En septembre 2012, un homme, Marc, est en train de mourir d’une leucémie myéloïde chronique atypique dans une unité de soins palliatifs à Créteil. Cela fait plus d’un an que les médecins l’ont condamné. Le 13 septembre, un psychologue le prépare à la mort (?). Le lendemain, il est réellement mourant, inconscient ; on appelle un prêtre in extremis. C’est le P. Jean, qui est allé tout récemment en Pologne, et il a prié sur la tombe du bienheureux Jerzy Popieluszko. Il veut confier le mourant au martyr du communisme. La femme de Marc n’en a jamais entendu parler. Mais elle va réciter avec lui la prière. On est le 14 septembre. « Écoute Jerzy, c’est ton anniversaire et c’est le mien, donc si tu dois faire quelque chose, c’est le jour », dit le P. Jean. (C’est aussi la fête de l’exaltation de la Sainte Croix.)
Le lendemain, la femme de Marc va aux pompes funèbres pour organiser les funérailles. Mais Marc ne meurt pas. Quelques jours plus tard, il est guéri. Un mois après, les examens sont formels : il n’y a plus aucune trace du cancer. Son médecin traitant rédige un certificat indiquant que la guérison « n’est pas expliquée médicalement ».
Le postulateur de la cause de canonisation de Jerzy Popieluszko est venu voir le miraculé. L’évêque de Créteil a constitué une commission.
Voir l’article de La Croix. Lequel n’évoque pas la difficulté qui apparaît pourtant : le sacrement d’extrême onction, ou sacrement des malades, peut guérir le corps comme il guérit l’âme. Il doit être rare toutefois qu’il opère de façon si spectaculaire. Je souhaite évidemment que le miracle soit attribué à l’intercession de Jerzy Popieluszko.
(La Croix dit que « le couple partage une foi profonde ». C’est tout de même fort curieux, quand on a une foi profonde, de s’en remettre à un psychologue, et de faire venir un prêtre quand il est trop tard.)