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  • « L'Eglise doit être une maison paternelle aussi pour les couples gays »

    Tel est le titre que donne Vatican Insider à l’article sur l’intervention au synode du cardinal Assis, archevêque d’Aparecida, président de la conférence des évêques du Brésil. A lire l’article, il ne semble pas que l’archevêque l’ait dit littéralement, mais c’est évidemment ce qu’on comprend et ce qu’on retient de son propos, et c’est désormais habituel. On lira l’article chez Benoît et moi, et surtout l’excellent commentaire qui en est fait.

    A propos d’« apprendre ensemble l’art de l’accompagnement », j’ajouterai seulement qu’il y en a marre d’entendre quotidiennement cette litanie : qu’il faut accompagner la souffrance des autres, que l’Eglise doit être un hôpital de campagne, etc. Chaque fois c’est une insulte envers ceux qui nous ont précédés. Il faut vraiment ne rien connaître à l’histoire de l’Eglise, ne rien connaître à la vie des saints et des institutions religieuses, c’est-à-dire faire semblant de ne rien y connaître (quand on est évêque ou théologien) pour prétendre que jusqu’ici l’Eglise était rigidement enfermée dans ses dogmes et ne songeait pas à soigner les blessures de l’homme (tiens, on oublie aussi de préciser : « l’homme blessé par le péché originel »…). L’Eglise a toujours été l’Eglise du bon Samaritain, elle a toujours multiplié les initiatives pour sortir les hommes des chemins des ronces et des brigands pour leur montrer le chemin de la miséricorde.

    Mais si on le tait sur ces réalités historiques, c’est parce que ce n’est plus ce que l’on veut faire. Ce que l’on appelle miséricorde aujourd’hui, c’est laisser le pécheur dans son péché. Qui suis-je pour juger ? L’Eglise doit accueillir les « couples gays », et ne surtout pas leur parler de péché… Telle est « l’approche pastorale et non légaliste » dont on nous rebat les oreilles.

    Le pire est que sur cette lancée, à force de tourner le dos à la vérité, on en vient à traiter la doctrine d’« idéologie ». Là, on entre dans le blasphème. Parce que la doctrine de l’Eglise, c’est le Verbe de Dieu, c’est la seconde personne de la Sainte Trinité. Le Samaritain, précisément. Qui veut nous emmener à l’auberge éternelle, et non nous laisser crever sur place dans nos péchés avec de « bonnes » paroles.

  • Saints Denis, Rustique et Eleuthère

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    Décollation de saint Denis, missel de l’abbaye Saint-Denis, XIIIe siècle. L’enluminure est le D qui commence la collecte de la messe de la fête (on remarque que Dionysium est écrit « dyoni(sium) ») :

    Deus, qui hodiérna die beátum Dionýsium, Mártyrem tuum atque Pontíficem, virtúte constantiæ in passióne roborásti, quique illi, ad prædicándum géntibus glóriam tuam, Rústicum et Eleuthérium sociáre dignátus es : tríbue nobis, quǽsumus ; eórum imitatióne, pro amóre tuo próspera mundi despícere, et nulla eius advérsa formidáre. Per Dóminum…

    O Dieu, qui, en ce jour, avez fortifié le bienheureux Denis, votre Martyr et Pontife, lui donnant la constance dans l’épreuve du martyre, et qui avez daigné lui associer Rustique et Éleuthère, pour annoncer votre gloire aux Gentils ; faites-nous, s’il vous plaît, la grâce de mépriser, à leur exemple et pour l’amour de vous, les prospérités du monde et de ne craindre aucune de ses adversités.

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    Décollation des saints Denis, Rustique et Eleuthère, dans une édition française de la Légende dorée de Jacques de Voragine, datant de 1380 environ. On peut lire : « Denys ariopagite fu conútis a la foy jesu crist de pol le beneoit (apostre) » (Denys l’aréopagite fut converti à la foi de Jésus-Christ par l’apôtre saint Paul).

    Ces deux livres sont conservés à la Bibliothèque Mazarine.

  • « Sens commun » ?

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    Ils ont l’air bien gentils, avec leur sourire de publicité pour des yaourts, ces militants de droite issus de la Manif pour tous et autres lieux, qui ont créé « Sens commun ». Mais il va être temps qu’ils apprennent un peu comment fonctionne la « démocratie » française. Surtout quand il s’agit du Sénat.

    Voilà qu’ils « s’étonnent vivement de la nomination du sénateur Alain Milon au poste de président de la commission des Affaires sociales du Sénat ». Une élection « totalement consternante », disent-ils : parce que le sénateur Milon, quoique UMP, est favorable à la loi Taubira, à la PMA et à la GPA.

    On a l’impression qu’ils tombent de la lune.

