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  • Saint Silvère

    Bélisaire, le général en chef de l’empire, ayant repris l’Italie tombée aux mains des Goths, destitua le pape Silvère au motif qu’il avait collaboré avec l’ennemi. L’accusation ne tenait que par une lettre qui était un faux. En réalité c’est l’impératrice Theodora qui voulait destituer le pape parce qu’il refusait de remettre sur le siège de Constantinople l’évêque monophysite que son prédécesseur saint Agapit avait déposé. Silvère, habillé en moine, fut envoyé en exil à Patare, en Lycie (lieu de naissance de saint Nicolas, aujourd’hui en Turquie). L’évêque (grec byzantin) de Patare fut choqué de voir comment on traitait le pape, et il alla voir l’empereur Justinien, lui disant cette phrase qui témoigne d’une vive reconnaissance de la primauté pontificale : « Le jugement de Dieu est pris à témoin par l’expulsion de l’évêque d’un si grand siège : beaucoup se disent rois dans ce monde, mais aucun ne l’est comme celui-ci, qui est pape sur l’Eglise du monde entier. »

    Le propos est rapporté par Libérat de Carthage, dans son histoire des hérésies nestorienne et monophysite (Breviarium causæ Nestorianorum et Eutychianorum) écrite une vingtaine d’années plus tard.

    Justinien donnera raison à l’évêque et renverra le pape à Rome. Mais Bélisaire, poussé par Vigile qui s’était fait pape, et par Théodora, exila de nouveau Silvère, sur une île déserte où il mourut de faim, le 20 juin 537.

  • Autodestruction

    François demandant et recevant la bénédiction de l’imposteur se faisant appeler « Sa grâce Justin Welby archevêque de Canterbury » (retraité de l’industrie pétrolière, marié, six enfants).

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    Χωρὶς δὲ πάσης ἀντιλογίας, τὸ ἔλαττον ὑπὸ τοῦ κρείττονος εὐλογεῖται.

    Sine ulla autem contradictione, quod minus est, a meliore benedicitur.

    Or, c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur.

    Epître aux Hébreux, 7, 7

  • Décorateurs syriens

    Tweet du « Syrien sarcastique » : « Nos Rebelles modérés sont devenus des décorateurs d’intérieur de premier ordre pour les églises. Quelques-unes de leurs œuvres à Kassab. »

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  • Félipésisse ?

    Partout à la radio et à la télé on nous parle de « Félipésisse ». Il semble que le personnage qui porte ce curieux nom porte le nom d’un ancêtre à lui qui s’appelait Philippe V (et non Félipécinq). Dans ses ancêtres beaucoup plus récents il y avait Alphonse XIII. Et bien sûr tout le monde connaît Charles Quint, Isabelle, etc.

    Quant on parle du bienheureux Charles d’Autriche il ne vient pas à l’idée de l’appeler Karl.

    Mais il est vrai que depuis quelques décennies les maîtres des médias ont imposé qu’on cite les prénoms étrangers tels quels (au nom d’un respect incongru qui ne respecte par les langues, car en espagnol on ne dit pas « félipésisse » mais félipé-sexto). C’est ainsi que le père de Félipésisse était déjà appelé Juan Carlos et non Jean-Charles.

    En fait, curieusement, il n’y a donc plus que le pape qui échappe à ce moderne dogme linguistique. Nous avons bien François après Benoît et Jean-Paul… Parce que l’Eglise est la dernière véritable internationale ?

  • Au Parlement européen

    Finalement Nigel Farage a réussi à constituer un groupe (de justesse, et hétéroclite, donc a priori fragile), avec ses 24 députés de l’Ukip, les 17 Italiens de Beppe Grillo, les deux Démocrates de Suède, les deux Lituaniens du parti de l’ordre et de la justice, le député du parti tchèque des citoyens libres, et enfin la dissidente du Front national Joëlle Bergeron (pour qui j’ai voté !).

    Aux dernières nouvelles, Marine Le Pen pourrait elle aussi constituer son groupe, avec le Parti pour la liberté de Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), le Vlams Belang et la Ligue du Nord, auxquels s’ajouteraient les élus du KNP polonais et du VMRO bulgare.

