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  • Le bouddhisme peut être plus intolérant que l’islam

    Au Bhoutan, la religion d’Etat est le bouddhisme. Le gouvernement avait annoncé en décembre la mise en place d’une politique de contrôle des religions et l’enregistrement des organismes les représentant. Ce qui augurait d’une reconnaissance de l’existence de l’Eglise catholique, dans un cadre d’étroite surveillance.

    Mais il n’y aura rien de tel. Le gouvernement dit maintenant que les chrétiens ne seront pas inquiétés « s’ils respectent le cadre légal » c’est-à-dire s’ils organisent leur culte de façon strictement privée.

    Et le Parlement a adopté à l’unanimité, le 29 novembre dernier, un nouvel article du Code pénal qui sanctionne de trois ans de prison « toute tentative par la séduction ou par quelque moyen que ce soit » pour « tenter de convertir un citoyen bhoutanais à une autre religion que la sienne », sans que les parlementaires aient pu se mettre d’accord sur la définition du prosélytisme, laissant aux autorités locales le soin de déterminer la nature du délit.

    Avant même le vote de cet article, un Bhoutanais a été condamné à trois ans de prison pour avoir projeté des films sur le christianisme.

    L’entrée sur le territoire de tout religieux non bouddhiste est interdite. Le seul prêtre autorisé à y résider épisodiquement est le P. Kinley Tshering, du diocèse de Darjeeling, en Inde : parce qu’il fait partie de la famille royale…

    (Eglises d'Asie)

  • Inscrire Bethléem au patrimoine mondial de l'Unesco

    Le ministère palestinien du Tourisme et des Antiquités lance ce jour la candidature de Bethléem (basilique de la Nativité et route des pèlerinages) au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco.

    Extrait du communiqué de Saëb Erakat :

    "La Palestine est le foyer de quelques uns des sites patrimoniaux les plus importants du monde. Un des plus marquants, et qui a une signification universelle, est la Vieille ville de Bethléem et le lieu de naissance de Jésus. Les Palestiniens aspirent à partager leur patrimoine avec le reste du monde dans le cadre des sites protégés et reconnus du patrimoine mondial de l'Unesco."

  • La dignité du malade

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à l’Angélus d’hier.

    Le 11 février prochain, mémoire de la Bienheureuse Vierge de Lourdes, nous célébrerons la Journée mondiale du Malade. Elle est une occasion propice pour réfléchir, pour prier et pour accroître la sensibilité des communautés ecclésiales et de la société civile, envers nos frères et sœurs malades. Dans mon Message pour cette Journée, inspiré par une expression de la Première lettre de Pierre : « Par ses blessures vous avez été guéris » (1 Pierre 2, 24), je vous invite tous à contempler Jésus, le Fils de Dieu, qui a souffert, est mort, mais est ressuscité. Dieu s'oppose radicalement à la tyrannie du mal. Le Seigneur prend soin de l'homme en toute situation, partage sa souffrance, et ouvre son cœur à l'espérance.

    C'est pourquoi j'exhorte tout le personnel sanitaire à reconnaître dans le malade non seulement un corps marqué par la fragilité, mais avant tout une personne, à laquelle donner toute la solidarité et offrir des réponses adéquates et compétentes.

    Dans ce contexte, je rappelle en outre que c'est aujourd'hui en Italie « la Journée de la vie ». Je souhaite que tous s'engagent pour faire grandir la culture de la vie, pour mettre au centre, en toute circonstance, la valeur de l'être humain. Selon la foi et la raison, on ne peut réduire la dignité de la personne aux facultés ou aux capacités qu'elle peut manifester, et par conséquent, celle-ci ne disparaît pas lorsque la personne elle-même est faible, invalide, et a besoin d'aide.

