Le propriétaire de la salle de Schaerbeek où Oskar Freysinger devait tenir une conférence ayant rompu le contrat sous pression de la municipalité, une autre salle avait été trouvée, à l’hôtel Crowne Plaza de Bruxelles. Au dernier moment, l’hôtel a également refusé la conférence, sous pression des autorités municipales de Bruxelles. Philip Dewinter, du Vlaams Belang, a alors proposé une salle du Parlement flamand, où la conférence a pu avoir lieu. En français…
- Page 14
-
-
Benoît XVI a mis la tiare (sur ses armoiries)
Au cours de l'Angelus d’hier, on a pu voir pour la première fois le nouveau blason pontifical de Benoît XVI, orné de la tiare.
Jusqu’ici, on voyait sur son blason une mitre avec trois bandes dorées reliées entre elles (alors qu’il y avait toujours la tiare sur le blason de Jean-Paul II).
Dans son allocution, le pape a demandé de prier pour le synode sur le Proche-Orient (voir aussi son homélie de la messe d’ouverture, où l’évangile a été proclamé en latin et en grec) :
"Cette assise synodale extraordinaire, qui durera deux semaines, voit réunis au Vatican les pasteurs de l'Eglise qui vit dans la région du Moyen Orient, une réalité très variée : dans ces terres en effet, l'unique Eglise du Christ s'exprime dans toute la richesse de ses traditions antiques. Le thème sur lequel nous réfléchirons est le suivant : « L'Eglise catholique au Moyen Orient : communion et témoignage ». En effet, dans ces pays, hélas marqués par des divisions profondes et déchirés par des conflits anciens, l'Eglise est appelée à être signe et instrument d'unité et de réconciliation sur le modèle de la première communauté de Jérusalem, dans laquelle « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul coeur et une seule âme » (Actes 4, 32). Cette tâche est ardue étant donné que les chrétiens du Moyen Orient se trouvent souvent à (devoir) supporter des conditions de vie difficiles, au niveau personnel et familial. Mais cela ne doit pas décourager : c'est justement dans ce contexte que résonne le message permanent du Christ, encore plus nécessaire et urgent : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile » (Marc 1, 15). Lors de ma récente visite à Chypre, j'ai publié l'Instrument de Travail de cette assemblée synodale ; maintenant qu'elle a commencé, je vous invite tous à prier en demandant à Dieu une abondante effusion des dons de l'Esprit Saint."
Et il a évoqué le Rosaire :
"C'est une prière du cœur, où la répétition des « Ave Maria » oriente la pensée et l'affection vers le Christ, et donc, se fait supplication confiante vers sa Mère et notre Mère. C'est une prière qui aide à méditer la Parole de Dieu et à assimiler la communion eucharistique, à l'exemple de Marie, qui gardait dans son cœur tout ce que Jésus disait et faisait, et sa présence même."
-
Maternité de la Vierge Marie
R/. Felix es sacra Virgo Maria, et omni laude dignissima
* Ex qua ortus est Sol justitiæ Christus Deus noster, per quem salvati et redempti sumus.
V/. Maternitatem Beatæ Mariæ Virginis cum gaudio celebremus
R/. Ex qua ortus est Sol justitiæ Christus Deus noster, per quem salvati et Redempti sumusVous êtes heureuse, sainte Vierge Marie, et digne de toute louange, car par vous s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Seigneur, par qui nous sommes sauvés et rachetés. Célébrons dans la joie la maternité de la sainte Vierge Marie.
-
20e dimanche après la Pentecôte
A Cana, Jésus guérit, d’une parole, le fils d’un officier royal. J’ai signalé l’an dernier que ce second miracle de Cana commence et finit comme le premier. Ce qui incite à chercher d’autres correspondances.
