La bibliothèque universitaire de Leipzig fait savoir qu’elle va mettre en ligne jeudi plus de 100 pages du Codex Sinaiticus : les 43 conservées à Leipzig, et 67 de la British Library. Tout le Codex (dispersé entre Leipzig, Londres, Saint-Pétersbourg et le monastère Sainte Catherine du Sinaï) devrait être en ligne d’ici juillet 2009, sur le site spécialement dédié à ce projet.
Chaque page du manuscrit sera donnée en photographie haute définition, accompagnée d’une transcription du texte en grec. Le lecteur pourra en grossir des éléments, cliquer sur un mot de la transcription grecque, obtenir la traduction en allemand ou en anglais de certains passages.
L’AFP nous dit qu’il s’agit de « la plus ancienne des bibles ». Il s’agit en fait d’une des deux plus anciennes, l’autre étant le Codex Vaticanus, intégralement conservé, comme son nom l’indique, au Vatican, et dont un fac simile a été publié il y a quelques années.
Les deux codex, qui datent du milieu du IVe siècle, sont peut-être deux exemplaires des 50 copies de la Bible, en onciales grecques, envoyées par Eusèbe de Césarée à l’empereur Constantin.
Le Codex Vaticanus est une Bible presque complète, et il a été le modèle de la Septante éditée à Rome en 1586. Le Codex Sinaiticus contient tout le Nouveau Testament, mais seulement des extraits de l’Ancien Testament.
Tous deux montrent que le canon des Ecritures était déjà établi avant l’an 350. Le codex Sinaiticus donne les livres du Nouveau Testament exactement dans l’ordre que nous connaissons.
Commentaires
Merci monsieur Daoudal pour ces précisions, je pense encore aux précisions que vous avez apportées sur la valeur de la Vulgate de saint Jérôme.