Gustáte et vidéte quóniam suávis est Dóminus : beátus vir qui sperat in eo.
Goûtez et voyez combien le Seigneur est suave ; bienheureux l’homme qui espère en lui.
C’est l’antienne de communion de ce dimanche. Ce verset du psaume 33 est particulièrement adapté à la communion, et il fait partie intégrante du commun de la messe dans le rite mozarabe et quelques autres. Il s’agit vraiment d’une antienne (comme le plus souvent), et il est particulièrement regrettable que celle-là reste orpheline et ne serve pas de refrain à la psalmodie du psaume 33 pendant la communion des fidèles.
La voici chantée par les bénédictines d’Argentan :
L’antienne mozarabe (dite "Cantus ad accedentes" : chant pour ceux qui accèdent à la communion) garde seulement la première partie du verset et y ajoute trois alléluia qui font refrain. Le texte est légèrement différent de celui de la Vulgate: il y a "quam" au lieu de "quoniam" (saint Jérôme lui-même l'a cité ainsi dans son commentaire d'Isaïe), et "relinquet" au lieu de "delinquet":
Gustate et videte quam suavis est Dominus.
℟. Alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Benedicam Dominum in omni tempore ; semper laus ejus in ore meo.
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera toujours dans ma bouche. (verset 1)
℟. Alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Redimet Dominus animas servorum suorum, et non delinquet omnes qui sperant in eo. Alleluia, alleluia, alleluia.
Le Seigneur rachète les âmes de ses serviteurs, et il n’abandonne pas ceux qui espèrent en lui. (verset 23 et dernier)
℟. Alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Gloria Patri et honor Filio et Spiritui Sancto in sæcula sæculorum Amen.
℟. Alleluia, alleluia, alleluia.
La voici par les moines de Silos (1964) :
Et en voici une version pleine de... saveur par les chœurs du séminaire et du "Colegio de Infantes" de Tolède, avec un "orchestre d'instruments anciens" (1966) :