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  • Enfants de la République

    Grosse campagne contre Robert Ménard, orchestrée par le gouvernement qui n’a rien d’autre à faire (Hollande en tête), parce que le maire de Béziers constate qu’il y a beaucoup de prénoms musulmans (une majorité) dans les écoles de la ville.

    C’est comme pendant les heures les plus sombres de notre histoire, dit le ministre de l’Intérieur, très inspiré…

    « Honte au Maire de Béziers. La République ne fait AUCUNE distinction parmi ses enfants », touitte le Premier ministre.

    Mais il n’existe pas d’enfants de la République. Nous sommes enfants d’un père et d’une mère. Et le catholiques sont enfants de l’Eglise, parce que l’Eglise les fait enfants de Dieu par le baptême. Mais la République n’a jamais engendré personne.

    Je ne suis pas enfant de la République. Et Manuel Valls encore moins, si c'était possible, lui qui est né en Espagne sous une dictature…

    Najat Belkacem « condamne très fermement le fichage religieux des élèves des écoles de Béziers » et demande au recteur de saisir le procureur de la République… Parce que ce « fichage » est « non seulement illégal mais aussi profondément antirépublicain ». Ce qui est savoureux aussi dans sa bouche, elle qui est marocaine, née dans un royaume, et toujours conseillère du roi...

  • Le déshonneur du Front national

    Les instances du Front national se sont donc donné le ridicule de « suspendre » l’adhérent Jean-Marie Le Pen et de prévoir une assemblée générale extraordinaire par courrier (sic) qui supprimera des statuts l’article instituant une présidence d’honneur…

    Ainsi les sinistres jeunes arrivistes et les pauvres vieux courtisans de la bande à Marine ont-ils décidé de l’assassinat en douceur de celui sans qui il n’y aurait pas de Front national. Parce que Marine et ses mignons n’ont pas le courage d’un Brutus…

    Objectivement, ce qui arrive est de la faute de Jean-Marie Le Pen. Il voulait absolument léguer le Front national à sa fille, et il était inutile d’essayer de le raisonner. Lui qui s’est montré si clairvoyant dans tant de domaines, il était totalement aveuglé par sa passion paternelle. Je n’étais pourtant pas le seul, loin de là, à voir qui était Marine et ce qu’elle allait faire – ce qu’elle faisait déjà.

    La dérive du FN était inéluctable. On passait d’un mouvement dirigé par un homme qui avait des convictions (et une culture, et une profondeur humaine, et qui charriait tout l’essentiel de la tradition française) à un parti dirigé par des VRP raisonnant en termes de parts de marché.

    J’en ai voulu à Le Pen d’être si aveugle quant à sa fille. Il le paye aujourd’hui. Il n’empêche que c’est une honte absolue que de le traiter de la sorte.

    Pour ma part, je m’honore et je m’honorerai toujours d’avoir travaillé dix ans avec Jean-Marie Le Pen.

    Quant à la petite Marion, elle ferait bien de mettre un terme à ses états d’âme. Si elle a percé c’est en se faisant appeler Le Pen alors qu’elle ne s’appelle pas Le Pen. Si elle a honte de son grand-père, tout à coup, qu’elle reprenne son vrai nom. Il en est d’ailleurs de même, d’une certaine façon, pour Marine. Car si elle s’était présentée en politique comme Martine Aubry ou Angela Merkel, elle s’appellerait Marion Chauffroy.

    Alors, Marion Maréchal et Marion Chauffroy, si vous voulez tuer le vieux, chiche ?

  • Une statue géante de la Sainte Vierge en Turquie ?

    On croirait un poisson d’avril, mais c’est bien trop tard… Un candidat de l’AKP (le parti « islamiste modéré » au pouvoir) à Izmir (Smyrne) pour les législatives turques du 7 juin prochain, Cemil Seboy, déclare que s’il est élu il demandera au ministère de la Culture d’appuyer son projet d’érection de la plus grande statue au monde de la Sainte Vierge Marie. Son but est clairement de renforcer l’attrait touristique de cette région où se trouvent les ruines d’Ephèse et le site de la « Maison de la Vierge Marie », découvert en 1891 sur la base des révélations de Catherine Emmerich. Il rencontre donc un grand intérêt auprès des commerçants… Cemil Seboy aurait été inspiré par statue du Christ qui domine la baie de Rio de Janeiro, et dans son projet figure aussi la construction d’un téléphérique permettant aux touristes d’accéder au sommet de la colline sur laquelle devrait être érigée la statue de Notre Dame…

