Le tribunal administratif de Cologne a donné tort à une enseignante qui, depuis que les professeurs des écoles publiques de Rhénanie-du-Nord Westphalie se sont vu interdire les signes extérieurs religieux, se présentait en cours avec "un béret basque français lui couvrant entièrement les cheveux".
Tout en reconnaissant qu'elle avait adopté ce béret pour des raisons religieuses, elle avait tenté de faire valoir auprès des autorités qu’il était perçu par le public comme un accessoire de mode et non pas comme l'expression d'une conviction religieuse. Cette explication n'avait pas convaincu les autorités régionales qui l'avaient sommée de retirer son béret. Elle s'était alors tournée vers la justice administrative qui n'a non plus suivi ses arguments :
« En portant ce béret basque, la requérante fait clairement comprendre qu'elle se reconnaît dans l'islam et qu'elle se considère tenue d’en respecter les prescriptions vestimentaires. C'est également ainsi que le perçoivent les élèves et les parents car elle a remplacé du jour au lendemain son foulard par un béret. » En conséquence, un béret basque utilisé comme « succédané » de foulard islamique doit être considéré comme un symbole religieux. A ce titre, il peut « perturber la paix scolaire »…