    Les quatre députés du parti flamand N-VA rejoignent le groupe ECR des conservateurs britanniques, qui comptent déjà dans leurs rangs les Vrais Finlandais, le parti du peuple danois, deux partis allemands, deux partis slovaques et les Indépendants grecs. Si cela se confirme, le groupe ECR, qui est au départ une dissidence anglaise eurosceptique du PPE, auquel les ténors du PPE et les doctes commentateurs ne donnaient aucun avenir, deviendra le troisième groupe du Parlement, avec 68 députés, un de plus que le groupe libéral eurofanatique ALDE… qui est d’autant plus vexé et en colère qu’avant–hier encore il croyait accueillir en son sein les Flamands…

  • Le Luxembourg légalise les faux mariages

    Le projet de loi stipulant que deux personnes de même sexe « peuvent contracter mariage » et adopter des enfants a été adopté au Parlement luxembourgeois par 56 voix contre 4.

    Un seul député du parti « chrétien » majoritaire, Aly Kaes, a voté contre. Les trois autres sont les députés du « parti réformiste d’alternative démocratique » (anciennement « Comité d’action », qualifié de populiste).

  • Fête-Dieu

    Au milieu du très long, trop long commentaire de L’Année liturgique sur la Fête Dieu (c’est un véritable livre, et non une introduction à la fête), on découvre quelques lignes… de Dom Guéranger. On sait que Dom Guéranger est mort après avoir écrit L’Année liturgique jusqu’à la Pentecôte. Il avait toutefois rédigé une note préparatoire à son exposé à venir sur la Fête Dieu, suivie de références à des pages de saint Augustin. Voici cette note, dont les derniers mots sont, du coup, spécialement émouvants…

    La grande solennité a lui enfin, et tout l’annonce comme le triomphe de la foi et de l’amour. Nous le disions naguère, aux jours de l’Ascension, interprétant la parole du Christ : « Il vous est expédient que je me retire. » La soustraction de la présence visible de l’Homme-Dieu aux regards des mortels devait amener en eux, par l’énergique opération de l’Esprit-Saint, une plénitude de lumière et une ferveur d’amour dont le Sauveur n’avait pas été l’objet dans le cours de sa vie mortelle. Marie seule, illuminée du feu divin, avait pu accomplir envers lui, durant cette période, les devoirs que la sainte Église lui rend aujourd’hui.

    Saint Thomas, dans son hymne céleste, chante ainsi : « Sur la croix, la divinité seule se dérobait aux regards ; ici, c’est l’humanité elle-même qui s’est cachée » (1). Et néanmoins, en aucun jour de l’année la sainte Église n’est plus triomphante, ni plus démonstrative. Le ciel est radieux ; la terre a revêtu sa parure brillante, pour en faire hommage à celui qui dit : « Je suis la fleur des champs » et le lis des vallons » (Cantique des cantiques 2,1). La sainte Église, non contente d’avoir préparé un trône sur lequel la mystérieuse Hostie recevra, durant toute une Octave, les hommages d’une cour empressée, a jugé que la pompe d’un triomphe doit précéder ces solennelles et miséricordieuses assises. Aujourd’hui, elle ne se contentera plus d’élever le Pain sacré, après la prononciation des paroles divines ; elle lui fera franchir le seuil du temple, au milieu des flots de l’encens, à travers les fleurs et la feuillée, et le peuple catholique, fléchissant les genoux, adorera de toutes parts sous la voûte du ciel son Roi et son Dieu.

    Elles ne sont donc pas épuisées ces joies que chaque solennité de l’Année liturgique était venue successivement nous apporter. Elles revivent toutes dans celle d’aujourd’hui. Le roi-prophète l’avait prédit : « Le Seigneur a créé un mémorial de toutes ses merveilles : c’est l’aliment qu’il a préparé à ceux qui l’honorent » (psaume 110). La sainte Église tressaille d’enthousiasme, tenant entre ses mains l’Époux divin qui a dit : « Voici que je demeure avec vous jusqu’à la consommation du monde. » La promesse était formelle, et elle s’est accomplie. Nous le vîmes s’élever, il est vrai, de la cime du mont des Oliviers et aller s’asseoir à la droite du Père. Mais depuis le jour sacré de la Pentecôte où l’Esprit divin a pris possession de la sainte Église, le mystère auguste de la Cène sacrée s’est accompli, en vertu des paroles souveraines : « Faites ceci en mémoire de moi » ; et dès lors la race humaine n’a plus été veuve de son Chef et de son Sauveur.