  • La date de Pâques

    Le patriarche copte Tawadros II est revenu une nouvelle fois sur l’unification de la date de Pâques, au cours d’une rencontre avec des jeunes le soir du 3 mai au Centre culturel copte d’Amsterdam. On se souvient qu’il avait écrit au pape il y a un an à ce sujet, et qu’il en avait parlé de nouveau en novembre. Le patriarche va plus loin cette fois en soulignant qu’il s’agit d’un problème historique qui ne touche pas la doctrine et qu’on doit donc pouvoir s’accorder, et il propose que la date de Pâques soit fixée au troisième dimanche d’avril.

    Si c’était si simple il y a longtemps que la question serait réglée. Mais la date de Pâques ne peut pas être fixe. Ce serait détruire le symbolisme de la Pâque accomplissant celle de l’Ancien Testament.

    Et pour déterminer une même date de Pâques il faut avoir le même calendrier. Tant que les orthodoxes garderont le calendrier julien pour déterminer la date de Pâques, tout accord sera impossible. Or ils seront bien obligés de l’abandonner un jour ou l’autre. Déjà certaines années ils fêtent Pâques en mai. Dans un millénaire ils devront fêter Pâques, certaines années, en juin…

  • Saint Vincent Ferrier

    Dans mon diocèse c’est la fête de saint Vincent Ferrier, qui passa en Bretagne les deux (et demie) dernières années de sa vie, à la demande instante et réitérée du duc Jean V qui avait dépêché des envoyés pour l’en supplier à Nancy, à Bourges, et à Tours – puisque le saint était toujours en mouvement.

    Il arriva à Vannes pour le quatrième dimanche de carême. « Il chanta la Messe & Prescha, non pas en la grande Eglise, parce qu'elle ne pouvoit pas comprendre la multitude du Peuple qui l'estoit venu oüir; mais sur un eschaffaut dressé en la place des Lices, devant le Château de l'Hermine, duquel les fenêtres, créneaux, tours & guerittes estoient remplis de Peuple, aussi-bien que les places & rues circonvoisines. Il continua à Prescher & dire Messe tous les jours en ce lieu jusqu'au Mardy de Pasques, qu'il prit congé du Duc, de l'Evesque & des Habitans de Vennes & se disposa d'aller prescher par les autres Villes & Paroisses de la Bretagne. » (Albert Le Grand). Il prêcha ainsi dans un grand nombre de villes et de bourgs. Pour Morlaix, Albert le Grand écrit : « Il demeura quinze jours en cette Ville & alloit ordinairement prescher au haut de la rue des Fontaines, lieu élevé par dessus la Ville, & le Peuple, pour l'ouïr, se rangeoit sur les douves et contre-escarpe du Château & au Parc au Duc, la Ville entre deux ; nonobstant laquelle distance, sa voix estant si miraculeusement portée aux oreilles de ses Auditeurs, lesquels l'entendoient aussi-bien que s'ils eussent esté assis au pied de sa Chaire. » En bref, Morlaix est au fond d’une vallée encaissée ; saint Vincent prêchait du haut de la vallée, et ses auditeurs étaient de l’autre côté, à une grande distance. Ce miracle, particulièrement spectaculaire à Morlaix (d’autant que le saint était alors très malade et faible), a été souvent constaté, il doublait cet autre miracle que saint Vincent ne s’exprimait que dans son dialecte valenciano et que tout le monde le comprenait, d’Italie en Allemagne et de Lorraine en Basse-Bretagne.

