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  • In toto corde meo

    . In toto corde meo, alleluia, exquisivi te, alleluia: * Ne repellas me a mandatis tuis, alleluia, alleluia.
    . Benedictus es tu, Domine, doce me justificationes tuas.
    . Ne repellas me a mandatis tuis, alleluia, alleluia.

    Je vous ai recherché, alléluia, de tout mon cœur, alléluia. Ne me repoussez pas de vos commandements, alléluia, alléluia. Vous êtes béni, Seigneur, enseignez-moi vos justifications.

    Répons des matines, constitué des versets 10 et 12 du psaume 118, avec les alléluias de Pâques. Curieusement, tous les manuscrits qu’on trouve sur internet ont un autre verset : « Vide humilitatem meam et eripe me quia legem tuam non sum oblitus » (le verset 153 du même psaume 118).

    « Je vous ai cherché de tout mon cœur », dit-il à Dieu, « ne me repoussez point de votre loi ». Le voilà qui implore du secours pour garder les paroles de Dieu. Tel est en effet le sens de cette parole « Ne me rejetez point de vos préceptes ». Etre rejeté de Dieu, qu’est-ce à dire, sinon ne recevoir de lui aucun secours? La loi de Dieu si juste, si relevée, est trop disproportionnée à la faiblesse humaine, pour que nous l’observions, si Dieu dans sa bonté ne nous prévenait de son aide. Et ne point nous aider, c’est réellement nous repousser, c’est l’épée de flammes qui empêche l’homme devenu indigne de toucher à l’arbre de vie. Mais qui est digne d’être aidé, depuis que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort qui a passé en tous les hommes par ce seul homme en qui tous ont péché ? Or, cette misère qui nous est due, est guérie par la miséricorde que Dieu ne nous doit point. Car notre interlocuteur qui nous dit ici : « Je vous ai cherché de tout mon « cœur » ; comment le pourrait-il, si Dieu lui-même ne l’avait appelé à lui, quand il se détournait; lui à qui le Prophète a dit: « Convertissez-nous, Seigneur, et donnez-nous la vie »; s’il ne cherchait lui-même celui qui est perdu, s’il ne rappelait celui qui s’égare, lui qui a dit: « Je rechercherai ce qui était perdu, «je rappellerai dans la voie ce qui était égaré ».

    C’est ainsi que notre interlocuteur redresse ses voies en gardant la parole de Dieu, sous la direction et sous l’action de Dieu ; ce qu’il ne pourrait faire de lui-même; aussi Jérémie nous fait-il cet aveu : « Je sais, ô mon Dieu,  que la voie de l’homme n’est point à lui, et que par lui-même il ne saurait marcher ni diriger ses pas ». C’est là ce que demandait plus haut celui qui s’écriait : « Puissent mes voies se redresser » ; et ici encore quand il dit : « J’ai caché vos paroles dans mon cœur, afin de ne point pécher contre vous »; il se hâte d’implorer le secours divin, de peur qu’il n’eût caché inutilement cette parole divine dans son cœur, si elle ne produisait des œuvres de justice. Aussi, quand il ajoute : « Béni êtes-vous, Seigneur; enseignez-moi vos ordonnances »; enseignez-les moi, dit-il, comme les savent ceux qui les pratiquent, non ceux qui s’en souviennent simplement afin de pouvoir en parler. Déjà il avait dit en effet: « J’ai caché vos paroles dans mon cœur, afin de ne point pécher contre vous »; pourquoi veut-il encore apprendre ces mêmes paroles qu’il tient déjà cachées dans son cœur ? Ce qu’il n’aurait pu faire si déjà il ne les eût apprises. Pourquoi donc ajouter : « Enseignez-moi vos voies », sinon parce qu’il veut les apprendre en les accomplissant, et non les retenir dans sa mémoire ou en parler ? Comme donc il est dit dans un autre psaume : « Celui qui a donné la loi donnera aussi la bénédiction »; le Prophète nous dit ici : « Béni êtes-vous, Seigneur, enseignez-moi vos ordonnances». Puisque j’ai caché votre parole dans mon cœur afin de ne point pécher contre vous, vous m’avez donné la loi; donnez-moi aussi la bénédiction de la grâce, afin que j’apprenne en la pratiquant ce que vous m’avez commandé en m’instruisant.