    Ils ne s’étonnent pas que la socialiste Michèle André soit élue (par la droite) présidente de la commission des Finances.

    Ni que le questeur soit, bien sûr, l’UMP Bernard Saugey… président d’honneur de la Fraternelle parlementaire…

    Car c’est par là qu’il faut commencer. La politique, au Sénat, est réglée par la franc-maçonnerie.

    C’est pourquoi je n’ai pas bondi d’enthousiasme en apprenant que Bruno Retailleau devenait président du groupe UMP. Pour accéder à ce poste, il lui a fallu donner des gages. Ou pire. En tout cas, parmi les gages, il y a précisément Alain Milon aux affaires sociales. Aux côtés de Michèle André aux Finances. Michèle André, vice-présidente de la Fraternelle parlementaire. Ces deux-là, en janvier 2010, avaient signé conjointement (suivis par bien d’autres naturellement, dont Bernard Saugey) une proposition de loi légalisant la GPA.

    C’est un combat de longue date. En 2008, déjà, Michèle André, avec Alain Milon (et Henri de Richemont) avaient pondu un « rapport d’information » favorable à la légalisation de la gestation pour autrui. En octobre 2008, à l’assemblée générale de la Fraternelle parlementaire, la seule intervention, en dehors des allocutions d’usage, avait été l’exposé de la « Sœur Michèle André » sur la GPA. Qui commençait ainsi : « La maternité pour autrui constitue une pratique séculaire permettant de remédier à l’infertilité d’une femme. » Et donc il faut mettre fin à la loi de « prohibition ».

    Sur les questions « sociétales », il n’y a aucune différence, dans les instances dirigeantes du Sénat, entre la droite et la gauche. Le programme unique est celui de la franc-maçonnerie. N’en déplaise à Bruno Retailleau et autres leurres (les francs-maçons ayant oublié, hélas, d’être idiots).

  • Valls et Sapin jouent sur les mots

    C’est d’abord le ministre des Finances Michel Sapin qui a affirmé :

    « La Commission ne peut pas rejeter les budgets nationaux, le budget français. Le seul endroit où l'on rejette, adopte ou censure des budgets ce sont les parlements nationaux. »

    Et Manuel Valls a embrayé :

    « Il n'y a qu'un seul Parlement (...) qui a en charge d'approuver ou non le budget de la France (...) c'est le Parlement français. (…) De toute façon la Commission européenne ne peut pas (...) rejeter (le budget), elle peut faire des remarques, c'est tout à fait son droit. »

    Depuis l’année dernière, les Etats membres doivent impérativement présenter leur projet de budget à la Commission avant le 15 octobre. La Commission donne son avis avant le 30 novembre. (Ce devrait être le 15 novembre cette année.) La Commission peut demander à un Etat membre de revoir son budget et de lui présenter un budget révisé. De fait il ne s’agit pas à proprement parler d’un rejet, au sens d’un veto. Mais si l’Etat membre refuse de modifier le budget que la Commission juge mauvais, et qu’il se révèle effectivement mauvais dans ses conséquences, la Commission est alors en droit d’infliger à l’Etat en question une sanction financière allant de 0,2% à 0,5% du PIB - soit pour la France entre 4 et 10 milliards d'euros.

    Alors, Valls et Sapin, on continue ?

  • Miracle en Belgique

    Le Palais royal a annoncé ce matin la formation d’un gouvernement, qui sera investi samedi. Moins de cinq mois après les élections ! Le Premier ministre est le libéral francophone Charles Michel, qui, à 38 ans, sera le plus jeune Premier ministre belge de l’histoire, et le premier chef de gouvernement libéral depuis 1938.

    La coalition réunit les libéraux, les chrétiens-démocrates et la N-VA flamande, qui se sont mis d’accord sur le budget et sur le report de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite.

  • "François ! Strasbourg c’est d’abord chez nous !"

    A lire, la réaction de Bernard Antony apprenant que le pape va aller au Parlement européen et au Conseil de l’Europe sans poser les pieds sur la terre d’Alsace.

    De fait, le programme indique clairement que le pape ira de l’aéroport aux deux bâtiments officiels européens et retournera aussitôt à l’aéroport.

    On est loin, assurément, de la visite de Jean-Paul II (Benoît XVI quant à lui n’avait pas eu le droit de s’exprimer devant les hémicycles européens…). Jean-Paul II avait profité des célébrations du bimillénaire de la fondation de Strasbourg, et avait célébré une messe dans la cathédrale, et une autre au stade de la Meinau. Il avait rencontré les bateliers et les travailleurs du port sur le Rhin… Il était allé au Mont Saint-Odile et avait encore célébré une messe au stade de Mulhouse…

    Mais François n’a pas de temps à perdre avec les vieilleries et périphéries alsaciennes…

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    Jean-Paul II sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg, le 9 octobre 1988. Derrière à droite, la maison Kammerzell, restaurant réputé depuis… 1427.

