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  • Saint Vincent de Paul

    Ce n’est point la nature, ni aucune des vaines divinités de la fausse science, mais le Dieu des chrétiens, le Dieu fait homme pour nous sauver en prenant sur lui nos misères, qui fut l’unique guide du plus grand des bienfaiteurs de l’humanité dans nos temps. Rien ne me plaît qu’en Jésus-Christ, aimait-il à dire. Non seulement, fidèle comme tous les Saints à l’ordre de la divine charité, il voulait voir régner en lui ce Maître adoré avant de songer à le faire régner dans les autres ; mais, plutôt que de rien entreprendre de lui-même par les données de la seule raison, il se fût réfugié à tout jamais dans le secret de la face du Seigneur, pour ne laisser de lui qu’un nom ignoré.

    « Honorons, écrivait-il, l’état inconnu du Fils de Dieu. C’est là notre centre, et c’est ce qu’il demande de nous pour le présent et pour l’avenir, et pour toujours, si sa divine majesté ne nous fait connaître, en sa manière qui ne peut tromper, qu’il veuille autre chose de nous. Honorons particulièrement ce divin Maître dans la modération de son agir. Il n’a pas voulu faire toujours tout ce qu’il a pu, pour nous apprendre à nous contenter, lorsqu’il n’est pas expédient de faire tout ce que nous pourrions faire, mais seulement ce qui est convenable à la charité, et conforme, aux ordres de la divine volonté... Que ceux-là honorent souverainement notre Seigneur qui suivent la sainte Providence, et qui n’enjambent pas sur elle ! N’est-il pas vrai que vous voulez, comme il est bien raisonnable, que votre serviteur n’entreprenne rien sans vous et sans votre ordre ? Et si cela est raisonnable d’un homme à un autre, à combien plus forte raison du Créateur à la créature ? »

    Vincent s’attachait donc, selon son expression, à côtoyer la Providence, n’ayant point de plus grand souci que de ne jamais la devancer. Ainsi fut-il sept années avant d’accepter pour lui les avances de la Générale de Gondi et de fonder son établissement de la Mission. Ainsi éprouva-t-il longuement sa fidèle coadjutrice, Mademoiselle Le Gras, quand elle se crut appelée à se dévouer au service spirituel des premières Filles de la Charité, sans lien entre elles jusque-là ni vie commune, simples aides suppléantes des dames de condition que l’homme de Dieu avait assemblées dans ses Confréries. « Quant à cet emploi, lui mandait-il après instances réitérées de sa part, je vous prie une fois pour toutes de n’y point penser, jusqu’à ce que notre Seigneur fasse paraître ce qu’il veut. Vous cherchez à devenir la servante de ces pauvres filles, et Dieu veut que vous soyez la sienne. Pour Dieu, Mademoiselle, que votre cœur honore la tranquillité de celui de notre Seigneur, et il sera en état de le servir. Le royaume de Dieu est la paix au Saint-Esprit ; il régnera en vous, si vous êtes en paix. Soyez-y donc, s’il vous plaît, et honorez souverainement le Dieu de paix et de dilection ».

    Grande leçon donnée au zèle fiévreux d’un siècle comme le nôtre par cet homme dont la vie fut si pleine ! Que de fois, dans ce qu’on nomme aujourd’hui les œuvres, l’humaine prétention stérilise la grâce en froissant l’Esprit-Saint ! Tandis que, « pauvre ver rampant sur la terre et ne sachant où il va, cherchant seulement à se cacher en vous, ô mon Dieu ! Qui êtes tout son désir », Vincent de Paul voit l’inertie apparente de son humilité fécondée plus que l’initiative de mille autres, sans que pour ainsi dire il en ait conscience. « C’est la sainte Providence qui a mis votre Compagnie sur le pied où elle est, disait-il vers la fin de son long pèlerinage à ses filles. Car qui a-ce été, je vous supplie ? Je ne saurais me le représenter. Nous n’en eûmes jamais le dessein. J’y pensais encore aujourd’hui, et je me disais : Est-ce toi qui as pensé à faire une Compagnie de Filles de la Charité ? Oh ! Nenni. Est-ce Mademoiselle Le Gras ? Aussi peu. Oh ! Mes filles, je n’y pensais pas, votre sœur servante n’y pensait pas, aussi peu Monsieur Portail (le premier et plus fidèle compagnon de Vincent dans les missions) : c’est donc Dieu qui y pensait pour vous ; c’est donc lui que nous pouvons dire être l’auteur de votre Compagnie, puisque véritablement nous ne saurions en reconnaître un autre ».

