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  • Emmanuel Macron est gentil (aussi avec les pauvres)

    Il faut arrêter de se moquer d’Emmanuel Macron. C’est un homme gentil qui ne cherche qu’à rendre service à ses concitoyens. En outre il reconnaît ses erreurs et cherche à les réparer. C’est pas tout le monde qui fait ça, au jour d’aujourd’hui, ma brave dame.

    Par exemple, quand il avait dit que les salariées de Gad étaient illettrées. C’était pas pour être méchant, c’était pour dire que comme elles étaient illettrées c’était pas facile pour elles de trouver du boulot, et il avait poussé la gentillesse jusqu’à leur donner la solution : elles n’ont qu’à prendre leur voiture et faire 50 km et elles trouveront un travail.

    Bon. On a dit à Emmanuel Macron que c’était idiot, parce que des ouvrières qui gagnent le SMIC ne peuvent pas avoir les moyens de faire 100 km par jour, à supposer qu’elles puissent acheter une guimbarde.

    Eh bien Emmanuel Macron, il n’a même pas été vexé. Au contraire, il a trouvé la solution. La vraie solution, cette fois : on va développer les autocars. Comme ça les pauvres ils pourront aller au boulot en autocar. C’est ce qu’il a dit.

    Voilà à quoi ça sert d’avoir un ministre de l’Economie super-intelligent.

    C’est pareil quand on l’accuse de vouloir faire des lois par obéissance aux diktats de Bruxelles.

    Ce n’est pas vrai du tout. En réalité, François Hollande, qui lui aussi est très intelligent et sait très bien parler des pauvres, a choisi Emmanuel Macron précisément parce que c’est un énarque banquier très exactement formaté comme un employé de la Commission européenne. Donc il n’a pas besoin d’obéir à des diktats, il est avec Bruxelles comme Obélix avec la potion magique.

    Alors arrêtons d’être méchant avec lui. Parce que en plus, je vous signale, il a fait de la boxe, et même il a été troisième prix de piano au conservatoire d’Amiens. Donc il est fort et il connaît bien la musique…

  • Eclipse du groupe de Nigel Farage

    Le groupe constitué et dirigé par Nigel Farage au Parlement européen a été dissous, suite à la défection de la Lettone Iveta Grigule. Il faut des élus de sept pays, et il n’y en a plus que six.

    Le groupe était fort de 48 élus, dont 24 de l’Ukip et 17 du mouvement de Bepe Grillo, mais il était vulnérable par les individualités qui permettaient d’arriver juste à sept pays. (Quoique a priori il fût d’abord vulnérable à cause de son hétérogénéité…)

    Comme c’est désormais bien établi dans les médias, tous les articles parlant de cela désignent le groupe de Nigel Farage comme « europhobe » (sans préciser si c’est une maladie ou un délit).

    L’Express se distingue en disant que le groupe « s’effondre ». Quand on passe de 48 à 47 membres, ce n’est pas vraiment un effondrement… D’autant que l’Ukip est en phase ascendante au Royaume-Uni.

    Il ne serait donc pas étonnant que le groupe puisse être reconstitué très vite.

    Mais il est regrettable qu’il n’y ait pas un groupe réunissant tous les malades de l’Europe…

  • Les enfants « français » du jihad

    Un Marocain résidant en France, accompagné de ses deux filles de nationalité française âgées de quatre et deux ans, a été interpellé hier à Casablanca, au Maroc, alors qu'il cherchait à rejoindre l’Etat islamique via la Turquie.

    Cet homme avait déjà été interpellé en France et faisait l'objet d'un contrôle judiciaire, a fait savoir le ministère français de l'Intérieur cité par l'agence de presse marocaine. Il était en contact étroit avec les chefs de l’Etat islamique.

    Outre les deux fillettes, l'homme interpellé se trouvait en compagnie « d'une citoyenne marocaine avec laquelle il a contracté un mariage coutumier ». « Son épouse, de nationalité française, serait restée en France »…

  • Synode: la contre-attaque

    L’agence vaticane ne peut que synthétiser, cette fois, la contre-offensive, car sinon elle n’aurait quasiment rien à dire de la 12e congrégation générale du synode. Pour en arriver là, il faut vraiment que ce fût saignant, ce matin…

    Cité du Vatican, 16 octobre 2014 (VIS). La douzième Congrégation générale, qui s'est tenue ce matin en présence du Saint-Père, a vu la présentation des rapports des dix Circuli Minores: trois en anglais, deux en espagnol, deux en français, trois en italien. Ces textes proposent une évaluation de la Relatio post Disceptationem, document provisoire de mi-parcours synodal, ainsi que propositions pour la Relatio Synodi, document final définitif. Bien qu'elle ait été légitime, on a mis en doute l'opportunité de publier la RDP car ce document de travail ne présente pas l'opinion partagée par les pères synodaux. Saluant les efforts déployés comme le contenu de ce textes, les groupes linguistiques ont exposé leurs suggestions