    Saint Augustin

  • Béziers

    Toute la polémique contre Robert Ménard sur le soi-disant « fichage » paraît totalement artificielle et incongrue. Elle l’est, de fait. Mais elle a une raison d’être, qui apparaît très clairement dès que l’on détourne un peu l’attention du tintamarre. Il s’agit en fait d’empêcher les Français de considérer que dans 20 ans Béziers sera donc une ville musulmane, et de réfléchir au fait que plusieurs autres villes de France (comme déjà Roubaix et une partie de Marseille) seront alors musulmanes, avec tout ce que cela implique…

  • De plus en plus grotesque

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    Et maintenant quand il va dans les « périphéries », il se déguise en pauvre, avec une soutane soigneusement effilochée…

    Je conseille la lecture de l’article qui accompagne cette photo, joyau de la flagornerie flamboyante, dont le sommet est digne d’Alphonse Allais : ce pape est tellement attaché à la pauvreté que lorsque le mécanisme de sa montre est tombé en panne il voulait changer seulement le bracelet et il a fallu lui expliquer que changer le bracelet coûterait aussi cher que changer la montre pour qu’il accepte une nouvelle montre…

  • Saint Stanislas

    On me pardonnera de reproduire une fois de plus - je ne m'en lasse pas - l’essentiel de la lettre de saint Jean-Paul II à l’archidiocèse de Cracovie et à l’Eglise qui est en Pologne à l’occasion du 750e anniversaire de la canonisation de saint Stanislas. Ce texte de portée universelle est véritablement splendide, et particulièrement émouvant non seulement pour les Polonais mais pour tous ceux qui aiment la Pologne et ont prié un jour devant le tombeau de saint Stanislas, au centre de la cathédrale qui fut celle de Karol Wojtyla - lequel est toujours omniprésent à Cracovie et en Pologne.

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    Le souvenir du ministère de saint Stanislas sur le siège de Cracovie, qui dura à peine sept ans, et en particulier le souvenir de sa mort, accompagna sans cesse, au cours des siècles, l'histoire de la nation et de l'Eglise qui est en Pologne. Et dans cette mémoire collective, le saint Evêque de Cracovie resta présent comme le Patron de l'Ordre moral et de l'ordre social dans notre patrie.

    En tant qu'évêque et pasteur, il annonça à nos ancêtres la foi en Dieu, il greffa en eux, à travers le saint Baptême, la Confirmation, la Pénitence et l'Eucharistie, la puissance salvifique de la Passion et de la Résurrection de Jésus Christ. Il enseigna l'ordre moral dans la famille fondée sur le mariage sacramentel. Il enseigna l'ordre moral au sein de l'Etat, rappelant même au roi que dans son action, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui est le droit fondamental de chaque homme et qu'aucun pouvoir, sans violer l'ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. A l'aube de notre histoire, Dieu, Père des peuples et des nations, nous manifesta à travers ce saint Patron que l'ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des justes droits de chaque homme, est la condition fondamentale de l'existence et du développement de chaque société.

    L'histoire fit également de Stanislas le Patron de l'unité nationale. Lors-qu'en 1253 arriva pour les Polonais l'heure de la canonisation du premier fils de leur terre, la Pologne vivait l'expérience douloureuse de la division en duchés régionaux. Et ce fut précisément cette canonisation qui éveilla chez les Princes de la dynastie des Piast, qui était au pouvoir, le besoin de se réunir à Cracovie, afin de partager, auprès de la tombe de saint Stanislas et sur le lieu de son martyre, la joie commune pour l'élévation de l'un de leurs compatriotes à la gloire des autels dans l'Eglise universelle. Tous virent en lui leur patron et leur intercesseur auprès de Dieu. Ils lui associèrent les espérances d'un avenir meilleur pour leur patrie. De la pieuse tradition qui rapporte que le corps de Stanislas, assassiné et découpé en morceau, se serait à nouveau recomposé, naissait l'espérance que la Pologne des Piast réussirait à surmonter la division dynastique et serait redevenue un Etat à l'unité durable. Dans la perspective de cette espérance, dès la canonisation, le saint Evêque de Cracovie fut élu comme le Patron principal de la Pologne et le Père de la Patrie.

    Ses reliques, déposées dans la cathédrale de Wawel, étaient l'objet de la vénération religieuse de la part de toute la nation. Cette vénération acquit une nouvelle signification au cours de la période des divisions, lorsque venant de l'autre côté des frontières, en particulier de la Silésie, des Polonais arrivaient ici, désirant venir auprès de ces reliques qui rappelaient le passé chrétien de la Pologne indépendante. Son martyre devint le témoignage de la maturité spirituelle de nos ancêtres et acquit une éloquence particulière dans l'histoire de la nation. Sa figure était le symbole de l'unité qui désormais était édifiée non sur la base du territoire d'un Etat indépendant, mais sur celle des valeurs éternelles et de la tradition spirituelle, qui constituaient le fondement de l'identité nationale.

    Saint Stanislas fut également le Patron des luttes pour la survie de la patrie au cours de la Deuxième Guerre mondiale, dont l'issue dans notre pays coïncide avec sa fête, au mois de mai. Du haut des cieux, il participa aux épreuves de la nation, à ses souffrances et à ses espérances. A l'époque difficile de la reconstruction du pays, après la guerre, et de l'oppression par des idéologies ennemies, le pays soutenu par son intercession remportait des victoires et entreprenait des efforts visant à un renouveau social, culturel et politique. Depuis des siècles, saint Stanislas est considéré comme le protecteur de la véritable liberté et le maître d'une union créative entre la loyauté à l'égard de la patrie terrestre et la fidélité à Dieu et à sa Loi - cette synthèse qui a lieu dans l'âme des croyants.

