Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • En Allemagne

    zone.jpg

    La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a donné raison aux soi-disant « libres penseurs » qui contestent la loi bavaroise sur les « jours silencieux » impliquant l’interdiction de toute manifestation sonore (musicale, sportive…) ces jours-là, qui sont la Toussaint, la Vigile de Noël, et plus encore le Vendredi Saint.

    En 2007, la mairie de Munich avait interdit aux « libres penseurs » ce qui n’était en réalité qu’une provocation anti-chrétienne : une « fête païenne au lieu du supplice infernal », destinée à marquer Munich comme « zone sans religion ».

    L’affaire est arrivée jusqu’à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui a publié un communiqué, le 30 novembre, donnant son arrêt du 27 octobre : la municipalité de Munich n’a pas respecté le principe fondamental de la liberté de réunion, et l'interdiction de faire du bruit pendant le Vendredi Saint ne peut pas avoir la priorité sur d'autres normes de droit. La Cour précise que la fête de 2007 devant se tenir dans un bâtiment fermé avec un nombre limité de participants, le trouble à l'ordre public et au silence que la loi impose de respecter le Vendredi Saint était minime. Par conséquent, le refus d’autorisation de la municipalité munichoise a été pris en violation des droits constitutionnels des membres de l'association de libres penseurs.

    La Bavière devra donc accepter des profanations du Vendredi Saint…

    On notera que la même Cour constitutionnelle a statué en mars dernier (contre trois Länder dont la Bavière) que les enseignantes ont le droit de porter le voile islamique… surtout dans les Länder (tous sauf Berlin) où les signes chrétiens sont autorisés, car les traditions chrétiennes ne doivent pas être privilégiées…

    (Merci à BF)

  • Aux Philippines

    22.jpg

    La plus grande statue au monde de la Divine Miséricorde (et le grand sanctuaire attenant) est en voie d’achèvement dans la province de Bulacan, au nord de Manille.

    La construction de la statue, qui a quelque 30 mètres de haut, a commencé en janvier de cette année, et devrait être inaugurée le 19 janvier prochain, au cours du 4e congrès apostolique mondial sur la miséricorde, afin de perpétuer le souvenir de ce congrès qui qui se tiendra pour la première fois dans un pays d’Asie.

    On reconnaît le tableau du Christ de la Divine Miséricorde de sainte Faustine. Les rayons sont des escaliers qui permettent d’arriver au cœur de Jésus…

  • Una Voce

    Una Voce.jpg

    Dans le numéro 309 d’Una Voce qui vient de paraître, j’ai commis deux articles : un sur « Noël en Pologne » (qui a bénéficié des judicieux conseils du lecteur qui nous parle de l’Avent), un autre sur « Dum medium silentium ». Ainsi que deux recensions, sur « Voix de louange » de Marguerite Harl (les cantiques de l’Alexandrinus), et « Le traducteur de Bethléem » (saint Jérôme) de Christophe Rico.

  • L’Avent en Pologne

    Un de mes lecteurs me raconte l’Avent en Pologne. Je vous en fais profiter.

    La messe Rorate

    Tous les jours (sauf le dimanche), dans ma paroisse d’un quartier récent de Varsovie, pendant le temps de l’Avent, nous nous réunissons à l’église à 6h10 pour chanter  « le petit Office de l’Immaculée Conception ». A 6h30, nous assistons à la messe “Rorate". C’est un temps merveilleux de l’année liturgique.

    Chacun (ou presque) se rend à la Messe une lanterne à la main .On voit ainsi dans les rues des ombres éclairées du halo tremblotant d’une bougie converger vers l’église en rappelant aux automobilistes pressés, aux joggers, aux travailleurs matinaux qui attendant leur bus que le Christ va venir et qu’il est temps de se préparer à sa venue. Quand il fait froid et que la ville est recouverte de neige, c’est magique.

    Quand on entre dans l'église, elle est plongée dans le noir. Les fidèles qui n'ont pas apporté de lanterne peuvent emprunter un lampion sur une table au fond de l'église. Après le petit office de l'Immaculée Conception, la messe commence. L'église est toujours plongée dans le noir. Chez nous, il y a environ 200 personnes à la messe de 6h30.

