Tel est le titre que donne Vatican Insider à l’article sur l’intervention au synode du cardinal Assis, archevêque d’Aparecida, président de la conférence des évêques du Brésil. A lire l’article, il ne semble pas que l’archevêque l’ait dit littéralement, mais c’est évidemment ce qu’on comprend et ce qu’on retient de son propos, et c’est désormais habituel. On lira l’article chez Benoît et moi, et surtout l’excellent commentaire qui en est fait.
A propos d’« apprendre ensemble l’art de l’accompagnement », j’ajouterai seulement qu’il y en a marre d’entendre quotidiennement cette litanie : qu’il faut accompagner la souffrance des autres, que l’Eglise doit être un hôpital de campagne, etc. Chaque fois c’est une insulte envers ceux qui nous ont précédés. Il faut vraiment ne rien connaître à l’histoire de l’Eglise, ne rien connaître à la vie des saints et des institutions religieuses, c’est-à-dire faire semblant de ne rien y connaître (quand on est évêque ou théologien) pour prétendre que jusqu’ici l’Eglise était rigidement enfermée dans ses dogmes et ne songeait pas à soigner les blessures de l’homme (tiens, on oublie aussi de préciser : « l’homme blessé par le péché originel »…). L’Eglise a toujours été l’Eglise du bon Samaritain, elle a toujours multiplié les initiatives pour sortir les hommes des chemins des ronces et des brigands pour leur montrer le chemin de la miséricorde.
Mais si on le tait sur ces réalités historiques, c’est parce que ce n’est plus ce que l’on veut faire. Ce que l’on appelle miséricorde aujourd’hui, c’est laisser le pécheur dans son péché. Qui suis-je pour juger ? L’Eglise doit accueillir les « couples gays », et ne surtout pas leur parler de péché… Telle est « l’approche pastorale et non légaliste » dont on nous rebat les oreilles.
Le pire est que sur cette lancée, à force de tourner le dos à la vérité, on en vient à traiter la doctrine d’« idéologie ». Là, on entre dans le blasphème. Parce que la doctrine de l’Eglise, c’est le Verbe de Dieu, c’est la seconde personne de la Sainte Trinité. Le Samaritain, précisément. Qui veut nous emmener à l’auberge éternelle, et non nous laisser crever sur place dans nos péchés avec de « bonnes » paroles.