    De retour à Vannes, les religieux qui l’accompagnaient, voyant qu’il allait mourir, lui dirent qu’il devrait retourner dans son pays. « Mais luy, se souvenant de ce que Nostre Seigneur luy avoit dit, lors qu'il luy apparut en Avignon, qu'il devoit mourir preschant l'Evangile es contrées Occidentales, il jugea que c'estoit en ce pais où il devoit mourir. » Ses confrères lui ayant fait admettre que Valence est aussi en Occident, il se résolut à leur obéir. A minuit, pour éviter les foules, saint Vincent sur son pauvre âne et sa suite quittèrent Vannes. Au petit matin, toute la troupe, qui se croyait loin, se retrouva devant les remparts de la ville… « Lors le Glorieux Saint, se tournant vers ses Confrères, leur dist : Sus, mes Frères, retournons en ville, car cecy ne signifie autre chose, sinon que c'est la volonté de Dieu, que je meure en ce pays. »

    Il mourut peu après, et à son enterrement il y eut une foule gigantesque – « Vous eussiez dit que toute la Bretagne se fust rendue à Vennes » - et un déluge de miracles.

    Le duc Jean V demanda aux évêques de Bretagne de rassembler les témoignages sur Vincent, qui furent transmis au pape Eugène IV. Après le duc François Ier qui se montra moins fervent, le duc Pierre II relança le processus. Le pape était alors Nicolas V. Il fit mener une enquête dans les principaux lieux où était passé le prédicateur, et, en 1455, les conclusions étaient prêtes à être lues au consistoire lorsque le pape mourut. Les cardinaux élirent le cardinal Alphonse Borgia qui prit le nom de Calixte III et c’est lui qui canonisa Vincent Ferrier.

    Quelque 50 ans plus tôt, après un prêche de Vincent à Valence, un jeune et déjà célèbre avocat de la ville était allé le saluer et lui demander sa bénédiction. Vincent l’avait regardé et lui avait dit : « Sachez, mon fils, que le temps viendra que vous serez la gloire de votre famille et de votre patrie ; que vous serez élevé à la première dignité du monde ; et que, quand je ne serai plus dans cette vie mortelle, vous me ferez le plus grand honneur qu’on puisse recevoir dans l’Eglise de Dieu. Souvenez-vous de ce que je vous dis, afin que cela vous serve à vous exciter de plus en plus à la vertu. » Le jeune et brillant avocat était Alonso de Borja, qui deviendrait le cardinal Alfonso Borgia (par bulle de Martin V), et le premier pape de cette étonnante famille…

  • Charlotte

    Vu la saison, ce doit être Charlotte aux fraises.

    Strawberry fields forever…

    Ce qui m’étonne toujours autant, c’est de voir comment les médias républicains ont pu suivre minute par minute l’accouchement de la princesse et distiller l’insoutenable suspense du nom du nouveau-né… Avec émissions spéciales, reporters sur le qui-vive, commentaires de spécialistes aussi divers que variés, les écrans transformés en « Point de vue TV », avec de vrais « journalistes » de Point de vue

    Et c’est comme ça à chaque événement dans la famille royale britannique (ou espagnole, etc.).

    Bizarre, quand même, dans un pays qui est si fier d’être républicain et d’avoir tué son roi…

  • 5800 migrants en deux jours

    En tout, ce sont quelque 5.800 migrants clandestins qui ont été sauvés en Méditerranée ce week-end, essentiellement par les garde-côtes italiens, quelques-uns par la marine française.

    Autrefois, les garde-côtes avaient pour mission de protéger les côtes des invasions.

    Aujourd’hui ils vont chercher les envahisseurs pour leur faire gagner les côtes…

  • « Liberland »

    La « République libre de Liberland » a vu le jour le 13 avril dernier, selon son fondateur le Tchèque libertarien Vit Jedlicka.

    Il ne s’agit pas d’une république fantôme dans la mesure où elle a un territoire. Ce Tchèque a en effet découvert que parmi les territoires contestés du Danube, entre la Croatie et la Serbie, il y en a un de 7 km2, Gornja Siga, qui est théoriquement sous souveraineté serbe (dans la province autonome de Voïvodine), mais de l’autre côté du Danube, donc en territoire croate, mais que la Serbie ne revendique pas, et la Croatie non plus. Aucun habitant, un seul bâtiment : une petite maison délabrée.

    La devise du Liberland est « Vivre et laisser vivre ». On peut devenir citoyen du Liberland si l’on respecte l’idéologie antiraciste et la propriété privée…

    L’idéologie libertarienne du Liberland implique l’ouverture des frontières. Ce qui veut dire qu’une escouade de soldats serbes peut y bivouaquer. Ou une escouade de soldats croates. Ou les deux ensemble, avec les conséquences qu’on imagine.