    Au début du Gloria le prêtre et les fidèles lèvent leurs lanternes et les projecteurs de l'église s'allument.

    A la fin du Gloria, tout le monde éteint sa bougie. On la rallumera a la fin de la Messe pour rapporter la « lumière du Christ » à la maison. Chez nous on allume les bougies de la couronne de l'Avent avec cette lumière rapportée de l'église. Je dis « lumière du Christ » et tout le monde répond « Nous rendons grâce à Dieu ».

    Quand on sort de l'église, on voit le jour poindre. On rentre à la maison avec la lanterne allumée...

    La retraite spirituelle

    Dans chaque paroisse, il est de coutume pendant l'Avent comme pendant le carême de participer à une « retraite paroissiale ». Cette année ce sera du dimanche 18 décembre au mercredi 21 décembre inclus. Soit 4 messes pendant lesquelles un « prêtre recollectioniste » comme on dit en polonais, est invité par la paroisse à prêcher. En général, le prêtre qui prêche la retraite développe un thème en 4 parties... Il faut venir vraiment très à l'avance si vous ne voulez pas rester debout. Les retraites ça peut faire mal aux jambes et au dos.

    La visite pastorale

    Chaque année les prêtres de la paroisse rendent visite aux fidèles à leur domicile. On appelle couramment cette visite « koleda » (d'après la tradition de chanter de maison en maison des chants de Noël et de jouer des saynètes religieuses). Le nom officiel c'est « wizyta duszpasterska ».

    C'est l'occasion de discuter. De prier ensemble. De bénir la maison. C'est l'occasion de faire un grand ménage. Il faut mettre sur la table ; une bible, une bouteille d'eau bénite, un crucifix et un goupillon (on peut acheter un « service spécial koleda » dans les magasins d'article religieux). Il est bien vu de donner une enveloppe au prêtre pour les besoins de la paroisse.

  • Lætentur cæli

    laetentur.jpg

    (Antiphonaire des cordeliers de Fribourg, vers 1300)

    ℟. Lætentur cæli, et exsultet terra, jubilate montes laudem : quia Dominus noster veniet,
    * Et pauperum suorum miserebitur.
    ℣. Orietur in diebus eius justitia, et abundantia pacis.
    ℟. Et pauperum suorum miserebitur.

    Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte ; montagnes, faites retentir la louange ; car notre Dieu viendra. Et il aura pitié de ses pauvres. Dans ses jours s’élèvera la justice et une abondance de paix.

    Répons des matines. Il vient d’Isaïe 49,13. Avec une modification pour l’adapter de façon plus précise à l’Avent. A la place de « Dominus noster veniet », le texte d’Isaïe dit : « consolatus est Dominus populum suum ». Le verset vient du psaume 71,7, psaume du Christ Roi.

  • 2e dimanche de l’Avent

    Deus, tu convértens vivificábis nos, et plebs tua lætábitur in te : osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam, et salutáre tuum da nobis.

    Ô Dieu, tourne-toi vers nous pour nous vivifier, et ton peuple se réjouira en toi. Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde, et donne-nous ton salut.

    L’offertoire de ce dimanche est composé de deux versets du psaume 84. Ce sont les deux versets que le prêtre dit à chaque messe avant de monter à l’autel. Mais en ce dimanche ils sont un chant de l’Avent, de l’attente du Seigneur, et on lui demande de montrer sa miséricorde, d’envoyer son salut. On remarquera que, comme souvent dans les psaumes, le mot exact n’est pas « salut », mais « salutaire ». C’est un adjectif employé comme nom. Il s’agit du « moyen de salut », autrement dit du Sauveur, du Christ qui s’est fait notre moyen de salut. (On remarquera aussi que le texte, antérieur à la Vulgate, a « convertens », c’est-à-dire le participe présent, au lieu de « conversus », le participe passé.)

    En outre, l’antienne d’offertoire était jadis une antienne accompagnant la procession du pain et du vin. Elle accompagne toujours la préparation du pain et du vin qui deviendront le sacrement eucharistique, et c’est le sens que prend ici le mot « vivificabis » : tu vas venir (sur l’autel) pour nous donner le pain de vie, et ton peuple se réjouira (éternellement) en toi.