    L’Année liturgique

  • Ce qui les occupe

    Et ce qui les effraie au plus haut point, mais non, ce n’est pas le terrorisme islamique, c’est que la Turquie puisse rétablir la peine de mort…

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    Et Angela Merkel en personne est montée au créneau...

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  • En passant…

    J’apprends que s’est réuni ce matin le TROISIEME Conseil interministériel de sécurité et de défense depuis l’attentat de Nice.

    Pour quoi faire ? Pour parler de la pluie et du beau temps ? C’est-à-dire de la canicule qui s’est abattue sur tout le pays… sauf à Nice ? Voilà en effet un sujet de discussion. Pour le reste, ils ne feront rien, car le politiquement correct et l’islamophilie obligatoire leur interdisent de faire quoi que ce soit.

    Tout cela, c’est donc du cinéma, comme ce rituel obscène et filmé jusqu’à écœurement des « hommages » des quidams venant déposer leurs fleurs sur les lieux de l’attentat et versant leur larme devant les caméras (t’as vu, j’suis passé à la télé !). On sait que Nice est la ville des fleurs, mais quand même, une telle montagne, on finirait par se demander si les fleuristes sont blanc-bleu dans toute cette histoire…

    Et puis, ce qui est nouveau, semble-t-il, c’est le rituel magique qui a lieu à l’endroit où le terroriste a été abattu : on vient y déposer des ordures, et cracher…

    Entre temps on est allé à la « minute de silence ». La minute du vide absolu, sacralisé par la religion de l’anti-religion.

    On a abandonné la vraie religion, et quand on a peur on invente une pseudo-religion, avec des rites primitifs qui devraient faire mourir de honte leurs adeptes mais qui au contraire les remplissent de fierté : ils sont les représentants certifiés du sentimentalisme compassionnel qui a officiellement remplacé l’intelligence…

  • Une première au Pakistan

    Pour la première fois dans l’histoire du Pakistan, les autorités reconnaissent officiellement deux membres des « minorités », un chrétien, Wilson Wazir Masih, et un sikh, Gormeet Singh, comme « anciens » du système tribal (et fonctionnaires rétribués), dans la province aujourd’hui appelée « Zones tribales administrées par l’Etat fédéral », faisant partie de ce qu’on appelait avant 2010 « province de la frontière du Nord-Ouest » et qui est aujourd’hui le Khyber Pakhtunkhwa, en bref le pays des talibans, les « zones fédéralement administrées » étant celles de la frontière afghane où le pouvoir central tente de s’imposer…

    Autrement dit on souhaite bon courage au chrétien et au sikh, qui représentent à eux deux 30.000 personnes sur 10 millions de Pachtounes inféodés aux talibans...

    En théorie leur titre leur donne le droit de participer à la jirga (l’assemblée tribale) et d’être entendus par les autorités locales et nationales…

    En fait, ce titre donne une existence légale aux minorités chrétienne et sikh et rend donc illégales les discriminations (c’est-à-dire la négation de leur existence). Le problème est que les mots légal et illégal ne veulent rien dire en pays pachtoune…

  • Le débat sur l’orientation

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    Le cardinal Nichols contredit frontalement le préfet de la congrégation pour le culte divin. Le Spadaro du pape aussi évidemment.

    La conférence épiscopale américaine s’y colle itou.

  • Saint Camille de Lellis

    Voici la collecte sur les oblations : « Que l’Hostie immaculée qui renouvelle ici sur l’autel l’excès d’amour de notre Seigneur Jésus, par l’intercession de saint Camille nous protège contre tous les maux du corps et de l’esprit et soit aussi pour les agonisants réconfort et salut ».