    L’ONU ne semble pas avoir encore réagi. Ni la Serbie, ni la Croatie. Pour qu’il y ait un pays, il faut qu’il y ait des habitants.

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    Wikipedia

    Site officiel

    L’unique bâtiment du Liberland pour le moment :

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  • L’islam modéré

    Le Salon Beige a résumé des réponses à des questions posées sur le forum de la Grande Mosquée de Lyon. Soulignons d’emblée que la Grande Mosquée de Lyon est un symbole de l’islam modéré, de l’islam républicain patin-couffin, et que son recteur le très médiatique Kamel Kabtane est un grand ami du cardinal Barbarin.

    - Est-il haram [interdit] de faire des courses pour quelqu’un qui mange du porc ?

    Réponse : c’est interdit.

    Il me paraît intéressant de donner l’explication complète, par un musulman modéré :

    Il n'est pas permis d'aider quelqu'un à commettre un péché, à perpétuer le prohiber. Allah dit: [5:2] La table servie (Al-Maidah) :  "Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition !"

    Même si cette personne est mécréante il faut savoir qu'elle est aussi concernée par les pratiques comportementales (secondaires). Aussi la consommation de la viande de porc leur est-il interdit comme pour  les musulmans. Allah le sait mieux.

    Prophète Mohammed (Prière et Bénédiction d'Allah sur lui) a dit: «Allah a maudit dix personnes qui traitent avec l'alcool. Celui qui le distille, celui pour qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui le transporte, celui chez qui il est transporté, celui qui le sert, celui qui le vend, celui qui profite de l'argent obtenu par sa vente, celui qui l'achète pour lui-même et celui qui l'achète pour quelqu'un d'autre». (Sounan Ibn-Majah)

    Ce hadith concerne le vin mais concerne aussi toutes les choses du même ordre qui sont interdites.

    - Un musulman peut-il manger avec un non-musulman ?

    Réponse : manger avec un non musulman n’est pas interdit quand cela se justifie par un intérêt légal ou par le besoin.

    (Il est intéressant de voir l’expression « intérêt légal », qui est omniprésente : il n’y a pas de morale en islam, seulement ce qui est permis, halal, et ce qui est interdit, haram, et seul Allah sait pourquoi ceci est halal ou haram. En l’occurrence, l’intérêt légal est de convertir le convive à l’islam.)

    - Peut-on assister au baptême du bébé d'une amie chrétienne ?

     Réponse : un musulman ne peut fréquenter une église que sous la contrainte.

    - Je suis convertie. Je voulais savoir si c'était haram d'avoir la Bible chez soi ?

    Réponse : il est conseillé de brûler la Bible et d'offrir une copie de la traduction du Coran à la personne qui a offert la bible.

    En voici davantage sur la réponse :

    Il est illicite pour le frère qui a posé la question de lire l’exemplaire de la Bible que lui a offert son ami et nous lui enjoignons de le brûler pour préserver les Noms d’Allah qui s’y trouvent et pour se mettre à l’abri de sa lecture.

    Le Compagnon Omar ibn Al Khattab, qu’Allah soit satisfait de lui, a ordonné de faire ainsi pour les livres romains que les musulmans ont trouvé lors de la conquête d’Alexandrie et il a ajouté : « Notre Livre (le Coran) nous suffit. »

    Il s’agit ici d’une justification (par l’intervenant qui donne les réponses les plus étayées) de la destruction de la célèbre Bibliothèque d’Alexandrie par les hordes musulmanes d’Omar ibn Al Khattab en 642… Donc de toute bibliothèque non strictement islamique. Sans aucune réaction d’un modérateur ou de l’administrateur.

    Ce forum est le forum officiel du site de la Grande Mosquée de Lyon. C'est "un forum pour l'ensemble de la communauté musulmane": "apprentissage de l'Islam dans le respect! Solidarité et Fraternité de la Oumma! Paix et Amour entre les peuples!".

    Sic.

  • Sainte Monique

    Sainte Monique, n'y tenant plus, résolut d'aller rejoindre son fils. Elle arrive à Rome; mais elle ne l'y trouve plus. Il était déjà parti pour Milan. Elle repartit donc aussitôt, pleine de la même ardeur, et soutenue, à travers les fatigues de ce second voyage, par cette même foi indomptable qu'elle reverrait son fils et qu'elle le convertirait.