  • Hollande c’est Pétain ?

    Propos de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste :

    « François Hollande est un bouclier pour les Français et Manuel Valls est un glaive dans les réformes. »

    Comme chacun le sait, le bouclier et le glaive, cela renvoie à Pétain et à de Gaulle, selon la fonction que Robert Aron attribuait aux deux personnages, vision qui est aujourd’hui considérée comme spécifiquement pétainiste…

  • Une bonne nouvelle du Pakistan

    Les manuels scolaires du Pakistan reconnaîtront désormais explicitement le rôle positif des minorités dans la fondation et la vie du pays. Des extraits du célèbre premier discours officiel de Muhammad Ali Jinnah comme premier président de l’Assemblée nationale du Pakistan devront également y figurer. (Il s’agit du célèbre discours où Ali Jinnah évoque la création d’un pays régi par l’état de droit où seront garanties l’égalité entre les citoyens et la liberté de religion.)

    Cette avancée a été obtenue par l’Association des enseignants des minorités, dirigée par un chrétien, Anjum James Paul. « Ce nouveau développement sera un atout pour réduire l’intolérance envers les chrétiens, les hindous et les sikhs, persécutés et discriminés de diverses façons à travers le pays », dit-il.

  • La charia à Aceh

    L’application de la charia vient de faire un pas de plus dans la province indonésienne d’Aceh. Désormais les classes mixtes sont interdites à tous les niveaux de l’enseignement (pour l’heure la non-mixité est seulement « fortement recommandée » dans les universités), il est interdit à des personnes de sexe différent d’être en même temps sur un deux roues sauf si elles sont mariées, il est interdit aux commerçant de mettre en vitrine des mannequins ou tout décor qui évoque le monde animal (sic).

    Depuis un an sont interdits l’alcool et les vêtements près du corps, et le voile est obligatoire pour les femmes. La charia est appliquée à tout le monde, y compris les non-musulmans et les touristes.

    D’autres provinces indonésiennes, comme Bekazi et Bogor, commencent à être influencées par cette application progressive de la charia. Laquelle est théoriquement illégale selon la Constitution indonésienne…

  • Une école à Montpellier

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    Les écoles maternelles et primaires du Petit-Bard, à Montpellier, sont occupées par les mères d’élèves, qui réclament davantage de « mixité sociale ».

    Comme tout commentaire me conduirait devant les tribunaux et que je n’en ai pas les moyens, je m’abstiens.

  • Des évêques « catholiques » ?

    Sandro Magister a lu la « Réponse de la Conférence épiscopale allemande aux questions » posées pour le synode de 2015.

    Il note que cette réponse est publiée sur le site de la conférence des évêques d’Allemagne en cinq langues, ce qui montre une claire volonté de faire la leçon au monde entier.

    Et cette leçon (pour en rester à ce que rapporte Sandro Magister, ça suffit amplement) est ahurissante.

    Il faut donner les sacrements de pénitence et de communion aux divorcés soi-disant remariés, c’est-à-dire aux adultères permanents (comme cela se fait déjà officiellement en Allemagne), mais « il est suggéré en outre – ce sont les évêques qui parlent - que l'échec d'un mariage soit repensé en droit canon, au plan dogmatique et pastoral, et de développer de nouvelles formes de liturgie » ad hoc. Il s’agit donc bel et bien de changer la doctrine.

    Dans 40% des mariages religieux en Allemagne le conjoint « appartient à une autre confession chrétienne » (en clair il est protestant). Que ce conjoint soit « exclu (sic) de la Communion est perçu comme un obstacle à l’éducation chrétienne des enfants et au vécu de la foi par la famille ». Il faut donc qu’il soit admis à la communion. Le fait qu’il ne croie pas en l’eucharistie n’est même pas évoqué. Cela n’entre pas en ligne de compte. La seule conclusion possible est que les évêques n’y croient donc plus eux-mêmes.

    En ce qui concerne les homosexuels, il convient de faire comme la société civile : reconnaître les partenariats homosexuels et pratiquer à l’église une bénédiction de ces partenariats, « distincte de la bénédiction du mariage », elle-même distincte de la bénédiction des adultères permanents (car il leur faut aussi une bénédiction spéciale).

    L’Eglise qui est en Allemagne n’est clairement plus l’Eglise catholique, du moins quant à ses chefs.

  • Bonum est confiteri Domino

    . Bonum est confitéri Dómino, alléluia, et psállere, allelúia.
    . In decachórdo psaltério, cum cántico et cíthara.
    . Et psállere, allelúia.

    Il est bon de louer le Seigneur, alléluia, et de lui chanter des psaumes, alléluia. Sur le psaltérion à dix cordes, avec un cantique sur la cithare. Et de lui chanter des psaumes, alléluia.

    Répons des matines, formé des versets de psaumes 81,1 et 91,4.

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    Codex du couvent des cordeliers, Fribourg, fin du XIIIe siècle.