  • Saint Romuald

    "La grandeur de sa vie consiste dans une conception et un développement austère et simple, bien que toujours original, de sa vocation religieuse. Romuald était, dans le plus intime de son être, un ascète, un moine. Certes, ce n’était pas un moine possédant cette sérénité calme et assurée, cette mesure et cet équilibre, dont saint Benoît a fait l’idéal du moine, idéal qu’il a lui-même réalisé dans sa vie. Ce n’était pas non plus un organisateur qui, par une législation sage, perpétue son esprit dans son œuvre. Son image nous rappelle les austères figures monastiques des déserts d’Orient. Il nous fait penser à ces hommes qui, par la plus dure mortification et la plus sévère pénitence, donnèrent à un monde débauché de sérieux exemples, pour l’amener à la réflexion et la conversion. L’exemple de sa vie fut la prédication la plus efficace. Et ce souvenir perpétue la vie de saint Romuald."

    Saint Pierre Damien (qui fut son disciple et a écrit sa vie). Saint Romuald fonda en 1012 l’ordre des Camaldules, apparentés aux chartreux (fondés ensuite, en 1084), mais qui suivent la règle de saint Benoît.

  • 5e dimanche après l’Epiphanie

    En attendant la dernière Epiphanie, celle de la fin du temps, c’est le temps de l’Eglise. Où croissent les bons et les méchants, le bon grain et l’ivraie. Le mal, semé par l’ennemi, sera toujours présent dans l’Eglise des hommes, et ce n’est qu’à la régénération qu’elle apparaîtra comme la pure Epouse du Christ.

    L’ivraie a été semée « pendant que les hommes dormaient ». Au lieu de veiller (« Veillez », exhorte plusieurs fois Jésus dans l’Evangile, avec insistance). Ceux qui auraient dû garder le champ dormaient. Le gardien, en grec, c’est episcopos. Quand les évêques dorment, l’ennemi sème l’ivraie. Et plus ils dorment, plus l’ivraie est semée à foison.

    Mais le scandale n’atteint pas l’Eglise, réalité mystique, Corps du Christ. « Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés de manière à former un seul corps, règne dans vos cœurs », dit saint Paul dans l’épître.

  • David Cameron dénonce à son tour l'échec du multiculturalisme en Grande-Bretagne

    Le Premier ministre britannique, David Cameron, dénoncé hier, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, l'échec de la politique de multiculturalisme dans son pays, comme l’avait en octobre dernier Angela Merkel (qui était assise à côté de Cameron sur la tribune).

    Parlant du terrorisme islamiste, il a déclaré : « Si nous voulons vaincre cette menace, je crois qu'il est temps de tourner la page des politiques du passé qui ont échoué… En suivant la doctrine d'un multiculturalisme public, nous avons encouragé des cultures différentes à mener des existences séparées de celles de la majorité... Nous n'avons pas réussi à fournir une vision de la société capable de leur donner un sentiment d'appartenance. Cela laisse certains jeunes musulmans sans racines. » Cela a conduit à un déficit d'identité nationale qui a amené de jeunes musulmans à se tourner vers une idéologie extrémiste. « Franchement, nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé… Une société appliquant une tolérance passive se place dans une position de neutralité entre différentes valeurs. Une société vraiment libérale fait bien plus. Elle croit en certaines valeurs et les soutient activement. »

    Mais bien sûr il a insisté sur la nécessité de faire la distinction entre l'islam en tant que religion et l'idéologie politique des islamistes : « Ce n'est pas la même chose. »

    Quelqu’un aurait-il la bonté d’offrir un Coran à M. Cameron ?

  • En Syrie, le flop

    Les Syriens ne semblent pas vouloir suivre le mouvement… Un groupe Facebook, qui avait réuni des milliers de membres, avait lancé un appel à manifester sous le slogan de "la Révolution syrienne 2011". Ce vendredi devait être "la première journée de la colère du peuple syrien et de rébellion civile dans toutes les villes syriennes", "contre la monocratie, la corruption et la tyrannie".