    Le génie chrétien a donné un nom très expressif à la divine Eucharistie reçue parles malades près de mourir : elle s’appelle le viatique, c’est-à-dire la nourriture qui sert pour le voyage du temps à l’éternité. Il existe une mystérieuse relation entre l’Eucharistie et notre passage à l’autre vie. En effet, comme l’agneau pascal et les pains azymes furent mangés pour la première fois par les Hébreux à leur départ d’Égypte ; comme Jésus lui-même, la veille de sa mort, institua le divin Sacrement, et y participa lui-même le premier ; ainsi voulut-il que l’Eucharistie fût aussi pour nous le Sacrement qui consacre notre sacrifice suprême et couronne notre vie chrétienne.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • 9e dimanche après la Pentecôte

    Il n’y a peut-être pas d’introït plus violent, ni d’alléluia plus... triste, et en tout cas pas les deux à la fois, dans une autre messe.

    Introit

    Ecce, Deus adjuvat me, et Dóminus suscéptor est ánimæ meæ : avérte mala inimícis meis, et in veritáte tua dispérde illos, protéctor meus, Dómine.

    Voici que Dieu vient à mon aide, et que le Seigneur est le soutien de ma vie. Détournez les maux sur mes ennemis et exterminez-les dans votre vérité, Seigneur, mon protecteur.

    En effet « disperde », ce n’est pas demander à Dieu de les disperser, mais de les dis-perdere, de les perdre complètement, de les anéantir, les réduire en bouillie. Et la mélodie se fait dure et tendue, comme l’arme pour les détruire.

    Cette antienne est empruntée au psaume 53. Les deux derniers mots sont pris, cependant, à d’autres psaumes. L’expression « protector meus » se trouve dans huit psaumes (8 est le nombre du Christ). Elle a été ajoutée afin de terminer le chant par une expression parallèle à celle du début, et l’on conclut par un « Domine » qui permet au chant de terminer sur la formule de la tendre révérence à Dieu.

    Alléluia

    Allelúia, alléluia. Eripe me de inimícis meis, Deus meus : et ab insurgéntibus in me líbera me. Allelúia.

    Sauvez-moi des mains de mes ennemis, ô mon Dieu, délivrez-moi de ceux qui se lèvent contre moi.

    C’est une longue plainte, de bout en bout, tenant tout entière (à une brève exception près) dans une quinte, avec un refrain permanent qui pleure, fa-mi-ré.

    Ces deux pièces sont en relation avec l’épître sur le combat contre les tentations (et les démons qui les inspirent et sont l’ennemi à abattre), et avec l’évangile qui nous montre Jésus pleurant sur Jérusalem et annonçant la destruction de la Ville qui n’a pas connu « le temps de sa visitation » (en grec épiscopès).

    Sur cet évangile voir ma note de 2014.

  • Enfin un langage de vérité

    De François, sur la tuerie de Nice :

    « J’ai souvent dit que s’il y avait du terrorisme, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes. Eh bien, il faut avoir le courage de nommer les coupables. Le coupable de cette affreuse tragédie de Nice s’appelle Iveco. C’est ajouter la honte à la douleur, assurément, que de devoir reconnaître que le coupable est italien, mais c’est ainsi. La vérité nous oblige à dire que la maison Iveco a été créée par Giovanni Agnelli à Turin, et ce monsieur Agnelli, qui était catholique, est le responsable de ce qui s’est passé à Nice. Et l’on me dit que la publicité pour ce camion nommé Eurocargo prétend qu’il “respecte l’environnement urbain”. C’est comme une incitation au terrorisme, non ? »

    *

    En revanche Bernard Cazeneuve (là c’est vrai) a cru bon de souligner que « la modalité de ce crime odieux est-elle même nouvelle puisqu’il n’y a eu utilisation ni d’armes lourdes ni d’explosifs ».

    D’une part notre ministre ignore donc toujours quelles sont les consignes pourtant connues de l’Etat islamique pour faire le maximum de morts avec les moyens du bord et par surprise (et explicitement avec un véhicule et en terminant avec une arme à feu), d’autre part il considère donc qu’un camion de 19 tonnes qui tue 80 personnes en moins d’une minute n’est pas une arme lourde… Bref il se condamne à ne rien comprendre de ce qui se passe.

