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  • Saint Calixte

    Saint Calixte Ier pourrait être appelé le pape de la miséricorde. Et les pères du synode feraient bien de méditer son pontificat. Car il mit en œuvre non pas la caricature et l’imposture d’un Kasper, mais la véritable et authentique miséricorde.

    Et la providence a voulu que la collecte de sa messe, qui ne comporte même pas son nom parce qu’on ne savait rien de lui, soit précisément l’expression de son enseignement :

    Deus, qui nos conspicis ex nostra infirmitate deficere : ad amorem tuum nos misericorditer per Sanctorum tuorum exempla restaura.

    O Dieu, qui nous voyez défaillir à cause de notre faiblesse, raffermissez-nous miséricordieusement dans votre amour au moyen des exemples de vos Saints.

    On ne savait rien de saint Calixte avant le milieu du XIXe siècle, quand on découvrit les Philosophumena, un gros livre contre les hérésies où l’un des hérétiques était… Calixte. Or l’auteur des Philosophumena reproche au pape un intolérable laxisme, au nom de la miséricorde. En effet, Calixte considérait que tout péché pouvait être remis si le pécheur le regrettait et s’en confessait, même ceux que l’on considérait le plus souvent comme impardonnables : l’apostasie, le meurtre, l’adultère. Il considérait également qu’on ne devait pas déposer un évêque sous prétexte qu’il avait commis un péché mortel.

    Tertullien critiquera sévèrement lui aussi ces nouveautés. Mais Tertullien mourra en dehors de l’Eglise... Et la doctrine de Calixte deviendra celle de l’Eglise : c’est la plus grande miséricorde envers le pécheur, de tout pécheur, mais à condition qu’il se reconnaisse pécheur, et non qu’on lui fasse croire qu’il ne l’est pas vraiment…

    Toujours en rapport avec le synode, saint Calixte avait innové en admettant le mariage entre les femmes libres et les esclaves, ce que la loi civile interdisait, et il montrait ainsi la supériorité du mariage religieux sur le mariage civil. Aujourd’hui on prétend au contraire revaloriser le mariage civil... alors qu’en France les évêques auraient dû s’inspirer de saint Calixte pour décider que si le mariage civil reconnaît l’union de personnes de même sexe, l’obligation du mariage civil devient caduque pour les catholiques.

    Saint Calixte, priez pour le synode…

  • Le scandaleux rapport de mi-parcours du synode

    14.  Jésus Lui-même, en se référant au dessein premier sur le couple humain, réaffirme l'union indissoluble entre l'homme et la femme, tout en comprenant que « en raison de votre dureté de cœur (que) Moise vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l'origine, il n'en fut pas ainsi » (Mt 19,8). De cette manière, Il montre combien la condescendance divine accompagne toujours le chemin de l'homme, l'orientant vers son principe, non sans passer par la croix.

    On croirait une blague, mais ce n’en est pas une. Les théologiens tordus qui orientent le synode osent renverser le propos du Christ, et pour cela ils doivent évidemment censurer ce que dit ensuite le Christ…

    Une fois qu’on a ainsi posé en principe universel et permanent la « condescendance divine » à partir d’une exception particulière limitée à la loi de Moïse et qui est définitivement caduque, il va de soi qu’on peut tout admettre, et prétendre le faire au nom de l’Evangile.

    La grande trouvaille est de prétendre qu’on peut, ou plutôt qu’on doit, appliquer aux questions de la famille ce que Vatican II a dit de la communion avec l’Eglise. Le concile ayant constaté qu’il y a divers degrés de communion avec l’Eglise, et que dans les religions non chrétiennes il y a des éléments positifs, on conclut que, par conséquent, il y a aussi divers degrés de participation à la morale de l’Eglise. C’est une évidente imposture, puisque le texte conciliaire parle de personnes qui ne sont pas catholiques, qui sont en dehors de l’Eglise : celles qui étant en dehors de l’Eglise ont néanmoins un lien de communion avec l’Eglise (par le baptême reçu chez les protestants, par exemple), et celles qui, sans lien direct avec l’Eglise, conservent néanmoins des éléments de la tradition primordiale.

    Cela n’a évidemment rien à voir avec l’objet du synode, puisque le synode s’adresse aux catholiques, examine les problèmes qui se posent aux familles catholiques (ce ne sont pas les divorcés remariés bouddhistes qui demandent la communion).