    Quand cette antienne était un chant de procession, elle était accompagnée de deux versets, assemblage de stiques pris dans le même psaume 84 qui est un grand psaume de l’Avent :

    1. Benedixisti Domine terram tuam, avertisti captivitatem Jacob, remisisti iniquitatem plebis tuæ.

    2. Misericordia et veritas obviaverunt sibi, veritas de terra orta est, et jusititia de cælo prospexit.

    Tu as béni, Seigneur, ta terre, tu as détourné la captivité de Jacob, tu as remis l’iniquité de ton peuple.

    La miséricorde et la vérité se sont rencontrées, la vérité est née de la terre, et la justice a regardé du ciel.

    Voici la partition de l’offertoire dans sa version complète, trouvée sur le site gregorianbooks.

    off1.jpg

    off2.jpg

    off3.jpg

     

  • L’avortement après la naissance

    A Kamloops au Canada, une jeune femme a été condamnée à « deux ans de probation » (c’est-à-dire rien) pour avoir noyé son bébé à la naissance. Car elle était étudiante, et le jour où le bébé est né elle avait un examen. Après avoir donné un nom à l’enfant, elle l’a noyé, puis elle l’a mis dans une boîte qu’elle a placée dans sa voiture. Avec l’intention de l’enterrer. Mais entre temps elle a prêté sa voiture à quelqu’un qui a eu un accident, et c’est ainsi qu’on a découvert le cadavre…

    « Nous allons à grand vitesse vers le meilleur des mondes de l’avortement après la naissance, commente un responsable pro-vie. L’acceptation sociale de l’avortement conduit à l’acceptation de l’infanticide, tant chez des personnes comme cette jeune femme que chez le juge qui la renvoie libre, et que le reste de la société, à cause du pouvoir pédagogique de la loi. »

    En 2011, toujours au Canada, une femme avait été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour avoir étranglé son bébé. Le juge avait expliqué que les Canadiens ont de la sympathie pour les femmes qui ont une grossesse non désirée, comme le montre leur acceptation de l’avortement (et au Canada il n’y a aucune limite)…

    Chez nous la question est désormais résolue par l’invention du « néonaticide », qui a vocation à être dépénalisé comme l’avortement, et surtout du « déni de grossesse » : une femme qui n’est pas psychologiquement enceinte ne peut pas être coupable du meurtre de son bébé.

    Les Canadiens devraient inviter le professeur Israël Nisand pour leur expliquer comment faire avorter les procès…

  • Trump international

    Dans le cadre de ses entretiens téléphoniques avec les dirigeants du monde entier, Donald Trump, a communiqué son équipe, s’est entretenu hier avec le président afghan Ashraf Ghani, le président des Philippines Rodrigo Duterte, le Premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong, la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen.

    La mention de Duterte n’est pas passée inaperçue, d’autant que l’intéressé a immédiatement déclaré que Trump l’avait invité et l’avait félicité pour sa politique disons quelque peu musclée contre la drogue.

    Mais c’est la mention de la présidente de Taïwan qui a fait scandale, et la précision : « Lors de leur conversation, ils ont pris note des liens étroits en matière économique, politique et de sécurité entre Taïwan et les Etats-Unis. » Car depuis la rencontre entre Nixon et Mao, la position officielle des Etats-Unis est qu’il n’y a qu’« une seule Chine », et il n’y a plus d’ambassade des Etats-Unis à Taïwan. En outre les relations internationales du président élu doivent normalement passer par le Département d’Etat, surtout s’il s’agit de sujets sensibles.

    La Maison Blanche a fait savoir aussitôt qu’il n’y avait aucun changement dans la politique des Etats-Unis sur le fait qu’il y a « une seule Chine ».