    On a d'abord souligné que la RDP regroupait les préoccupations des familles en crise, sans toucher plus largement au message de l'Evangile de la famille, au fait que la mariage est un sacrement d'union indissoluble entre un homme et une femme, et que de très nombreux couples y croient toujours. C'est pourquoi la RS devra contenir un fort encouragement et soutien de l'Eglise à l'institution familiale. Dans ce sens il est essentiel de mieux exposer la doctrine du mariage comme don de Dieu. On a suggéré d'inclure dans la RS des éléments qui ne figurent pas dans la RDP comme l'adoption, pour lesquelles il faut simplifier les procédures, ou la biotechnologie, comme la diffusion de la culture sur le web pour aider la vie de la famille, ainsi qu'une note sur l'importance de politiques en faveur de la famille. Il convient aussi d'être plus attentifs à la présence des personnes âgées au sein de la famille, aux familles prolongées dans la pauvreté extrême, à la question prostitution, à celle des mutilations génitales féminines, l'exploitation sexuelle des enfants et le travail infantile. Insister sur son rôle de transmission de la foi et d'évangélisation permettra de souligner aussi la vocation missionnaire de la famille, tout en exprimant de manière globale et équilibrée ce qu'est la famille chrétienne.

    Quant aux situations difficiles, les Circuli ont rappelé que l'Eglise doit être un espace de compréhension pour tous, de manière à ce que personne ne se sente exclu. Pour éviter toute confusion, des approximations comme des euphémismes, il faut être très clairs sur la loi de gradualité qui ne doit pas devenir gradualité de la loi. Certains se sont dits perplexes du rapprochement fait avec la paragraphe 8 de Lumen Gentium car il risque de faire croire à une volonté de l'Eglise de légitime les situations familiales irrégulières, même si celles-ci peuvent être un étape vers le sacrement matrimonial. D'autres ont exprimé le voeu d'approfondir le concept de communion spirituelle, en vue de le préciser et de le diffuser. Pour ce qui est de l'accès des divorcés remariés à la communion, on souhaite que la doctrine demeure ce qu'elle est tout en envisageant des exceptions dans une perspective de compassion et de miséricorde. Ceci, à des conditions précises. Il faudrait soumettre la question à une commission inter-disciplinaire. Il faudrait également être plus attentifs aux divorcés non remariés, qui sont souvent des témoins héroïques de la fidélité conjugale. Les procédures de reconnaissance de la nullité ou de la validité doivent être accélérées. Et il faut que les enfants soient considérés non comme une charge mais comme un don de Dieu, fruits de l'amour conjugal. On a recommandé une meilleure orientation christocentrique du mariage, et un plus solide rapprochement entre sacrement du baptême et sacrement du mariage, car pour inviter l'homme à la conversion il faut que la vision du monde passe par l'Evangile. Sans qu'on puisse définir mariage l'union homosexuelle, les personnes impliquées doivent être suivis pastoralement et leur dignité respectée. Il ne doit pas être question d'une approbation de l'Eglise à leur mode de vie. Quant à la polygamie et en particulier dans le cas de convertis désirant recevoir les sacrements, il convient de conduire une étude approfondie. Les Circuli Minores ont enfin conseillé de plus insister sur Marie et la Sainte Famille comme modèles familiaux. La Relatio Synodi sera en tout cas le document préparatoire aux assises synodales d'octobre 2015.

  • Bangladesh : l’école catholique à l’honneur

    Le lycée et centre d’études supérieures Saint-Philippe de Dinajpur, au Bangladesh (3.250 élèves, 100 enseignants), a reçu du ministère de l’Education le prix de la meilleure école du district. « C’est une institution scolaire idéale, a déclaré le responsable qui remettait le prix. Les professeurs de cette école s’efforcent et font en sorte que 100% des élèves passent les examens. Ils ne fournissent pas seulement une éducation académique, mais aussi une éducation morale et spirituelle, qui est essentielle pour que les élèves deviennent de parfaits êtres humains. »

    Pour comprendre l’aspect très particulier de l’événement, il faut se rappeler qu’au Bangladesh il y a 90% de musulmans, 9% d’hindouistes, et 1% de bouddhistes, chrétiens et autres… Mais les écoles catholiques sont considérées comme les meilleures dans tout le pays. Il y a 600 écoles primaires et secondaires, dix établissements d’enseignement supérieur et une université. (Naturellement 90% des élèves ne sont pas chrétiens.)

  • La polygamie revient en Indonésie

    Sous le régime de Suharto (qui fut fidèle à son unique femme toute sa vie), la polygamie était strictement interdite en Indonésie pour les fonctionnaires, et difficile pour les autres : selon la loi toujours en vigueur, il faut l’accord explicite de la première épouse, une lettre certifiant que l’homme a des revenus suffisants et qu’il partagera ses nuits, et surtout sur le plan civil seule la première union est reconnue (ce qui a une implication directe sur les enfants). De ce fait la polygamie était devenue extrêmement minoritaire, et très mal vue, surtout par les femmes, bien sûr. Mais la ré-islamisation de l’Indonésie est en train de changer la situation. Des imams se produisent avec leurs épouses, plusieurs ministres sont ouvertement polygames.

