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Rorate cæli desuper

Voici le célèbre chant de l’Avent Rorate cæli, avec la traduction de dom Guéranger. On dit souvent que c’est un centon d’Isaïe. J’ai cherché les références. Le refrain et les deux premières strophes sont en effet des citations d’Isaïe, légèrement modifiées, surtout raccourcies. Mais dans la troisième il y a deux citations (modifiées) de l’Exode et la fin est un morceau d’antienne ; et la quatrième provient essentiellement d’un répons de l’Avent inspiré par divers textes prophétiques. Si quelqu’un a d’autres précisions, elles seront les bienvenues. Il y a deux ans j’avais mis un enregistrement qui permet de suivre la partition.

Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum (Isaïe 45, 8). (bis)

Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis, ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuæ et gloriæ tuæ, ubi laudaverunt te patres nostri (Isaïe 64, 9-11).

Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostræ quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostræ (Isaïe 64, 6-7).

Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

Vide Domine afflictionem populi tui (Exode 3, 7), et mitte quem missurus es (Exode 4, 13) : emitte Agnum dominatorem terræ, de petra deserti ad montem filiæ Sion (Isaïe 16, 1) ut auferat ipse jugum captivitatis nostræ (antienne de Magnificat, lundi de la deuxième semaine de l'Avent, cf. Isaïe 10, 27).

Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

Consolamini, consolamini, popule meus (Isaïe 40, 1) : cito veniet salus tua ; quare mœrore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus (Répons Jerusalem du deuxième dimanche de l’Avent, inspiré des prophètes, dont Isaïe 41, 14 et 48, 17).

Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

Commentaires

  • Cher Monsieur,

    Je n'ai malheureusement rien d'autre à vous apporter que mon ignorance : est-il exact que ce chant magnifique date du XVIIe siècle et ait pour auteur un Oratorien, le P. François Bourgoing, comme l'affirme l'estimable encyclopédie "Liturgia" ?

    Merci par avance.

    Votre bien dévoué, GB

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