    Il est aberrant de « reconnaître des éléments positifs dans les formes imparfaites qui se trouvent en dehors de cette réalité nuptiale » (n.18), en bref chez des gens qui se disent catholiques et qui vivent en concubinage.

    D’où ces développements ahurissants, qui passent tout simplement le péché – et donc le salut - par profits et pertes :

    20. Un discernement spirituel étant donc nécessaire en ce qui concerne les cohabitations et les mariages civils ainsi que pour ce qui est des divorcés « remariés », il appartient à l'Église de reconnaître ces semina Verbi répandus hors des frontières visibles et sacramentelles. En suivant le vaste regard du Christ, dont la lumière éclaire tout homme (cf. Jn 1, 9 ; cf. Gaudium et Spes, 22), l'Église se tourne avec respect vers ceux qui participent à sa vie de manière incomplète et imparfaite, appréciant plus les valeurs positives qu'ils conservent que leurs limites et leurs manquements.

    50. Les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne: sommes-nous en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité dans nos communautés? Souvent elles souhaitent  rencontrer une Église qui soit une maison accueillante. Nos communautés peuvent-elles l’être en acceptant et en appréciant leur orientation sexuelle, sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage?

    Sans compromettre ? Là aussi on croirait une blague. Hélas ce n’en est pas une. On ne compromet pas la doctrine, on détruit carrément l’enseignement du Christ-Dieu et celui que délivrait saint Paul en son nom.

  • Pourquoi le rapport du synode est une trahison

    Voici la traduction d’un texte remarquable de « Voice of the Family », sur la "Relatio post disceptationem" du synode, intitulé : Des catholiques pro-famille rejettent le rapport de mi-parcours du synode, l’appelant une “trahison”.

    Ceux qui contrôlent le synode ont trahi les parents catholiques du monde entier. Nous croyons que le rapport de mi-parcours du synode est l’un des pires documents officiels rédigés dans l’histoire de l’Eglise.

    Heureusement, le rapport est un rapport préliminaire destiné à être discuté, plutôt qu’une proposition définitive. Il est essentiel que la voix de ces fidèles laïcs qui vivent sincèrement de ce qu’enseigne l’Eglsie soit également prise en compte. Des familles catholiques s’accrochent bec et ongles à l’enseignement du Christ sur le mariage et la chasteté.

    Patrick Buckley, représentant irlandais de Voice of the Family, déclare :

    « Le rapport de mi-parcours du synode représente une attaque contre le mariage et la famille. Par exemple, le rapport approuve en fait tacitement les relations adultères, contredisant ainsi le sixième commandement et les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ sur l’indissolubilité du mariage.

    « Le rapport sape l’enseignement définitif de l’Eglise contre la contraception, en utilisant le langage codé par lequel on “souligne la nécessité de respecter la dignité de la personne dans l’évaluation morale des méthodes de contrôle des naissances”. Ce langage est le code de ceux qui veulent réduire la doctrine de l’Eglise à un simple guide, laissant les couples libres de choisir la contraception en soi-disant « conscience ».

    « Le rapport reconnaît à tort une valeur à l’orientation homosexuelle. Ceci contredit la Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1986 sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles : « Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. »

    Maria Madise, coordinateur de Voice of the Family, déclare :

    « Qu’est-ce que les parents catholiques devront maintenant dire à leurs enfants au sujet de la contraception, de la cohabitation avec des partenaires, ou des modes de vie homosexuels ? Est-ce que ces parents vont devoir dire maintenant à leurs enfants que le Vatican enseigne qu’il y a des aspects positifs et constructifs dans ces péchés mortels ? Cette approche détruit la grâce dans les âmes.

    « Ce serait une fausse miséricorde de donner la sainte communion à ceux qui ne se repentent pas de leurs péchés mortels contre les enseignements du Christ sur la pureté sexuelle. La vraie miséricorde consiste à offrir aux gens une conscience propre par le sacrement de la confession et ainsi l’union avec Dieu.

    « Beaucoup de ceux qui prétendent parler au nom de l’Eglise universelle ont échoué à enseigner les fidèles. Cet échec a créé des difficultés sans précédent pour les familles. Aucune responsabilité n’est prise dans cet échec dans ce désastreux rapport de mi-parcours.

    « Le rapport de mi-parcours du synode augmentera le taux des fidèles catholiques étiquetés comme “pharisiens” simplement parce qu’ils défendent l’enseignement sur la pureté sexuelle.