  • Jihad à Hambourg

    A Hambourg, des Kurdes manifestaient contre l’Etat Islamique. Des musulmans favorables à l’Etat islamique les ont attaqués à coups de machettes et de couteaux.

  • La vie des chrétiens dans les villes tenues par les islamistes

    Les circonstances de l’enlèvement du P. Hanna Jallouf illustrent les conditions dans lesquelles vivent les chrétiens soumis à la dictature des jihadistes. Synthèse des témoignages recueillis par l’agence Fides :

    Au cours de ces trois dernières années, le Père Hanna Jallouf était parvenu à conduire et protéger la communauté catholique locale, même lorsque le territoire était tombé sous le contrôle des rebelles. Avec le temps, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont pris des positions de force dans cette zone sise au nord de la Syrie suivis par la suite par les qaedistes de Jabhat al-Nusra. En présence des groupes antigouvernementaux – combattant souvent entre eux dans de sanglantes luttes intestines – les abus au détriment de la population avaient débuté : demandes de taxes, séquestre de propriétés et de maisons vides qui étaient occupées par les miliciens jihadistes.

    La Paroisse et le couvent étaient restés ouverts et actifs, tout en devant renoncer aux sonneries de cloches et en ayant l’obligation de couvrir les statues et images sacrées exposées en plein air. Le Père Hanna Jallouf était parvenu, avec difficulté, à conserver des contacts avec les groupes de miliciens afin de garantir un minimum de praticabilité aux activités de la paroisse. Tous les cinq ou six mois, il était également sorti pour de brèves périodes de la zone contrôlée par les rebelles – la dernière fois moins de deux mois en arrière afin de se soumettre à une intervention chirurgicale au Liban – après quoi il était toujours revenu, reprenant sa mission pastorale. L’école était, elle aussi, restée ouverte, même si elle avait dû se soumettre aux règles imposées par le nouveau régime islamique.

    Ces derniers temps, la situation s’était compliquée. Les expropriations et les saccages de la part des miliciens se sont intensifiés et ont pris pour cible directement le couvent. Les groupes armés ont mis la main sur des terrains, séquestré la récolte des olives, commençant à avoir des prétentions sur le couvent des religieuses. A ce point, le curé franciscain s’est rendu au tribunal islamique – l’organe institué dans la zone sous le contrôle des islamistes pour administrer la justice selon la loi islamique – dans le but de dénoncer les vexations subies. Quelques jours plus tard a été déclenchée l’expédition de la brigade qui l’a enlevé en compagnie de ses jeunes paroissiens.

  • Des nouvelles des Franciscains « suspens »

    Les six Franciscains de l’Immaculée suspendus a divinis de façon illégale par le commissaire Volpi sont un Nigérian, considéré comme le chef de la « rébellion » dans son pays, et cinq Philippins, qui avaient trouvé refuge dans l’archidiocèse de Lipa, au sud de Manille. Non seulement l’archevêque, Mgr Ramon Cabrera Arguelles, leur avait accordé un celebret en toute connaissance de cause, mais les Franciscains ont pu créer un embryon de nouvel institut conforme à leurs souhaits : l’archevêque a érigé le 28 juin ce qui est pour l’heure une « association publique de fidèles ».

  • C’est quoi ce bordel ?

    Ainsi, au synode, les évêques ont pu voir et entendre, comme dans une de ces émissions trash d’exhibitionnisme et de voyeurisme de la télévision, un couple raconter en détail ses adultères, sa séparation, ses nouveaux adultères et ses retrouvailles… Un autre couple raconter que les mariés doivent « vénérer l’union sexuelle comme un élément essentiel de leur spiritualité » et que la relation sexuelle est la « plus haute expression » du mariage « sacrement sexuel » (une immonde caricature de la théologie du corps de saint Jean-Paul II), un troisième raconter que pour Noël ils sont accueilli le compagnon de leur fils en expliquant aux petits-enfants qu’il était aussi leur fils…

    Décidément, ce synode a démarré très fort…

    Voir sur Benoît et moi les articles d’Andrea Tornielli, de Francesco Colafemmina et d'Alexandre Gnocchi, et sur le blog de Jeanne Smits le premier d'une série.

    Addendum

    Je lis dans le compte rendu de la Pravda sur la cinquième congrégation du synode:

    « On a enfin rappelé la nécessité de mieux préparer les époux au mariage, notamment au niveau sexuel et affectif, en prônant une mystique familiale de la sexualité. »

    Je ne peux que renvoyer au titre de ma note, en attendant qu'on m'explique ce qu'est, sinon, une "mystique familiale de la sexualité".