    Quoi d’étonnant alors que l’Église, en possession du Verbe de Dieu devenu ainsi sa chose, ait avancé tout à coup dans l’intelligence ? Les espèces sacramentelles qui protègent le mystère sont là, mais elles ne restent que pour introduire dans l’invisible…

    (1) In cruce latébat sola Déitas, At hic látet simul et humánitas.

  • Ethique du massacre

    Le comité dit d’éthique de l’INSERM publie un rapport formulant des propositions pour… développer la recherche sur l’embryon. Pour améliorer les techniques de PMA…

    A propos des échecs industriels de la PMA qui sont un massacre permanent, le rapport nous dit que, en 2011, 282.353 embryons ont été conçus par FIV et que seulement 7% d’entre eux ont abouti à des naissances. Sur ces 282.353 embryons, près de la moitié n’ont été ni transférés (in utero) ni congelés. Sur les 88.848 embryons qui ont été transférés directement après une FIV, seulement 14,9% ont donné naissance à un enfant ; sur les 62.680 embryons qui ont été congelés, le taux de réussite a été de 6,6%.

    Parmi les propositions du rapport, figure celle de l’assouplissement des « procédures de consentement au type d’embryon donné à la recherche » que doivent signer les couples qui ont recours à la PMA, de sorte qu’ils puissent donner leurs embryons "surnuméraires" à une ou plusieurs catégories de recherches au lieu d’un projet précis.

  • Le recteur du séminaire diocésain célèbre la messe de saint Pie V

    C’est à San José, à Ciudad del Este, Paraguay. Et c’est pour une cérémonie de tonsure.

    Photos sur le FC.

  • Franciscains de l’Immaculée : les familles manifestent

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    Je découvre seulement maintenant, grâce à un message un peu sibyllin du Forum catholique, qu’une manifestation de prière pour les Franciscains de l’Immaculée a eu lieu samedi dernier à Rome, via della Conciliazione. Au petit matin, le vaticaniste Marco Tosatti a vu par hasard des dizaines de personnes qui déployaient une banderole et qui disaient le Rosaire. Il leur a parlé, puis a raconté cela sur son blog de La Stampa. L'information a été reprise par divers blogs italiens, mais je n’ai rien vu en France.

    Il y avait plusieurs panneaux avec les noms de différentes villes italiennes, et des inscriptions comme « les parents des novices », « les parents des sœurs ». La banderole disait : « Avec le pape François, en faveur des fondateurs des Franciscains de l’Immaculée ». Avec le pape François… c’est plutôt pathétique…

    « Nous espérons que le pape regarde et fasse quelque chose », dit la dame à qui s’adresse Marco Tosatti, lequel rappelle alors de quoi il s’agit. On constate qu’il ne mâche pas ses mots pour défendre des religieux dont il n’est pourtant pas spécialement proche. Certes, il ne met pas en cause le pape. Mais il montre comment le cardinal Braz da Aviz, le préfet de la congrégation pour les religieux (très proche du pape), a imposé à la tête des Franciscains de l’Immaculée, par l’intermédiaire du commissaire Volpi chargé de les remettre au pas, les chefs de la petite dissidence anti-traditionnelle responsables de la crise.

    Marco Tosatti cite ensuite une lettre ouverte d’un ancien séminariste de la communauté à l’un de ces chefs de la dissidence au pouvoir, où l’on apprend notamment que l’on interdit aux Franciscains de quitter l’ordre, et que les évêques qui sont prêts à les accueillir sont l’objet de pressions et de menaces…

    Marco Tosatti conclut : « La lettre est très longue, et on ne peut pas la reproduire intégralement. Mais même si une partie seulement des plaintes formulées avec noms et prénoms correspond à la réalité, cela mérite vraiment l’attention du pape, dans l’intérêt du pape lui-même. » Puis il ajoute une note disant qu’au cours de la journée les manifestants étaient devenus quelques centaines.

    On sait très bien hélas que le pape est parfaitement au courant, et qu’il a voulu casser les Franciscains de l’Immaculée, seulement coupables de « crypto-lefébvrisme », comme le dit lui-même Marco Tosatti, c’est-à-dire de préférer la messe de saint Pie V et de vouloir mener la vie religieuse selon une spiritualité franciscaine traditionnelle..

    Affaire toujours à suivre, donc.

    Petit rappel en image pour ceux qui croiraient que le pape ne sait rien des agissements du commissaire Volpi:

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