    John Smeaton conclut :

    « Nous exhortons les catholiques à ne pas être complaisants ou à ne pas céder à un faux sens de l’obéissance, face à des attaques contre les principes fondamentaux de la loi naturelle. Les catholiques sont moralement obligés de s’opposer au cours qui s’est fait jour dans le synode. »

  • Quand Valls se rebiffe

    « Le projet de budget de la France est assez loin de l'objectif, à la fois en terme de déficit et de mesures effectives, concernant le déficit structurel et le nombre et la qualité des réformes qui doivent être réalisées… On leur a donné deux ans et la question est : comment ont-ils utilisé ce temps ? Pour être tout à fait franc, je crois qu'ils ne l’ont pas utilisé. »

    Le propos est de Jeroen Dijsselbloem, ministre des Finances des Pays-Bas et actuel président de l’Eurogroupe.

    Michel Sapin a répondu :

    « Monsieur Dijsselbloem n'est pas l'Europe. Monsieur Dijsselbloem ne représente pas l'Europe. »

    Et Manuel Valls :

    « Il faut respecter la France, c'est un grand pays. Je n'accepte pas de leçons de bonne gestion. Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens. »

    Mais Jeroen Dijsselbloem, qui « représente l’Europe » dans la mesure où il est le président du club des pays qui ont la monnaie unique, ne fait que dire tout haut ce que les experts de la Commission européenne disent tout bas – pas si bas que cela, d’ailleurs.

    On remarque que pour défendre leur gestion désastreuse nos politiques jouent sur le sentiment de l’honneur national bafoué, alors que lorsqu’il faut faire accepter de nouvelles pertes de souveraineté ils expliquent qu’il faut dépasser le cadre national. Ainsi quand on met davantage encore la France sous la coupe de Bruxelles (notamment en permettant à l’exécutif européen de contrôler les budgets nationaux), on nous explique que l’union fait la force et que la France est un trop petit pays pour jouer seule dans la compétition mondiale, mais quand ce même exécutif européen menace de nous sanctionner avec les sanctions que nous lui avons octroyées, tout à coup la France devient un grand pays auquel on ne fait pas la leçon… C’est pitoyable.

  • Un certain Jambon

    La nomination du nouveau ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, fait polémique, paraît-il. Parce que c’est un nationaliste flamand (comme presque tous les ministres importants de ce gouvernement), qui fait partie d’une « association ultranationaliste qui participe à des commémorations avec l'extrême droite flamande », selon Libération ; il a même pris la parole en 2001 dans la réunion d’une « amicale d’extrême droite », et même on l’a vu (mais si, il y a une photo) écouter un discours de Jean-Marie Le Pen en 2007…

    Mais personne ne paraît s’inquiéter que le nom sous lequel il se présente soit une évidente provocation islamophobe…

  • Des actes « barbares » en Basse-Bretagne

    Les égorgements de ressortissants occidentaux par l’Etat islamique sont qualifiés d’actes barbares par nos politiques et notre presse. Mais il n’y a pas qu’en Irak ou en Syrie qu’on ait à déplorer des actes barbares. Il vient de s’en commettre un à Saint-Martin-des-Champs, à côté de Morlaix (Finistère).

    En effet, on a découvert des saucisses accrochées à des fenêtres. Or ces fenêtres sont celles d’un bâtiment qui est censé être bientôt transformé en mosquée.

    Le Conseil régional du culte musulman a exprimé son« indignation devant ces actes racistes et barbares visant la sacralité d’un lieu de culte ».

    Il n’y a pas de lieu de culte. Il n’y aucune sacralité.

    Le préfet de région Patrick Strzoda, qu’on n’entend jamais quand il y a de vraies profanations de vrais lieux de culte (catholiques), a adressé un vibrant message de soutien à la communauté musulmane : « Je partage votre indignation et je condamne fermement cet acte inacceptable et inqualifiable. Je rappelle à l’ensemble des forces de l’ordre les consignes pour prévenir de tels actes et pour en retrouver les auteurs et les mettre à la disposition de la justice. »

    Il est en effet inacceptable de gaspiller des saucisses. Ma mère m’a appris à respecter la nourriture.

  • Le « Grand Trophée » de la restauration aux chanoines de Lagrasse

    Propriétés de France, la Fondation pour les Monuments Historiques et le Figaro Magazine, en partenariat avec la Demeure Historique, ont décerné le grand prix de la plus belle restauration à l’Abbaye de Lagrasse.

