Voici les hymnes de tierce, sexte et none (troisième, sixième et neuvième heure du jour), identiques toute l’année (sauf pendant le Triduum où elles sont supprimées), avec leur bonne traduction par le P. Louis Gladu.
Mercredi dernier, nous étions, Dom Gérard et moi, dans l’auto. Nous revenions des obsèques de Mme Jean Calvet, sa belle-sœur. Nous étions en train de réciter l’office de None. Dom Gérard aimait beaucoup l’hymne de cet office qui compare le coucher du soleil à la gloire éternelle qui récompense une sainte mort. Nous avions passé cinq heures ensemble, cinq heures délicieuses grâce à sa bienveillance, à sa culture, sa grande présence d’esprit et sa largeur de vue. Il aurait aimé mourir au chœur. Il officiait None quand il a eu son attaque. Ses derniers mots furent: Pater noster. Il s’est penché légèrement pour signifier l’inclination profonde que nous faisons en respect pour la majesté du Père céleste et il ne s’est jamais redressé. Sa mort comme toute sa vie ressemble à un simple et majestueux plongeon dans les bras du Père, un plongeon en Dieu. Et ses derniers mots sont, de façon providentielle, comme un dernier testament, le résumé de toute sa vie, Pater noster.
(Début de l’homélie de Dom Louis-Marie aux obsèques de dom Gérard, le 3 mars 2008)