Jésus dit à l’officier royal : « Ton fils vit. » Toutes les autres fois où saint Jean emploie le mot « vie » (ou « vivre »), dans son évangile, c’est pour parler (explicitement) de la vie éternelle. Saint Jean veut suggérer que l’enseignement du miracle dépasse de loin l’anecdote : il s’agit de l’humanité malade, à l’agonie, qui par la foi au Fils de l’homme, à sa Parole, reçoit la vie éternelle.
Or c’est bien ce que signifiait aussi le vin inattendu et si excellent du premier miracle. L’eau nécessaire à la vie est devenue le vin de la vie éternelle, et ce vin est le « Saint Sang répandu pour la vie du monde » (liturgie de saint Basile).
-
Giscard et la peine de mort
Dans un entretien qui sera diffusé mardi soir sur France 2, Valéry Giscard d'Estaing estime toujours avoir eu raison de refuser la grâce présidentielle à Christian Ranucci :
"Il était coupable, il était condamné, il devait être sanctionné,.. Je ne regrette pas ma décision, parce qu'à la lecture des dossiers (...) et des procès qui avaient eu lieu, il était coupable."
Interrogé pour savoir s'il aurait aboli la peine de mort durant un éventuel second mandat, il "pense" qu'il n'aurait pas pris cette décision :
"Pour moi, son sens c'était son effet dissuasif. Et je suis du côté des victimes, pour une raison simple, c'est que les victimes ne parlent pas. Et lorsque les victimes sont des enfants ou des femmes faibles, maltraitées, torturées, je considère que c'est inacceptable et qu'à ce moment-là, la dissuasion doit s'appliquer. Donc je l'aurais probablement maintenue."
La peine de mort justifiée "lorsque les victimes sont des enfants" ? Mais alors, quid quand il s’agit du Président qui a fait exploser le nombre de meurtres d’enfants ?
-
Ceux qui ont le droit d’être racistes
L'Agrif a été déboutée hier par le tribunal correctionnel de Paris des poursuites qu'elle avait engagées contre la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, qui avait déclaré sur France 2 le 16 octobre 2009 :
« A compétences égales, eh bien désolée, on choisira, euh... la femme ou on choisira la personne venant de... ben autre chose que le mâle blanc, pour être clair ! »
Selon le tribunal : "Si de telles prises de position, aussi brutalement exprimées, peuvent susciter la controverse, elles relèvent cependant incontestablement d'un débat public d'intérêt général largement entretenu depuis plusieurs années dans les secteurs d'opinion les plus divers." Mme Lauvergeon n'a eu aucune "volonté de stigmatiser un groupe de personnes", ni "l'intention de susciter à leur égard un sentiment d'hostilité ou de rejet".
Sic.
-
Un synode pour le Proche-Orient
Demain s’ouvre à Rome une assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques. C’est une première dans l’histoire de l’Eglise, et un événement historique pour les chrétiens d'Orient. Voir la présentation qu’en fait Mgr Nikola Eterovic, son secrétaire général.
-
L’offertoire
Extrait du troisième et dernier volet de l'entretien de Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda au Kazakhstan, sur Paix liturgique :
Dans toute l'histoire de la liturgie romaine, mais aussi dans les liturgies orientales, l'Offertoire a toujours été lié à l'accomplissement du sacrifice du Golgotha. Il ne s'agissait pas de préparer la Cène mais bien le sacrifice eucharistique qui a pour fruit le banquet de la communion eucharistique. Ce qui est offert l'est pour le sacrifice de la Croix : c'est ce que l'on pourrait appeler “une anticipation symbolique”.
L'Offertoire fait écho à tous les sacrifices de l'Ancien Testament, depuis les grands offertoires de Melchisedech et d'Abel. C'est une progression continue jusqu'au sacrifice du Golgotha. Cette vision biblique justifie à elle seule pleinement l'Offertoire traditionnel sans parler des rites orientaux qui sont encore plus solennels dans leur façon d'anticiper le Mystère de la Croix.
De la même façon que pour saint Augustin “le Nouveau Testament était caché dans l'Ancien Testament”, nous pourrions dire que la Consécration est cachée dans l'Offertoire.