    Ainsi sont distingués les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu, installés en ce lieu depuis dix ans. Or c’est une communauté attachée à la liturgie traditionnelle.

    Voir ici (article et vidéo).

    Les travaux ont bénéficié de l’aide de l’association pour la sauvegarde et la mise en valeur de l’Abbaye de Lagrasse (ASMVAL).

    A voir sur le Forum catholique les belles photos du Figaro Magazine.

  • A Knayeh, Syrie

    Les cinq chrétiens de Knayeh encore détenus par le Front al-Nosrah ont été libérés hier matin.

    Le Père Hanna Jallouf, assigné à domicile par le tribunal islamique, attend quant à lui son procès pour « collaboration avec le régime baas ».

    A Knayeh sont encore présents 300 chrétiens et le Père Hanna Jallouf poursuit l’exercice de son ministère pastoral à leur profit malgré les conditions de liberté limitée dans lesquelles il se trouve. Dans le village, fonctionne un centre d’aide paroissial qui constitue la seule source d’aide matérielle pour la population de la vallée de l’Oronte, chrétienne et non. Le centre en question constitue l’une des activités soutenues en Syrie depuis 2011 par ATS- Pro Terra Sancta, l’ONG de la Custodie de Terre Sainte.

  • Le pape insulte l’Eglise

    « Nous sommes tous appelés à ne pas réduire le Royaume de Dieu aux limites de la petite Eglise – notre toute petite Eglise – mais à élargir l’Église aux dimensions du Royaume de Dieu » (François à l’Angelus, hier).

    « La nostra chiesetta piccoletta ». Notre toute petite petite Eglise…

    Il y aurait tellement à dire, sur une telle monstruosité. Tiens, juste un petit paragraphe de Vatican II (Lumen gentium 48) :

    « Le Christ élevé de terre a tiré à lui tous les hommes (cf. Jn 12, 32) ; ressuscité des morts, il a envoyé sur ses Apôtres son Esprit de vie et par lui a constitué son Corps, qui est l’Église, comme le sacrement universel du salut ; assis à la droite du Père, il exerce continuellement son action dans le monde pour conduire les hommes vers l’Église, se les unir par elle plus étroitement et leur faire part de sa vie glorieuse en leur donnant pour nourriture son propre Corps et son Sang. La nouvelle condition promise et espérée a déjà reçu dans le Christ son premier commencement ; l’envoi du Saint-Esprit lui a donné son élan et par lui elle se continue dans l’Église où la foi nous instruit sur la signification même de notre vie temporelle, dès lors que nous menons à bonne fin, avec l’espérance des biens futurs, la tâche qui nous a été confiée par le Père et que nous faisons ainsi notre salut (cf. Ph 2, 12). »

  • Les six du pape et les deux francophones

    Alors que la première partie du synode venait de s’achever, le pape a annoncé samedi une décision qui a surpris tous les observateurs : il a décidé d'adjoindre six nouveaux "pères" au trio chargé de rédiger le document final du synode. Six qui sont à 100% dans la ligne Bergoglio, voire pire: le cardinal Gianfranco Ravasi, le cardinal Donald Wuerl, Mgr Victor Manuel Fernandez (recteur de l'université catholique de Buenos Aires), Mgr Carlos Aguiar Retes (président du CELAM), Mgr Peter Kang U-il (archevêque de Séoul), le P. Adolfo Nicolas (général des jésuites).

    A une question d'un journaliste sur cette liste, Mgr Martin (archevêque de Dublin) qui faisait la conférence de presse a répondu : « Je ne sais pas pourquoi il n'y a pas d'Africain dans cette liste. » Tout le monde le sait bien, au contraire...

    La deuxième partie du synode est l’examen des thèmes dans les « circuli minores », les groupes d’évêques réunis selon leur langue. Il y a trois groupes anglophones, deux francophones, trois italophones, deux hispanophones. Les « modérateurs » qui président les groupes sont élus par les membres de ce groupe. De ce fait il est curieux que le modérateur du circulus Anglicus A soit le cardinal Burke…

    A propos du rayonnement de la France, on notera aussi que les deux "circuli minores" francophones sont présidés par un (très bon) Guinéen, le cardinal Sarah, et un (très mauvais) Autrichien, le cardinal Schönborn.