    Et un chef de district vient d’avoir une idée pour répandre la polygamie tout en remplissant les caisses de son secteur : Dahlan bin Ali a pris un décret selon lequel dans son district de Lombok-Est les hommes pourront désormais prendre d’autres épouses sans autre condition que de… payer une amende d’un million de roupies (80 dollars).

    A Jakarta, le gouvernement soulève toutefois la question de la légalité et de la constitutionnalité du décret…

  • Pitoyable

    La prochaine victime américaine de l’Etat islamique devrait (ou devait) être Peter Kassig, un humanitaire de 26 ans capturé en octobre 2013.

    Le jeune homme s’est « converti à l’islam » et se fait appeler Abdulrahman (le serviteur du Miséricordieux…).

    Du coup ses parents, pour le sauver, en remettent dans la soumission la plus veule à l’islam, ne l’appellent que Abdulrahman et font les prières musulmanes en public, et sa mère ne se montre plus que voilée. Voilà donc l’image que l’Occident donne aux jihadistes : une image qui leur montre que le fruit est mûr...

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  • Une église de Qaraqosh détruite

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    La nouvelle église syro-catholique de la Résurrection, à Qaraqosh, avait été consacrée en 2009. Elle a été détruite par les bombardements de la coalition.

    Après en avoir enlevé la croix, les jihadistes en avaient fait une base logistique.

    (Les habitants de Qaraqosh, à 90% syro-catholiques, sont réfugiés au Kurdistan depuis le 7 août.)

  • L’homosexualisme raciste du cardinal Kasper

    Extrait de son interview à Zenit :

    — Le problème est qu’il y a les différents problèmes de différents continents et de cultures différentes. L’Afrique est totalement différente de l’Occident. De même, l’Asie et les pays musulmans, ils sont très différents, spécialement à propos des gays. On ne peut pas parler de cela avec les Africains et les gens des pays musulmans. Ce n’est pas possible. C’est un tabou. En ce qui nous concerne, nous disons que nous ne devons pas discriminer, nous ne voulons pas discriminer sous certains rapports.

    Mais est-ce qu’on a écouté les participants africains à cet égard ?

    — Non, pour la majorité d’entre eux.

    On ne les a pas écoutés ?

    — En Afrique, évidemment, où c’est un tabou.

    Qu’est-ce qui a changé pour vous, en ce qui concerne la méthodologie de ce synode ?

    — Je pense qu’à la fin il doit y avoir une ligne générale de l’Eglise, des critères généraux, mais alors les questions africaines, nous ne pouvons pas les résoudre. Il doit y avoir un espace aussi pour que les conférences épiscopales locales résolvent leurs problèmes mais je dirai qu’avec l’Afrique c’est impossible. Mais ils ne doivent pas trop nous dire ce que nous avons à faire.

    *

    On notera aussi la fin de l'interview, où le cardinal Kasper ose se référer au développement du dogme selon le cardinal Newman pour justifier ses thèses sur les divorcés remariés et les couples homosexuels :

    — Of course, the Pope wants it and the world needs it.

    « Bien sûr, le pape le veut et le monde en a besoin. » En anglais, cela rime comme un slogan publicitaire. Où le pape se ferait l’interprète du monde…

    Addendum

    L'interview a été supprimée du site Zenit en anglais où elle avait été publiée. On peut retrouver le texte sur Rorate Caeli qui l'avait opportunément reproduite dans son intégralité.

    PS - Manifestement, l'interview n'a pas été supprimée à cause (ou d'abord à cause) de ce que dit le cardinal Kasper des évêques africains, mais à cause (ou d'abord à cause) du propos dont Zenit avait fait son titre: "Une majorité croissante" (a growing majority) soutient ses propositions. Or c'était le jour même où il apparaissait que non seulement il ne s'agissait pas d'une croissante majorité, mais d'une minorité extrêmement rétrécie. Comme en témoignait de façon spectaculaire le rejet du rapport par le cardinal Dolan, pourtant adepte enthousiaste du "Qui suis-je pour juger" et ouvertement "gay-friendly".

    PS 2 - C'est le cardinal Kasper qui a demandé le retrait de cette interview, démentant formellement avoir tenu les propos qu'on lui prête. Rebondissement sans précédent dans une affaire de ce type, le journaliste qui avait réalisé l'interview met en ligne l'enregistrement de l'interview... (Quant au texte on peut toujours le trouver sur Zenit en cache.)

  • Asia Bibi : l’horreur

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    La Haute Cour de Lahore, tribunal d’appel, a confirmé ce matin la condamnation à la peine capitale d’Asia Bibi.

    La surprise est totale, car il est rarissime que les peines de mort pour « blasphème » soient confirmées en appel.

    « Le juge a retenu valides et crédibles les accusations des deux musulmanes – deux sœurs – qui ont témoigné à propos du présumé blasphème commis par Asia Bibi. Ce sont celles avec lesquelles elle s’était disputée et qui avaient provoqué toute l’affaire », a expliqué l’un de ses avocats, Maître Shakir. « La justice est toujours plus entre les mains des extrémistes » – a-t-il ajouté précisant qu’en accord avec le mari d’Asia Bibi, un recours sera présenté devant la Cour Suprême, dernier degré de jugement au Pakistan.