Non excedit fidem, quod homo exívit de vírgine, quando petra fontem prófluum scaturívit, ferrum super aquas natávit, ambulávit homo super aquas. Ergo si hóminem unda portávit, non potuit hóminem virgo generare, atque hóminem, de quo légimus: Et mittet illis Dóminus hóminem, qui salvos fáciet eos et notus erit Dóminus Ægyptiis? In veteri itaque Testaménto virgo Hebræórum per mare duxit exercitum: in novo Testaménto Virgo, generis aula cæléstis, electa est ad salútem.
Cela n’excède pas la foi, qu’un homme soit sorti d’une vierge, quand la pierre a fait jaillir une source abondante, quand le fer a nagé sur les eaux, quand un homme a marché sur les eaux. Donc, si l’onde a porté un homme, une vierge n’aurait-elle pas pu engendrer un homme, et l’homme au sujet duquel nous lisons : “Et le Seigneur leur enverra un homme qui les sauvera et le Seigneur sera connu des Egyptiens” (Isaïe 19, 19-20) ? Ainsi dans l’Ancien Testament une vierge conduisit l’armée des Hébreux à travers la mer ; dans le Nouveau Testament la Vierge, temple du genre céleste, est élue en vue du salut.
Lecture des matines, extraite d'une lettre de saint Ambroise au pape Sirice.
N.B. Sur la vierge de l’Ancien Testament qui conduit l’armée des Hébreux (Marie, sœur de Moïse), voir ma note de l’an dernier, avec les illustrations.