’est venue que plus tard, sans qu’on sache quand. Sans doute une fois que le « carême de la Saint-Martin » fût partout réduit aux quatre semaines avant Noël. C’est ainsi que l’on constate qu’il n’y a aucun sermon des pères de l’Eglise sur l’Avent. Ceux de saint Léon sur le jeûne du dixième mois ne font aucune allusion à ce temps liturgique. Les premiers sacramentaires n’en font pas mention. Seul le sacramentaire dit grégorien en parle, mais malgré son nom il est plus tardif. Le premier grand auteur à prononcer des sermons de l’Avent est saint Bernard.

    C’est l’occasion de souligner que la liturgie de l’Avent est une spécialité latine. L’année liturgique byzantine commence avec la Nativité de Marie, qui est en effet l’aurore du salut. A l’approche de Noël il y a ici et là quelques allusions à la fête qui vient, mais rien d’organisé, à part la liturgie des deux dimanches qui la précèdent : le dimanche « des ancêtres du Seigneur » (selon la chair) et le « dimanche des Pères » ou « de la généalogie » (où l’on fait mémoire de tous les saints de l’Ancien Testament, d’Abraham à saint Joseph). La liturgie syro-maronite a quant à elle une préparation sur six dimanches : Annonce de la naissance de Jean le Précurseur (ou Annonce à Zacharie), Annonciation de la Mère de Dieu, Visitation, Présentation de Marie au Temple, Révélation à Joseph, dimanche de la généalogie du Sauveur. Cette période est appelée Soubara ou Souboro, c’est-à-dire « Annonciation ». La célébration de l’Annonciation comme fête préparatoire à Noël existait aussi dans de nombreuses Eglises occidentales avant qu’on la fixe à sa date historique le 25 mars. Mais c'est elle aussi que l'on célèbre en ce mercredi des quatre temps.

  • Le 7 janvier

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  • L’entrave numérique vue d’Italie

    Le député italien Gian Luigi Gigli, professeur de neurologie et président du Mouvement pour la Vie, s’en prend de façon virulente, dans une tribune publiée par l’Avvenire, à la proposition de loi française sur le « délit d’entrave numérique » à l’avortement.

    Pour permettre aux Italiens de « comprendre la portée de cette loi liberticide qui met en cause les fondements mêmes de l'État libéral, et en particulier la liberté d’expression », il explique :

    Si une loi semblable passait en Italie, nous devrions fermer ‘SOS Vie’, la structure ouverte 24 sur 24, 365 jours par an, qui écoute les femmes en difficulté à travers un numéro vert et sur Internet ». Mais surtout, ajoute-t-il, « les 12 000 bébés nés grâce aux options proposées par le ‘Mouvement pour la Vie‘ ne seraient jamais nés ». Par ailleurs, « nous devrions aussi fermer les 350 autres ‘Centres d’Aide à la Vie’ qui travaillent sur le territoire national, puisque les encouragements incitant à garder le bébé pourraient être qualifiés de pression psychologique et moral.

    Gian Luigi Gigli constate ainsi qu’en France, « la voix de quiconque » ayant « une vision différente de celle de l’Etat » est « réduite au silence », ainsi que « celle de quiconque proposerait une alternative à l’avortement aux femmes enceintes en difficulté ». Il assure que cette proposition de loi crée « un précédent dangereux, et pour la liberté d’internet, et pour la liberté de conscience » : « Il est clair que les principes démocratiques sont réduits à la pensée unique d'un Etat totalitaire ».

    Enfin, Gian Luigi Gigli dénonce « l’humiliation » faite aux femmes : « En plus de la liberté démocratique, la liberté même des femmes qui comptent avorter est humiliée, puisque l’accès aux informations est la base d’un choix pleinement libre et éclairé. En effet, en vertu de la nouvelle proposition de loi, on souhaite interdire aux femmes désirant s’informer sur l’Ivg l'accès à toute information autre que celle compatible avec le relativisme moral de l'Etat laïque, imitant ainsi la désinformation de l’époque soviétique. »

    Et de conclure : « Si nous ne voulons pas que, tôt ou tard, cette graine prenne racine en Italie, il est temps que la protestation de ceux qui aiment la liberté se lève. »

    (Gènéthique)

  • Prix Nobel eurosceptiques

    Le prix Nobel d’économie a été conféré le 9 décembre dernier au Britannique Oliver Hart, professeur à Harvard, et au Finlandais Bengt Holmström, professeur au MIT (Institut de Technologie du Massachussetts).

    Le manque d’« homogénéité » entre les États membres exclut que l’UE puisse être considérée comme une entité unique, dit le premier. La tentative de créer une union étroite a donc été une erreur. Une erreur dans laquelle l’UE s’enferre. Si l’UE abandonne sa volonté de centralisation et rend des compétences aux Etats, elle pourra survivre, sinon elle pourrait courir à sa perte.

    Oliver Hart rappelle qu’il a toujours été contre la monnaie unique, qui était et qui reste « une erreur » : l’UE doit abandonner cette monnaie, et le Royaume Uni a été « très malin » de ne pas y adhérer.

    Quant à Bengt Holmström, il pense également que l’UE doit « redéfinir ses priorités, limiter ses activités et son élan réglementaire, afin de se concentrer sur ce qui peut être fait dans des domaines essentiels », et réaménager son système de gouvernance et ses règles de base, afin de les rendre « plus claires et plus simples ».