    Mais il n’y a eu aucun mouvement à la sortie des mosquées. Il y avait seulement plus de policiers…

  • Pakistan : le gouvernement suit les islamistes

    Le Premier ministre du Pakistan, Yousaf Raza Gilani, a informé le Parlement, mercredi, que son gouvernement n’avait jamais eu l’intention d’apporter un quelconque changement aux lois anti-blasphème, et que le comité qui avait été formé pour étudier une refonte de ces lois était dissous. Il a précisé que Sherry Rehman, membre du Parti du peuple pakistanais (PPP) au pouvoir, qui avait déposé « à titre personnel » une proposition de loi modifiant la loi sur le blasphème, avait retiré son texte.

    Le lendemain, Sherry Rehman a déclaré devant des journalistes : « Je n’ai pas d’autre option que de me ranger à la décision de mon parti. Ce projet de loi n’avait pas pour objet d’abroger la loi, mais de mieux protéger le nom de notre grand prophète Mahomet contre les injustices. » Non sans ajouter : « La politique qui consiste à satisfaire aux exigences des extrémistes aura des conséquences funestes. »

    Le ministre des Minorités, Shabhaz Bhatti, fondait de grands espoirs sur la commission, dont il était l’instigateur, et sur la proposition de loi de Sherry Rehman. Aujourd’hui il est plus isolé que jamais, et désormais la seule personnalité politique de premier plan sous le coup de fatwas le condamnant à mort.

    Mgr Lawrence Saldanha, archevêque de Lahore et président de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan, a dénoncé l’« acte de capitulation » du gouvernement face aux extrémistes.

  • La « théologie » (l’apostasie) de Tibhirine

    Extraits de l’interview du moine rescapé de Tibhirine, dans Le Figaro Magazine.

    - Quel rôle Christian de Chergé a-t-il joué?
    - Il y a eu, avec lui, une évolution vers l'islamologie. Il a personnellement beaucoup étudié le Coran. Le matin, il faisait sa lectio divina, avec une Bible en arabe. Il faisait parfois la méditation avec le Coran. Il cherchait à nous faire évoluer. Nous avions des relations avec l'islam, mais pas à un niveau intellectuel. Lui connaissait très bien le milieu musulman et la spiritualité soufie. Certains moines estimaient que la communauté devait rester équilibrée et que tout ne devait pas être orienté par l'islam. Ce qui provoqua des frictions. Ces tensions finirent par être dépassées grâce à la création d'un groupe d'échange et de partage avec des musulmans soufis, que nous avions appelé le ribât. Nous avions compris que la discussion sur les dogmes divisait, car elle était impossible. On parlait donc du chemin vers Dieu. On priait en silence, chacun selon sa prière à lui. Ces rencontres bisannuelles ont été interrompues en 1993, quand cela a commencé à devenir dangereux. Mais cette connaissance mutuelle a fait de nous de vrais frères, en profondeur.

    (…)

    Les soufis utilisaient une image pour parler de notre relation avec les musulmans. C'est une échelle à double pente. Elle est posée par terre et le sommet touche le ciel. Nous montons d'un côté, eux montent de l'autre côté, selon leur méthode. Plus on est proches de Dieu, plus on est proches les uns et des autres. Et réciproquement, plus on est proches les uns des autres, plus on est proches de Dieu. Toute la théologie est là-dedans !

  • Sainte Agathe

    La Passion de sainte Agathe, par Dom Pius Parsch, d’après les antiennes et répons de la fête, eux-mêmes repris des Actes de son martyre (aujourd’hui considérés comme apocryphes, naturellement).

