Extrait du troisième et dernier volet de l'entretien de Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda au Kazakhstan, sur Paix liturgique :
Dans toute l'histoire de la liturgie romaine, mais aussi dans les liturgies orientales, l'Offertoire a toujours été lié à l'accomplissement du sacrifice du Golgotha. Il ne s'agissait pas de préparer la Cène mais bien le sacrifice eucharistique qui a pour fruit le banquet de la communion eucharistique. Ce qui est offert l'est pour le sacrifice de la Croix : c'est ce que l'on pourrait appeler “une anticipation symbolique”.
L'Offertoire fait écho à tous les sacrifices de l'Ancien Testament, depuis les grands offertoires de Melchisedech et d'Abel. C'est une progression continue jusqu'au sacrifice du Golgotha. Cette vision biblique justifie à elle seule pleinement l'Offertoire traditionnel sans parler des rites orientaux qui sont encore plus solennels dans leur façon d'anticiper le Mystère de la Croix.
De la même façon que pour saint Augustin “le Nouveau Testament était caché dans l'Ancien Testament”, nous pourrions dire que la Consécration est cachée dans l'Offertoire.
L'Offertoire traditionnel me semble donc tout sauf hétéroclite*. Je dirais au contraire qu'il est un pur produit de la logique biblique appliquée à l'histoire de la Rédemption.
* Réponse à Mgr Raffin qui a dit : “Je suis heureux de la disparition des prières d’'offertoire' dont je suis en mesure de démontrer le caractère hétéroclite.”