    Donald Trump quant à lui a souligné que c’était Tsai Ing-wen qui l’avait appelé, et non le contraire, et que c’est « intéressant » que les Etats-Unis vendent pour des milliards de dollars d’armes à Taïwan mais que le président élu ne pourrait pas accepter un appel téléphonique de félicitations…

    La peur panique de l’establishment américain était que ce coup de fil donne lieu à un incident diplomatique majeur avec la Chine. Mais le ministère chinois des Affaires étrangères s’est contenté de communiquer qu’une « protestation solennelle » avait déjà été adressée « à la partie américaine concernée », tandis que la télévision de Hong Kong citait le ministre disant que cela n’était qu’« une basse manœuvre manigancée par Taïwan ».

    D’autre part, Donald Trump était hier à Cincinnati, dans le cadre de sa tournée « Thank you », et devant une énorme foule en liesse il a déclaré :

    Nous sommes prêts à collaborer avec tout Etat qui souhaitera se joindre à nos opérations militaires pour détruire l'Etat islamique et tous les groupes terroristes islamistes radicaux. Oui, nous allons détruire Daesh. Mais dans le même temps, nous allons poursuivre une nouvelle politique étrangère en prenant en compte nos erreurs commises dans le passé. Nous allons cesser de renverser les gouvernements d'Etats étrangers… Notre objectif est la stabilité, non le chaos.

  • Laïcité française

    vierge_publier.jpg

    Le tribunal administratif de Grenoble enjoint de nouveau la commune de Publier, en Haute-Savoie, de retirer une statue de la Sainte Vierge qui a été érigée sur le domaine public.

    La soi-disant « Libre Pensée » avait attaqué en 2012, et en janvier 2015 le tribunal avait enjoint la commune à retirer la statue.

    Comme il ne s’est rien passé, la soi-disant « Libre Pensée » est repartie à l’attaque. Et le tribunal administratif de Grenoble a réitéré son jugement de 2015, l’assortissant cette fois d’une astreinte : si la statue n’est pas enlevée dans un délai de trois mois, la commune paiera une amende de 100€ par jour.

    Il convient de souligner que le tribunal administratif se contente d’appliquer la loi de 1905, article 28 (le même qui interdit les crèches de Noël si elles ont un aspect religieux) :

    Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions.

    Car c’est cela, la « laïcité à la française », à savoir la « tolérance » et le « respect des religions » : il est interdit à "Note Dame du Léman" de "veiller sur ses enfants".

    Addendum

    La municipalité avait vendu la parcelle à une association pour que la statue ne soit plus sur le domaine public, mais cette délibération avait été annulée par le tribunal administratif. La laïcité, c'est aussi l'acharnement.

    Enregistrer

  • Quand ça les arrange…

    France Info raconte qu’un prêtre a envoyé aux députés socialistes un courriel leur indiquant que s’ils votent la proposition de loi étendant le délit d’entrave à IVG « ils prennent de grands risques pour leur salut éternel ».

    France Info a retrouvé le prêtre, qui a confirmé être l’auteur du message, puis a contacté la conférence des évêques pour avoir son avis. Réponse :

    « Chaque prêtre a le droit d’écrire ce qu’il veut, il n’y a pas de lien hiérarchique, la Conférence ces évêques n’est pas au-dessus des prêtres mais à leur service. Par ailleurs, nous avons déjà dit ce que nous pensions de la proposition de loi, maintenant nous laissons faire le travail. »

    Tiens donc. Voilà ce qu’on répond quand on cherche à se défiler. On reconnaît tout à coup que les conférences épiscopales n’ont pas d’autorité propre.

    C’est une grande première… D’habitude, les bureaux de la conférence épiscopale, à commencer par son « conseil permanent », font croire qu’ils délivrent des avis qui ont valeur magistérielle – engageant l’autorité de tous les évêques français.

    Ainsi donc voici que subrepticement on se met à parler comme le cardinal Ratzinger qui affirmait dans l’Entretien sur la foi : « Les conférences épiscopales n’ont aucun fondement théologique, elles n’appartiennent pas à la structure de l’Eglise telle que l’a voulue le Christ, qui ne peut être éliminée, elles ont seulement une fonction pratique. »

    Ah… mais c’est François qui ne va pas être content ! Lui qui multiplie les citations de textes de conférences épiscopales pour montrer qu’elles ont une autorité doctrinale et construisent « l’Eglise synodale »...