L'Offertoire traditionnel me semble donc tout sauf hétéroclite*. Je dirais au contraire qu'il est un pur produit de la logique biblique appliquée à l'histoire de la Rédemption.
* Réponse à Mgr Raffin qui a dit : “Je suis heureux de la disparition des prières d’'offertoire' dont je suis en mesure de démontrer le caractère hétéroclite.”
-
Saints Denis, Rustique et Eleuthère
Deus, qui hodiérna die beátum Dionýsium, Mártyrem tuum atque Pontíficem, virtúte constantiæ in passióne roborásti, quique illi, ad prædicándum géntibus glóriam tuam, Rústicum et Eleuthérium sociáre dignátus es : tríbue nobis, quǽsumus ; eórum imitatióne, pro amóre tuo próspera mundi despícere, et nulla eius advérsa formidáre. Per Dóminum...
O Dieu, qui, en ce jour, avez fortifié le bienheureux Denis, votre Martyr et Pontife, lui donnant la constance dans l’épreuve du martyre, et qui avez daigné lui associer Rustique et Éleuthère, pour annoncer votre gloire aux Gentils ; faites-nous, s’il vous plaît, la grâce de mépriser, à leur exemple et pour l’amour de vous, les prospérités du monde et de ne craindre aucune de ses adversités.
-
Plus beau et plus catho tu meurs
Le discours de Nicolas Sarkozy à Rome :
La France n'oublie pas qu'elle a avec l'Église 2000 ans d'histoire commune et qu'elle partage avec elle, aujourd'hui, un trésor inestimable de valeurs morales, de culture, de civilisation qui sont inscrites au cœur de son identité.
L'Église avec les moyens spirituels qui lui sont propres, la République française avec les moyens politiques qui sont les siens, servent un grand nombre de causes communes.
Que veulent-elles ?
Elles veulent la justice.
Elles veulent l'équilibre.
Elles veulent la paix.
Elles veulent la fraternité.Alors pourquoi ne se parleraient-elles pas ?
Pourquoi ne travailleraient-elles pas ensemble ?Elles n'ont pas les mêmes responsabilités mais elles ont la même exigence contre tout ce qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine.
C'est le devoir de l'Église envers tous les hommes.
C'est le devoir de la France envers tous les peuples.Alors pourquoi ne réuniraient-elles pas leurs efforts ?
Je crois à la distinction du spirituel et du temporel comme un principe de liberté.
Je crois à la laïcité comme un principe de respect.
Mais l'Église ne peut pas être indifférente aux problèmes de la société à laquelle elle appartient en tant qu'institution, pas plus que la politique ne peut être indifférente au fait religieux et aux valeurs spirituelles et morales. Il n'y a pas de religion sans responsabilité sociale, ni de politique sans morale.Alors pourquoi, chacune s'efforçant de comprendre l'autre et de la respecter, chacune restant à sa place et dans son rôle, mais conscientes qu'elles aient des idéaux communs, l'Église et la République française ne seraient-elles pas davantage aux côtés l'une de l'autre pour proposer à l'humanité un sort meilleur que celui qui lui semble promis aujourd'hui par l'accumulation de tant de déséquilibres et d'injustices ?
(…)
Permettez-moi pour conclure de citer Péguy :
« La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance (...)
Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout »L'espérance nous en sommes tous comptables.
La rendre à tous ceux qui aujourd'hui l'ont perdue, voilà notre devoir commun.Si nous avons foi dans nos valeurs, dans nos idéaux, si nous avons profondément ancrés en nous la conviction d'œuvrer pour le bonheur des générations futures, alors rien ne nous arrêtera.
Au milieu des difficultés de toutes sortes, c'est en nous-mêmes d'abord qu'il nous faut faire vivre l'espérance.
C'est depuis toujours la vocation de la France.
C'est depuis toujours la mission de l'Église.