  • Notre Dame du Carmel

    L’office ("supprimé" en 1960) et la messe sont essentiellement du commun des fêtes de la Sainte Vierge. Mais les antiennes d’offertoire et de communion sont propres. En outre elles ne proviennent pas, comme c’est le cas habituellement, d’un psaume (ou éventuellement de l’évangile du jour pour la communion), mais ce sont des compositions ecclésiastiques.

    L’offertoire est inspiré de Jérémie 18,20 qui est une prophétie de la Passion du Christ. C’est peut-être pourquoi il a été repris dans la messe de Notre Dame des Sept Douleurs. On le trouvait aussi comme offertoire de la messe de la Conception de Marie dans un antiphonaire d’Utrecht (du XIIIe siècle, avec ajouts des XIVe et XVe).

    Recordáre, Virgo Mater, in conspéctu Dei, ut loquáris pro nobis bona, et ut avértat indignatiónem suam a nobis

    Souvenez-vous, ô Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu, et de lui faire détourner de nous son indignation.

    Le voici chanté par les moines de Saint-Wandrille :
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    L’antienne de communion se trouve aussi comme antienne de communion de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge dans un graduel de Sens (fin XIIIe) conservé au Portugal, de la fête de la Visitation dans un missel morave du XIIIe, et de la Vigile de l’Assomption dans un graduel tchèque de la fin du XIVe siècle. D’autre part, avec « et Domina » au lieu de « dignissima », c’est l’antienne de communion de la messe de la Sainte Vierge des samedis après la Pentecôte dans un graduel de Nitra (Slovaquie, XVIe siècle, à l’époque en Hongrie).

    Regina mundi digníssima, María, Virgo perpétua, intercéde pro nostra pace et salúte, quæ genuísti Christum Dóminum, Salvatórem ómnium.

    O Marie, très digne Reine du monde, et toujours Vierge, obtenez-nous la paix et le salut, vous qui avez mis au monde le Christ, Seigneur et Sauveur de tous.

  • Mike Pence

    Donald Trump a choisi Mike Pence, gouverneur de l’Indiana, comme co-listier.

    Mike Pence, chrétien évangélique, membre du Tea Party, est pro-vie et anti-« droits » LGBT.

    Il est contre l’immigration et contre la répartition de « réfugiés syriens ».

    A la différence de Trump il a été un fervent partisan de la guerre en Irak. (Et il est naturellement très sioniste.)

    *

    L’affaire de la loi « de restauration de la liberté religieuse » en Indiana a été une illustration de la puissance de la dictature homosexualiste aux Etats-Unis. Cette loi, adoptée à une très large majorité (40 voix contre 10), signée par Mike Pence le 26 mars 2015, garantissait l’objection de conscience pour motif religieux pour toute personne, tout organisme, toute société, toute entité quelle qu’elle soit. (Elle faisait suite, sans le dire, mais de façon évidente, au jugement de la Cour suprême d’octobre 2014 qui avait imposé le « mariage » des paires dans l’Indiana en condamnant Mike Pence.)

    Ce fut un énorme tollé, dans tous les Etats-Unis, déclenché par le lobby homosexuel et les médias « libéraux ». Car la loi impliquait par exemple qu’un pâtissier, un traiteur, un fleuriste, un photographe, pouvait refuser ses services pour un soi-disant « mariage » homosexuel. Tollé qui monta encore d’un cran quand un restaurateur fit savoir qu’il refusait désormais la clientèle homosexuelle, car il croyait en Adam et Eve, pas Adam et Steve. Le patron d’Apple cria au scandale. Plusieurs grandes entreprises décidèrent de boycotter l’Indiana, ainsi que de célèbres groupes de rock, les gouverneurs de quatre Etats interdirent tout voyage dans l’Indiana financé par leur Etat, et cinq maires de très grandes villes prirent la même décision au niveau municipal. Même le maire républicain d’Indianapolis participait, avec virulence, à la campagne contre la loi.

    Une semaine plus tard, Mike Pence faisait voter un amendement indiquant que la loi ne s’appliquait pas pour des motifs d’orientation sexuelle ou de genre. Et il avait déclaré lui-même que bien entendu si un patron de restaurant refusait des homosexuels il n’y mettrait plus jamais les pieds…