    A peine arrivée à Milan, elle alla trouver saint Ambroise qui la reçut avec une joie attendrie. Il ne pouvait se lasser de contempler cette mère, sur le visage de laquelle l'amour de Dieu et la tendresse pour un fils égaré avaient creusé de si vénérables sillons. Leurs rapports furent fréquents et intimes. Monique, qui avait appris de saint Ambroise à ne pas entrer en discussion avec son fils, et qui était décidée à abandonner à un homme si sage le soin de le sauver, continuait à prier, à se taire, et à verser au pied des saints autels ses larmes toutes-puissantes.

    Enfin Monique vit arriver le moment après lequel elle soupirait depuis si longtemps. Augustin, après dix-sept années de résistance, se rendit. Sainte Monique ne contenait plus sa joie; elle couvrait son fils de son regard heureux elle l'arrosait de ses larmes. Ô moment heureux, où une mère retrouve son enfant qu'elle croyait mort, ou qu'elle voyait mourir. Mais, ô moment plus heureux encore, où une mère chrétienne voit renaître dans l'âme de son fils la foi, la pureté, le courage, la vertu et où, chrétienne affligée des douleurs de l'Eglise, elle prévoit que ce fils dégénéré en va devenir la lumière, la gloire et le vengeur !

    Dès que les vacances furent ouvertes, sainte Monique amena Augustin à la campagne. C'est là que l'un et l'autre vinrent cacher leur joie et préparer leurs âmes au grand jour du saint baptême. Quelques amis s'étaient joints à eux. Sainte Monique était l'apôtre de ce petit cénacle. Tout son esprit, tout son génie, tout son cœur, toute sa foi, toutes les ardeurs de son zèle, toutes les industries de sa charité, elle les employait à seconder en eux l'action de Dieu. Sainte Monique assistait à toutes les conférences de son fils avec ses jeunes amis; elle y prenait quelquefois la parole, et comme Dieu donne à la pureté et à l'amour un singulier don de lumière, elle laissait tomber, au milieu des entretiens, des mots qu'Augustin faisait transcrire aussitôt sur ses tablettes, et que nous allons recueillir à notre tour pour achever de connaître par eux la mère du Platon chrétien.

    «L'âme n'a qu'un seul aliment, c'est de connaître et d'aimer la vérité». – «Celui qui désire le bien et le possède, est heureux. Mais s'il veut le mal, quand même il l'obtiendrait, combien il est malheureux.» – «Celui qui aime et possède des choses périssables ne peut jamais être heureux; fut-il même sûr de ne jamais les perdre, je l'estimerais encore malheureux, parce que tout ce qui est passager, est sans rapport avec l'âme de l'homme. Et plus il le recherchera, plus il sera misérable et indigent; car toutes les choses de la terre ne rendraient jamais une âme heureuse.»

    Après six mois passés dans cette intime et délicieuse vie de Cassiacum, sainte Monique et son fils retournèrent à Milan. Le moment du baptême étant arrivé, Augustin se rendit à l'église de Saint-Jean-Baptiste, accompagné de sa mère et de ses amis. Monique, vêtue de la robe blanche bordée de pourpre des veuves, enveloppée de longs voiles, s'efforçait en vain de cacher à tous les regards la joie qui inondait son âme. Un rayon de paix, de sécurité toute divine, apparaissait sur son front et achevait de donner à sa physionomie quelque chose de céleste. Ce qui avait grandi le plus en sainte Monique, c'était l'amour, car son amour pour Jésus Christ et son amour pour Augustin ne faisaient qu'un. Ils avaient crû ensemble. Elle avait déjà eu quelques extases dans la prière; mais depuis le baptême elles devinrent plus fréquentes. Quelquefois elle était si enivrée de son bonheur qu'elle demeurait un jour entier absorbée, sans parole, sans préoccupation de ce qui l'entourait, jouissant intérieurement et seule avec Dieu. D'autres fois, elle perdait jusqu'à l'usage de ses sens. Depuis la conversion de son fils, elle ne pensait plus qu'au ciel, et il était facile d'entrevoir qu'on ne la retiendrait pas longtemps ici-bas.

    Extrait de la vie de sainte Monique dans les Petits Bollandistes