    Agathe était une jeune fille distinguée de Sicile. Le gouverneur Quintianus s’éprit pour elle d’un violent amour, mais il fut repoussé. Il la fit alors arrêter comme chrétienne et conduire devant son tribunal. Aux questions sur son origine elle répondit : « Je suis noble et issue d’une famille distinguée comme toute ma parenté en témoigne »

    (1ère Ant. 1er Noct.) A la question du juge qui lui demandait pourquoi elle menait la vie d’esclave des chrétiens, elle répondit : « Je suis une servante du Christ et c’est pourquoi j’ai l’extérieur d’une esclave, mais la plus grande noblesse est d’être esclave du Christ (2. et 3. Ant. 1er Noct.) Le gouverneur la menaça des plus terribles supplices si elle refusait d’abandonner le Christ. La sainte lui répondit : « Si tu me menaces des bêtes féroces, sache qu’au nom du Christ elles s’apaiseront, si tu veux employer le feu, alors les anges feront tomber pour moi, du ciel, une rosée bien (I. et 2. Ant. 2e Noct). Après avoir été torturée « Agathe s’en alla rayonnante de joie et la tête haute, dans sa prison, comme si elle avait été invitée à un festin, et elle recommanda son agonie au Seigneur dans la prière » (3. Ant. 2e Noct).

    Le jour suivant, elle fut de nouveau amenée devant le juge et lui dit : « Si tu n’ordonnes pas que mon corps soit déchiré par les bourreaux, mon âme ne pourra pas entrer au Paradis avec les martyrs » (I. Ant. 3e Noct.). Elle fut étendue sur le chevalet, on la brûla avec un fer rouge et on lui arracha les seins. Dans cette torture, elle priait ainsi : « Par amour pour la chasteté, j’ai été suspendue sur le chevalet, assiste-moi, Seigneur mon Dieu, dans la torture de mes seins » (2. Ant. 3e Noct, ). Agathe reprocha au gouverneur sa cruauté : « Impie, cruel et infâme tyran, tu n’as pas honte d’enlever à une femme ce avec quoi ta mère t’allaita ! » (I. Rép.).

    De retour dans sa prison, elle pria ainsi : « Tu as vu, Seigneur, mon combat, comme j’ai combattu sur le champ de bataille, mais parce que je n’ai pas voulu obéir aux ordres des princes, j’ai été torturée dans mes seins » (3. Ant. 3e Noct.). Dans la nuit, lui apparut un vénérable vieillard, l’Apôtre Pierre, avec des remèdes. Agathe, dans sa délicate pudeur, ne voulut pas lui montrer les plaies de son corPs. « Je suis l’Apôtre du Christ, n’aie pas de doute à mon sujet, ma fille » (I. Ant. Laud.). « Je n’ai jamais employé pour mon corps de médecine terrestre, mais je m’en rapporte à Notre Seigneur Jésus-Christ qui, par sa parole, renouvelle toutes choses » (2. Ant. Laud.). Elle fut complètement guérie par saint Pierre : « Je te loue, Père de mon Seigneur Jésus-Christ, de ce que par ton Apôtre tu m’as restitué mes seins » (4. Ant. Laud.). Une lumière éclaira le cachot toute la nuit, si bien que les gardiens, effrayés, s’enfuirent. Ses compagnons de captivité l’exhortaient à fuir, mais elle refusa : « Je veux, maintenant qu’un secours m’a été accordé par le Seigneur, persister dans la confession de Celui qui m’a guérie et m’a apporté de la consolation » (4. Rép.). Quatre jours après, elle fut de nouveau amenée devant le juge. Celui-ci fut étonné de sa guérison. A la sommation d’adorer les idoles, elle répondit par une nouvelle profession de foi au Christ. Alors, le gouverneur la fit rouler sur des tessons et des charbons ardents. A ce moment, toute la ville fut ébranlée par un tremblement de terre. Deux murailles s’écroulèrent et ensevelirent sous leurs débris deux amis du gouverneur. Celui-ci, craignant un soulèvement populaire, fit ramener Agathe à demi-morte dans sa prison. Là, elle récita sa prière de mort : « La bienheureuse Agathe, debout dans sa prison, les bras étendus, priait le Seigneur : Seigneur Jésus-Christ, bon Maître, je te remercie de ce que tu m’as accordé la victoire sur les tortures du bourreau. Fais, Seigneur, que je parvienne heureusement à ta gloire immortelle. » Puis elle mourut.