Le ministre britannique du Travail, Iain Duncan Smith, a déclaré la semaine dernière que le gouvernement avait l’intention de demander que les immigrants fassent preuve d’une « maîtrise raisonnable » de la langue anglaise pour pouvoir bénéficier des aides publiques.
Le commissaire européen aux Affaires sociales (et à « l’Inclusion »), Laszlo Andor, a aussitôt menacé David Cameron de poursuivre le Royaume Uni devant la Cour de Justice de l’Union européenne s’il n’abandonnait pas ce projet « xénophobe ». L’UE a des « règles claires » que le Royaume Uni « doit appliquer comme les autres Etats », a-t-il dit, soulignant que la Commission avait déjà traîné le Royaume Uni devant la Cour pour la faire condamner et qu’elle n’hésiterait pas à le refaire.
Laszlo Andor, qui avait déjà traité le Royaume Uni de « sale Etat » (« nasty State »), en a profité pour lancer une mise en garde générale : « Les responsables politiques doivent éviter de légitimer les réactions xénophobes qui affaiblissent l’esprit européen. »
D’autre part, ces derniers jours a circulé une rumeur selon laquelle le gouvernement britannique avait l’intention de limiter à 75.000 le nombre annuel de migrants d’autres pays de l’UE. Sans même chercher à savoir si c’était vrai, la Commission européenne a réagi, hier, en signifiant que « de telles restrictions seraient illégales ».
Le ministre de l’Intérieur Theresa May a expliqué que le gouvernement réfléchissait à une limitation du nombre d’immigrants, sans avoir encore de chiffres, mais qu’il s’agirait seulement de personnes venant de futurs pays membres de l’UE.
Le directeur d’Open Europe Berlin a déclaré sur la BBC que le gouvernement allemand voyait d’un bon œil les tentatives britanniques de réformer les règles européennes sur l’accès des migrants aux aides sociales, mais était content de voir le Royaume Uni mener l’affaire et jouer le rôle du méchant flic tandis que l’Allemagne joue le rôle du gentil flic…